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00:00Bonjour Laurent Wauquiez. Bonjour. Et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05Vous êtes le président du groupe droite républicaine à l'Assemblée nationale et député LR de Haute-Loire.
00:10Beaucoup de questions à vous poser ce matin, M. Wauquiez, tout d'abord.
00:13Tandis qu'Emmanuel Macron recevra tout à l'heure, cet après-midi, le président syrien Ahmed Al-Chara,
00:19de nombreuses voix, se sont élevés pour condamner l'accueil en France de ce dirigeant.
00:23Anciennement, je le rappelle, Abou Mohamed Al-Joulani à la tête d'une branche d'Al-Qaïda,
00:26vous avez vous-même évoqué une lourde erreur. Selon l'Elysée, le président français compte, je cite,
00:32rappeler ses exigences vis-à-vis du gouvernement syrien. Ne faites-vous pas confiance au président français
00:38pour tenir un discours de fermeté les yeux dans les yeux face à ce dirigeant syrien ?
00:42Non, parce qu'il y a d'abord le symbole. Le symbole, c'est qu'on reçoit un dirigeant qui est un ancien d'Al-Qaïda.
00:50Le symbole, c'est donc que la France accueille quelqu'un qui était dans une organisation terroriste
00:55dont le but était d'attaquer l'Occident. Et pour moi, il y a là tout le résumé
01:00de ce qu'a été la politique macroniste en termes de diplomatie.
01:04On a commencé le premier quinquennat avec une séance de repentance humiliante en Algérie
01:08et on finit en recevant un dirigeant islamiste, ancien membre d'Al-Qaïda.
01:13En fait, on s'est prosterné devant nos ennemis. Et je pense que c'est une lourde erreur.
01:17On peut habiller ça de tout ce qu'on veut. On peut nous expliquer que, bien évidemment,
01:20il y aura un discours de fermeté. De la même manière qu'on nous a expliqué
01:23qu'il y aurait une riposte graduée à l'égard du gouvernement algérien.
01:26Mais ça veut dire que vous, à l'Élysée, M. Wauquiez, vous n'auriez reçu que des démocrates ?
01:29Quelle est la règle ? On n'aurait pas dû recevoir, on ne va pas faire tout l'historique,
01:33mais moi, Marc Kadhafi, en 2007, et on ne devrait pas recevoir peut-être dans quelques semaines,
01:38quelques mois, voire plus, M. Poutine ?
01:40Enfin, je pose juste une exigence qui n'est quand même pas énorme.
01:43On ne reçoit pas des dirigeants qui sont d'anciens terroristes,
01:48membres d'organisations qui veulent attaquer la France.
01:51Je ne demande pas de recevoir des démocrates, je ne demande pas de recevoir des républicains.
01:55Je dis juste, c'est quand même fou qu'on ait à ce point-là perdu nos repères,
01:58que recevoir un dirigeant ancien membre...
02:00C'est une folie aujourd'hui que de le recevoir.
02:01Enfin, quand même, vous vous rendez compte de ce qu'on s'apprête à faire ?
02:04On va donc recevoir un dirigeant qui était dans une proximité affichée
02:07avec Al-Qaïda et Daesh ?
02:09Enfin, c'est quand même ça, ce dont on parle.
02:11Mais à quel moment est-ce qu'on a à ce point-là perdu nos repères ?
02:14Juste défendre la France.
02:16Juste défendre notre civilisation.
02:18C'est quand même théoriquement l'objectif d'une diplomatie.
02:21Ben non, on fait l'inverse.
02:22Parlons-en qu'à l'attitude face à certains régimes, et en particulier algériens,
02:25la France Insoumise a rejeté hier leur invoquer une résolution à l'Assemblée
02:29pour la libération immédiate de Boalem Sansa.
02:32Les LFI se justifient, affirmant qu'il faudrait un texte équilibré
02:35pour ne pas exacerber encore plus les tensions entre les deux pays.
02:39Et on apprend dans le même temps que des élus, essentiellement de gauche,
02:42mais pas seulement, du centre également, vont se rendre à Alger
02:45pour des commémorations, commémorations des victimes d'une violente répression
02:48le 8 mai 45.
02:50Comment vous réagissez ce matin ?
02:52En fait, je suis triste
02:54pour ce qui est la politique française à travers ça.
02:58Parce que la réalité, il faut bien qu'on en soit conscient,
03:01c'est qu'on a une partie des élus de la République
03:03qui ont choisi l'islamisme
03:05et qui ont choisi l'intégrisme
03:07contre la France
03:08avec un cynisme le plus pur.
03:11Pourquoi est-ce que je me bats pour mettre une commission
03:13d'enquête parlementaire sur la France Insoumise ?
03:15Allons-y.
03:16C'est parce que précisément, je veux comprendre tout ce qui est derrière ça.
03:19Quels sont leurs liens avec les frères musulmans ?
03:21Quand un député de la France Insoumise, Raphaël Arnaud,
03:23accueille à l'Assemblée Nationale
03:24une délégation d'une organisation proche des frères musulmans.
03:28Quels sont leurs liens avec le Hamas ?
03:30Quand Rima Hassan se rend en Jordanie
03:32pour appeler à un geste de soutien
03:35à l'égard d'un dirigeant du Hamas.
03:37Quelles sont en réalité leurs arrières pensées
03:40quand ils veulent faire sauter le crime d'apologie de terrorisme ?
03:43Allez-y, vous semblez avoir une idée claire dans leurs arrières pensées.
03:45Ça me semble évident.
03:46Laquelle ?
03:47Elle et fille a fait le choix de l'islamisme.
03:48Ça fait partie de gens qui ont choisi contre la France l'islamisme.
03:52Ça fait partie de gens qui n'hésitent pas quand même.
03:54Vous mesurez le message envoyé le 8 mai.
03:58Ils disent donc, on n'en a rien à faire du drapeau.
04:01On n'en a rien à faire de la France.
04:03Et donc le jour de 8 mai, qui est un jour de fierté nationale,
04:06vous avez des élus français qui vont se rendre en Algérie
04:08pour se livrer à une séance d'autoflagellation
04:11et d'humiliation avec la grande spécialité,
04:14la repentance, où la France ne cesse de s'excuser de son histoire.
04:18J'ai le bleuet, là.
04:20Le bleuet, c'est le bleuet.
04:21C'est le symbole du 8 mai.
04:22C'est le symbole de la fierté de notre pays.
04:24C'est le symbole de ce qu'a été notre résistance
04:27face au totalitarisme et au nazisme.
04:28C'est ça, notre histoire.
04:30Et je voudrais tellement qu'on transmette cette fierté.
04:32Mais ce que je vois aujourd'hui,
04:34c'est que la grande ligne de fracture
04:35qui est en train de se dessiner dans le paysage politique français,
04:39c'est entre des élus qui ont sacrifié la France,
04:41sacrifié la défense de notre fierté,
04:43qui sont prêts à tout pour se compromettre avec l'islamisme
04:45et d'autres qui essayent de résister.
04:47Et j'ai fait le choix de faire partie de ceux qui résistent
04:50et qui surtout veulent dénoncer cette immunité
04:53dont bénéficie la France insoumise.
04:54L'immunité, vous appelez cela le privilège rouge,
04:57vous n'êtes pas le seul.
04:59Est-ce que cette ligne de fracture, Laurent Wauquiez,
05:00est aussi claire ?
05:01Il y a quelques jours avant, hier, à votre place,
05:03il y avait le député RN Jean-Philippe Tanguy.
05:05Il y a votre proposition d'une commission d'enquête
05:08sur les liens supposés entre la France insoumise
05:10et les réseaux islamistes.
05:11Il dit chiche, mais on l'élargit.
05:12On voit aussi ce qu'il en est pour la droite
05:14et il dénonce un islamo-droitisme.
05:17Que lui répondez-vous ?
05:18Enfin, pardon, moi j'ai toujours été d'une clarté absolue,
05:21vous le savez.
05:21Peut-être pas vous, mais il dit peut-être des compromissions.
05:24Électoraliste, il y a quelques temps, des mois, des années,
05:26entre certains élus de droite et des réseaux islamistes
05:28pour se faire élire.
05:30C'est du fantasme ?
05:32D'abord, moi vous le savez, j'ai toujours été clair.
05:34Quand le maire de Grenoble a voulu mettre le burkini
05:36dans les piscines municipales,
05:38j'ai supprimé toutes les aides de la région maire de Grenoble.
05:40En ce moment, je suis en lutte à l'université de Lyon 2
05:44et j'espère qu'on en parlera pour faire reculer
05:47les questions d'islamo-gauchisme.
05:49Deuxièmement, ma famille politique n'a pas,
05:51contrairement à la Macronie.
05:52Elle ne s'est pas livrée à des petits accords
05:54d'un air boutique au moment des législatives
05:56pour faire un soi-disant front républicain
05:58avec des accords de désistement contre la France insoumise.
06:00Les Républicains n'ont jamais fait ça.
06:01Et je veux bien le souligner parce que
06:03parfois il y a des assimilations.
06:05La Macronie, oui, nous, jamais.
06:07Dernier élément.
06:07Pardonnez-moi, sur ce point, vous-même,
06:10vous avez bénéficié d'un désistement
06:13d'un candidat en rôtre.
06:16Pas du tout.
06:16Vous auriez été élu, certainement,
06:17puisque votre score est très là.
06:19Je veux être très clair dessus là aussi.
06:21J'ai été élu contre le RN,
06:23contre la Macronie,
06:24contre le nouveau Front populaire.
06:25Alors pourquoi M. Ciotti, ce matin,
06:26dénonce en votre personne
06:28l'alliance de la gauche et de la Macronie ?
06:30Parce que sans doute que M. Éric Ciotti
06:32est dans une fuite en avant dans la critique.
06:34Mais prenons un peu de distance.
06:36Tous les partis doivent revoir
06:38leur comportement avec la France insoumise.
06:39Est-ce que vous avez oublié
06:40qu'au second tour de la présidentielle,
06:42Marine Le Pen avait fait appel
06:43aux électeurs de la France insoumise ?
06:45Aux électeurs ?
06:46Oui.
06:46On parle à tous les Français ?
06:47Je pense qu'il faut être clair.
06:48Vous-même, d'ailleurs, vous le faites.
06:49Est-ce que vous avez oublié
06:50que le RN a fait tomber
06:52le gouvernement de Michel Barnier
06:53en votant avec la France insoumise ?
06:55Donc, ce pour quoi je plaide,
06:56c'est un front républicain
06:57de tous les partis.
06:58Et tout le monde doit nettoyer
06:59devant sa porte ?
07:00Je suis d'accord avec ça.
07:01La gauche ne peut plus faire
07:02d'alliance avec la France insoumise.
07:04La Macronie ne doit plus faire
07:06ses petits accords électoraux.
07:07Moi, je ne m'y suis jamais livré.
07:09Je n'ai pas fait partie de ceux
07:10qui appellent à voter
07:11pour le Parti communiste
07:12ou la France insoumise.
07:13Et le RN doit aussi arrêter
07:14de voter avec la France insoumise
07:15dans l'Assemblée nationale.
07:17Il faut les exclure
07:19du champ de la République.
07:20Mais pour quelle efficacité,
07:22Laurent Wauquiez ?
07:22Vous dites que Jean-Luc Mélenchon
07:23est une masse
07:24et qu'il faut donc ce cordon sanitaire
07:25autour de la France insoumise.
07:26Mais vous trouvez que la politique
07:28du cordon sanitaire
07:29qui a prévalu
07:30ou qui prévaut encore
07:31à l'endroit du Rassemblement national
07:33a fait reculer ce parti
07:34dans les élections
07:35ou dans le cœur
07:36et l'esprit des Français ?
07:38Mais là, je ne vous parle pas
07:39du RN,
07:40je vous parle de la France insoumise.
07:41Oui, j'entends.
07:41Mais c'est le même procédé
07:42que vous souhaitez
07:43du cordon sanitaire.
07:44Juste ce que je souhaite,
07:45c'est que je trouve
07:46qu'on a pris beaucoup de leçons de morale
07:47à l'égard de l'extrême droite.
07:48Je n'ai jamais fait partie
07:49de ceux qui se sont livrés à ça.
07:50Et que de l'autre côté,
07:51de façon tout à fait scandaleuse,
07:53alors qu'on a un parti
07:54qui a rompu avec la République,
07:55qui est dans des alliances
07:56avec l'islamisme,
07:57eux, on leur laisse tout passer.
07:58Ben non, ça suffit.
08:00Je considère qu'aujourd'hui...
08:01On, pour vous,
08:01c'est la Macronie,
08:02si j'ai bien compris.
08:03C'est l'ensemble
08:04d'un champ politique
08:04et médiatique français
08:06qui laisse exister
08:07une forme de privilège rouge
08:08où on tolère
08:09de la France insoumise
08:10des comportements inacceptables.
08:12Ils trahissent
08:13les valeurs de la République,
08:14il faut les mettre
08:14au banc de la République.
08:16Et ça, c'est le combat
08:16que je porte.
08:17Et je veux que les Républicains,
08:19quand j'en serai le Président,
08:20soient d'une clarté totale là-dessus,
08:22parce que vous avez raison,
08:23tout le monde a des progrès à faire.
08:25On va en parler.
08:26Vous nous direz
08:26qui a le plus de progrès à faire.
08:28Emmanuel Macron tente,
08:30Laurent Wauquiez,
08:30de reprendre la main.
08:31Il doit s'exprimer
08:32à la télévision la semaine prochaine
08:34et proposer des projets
08:35de référendum.
08:36S'il y en avait un,
08:37s'il y avait une question
08:38indispensable,
08:39urgente, impérieuse,
08:40quelle serait-elle ?
08:41L'immigration.
08:42Et comment ?
08:42Puisque l'obstacle constitutionnel
08:45paraît être une muraille aujourd'hui.
08:46Alors, je vais répondre
08:47aux deux questions.
08:48D'abord, l'immigration, pourquoi ?
08:50Parce qu'il n'y a sans doute
08:50pas d'autres sujets
08:52dans lesquels
08:53la majorité des Français
08:54soit aussi claire
08:55et dans lesquels
08:56l'opinion des Français
08:57ait été depuis autant d'années
08:58ignorée par les politiques.
09:00Donc, un référendum,
09:02c'est fait pour ça.
09:03C'est fait pour que le peuple
09:04s'exprime et impose
09:05sa ligne directrice.
09:06Et donc, pour moi,
09:07le premier sujet,
09:08c'est l'immigration.
09:10Et j'aimerais tant penser
09:11que le président de la République
09:12aura ce courage.
09:13Ensuite, est-ce que c'est possible ?
09:15D'abord, c'est un peu fou
09:16de se le dire.
09:17C'est-à-dire qu'on a quand même
09:18maintenant un système
09:19d'État de droit
09:19qui est à ce point-là
09:20idéologisé à gauche,
09:22et vous savez que c'est
09:22mon combat de changer ça,
09:24qu'on est restreint
09:25dans la façon de consulter
09:26les Français
09:27sur la question de l'immigration
09:28dans un référendum.
09:29Mais il y a une possibilité.
09:31C'est pour celle-là
09:31que je plaide.
09:32C'est la question de
09:33est-ce qu'on continue
09:34à accepter que des étrangers
09:35puissent toucher
09:36les aides sociales
09:37dans notre pays
09:37dès qu'ils arrivent
09:38le premier jour ?
09:39Moi, je considère
09:39que ça n'est pas normal
09:40qu'il faut avoir travaillé
09:42un minimum d'années
09:43sur le sol français
09:44pour bénéficier
09:45de la solidarité nationale.
09:46D'accord.
09:46Donc, vous passez
09:47par ces questions
09:47économiques et sociales
09:48pour pouvoir finalement
09:50interroger les Français
09:51sur l'immigration
09:52qui rentre dans le champ.
09:53Parce que ça,
09:54ça nous permet de le faire.
09:54Éric Ciotti, ce matin,
09:55dit la même chose.
09:56C'est très bien, vous voyez.
09:57Plutôt que de critiquer,
09:58il ferait mieux de rassembler.
10:00Laurent Wauquiez,
10:01vous n'avez pas de mots
10:02assez durs
10:03envers le président de la République.
10:04On va y venir
10:04dans différents domaines.
10:06Mais que faites-vous
10:06encore dans le bloc central ?
10:08Je vais vous dire.
10:09D'abord, la première chose,
10:10vous le savez,
10:11cette question,
10:11je me la suis toujours posée.
10:13Je fais sans doute partie
10:13de ceux dans ma famille politique
10:15qui étaient les plus réticents
10:16à l'idée d'aller
10:17dans le gouvernement
10:18de François Payon.
10:19Je le vois faire
10:20et au fur et à mesure
10:22que le temps s'écoule,
10:23je n'ai que des interrogations
10:24qui se lèvent.
10:26Un Premier ministre
10:26qui n'est pas clair
10:27sur les augmentations d'impôts,
10:29il n'a inscrit,
10:30contrairement aux promesses
10:31qui nous avaient été faites,
10:32aucun texte sur l'immigration
10:34et sur des sujets
10:35qui pour moi sont très importants,
10:37tels que l'interdiction
10:38du voile dans le sport.
10:39En fait, il a menti
10:40puisqu'il avait promis
10:41au début de faire quelque chose
10:43et en réalité, depuis,
10:44il n'a rien inscrit.
10:45Ou alors, il procrastine.
10:46En tous les cas, il décale.
10:47Bon, je vous laisse
10:49vos interprétations.
10:50Vous avez raison.
10:50Morsan, j'avais vous dit...
10:51La réalité, c'est qu'on m'a fait croire.
10:54Quelle conclusion tirez-vous ?
10:55Cette question de savoir
10:56est-ce qu'on reste au gouvernement,
10:58pour moi, elle se pose.
11:00Quelle est la réponse,
11:01M. Wauquiez ?
11:01La réponse pour moi,
11:02c'est que je pense qu'à un moment,
11:04il faudra partir
11:05si on considère que nous sommes trop...
11:06Quel est le bon moment ?
11:07Je vais aller jusqu'au bout,
11:08si vous me permettez.
11:10Pourquoi est-ce que précisément
11:11ma préoccupation ?
11:12C'est que je ne veux pas
11:13que le président de notre famille politique
11:15soit en même temps ministre
11:16à l'intérieur du gouvernement
11:17de François Bayrou.
11:18Parce que le danger,
11:19quand on traite cette question,
11:20c'est qu'à ce moment-là,
11:21il sera jugé parti.
11:23Le danger, c'est que
11:24si jamais le président
11:25de notre famille politique
11:26est un ministre
11:26qui souhaite rester au sein de Bayrou,
11:28eh bien, ça nous entraînera,
11:29malheureusement,
11:30à rester sur une durée.
11:31Là, vous êtes en train de dire
11:33que M. Rotaillot,
11:33il a caution.
11:35En tout cas, il permet de sauver
11:36les soldats,
11:37François Bayrou et Emmanuel Macron.
11:38Ce que je suis en train de vous dire,
11:39c'est que ma préoccupation,
11:40c'est que je ne veux pas
11:41que les républicains
11:42se diluent dans le macronisme.
11:43Et on va aller au bout de ce sujet.
11:46Dans l'élection des républicains
11:47en ce moment,
11:48il y a pour moi deux visions
11:49de ce qu'est l'avenir de la droite.
11:52Il y a un premier schéma
11:53qui consiste à croire
11:53qu'on peut être à la fois
11:54ministre dans le gouvernement de Bayrou
11:56et chef de notre famille politique.
11:58C'est la position de Bruno
11:59qui l'a exprimée,
12:01qui veut être ministre de l'intérieur,
12:03qui souhaite le rester
12:03et qui veut cumuler
12:04avec le poste de chef des républicains.
12:07Pour moi, il y a un risque,
12:07celui que vous soulignez,
12:08c'est qu'à l'arrivée,
12:10au fur et à mesure
12:11qu'on siège au Conseil des ministres,
12:12au fur et à mesure
12:13qu'on reste dans le gouvernement de Bayrou,
12:15la parole de la droite
12:15se dilue dans le macronisme
12:16et n'aura plus la capacité
12:18à incarner la rupture
12:20que je souhaite.
12:21Il y a de l'autre côté
12:22ce pourquoi moi je plaide,
12:23c'est-à-dire un chef des républicains
12:25qui n'est pas prisonnier
12:27de ce gouvernement,
12:28qui a fait le choix
12:29de ne pas être ministre
12:30avec Bayrou
12:30et qui donc le moment venu,
12:32si c'est nécessaire,
12:33pourra sortir
12:34et surtout porter
12:35ce que je considère
12:36être le devoir de la droite,
12:37un projet de rupture.
12:39J'entends.
12:39Laurent Wauquiez,
12:40je crois que c'est la première fois
12:41que vous formalisez aussi clairement
12:42une grande différence,
12:43en tous les cas à vos yeux
12:44avec Bruno Rotaillot,
12:45mais tant que vous êtes
12:46dans le bloc central,
12:47vous n'êtes pas aussi
12:47ce candidat de la rupture.
12:49En tous les cas,
12:49beaucoup de Français
12:50pourraient l'interpréter ainsi.
12:51Vous comprenez ?
12:52C'est pour ça et bien sûr
12:53que je vous dis...
12:53Mais quand allez-vous acter
12:54de cette rupture ?
12:55Mais si jamais...
12:57Prenons un cas très concret.
12:58Si François Bayrou
12:59nous présente un budget
13:00avec des augmentations d'impôts
13:02et où il fait sauter
13:02l'abattement fiscal
13:07rester.
13:08Et donc, vous voyez bien...
13:10Vous voyez bien...
13:10La rupture serait actée
13:11avec le bloc central
13:12et donc là,
13:13vous vous présentez vraiment
13:14comme le candidat de la rupture.
13:16Moi, je considère
13:16que nous devons être indépendants.
13:18Je considère que je veux
13:19une droite forte et indépendante
13:20parce que vous voyez bien
13:22ce à quoi ça nous conduit.
13:24Si jamais le chef
13:24de notre famille politique
13:25est resté dans le gouvernement
13:26de Bayrou et de Macron,
13:28à l'arrivée au moment
13:28de l'élection présidentielle,
13:30qu'est-ce qui va se passer ?
13:31Et bien, on nous dira
13:32tout naturellement
13:32qu'il faut aller soutenir
13:34le candidat de la Macronie,
13:35Édouard Philippe,
13:36c'est-à-dire un candidat
13:37dont le projet politique
13:38est d'aller de Anne Hidalgo
13:39jusqu'à la droite.
13:41Moi, président des Républicains,
13:43je ne me laisserai pas imposer
13:44un candidat de la Macronie.
13:46Mon projet,
13:47c'est un duo avec Bruno Retailleau.
13:49Pas un duo avec Édouard Philippe.
13:50Pardonnez-moi,
13:51mais un duo...
13:51Pas un duo avec Édouard Philippe.
13:52J'ai bien entendu,
13:53j'ai bien entendu.
13:54N'êtes-vous pas aussi,
13:55Laurent Wauquiez,
13:56un peu docteur Laurent
13:57et mister Wauquiez ?
13:58On dit souvent cela
13:59de la droite,
13:59c'est-à-dire dur
14:00avec des mots très fermes
14:02dans l'opposition,
14:02une fois au pouvoir,
14:03un peu plus mou.
14:04En somme,
14:05pour résumer les choses,
14:06on nous promet le Karcher
14:07et on a Kouchner.
14:08Ah bah, pas moi.
14:09Pas moi.
14:11Je suis désolé,
14:12mais j'ai géré ma région
14:13pendant huit ans,
14:14une baisse de 15%
14:15de la dépense publique,
14:16aucune augmentation d'impôts,
14:17seule région de France
14:18à ne pas avoir augmenté les impôts,
14:19aucun compromis avec l'islamisme,
14:21la défense totale
14:22toujours de notre civilisation.
14:24En ce moment,
14:24sur l'université de Lyon 2,
14:26je me bats pour qu'on impose
14:27une mission d'inspection indépendante
14:29pour que nous braquions
14:31les projecteurs
14:31sur la dérive islamo-gauchiste
14:33de cette université.
14:34Et je vous annonce
14:35que nous avons décidé
14:36avec le président de la région
14:37de supprimer
14:38toutes les aides de la région
14:39à cette université
14:40tant qu'il n'y aura pas
14:41la lumière qui sera faite
14:42sur leur dérive.
14:44Toutes les aides
14:44sont gelées, supprimées
14:46tant qu'il n'y a pas
14:47ce travail d'enquête ?
14:49Toutes les aides de la région
14:50de coopération
14:51avec cette université
14:52qui s'est livrée
14:53à des iftars,
14:54dans lesquelles on a
14:55des prières dans ce cadre,
14:57dont on a réussi
14:57à obtenir la démission
14:58du premier vice-président
14:59qui était compromis.
15:00J'étais hier en échange
15:01avec le professeur Balanche,
15:03qui est un ami
15:03pour lequel j'ai beaucoup d'estime,
15:04qui mène ce combat
15:05et que nous devons soutenir.
15:07Et donc,
15:08Mme Abrouk,
15:08vous avez face à vous
15:09quelqu'un qui est très lucide
15:10sur le danger de la droite
15:12de n'avoir que des paroles
15:13quand elle est dans l'opposition
15:14et pas d'acte au pouvoir.
15:16Et c'est précisément pour ça
15:17que je suis très prudent
15:20sur la participation,
15:22sur la durée
15:22dans le gouvernement de Bayrou
15:23parce que je vois
15:24le danger d'une droite
15:25qui aurait des paroles,
15:26des polémiques,
15:27mais qui à l'arrivée
15:27n'arrive pas à incurver les choses
15:29sur le résultat
15:29de l'insécurité
15:30dans notre pays.
15:30Alors, allons plus loin.
15:31Sur le résultat de l'insécurité,
15:32immigration a pourçu
15:33notre entretien
15:34sur CNews et Europe 1,
15:35Laurent Wauquiez.
15:36Sur l'immigration,
15:37certains affirment
15:37que pour aller plus loin,
15:38en réalité,
15:39il faudrait placer
15:40la Constitution française
15:41au-dessus du traité de Schengen,
15:43de la Cour de justice européenne,
15:45de toutes les décisions
15:46et directives européennes.
15:47Vous, au pouvoir,
15:49est-ce que vous êtes prêts ?
15:50Est-ce que vous poseriez
15:51une question sous forme
15:52de référendum sur ce sujet-là ?
15:54Là, ce serait une rupture.
15:55Changer l'état de droit,
15:56oui,
15:56c'est même mon combat
15:57et c'est ce que je porte.
15:59Et merci de le souligner,
16:00c'est précisément ma différence.
16:01Je porte un projet de rupture.
16:03Allons très rapidement
16:04au cœur du sujet.
16:06Aujourd'hui,
16:07on voit bien
16:07qu'il n'y a pas de résultat.
16:08Il n'y a pas de résultat ?
16:09Non.
16:10Notre pays
16:11et celui d'Europe
16:11où il y a...
16:12Pardonnez-moi,
16:12depuis des mois
16:12que M. Rotaillot
16:13et d'autres,
16:14mais je pense que vous le...
16:15Comment dire ?
16:16Vous en parlez aussi.
16:18Aucun résultat n'est produit.
16:20On a des diagnostics,
16:21on a des constats
16:22que je partage.
16:23Mais enfin,
16:24les résultats,
16:24vous les voyez tous les jours.
16:25Notre pays
16:26et celui d'Europe
16:26où il y a le plus
16:27d'agressions violentes.
16:29Au cours des 12 mois
16:29de l'année dernière,
16:30la France a accueilli
16:31le record historique
16:32de titres de séjour
16:33et d'immigration.
16:34Depuis le mois de février,
16:35nous sommes le pays d'Europe
16:36qui accueille le plus
16:37de demandeurs d'asile.
16:38Tous les autres pays
16:38ont réussi à arrêter,
16:39nous non.
16:40Donc il y a un blocage.
16:42Et moi,
16:42c'est ça qui m'intéresse.
16:43Ce que j'ai très bien compris,
16:44c'est qu'on ne redressera pas
16:45le pays dans le cadre de Bayrou.
16:47Donc ce que je veux porter
16:48avec la droite,
16:48c'est un projet de rupture.
16:50Qu'est-ce qu'il faut déverrouiller ?
16:51Vous l'avez très bien dit,
16:52on a aujourd'hui
16:53un État de droit
16:53qui ne juge plus en droit
16:55mais en idéologie
16:56et qui nous empêche d'agir.
16:58C'est pour ça que
16:59je souhaite que la droite
17:00propose un projet de rupture.
17:01Ça veut dire quoi ?
17:02Ça veut dire prévoir
17:03que les députés
17:04et les sénateurs
17:05à la majorité qualifiée
17:06doivent pouvoir passer
17:07par-dessus la jurisprudence
17:09du Conseil constitutionnel.
17:10Ça veut dire quoi ?
17:12Ça veut dire que
17:12je souhaite inscrire
17:13dans la Constitution
17:14que les juges
17:15ne peuvent plus écarter
17:16une loi française
17:17en s'appuyant
17:18sur un traité international
17:19posternieur.
17:21Parce qu'une loi nationale
17:22posternieur
17:23en s'appuyant
17:23sur un traité international...
17:25Vous entendez déjà
17:26les cris d'orfraie,
17:27les critiques,
17:27vous entendez déjà
17:28ceux qui vous disent
17:28« Mais M. Wauquiez
17:29s'assoit sur l'État de droit
17:31en France ? »
17:32Mais ça n'est pas
17:33l'État de droit.
17:34On nous ment
17:34quand on nous dit ça.
17:35Ça n'est pas l'État de droit.
17:37C'est une dérive
17:38dans laquelle l'idéologie de gauche
17:39essaye d'imposer sa vision
17:41au pays
17:41et de nous empêcher d'agir.
17:43L'État de droit
17:43c'était celui
17:44du général de Gaulle.
17:45En France,
17:46il y a un seul juge suprême,
17:47disait-il.
17:48C'est le peuple.
17:49C'est à cet État de droit
17:50là que je veux revenir.
17:51Et c'est pour ça
17:52que ma différence fondamentale
17:53avec le raisonnement
17:54de Bruno Retailleau...
17:55Bruno considère
17:56que l'avenir de la droite
17:57est un ministre
17:59à l'intérieur
17:59du gouvernement de Bayrou.
18:00Je considère
18:01que l'avenir de la droite...
18:02Il le dirait...
18:03Il l'a dit différemment
18:04hier à l'heure des pros
18:05chez Pascal Praud.
18:06Il dit qu'il préfère
18:07œuvrer de l'intérieur
18:08pour qu'il y ait des résultats
18:09même s'il faut agir
18:10par circulaire
18:11sur le plan
18:12de l'immigration
18:13qu'être à l'extérieur
18:14et ne rien faire.
18:16Je n'ai pas de critique
18:17par rapport à ça.
18:18Je pense qu'avoir
18:19un ministre de l'intérieur
18:20c'est très utile.
18:21Que Bruno le fait
18:22avec toute l'énergie
18:23qu'il essaie de mettre
18:24et toute la bonne volonté.
18:25Je dis juste
18:26que cumuler ça
18:27avec le président
18:27des Républicains
18:28c'est prendre le risque
18:29d'une disparition
18:30de la voix de la droite
18:31et d'une dilution
18:32dans la Macronie.
18:33C'est pour ça
18:34que je crois vraiment
18:35à ce duo
18:35et à cette répartition.
18:37Oui,
18:37un ministre à l'intérieur
18:38du gouvernement de Bayrou
18:39mais non,
18:40pas un chef
18:41des Républicains
18:41qui est dilué
18:42à l'intérieur du gouvernement.
18:43Comment faire duo
18:44avec un candidat
18:45dont vous dites
18:46qu'il est compromis
18:47entre guillemets
18:47avec la Macronie
18:48ce n'est plus un duo ?
18:49Non mais précisément
18:51moi mon problème
18:51c'est quoi ?
18:53C'est qu'à partir du moment
18:53où c'est le chef
18:54de notre famille politique
18:55qui toutes les semaines
18:57est au conseil des ministres
18:58le chef de notre famille politique
18:59ça veut dire
19:00que la parole des Républicains
19:01n'a plus de liberté d'indépendance.
19:01Il ne peut pas être
19:02au conseil des ministres
19:03et totalement indépendant
19:04de la Macronie
19:05et d'Emmanuel Macron ?
19:06Non, vous le savez bien
19:07et d'ailleurs
19:07il ne critique jamais
19:08Emmanuel Macron
19:09il ne critique jamais
19:10François Bayrou
19:10ça n'est pas son rôle
19:11moi ça peut être le mien
19:12et moi ce que je veux
19:13c'est être la voix
19:14de cette rupture de la droite
19:15ce qu'attendent
19:16les Français de la droite
19:17c'est pas qu'on s'acoquine
19:18avec la Macronie
19:19c'est qu'on porte
19:20un projet de rupture
19:20pour moi c'est le sujet
19:21fondamental
19:22du choix de cette élection
19:23des Républicains.
19:24Peut-être attend-il aussi
19:25une alliance
19:25on en parlera en tous les cas
19:26l'alliance des droites
19:27mais pour l'heure
19:28encore une question
19:29Juste pardonnez-moi
19:30parce que je vais rebondir là-dessus
19:31vous avez bien dit
19:32que ce risque que je pointe
19:35vous le voyez venir
19:36on a déjà les bruits
19:37consistant à dire
19:38mais il pourrait y avoir
19:38un rapprochement
19:39avec Edouard Philippe
19:41et ils ne sont pas
19:41démentis avec clarté
19:42J'ai posé la question
19:43à Bruno Rotaillot
19:44il l'a balayé
19:45d'un revers de main
19:46ici même
19:47vous n'avez pas trouvé
19:48assez clair semble-t-il
19:49Non moi ce que je pense
19:50c'est que je vois ces bruits
19:50Vous voyez un ticket
19:51Edouard Philippe à l'Elysée
19:53et Bruno Rotaillot
19:54Premier ministre ?
19:54En tout cas pour moi
19:55et avec moi
19:56ce ne sera jamais le cas
19:58et je n'en veux pas
19:58ma réponse
19:59elle est d'une clarté totale
20:00il n'y a pas d'ambiguïté
20:01Est-ce que vous êtes d'accord
20:03avec le constat
20:04le diagnostic
20:05de M. Darmanin
20:06quand il dit
20:07qu'il n'y a plus
20:08de lieu safe en France ?
20:11Oui mais
20:11j'en ai assez
20:12des constats
20:13j'en ai assez
20:15des rapports
20:16j'en ai assez
20:18des polémiques
20:19moi ce qui m'intéresse
20:20c'est les actes
20:21ce qui m'intéresse
20:21c'est qu'on prenne
20:22des mesures pour inverser
20:23prenons un exemple simple
20:25on n'a pas besoin
20:26d'un rapport
20:27pour savoir
20:27que les frères musulmans
20:28poussent leur travail
20:29à l'intérieur de la société française
20:30Certains estiment
20:31qu'un rapport déclassifié
20:32pourrait ouvrir les yeux
20:34par rapport à une menace
20:36qui vraiment grignote
20:37tous les domaines
20:37de notre société
20:38vous n'y croyez pas ?
20:39Enfin vous avez fait
20:39suffisamment de travail
20:40vous l'avez suffisamment dénoncé
20:41Tout le monde est conscient
20:42dans notre société
20:43M. Wauquiez ?
20:44Vous pensez que les français
20:45ne voient pas le travail
20:45des intégristes musulmans
20:46dans la société française ?
20:47Ils en sont la cible
20:48malheureusement
20:49donc j'imagine que oui
20:50Par contre
20:50moi ce que j'attends
20:51c'est qu'on ait enfin
20:52le courage de dissoudre
20:53les organisations
20:54qui sont liées aux frères musulmans
20:55Ce que j'attends
20:57c'est qu'on ait enfin
20:57le courage de classer
20:58organisation terroriste
21:00les frères musulmans
21:00Pardonnez-moi
21:02l'expression n'est pas adaptée
21:03La belle affaire
21:04Vous les classez
21:05et ensuite
21:05ce ne sont pas des organisations
21:06qui sont constituées
21:07comme en Jordanie
21:08comme dans d'autres pays
21:09arabo-musulmans
21:10Pardon
21:11et je sais à quel point
21:12vous connaissez ce sujet
21:12mais ce n'est pas vrai
21:13L'organisation musulmane de France
21:15dont nous avions demandé
21:16en 2020
21:17la dissolution avec Bruno
21:19Aujourd'hui en 2025
21:21on n'assume toujours pas
21:22de la dissoudre
21:22on se contente de paroles
21:24et on n'agit pas
21:24Il faut agir
21:26Moi ce que je ne supporte pas
21:28c'est des politiques
21:29qui se contentent
21:30de faire des diagnostics
21:31qui se contentent
21:31de faire des rapports
21:32qui se contentent
21:32de faire des polémiques
21:33et à l'arrivée
21:34il n'y a pas de résultat
21:35il n'y a pas d'action
21:35Quand je vous dis
21:36que je combats l'islamo-gauchisme
21:37je supprime toutes les aides
21:39de la région
21:39à cette université
21:40Il faut des actes
21:41La politique meurt
21:43d'une absence d'actes
21:44La décision va faire
21:44beaucoup réagir
21:46Je vous écoute
21:46et on vous écoute
21:47avec les télésplicateurs
21:48et auditeurs
21:49attentivement depuis tout à l'heure
21:50M. Wauquiez
21:50sur l'immigration
21:51sur l'insécurité
21:52sur d'autres sujets
21:52Qu'est-ce qui vous différencie ?
21:54Par exemple
21:55je le cite lui
21:56parce que sur le projet économique
21:59quand même
21:59vous avez des proximités
22:02Éric Zemmour de Reconquête
22:03Il y a plein de points communs
22:05et vous l'avez bien compris
22:08ce pourquoi moi je plaide
22:09si c'est précisément pas
22:10pour se diluer dans la Macronie
22:12c'est pour avoir
22:13un candidat de droite
22:14qui rassemble tous les Français
22:15Il pourrait parler
22:16jusqu'à Reconquête pour vous ?
22:17Mais évidemment
22:18qui partage toutes les valeurs
22:19de la droite
22:19Pourquoi pas l'alliance
22:20la fameuse alliance des droites ?
22:22Moi ma conviction
22:23c'est que ça ne passe pas
22:24par des accords de parti
22:25Ma conviction c'est que ça passe
22:26par le fait de rassembler
22:27les électeurs
22:28Par exemple
22:28j'ai beaucoup d'estime
22:29pour quelqu'un comme Sarah Knafo
22:30Sarah Knafo est quelqu'un
22:32de talentueux
22:33sur les sujets économiques
22:34sur les sujets de sécurité
22:35d'immigration
22:35avec des caractères
22:37Vous lui dites
22:37elle de venir vers vous
22:38plutôt que vous
22:39vers une alliance des droites ?
22:41Non
22:41Ce à quoi je crois
22:42c'est le rassemblement
22:43de tous les Français
22:44qui partagent les valeurs de droite
22:45quel qu'ait été
22:47leur vote par le passé
22:48Et là vous voyez bien
22:49parce qu'au fond
22:50il y a deux chemins différents
22:51qui se dessinent
22:52Le premier chemin
22:53c'est un chemin d'avenir
22:54de la droite
22:54où on est dans le gouvernement
22:56de Bayrou
22:56On se dilue de plus en plus
22:58On se compromet de plus en plus
22:59Et à l'arrivée
23:00on se retrouve à soutenir
23:01le candidat de la Macronie
23:03à la présidentielle
23:04Edouard Philippe
23:05sur un projet
23:05qui consiste d'aller
23:06de Anne Hidalgo
23:07jusqu'à la droite
23:08Il y a l'autre ligne
23:09qui est celle pour laquelle
23:10moi je m'engage
23:11qui est de dire
23:12attention il y a un moment
23:13il va falloir sortir
23:14On ne peut pas rester
23:15spectateur de l'immobilisme
23:16Il faut affirmer notre différence
23:18faire un projet de rupture
23:19et avoir un projet
23:20d'une droite
23:21qui rassemble
23:21tous les Français
23:22qui partagent les valeurs de droite
23:23Mais la différence fondamentale
23:25indépassable par exemple
23:26avec Reconquête
23:27quelle serait-elle ?
23:28Moi
23:28mes deux critères
23:29vous les connaissez
23:30c'est un sur l'économie
23:32la lutte contre l'assistanat
23:33le gaspillage de l'argent public
23:34Là c'est votre différence
23:35avec le RN
23:36Oui, c'est pour ça
23:37que je vous réponds très clairement
23:38Mon objectif est de pouvoir
23:40faire revenir des gens
23:40qui sont partis à Reconquête
23:41Mon objectif est de pouvoir
23:42faire revenir des gens
23:43qui sont partis au RN
23:44Mon objectif est de pouvoir
23:45faire revenir des gens
23:46qui sont partis
23:46dans la Macronie à droite
23:48Mais à droite
23:49On a compris que tout ce jour
23:51en ce moment
23:51la compétition basse son plein
23:53la fumée blanche va s'échapper
23:54là je parle de l'autre conclave
23:55le 17 mai
23:56On a appris qu'il y a un boom
23:57des adhérents
23:59je crois qu'il y a près
23:59de 122 000 adhérents ce jour
24:01et ce boom vient en grande partie
24:03corrigez-moi si je me trompe
24:04de la région Ronald
24:05Auvergne-Ronal
24:06Oui, c'est un crime
24:09de l'aise-majesté là
24:09Quasiment
24:10De l'aise-pape-majesté
24:11Pour quelqu'un qui vient
24:12du Pion-Volet
24:13capital de Saint-Jacques-de-Compostelle
24:15c'est quasiment un crime
24:16de l'aise-majesté
24:16Et la région parisienne
24:17à qui va profiter ce boom ?
24:20À la droite
24:21à notre famille politique
24:22C'est ce que j'espère
24:22La réponse trop facile
24:23M. Wauquiez
24:23Non
24:23C'est-à-dire ce que j'espère
24:25vraiment c'est
24:26vous savez
24:26bien sûr
24:27Je peux finir ma question ?
24:28Bien sûr
24:28M. Rotaillot bénéficie quand même
24:31de soutien auprès des ténors
24:32des cadres
24:33Et vous à l'inverse ?
24:35Et moi j'ai le soutien
24:35des adhérents
24:36Moi j'ai le soutien
24:37de ce projet de rupture
24:38Moi j'ai le soutien
24:40de ceux qui veulent
24:41qu'il y ait une droite
24:41forte, libre et indépendante
24:43C'est ça ce que je porte
24:44Et souvenez-vous
24:45on est sur le jour anniversaire
24:46de Jacques Chirac
24:47de son élection
24:48Jacques Chirac
24:50contre Édouard Baladur
24:5195
24:52Tous les chapeaux à plumes
24:53étaient du côté
24:53Édouard Baladur
24:54Vous êtes qui dans ce duel ?
24:56Et moi je fais une campagne
24:57à la Chirac
24:57et je voudrais lui rendre hommage
24:58sur un point
24:59qui est trop souvent oublié
25:00Vous connaissez bien sa citation
25:01Ça va dans l'escadrille
25:03Oui je sais
25:03Mais il y a quelque chose d'autre
25:05que j'aimais chez Jacques Chirac
25:06et qu'on a oublié
25:06dans son bilan
25:07C'est celui qui a fait voter une loi
25:09pour interdire le voile
25:10au collège et au lycée
25:11C'était le début
25:12de mon engagement politique
25:13J'étais à ses côtés
25:14dans la commission
25:15qu'il a recommandé
25:16et c'est pour ça
25:17que je souhaite aussi
25:21une loi d'interdiction du voile
25:23J'entends
25:23Parole libre
25:24mais tous azimuts
25:25En quelques jours
25:26vous avez proposé
25:27les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon
25:28Vous avez fait d'ailleurs
25:29beaucoup de polémiques
25:30LFI une commission d'enquête
25:31Laurent Wauquiez en campagne
25:33c'est un jour une proposition
25:34y compris ce matin
25:35dans le Figaro
25:36Vous souhaitez financer
25:37le permis des plus jeunes
25:37avec les comptes personnels
25:39de formation des parents
25:40Vous voulez parler
25:41et là
25:42c'est peut-être un hommage
25:44ou un clin d'œil
25:44à Jacques Chirac
25:45à la France de la bagnole ?
25:47Oui parce que c'est une France
25:48qui mérite notre respect
25:49C'est une France
25:50qui est humiliée
25:51par ces écolos bobos
25:52d'extrême gauche
25:53C'est une France
25:54qui va travailler
25:55et moi vous connaissez mon ADN
25:57Je défends le travail
25:57et pas l'assistanat
25:58Et donc j'en ai assez
25:59qu'on explique à toute cette France
26:01qu'il faut qu'elle aille travailler
26:02avec une trottinette électrique
26:03et qu'en plus
26:04on a des ministres
26:05macronistes
26:06qui les humilient
26:06en expliquant que de toute façon
26:07quand on est dans un territoire rural
26:09on est trop pauvre
26:10pour se payer une voiture
26:10Vous avez parlé
26:11de cette France-là
26:12Je viens de cette France-là
26:14J'ai beaucoup d'estime pour elle
26:15C'est assez incroyable
26:17dans une compétition
26:18de ne pas s'affronter
26:19en tous les cas
26:19sur un plateau de télévision
26:21Ça n'a pas été le cas
26:21entre vous et M. Rotaillot
26:23dont acte
26:25Non pas dont acte
26:26Moi j'étais tout à fait prêt à ça
26:27C'est pas possible
26:28d'ici le 17 mai
26:29C'est à vous de le proposer
26:30Très bien
26:30L'invitation est lancée
26:32On l'adressera également
26:33à M. Rotaillot
26:33Malgré tout
26:34si je vous demandais
26:35quelle est la plus grande qualité
26:36de Bruno Rotaillot
26:37que me répondriez-vous ?
26:38De très bons constats
26:39que je partage
26:40De très bons constats
26:41que je partage
26:42Sa plus grande qualité
26:42c'est de vous rejoindre
26:43si je vous comprends bien
26:44Non
26:44C'est plutôt moi
26:45c'est-à-dire là-dessus
26:45je l'assume totalement
26:46et je sais mon devoir ensuite
26:48Il faudra rassembler
26:49Il faudra que tout le monde
26:50soit ensemble
26:50C'est pour ça que je le dis
26:51Bruno Rotaillot
26:52comme ministre de l'Intérieur
26:53a posé des constats forts
26:54que je partage
26:55sur le diagnostic
26:56de l'insécurité
26:57sur le diagnostic
26:57de l'immigration
26:58Ma préoccupation
26:59vous l'avez compris
27:00c'est que d'ailleurs
27:01il y a des résultats
27:02parce que comme vous l'avez
27:03très bien dit
27:03le problème de la droite
27:04c'est souvent d'avoir
27:05des grandes paroles
27:06et des actes
27:06qui sont moins forts
27:07C'est pour cette raison
27:08que je crois au projet de rupture
27:09Une dernière question
27:11et souvent peut-être
27:12on vous l'a posé
27:13mais pas sur un plateau
27:14de télévision
27:15ou avec un micro
27:17Pourquoi vous avez fait
27:18très souvent
27:19Laurent Wauquiez
27:20un procès en insincérité
27:22Pourquoi ?
27:24Vous savez
27:24j'ai essayé d'y réfléchir
27:25je pense que
27:26voilà
27:26parfois peut-être
27:27j'y ai prêté le flanc
27:29j'ai fait des erreurs
27:30j'ai essayé de changer
27:32j'ai essayé de progresser
27:33mais vous l'avez vu
27:34à travers ce que je défends
27:36il y a une constance totale
27:37depuis mes tout débuts
27:38d'engagement
27:39contre l'islamisme
27:40aux côtés de Jacques Chirac
27:41mes combats
27:41contre l'assistanat
27:42sur lesquels je n'ai jamais dévié
27:44ma dénonciation du risque
27:45d'une Europe fédéraliste
27:46sur lesquels j'ai écrit un livre
27:47mon combat
27:48pour que les choses bougent
27:49ce que j'ai fait dans ma région
27:51contre la dépense publique
27:52et les augmentations d'impôts
27:53et donc
27:54j'ai essayé
27:55de répondre à cette question
27:56et moi de m'améliorer
27:58et de changer
27:58je pense que dans une vie
27:59on fait des erreurs
28:00tout le monde fait des erreurs
28:01la seule question qui compte
28:02c'est est-ce que vous apprenez
28:03est-ce que vous progressez
28:04c'est un long chemin
28:05Bon et dernière question
28:07alors puisque vous êtes
28:08dans un long
28:09prolongement
28:10sur la sincérité
28:11si vous n'êtes pas
28:12président des LR
28:13vous êtes candidat
28:14quoi qu'il arrive
28:15à la présidentielle
28:16je serai président des LR publicains
28:18et je vous ai demandé
28:19de la sincérité
28:20oui
28:20et vous savez
28:21cette élection ne transfera pas
28:23la question de la présidentielle
28:24ni pour moi
28:24ni pour qui que ce soit d'autre
28:25nous choisirons notre candidat
28:27à la présidentielle
28:27dans un an
28:28et le moment venu
28:29on choisira le meilleur
28:30et si ça n'est pas moi
28:31et ça c'est de la sincérité
28:32parce que je suis lucide
28:33je soutiendrai celui
28:34qui est le meilleur
28:35et si c'est Laurent Wauquiez
28:36qui est mieux placé
28:37je le soutiendrai aussi
28:38ça a le mérite de la carte
28:39merci Laurent Wauquiez
28:40merci à vous
28:41c'était votre grande interview
28:42je vous souhaite une bonne journée
28:42à bientôt