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00:00Je voudrais qu'on amorce un autre sujet qu'on évoquera après la pause, c'est celui de Rieux-la-Pape.
00:05Alors Rieux-la-Pape, ça fait des semaines et des semaines que les trafiquants de drogue affrontent la police,
00:11qu'un quart des crimes concernent les moins de 20 ans dans cette banlieue lyonnaise,
00:21qu'Alexandre Vincendet, qui est le maire de Rieux-la-Pape,
00:24qui s'était présenté face au député LFI, Abdelkader Lamar,
00:30et c'est donc Abdelkader Lamar qui était député avant.
00:33Il a perdu aux dernières agitatives.
00:37Alors c'est lui l'élo, et c'est surtout la guerre ouverte entre ces deux individus,
00:41entre le maire qui essaye de faire de l'ordre,
00:44et Abdelkader Lamar, le député local LFI, qui dit qu'il ne se passe rien.
00:49Écoutez Alexandre Vincendet après les événements d'hier soir,
00:55où je le rappelle, c'est un commissariat qui a été attaqué par des cocktails Molotov.
01:00Je constate une chose, c'est que depuis que nous avons un parlementaire de la France Insoumise
01:04au contact des délinquants sur les points de deal, sur les points de squat,
01:07depuis que l'opposition municipale de la France Insoumise va sur les points de deal,
01:11sur les points de squat, et qu'ils promettent aux idiots utiles que le chaos vaudra impunité,
01:16eh bien on en voit le résultat.
01:17Quand on va sur le terrain avec monsieur le préfect, les forces de l'ordre,
01:19et qu'on nous dit « moins il y aura de policiers et moins il y aura de violence »,
01:22je m'excuse, mais on nous demande donc de faire reculer la République,
01:25et de mettre en coupe réglée un quartier.
01:27Bah c'est non.
01:27On est en train d'envoyer des gamins, des gosses, de 11, 12, 13 ans,
01:31comme de la chair à canon sur des policiers,
01:33et puis les grands, en lien avec des élus de la France Insoumise, eux, se planquent.
01:37Jules Thores, moi je suis désolé...
01:40Je suis consterné...
01:41Non, non, je suis désolé pour ce que je vais dire,
01:43mais c'est bien fait pour ces habitants qui ont voté pour ce député de la France Insoumise.
01:50Malheureusement...
01:51C'est un peu rapide, mais bien sûr, la partie des habitants...
01:55Vous savez très bien comment ça se passe, il y a du tractage,
01:58on vous explique que le maire ceci, que le maire cela, qu'on aurait...
02:01Mais il y a aussi la responsabilité des électeurs,
02:03et malheureusement, c'est que tous les électeurs n'ont pas voté pour ce monsieur-là,
02:07et bien moi je pense à eux, je pense à ces électeurs
02:09qui n'ont pas décidé de faire le choix du communautarisme,
02:12qui n'ont pas décidé de faire le choix de l'insécurité.
02:17Je ne dis pas que M. Vincendez était l'alpha et l'oméga de la lutte contre l'insécurité.
02:22En revanche, je pense que quand on vote pour des personnalités comme ça...
02:25Le top jeu européen !
02:27On l'a couché en plein élan !
02:28Vous avez entendu le top jeu européen !
02:31Je suis désolé, je suis obligé de vous couper en plein élan,
02:33un petit tir en vie, mon cher Jules Torres,
02:37pour vous dire qu'à partir de maintenant,
02:39vous avez 15 minutes pour jouer,
02:41et tenter de gagner un méga pack exceptionnel,
02:43un iPhone 16 et un MacBook Air.
02:45Pour jouer c'est facile, vous vous inscrivez dès maintenant au tirage au sort,
02:49envoyez le nom de votre radio préférée, Europe 1,
02:51par SMS 73921, 3x75 centimes,
02:54plus le coût du SMS,
02:55et on vous promet qu'après la pause,
02:58Jules Torres reprendra son raisonnement.
02:59A tout de suite sur Europe 1 !
03:00Le top jeu européen !
03:02Si j'étais poli, je dirais à Jules Torres,
03:09donc vous disiez, Jules Torres, avant la pause,
03:13vous disiez en réalité que, comment dirais-je,
03:17que c'était bien fait pour les habitants de Rillon-la-Pape,
03:21qu'il fallait voter pour M. Vincendez,
03:23et non pas pour M. Lamarre.
03:25Ce que je dis, c'est que...
03:26Si, c'est ce que vous avez dit, soyez honnête au moins !
03:28Ce que je disais, c'est que, quand on a des élections,
03:31on est dans une démocratie, qu'il y a des candidats,
03:33qu'il y a des candidats qui sont plus axés sur les questions de sécurité,
03:36donc possiblement, il y aura moins de rodéos,
03:38moins d'agressions,
03:40eh bien, il ne faut pas s'indigner ensuite,
03:43quand votre ville, eh bien, devient la capitale d'Auvergne-Rhône-Alpes,
03:47eh bien, des cocktails Molotov,
03:49des rodéos,
03:50et quand, eh bien, le député va jusqu'à s'en prendre à la police,
03:53qui, je cite,
03:54« poursuit et pourchasse les personnes qui font des rodéos,
03:57puisqu'ils ne seraient pas dangereux pour les populations civiles »,
04:01eh bien, pardonnez-moi, je fais partie de ceux,
04:02et c'est la même chose pour les villes écologistes,
04:04eh bien, si vous décidez de voter pour ceux
04:07qui ne vont pas participer à votre sécurité,
04:11qui est quand même la première des libertés,
04:13eh bien, je suis désolé, c'est bien fait pour vous.
04:14La violence des mineurs,
04:16Laurent Nunes, préfet de police de Paris,
04:19est revenu là-dessus, en détail, sur Europe 1 et CNews.
04:22Justice laxiste, évidemment, c'est ce qu'on entend souvent dire.
04:26Avec les mineurs, il y a une vraie inquiétude, évidemment, avec les mineurs.
04:29Les mineurs, on voit bien que le niveau de violence
04:32de la délinquance des mineurs augmente,
04:33même si cette délinquance, globalement, elle baisse la délinquance des mineurs.
04:35Qui devient des tueurs à gages, selon cette note de la direction de l'APJ.
04:38On les retrouve dans des viols-violences.
04:40Les réseaux de la criminalité organisée recrutent souvent des mineurs,
04:43des petites mains, pour commettre des actions violentes,
04:46y compris, on l'a vu dans certaines villes de France,
04:48pour commettre des règlements de comptes.
04:50Bon, c'est ce qui se passe à Rio-la-Pape.
04:52Évidemment, mais il faut bien comprendre que ces mineurs,
04:55de plus en plus jeunes, on les avait déjà vus,
04:56enfin, cet ajeunissement, on l'avait remarqué,
04:58au moment des émeutes du petit Naël,
05:01où la moyenne d'âge était tombée sous les 14 ans.
05:03Je ne sais pas si on se rend compte du délire dans lequel on vit.
05:06Mais c'est assez simple à expliquer.
05:07On a été à partir du moment où on sait que vous avez,
05:09en moyenne, 18 mois entre votre interpellation
05:13et un passage potentiel devant le juge des mineurs.
05:17Quand vous savez que, dans l'immense majorité des cas,
05:20les faits de petites délinquances, de trafic de stupéfiants,
05:23ne sont absolument pas condamnés par des peines de réclusion
05:26dans des centres pour mineurs, même semi-encadrés,
05:30quand on sait que pour la plupart du temps,
05:31ça se termine avec des lettres d'excuses,
05:33avec des stages de citoyenneté,
05:35avec des amendes avec sursis.
05:36Il ne faut pas s'étonner qu'on arrive à cette situation.
05:38Et là où je ne suis pas d'accord avec Jules Torres,
05:40j'entends l'argument de dire,
05:41il faut jeter la pierre aux électeurs.
05:43Mais il ne faut pas non plus, en faisant cela,
05:45dédouaner la responsabilité des élus.
05:48Et en l'occurrence, M. Abdelkader Kedir,
05:51Lamar, c'est un client.
05:53Parce qu'on n'en parle pas souvent,
05:54ce n'est pas forcément une des têtes médiatiques
05:56de la France Insoumise.
05:57Mais auprès du Figaro,
05:58qui a interrogé son entourage
06:00à propos de cette affaire,
06:03l'entourage sort une phrase absolument extraordinaire.
06:05L'entourage dit,
06:06on ne parle pas de rodéo,
06:08à la fin, ce sont des jeunes
06:09qui se retrouvent avec des milliers d'euros d'amende,
06:12or cette politique répressive ne fonctionne pas.
06:15Tout est résumé là-dedans.
06:16C'est-à-dire que le problème,
06:17ce ne sont pas qu'on se retrouve avec des jeunes
06:19qui ont des milliers d'euros à rembourser,
06:22c'est le fait qu'on ait donné
06:23des milliers d'euros d'amende à ces jeunes-là.
06:26C'est la France Insoumise résumé en une phrase.
06:27C'est-à-dire qu'on prend en permanence
06:29le parti des victimes
06:30et on leur trouve toujours des excuses.
06:32Ça rappelle un peu ce que disait François Bayrou
06:34hier en commission d'enquête parlementaire.
06:36Il disait toujours à Paul Vannier,
06:37je reconnais là vos méthodes.
06:40Qui en fait,
06:41cette façon,
06:43souvent, il faut le dire,
06:44de retourner les choses.
06:45Oui, c'est de l'intimidation parfois,
06:49de retourner les choses souvent.
06:51Ils ne vivent pas dans la même réalité que nous.
06:54Quand on leur donne,
06:55à la France Insoumise,
06:56les chiffres de l'insécurité,
06:58ils les dénient.
06:59Ça n'existe pas.
07:00Il n'y a pas 25 000.
07:01C'est à cause de la société.
07:02Il n'y a pas 25 000.
07:03Oui, évidemment,
07:04c'est la posture intellectuelle.
07:04Après, ils prennent les chiffres qui les arrangent.
07:06Après, c'est le cas de tous les partis politiques.
07:08Qu'il y ait 25 000 rodéos par an
07:10avec des centaines de morts,
07:11ça, ce sont des faits.
07:12Qu'il y ait 25 000 refus d'obtempérer par an
07:15avec des gendarmes et des policiers qui meurent,
07:17ça, ce sont des faits.
07:19Et quand inversement,
07:20Manon Aubry me dit qu'il y a,
07:22je ne sais plus,
07:2350 000 morts dans la bande de Gaza,
07:25je lui fais remarquer au grand rendez-vous
07:27Europe 1 CNews les échos le dimanche.
07:29Je lui dis,
07:29ce sont les chiffres du Hamas.
07:31Elle me répond,
07:31est-ce que vous en avez d'autres ?
07:33Oui.
07:33Donc, c'est ça la rhétorique.
07:35C'est-à-dire que les chiffres du ministère de l'Intérieur,
07:38ça ne convient pas à Manon Aubry.
07:39Par contre,
07:39les chiffres du ministère de la Santé du Hamas,
07:41ça lui convient parfaitement.
07:42Donc, on a bien compris
07:43qu'il était dans une stratégie,
07:45une surenchère
07:46visant un certain électorat.
07:49Et non, Sébastien,
07:50je ne dédouane pas
07:51la responsabilité politique.
07:53La responsabilité politique,
07:55elle est majeure là-dedans
07:56depuis 40 ans.
07:57Pourquoi ?
07:57Parce qu'on a accueilli...
07:57C'est tous coupables.
07:59Tous coupables,
08:00sauf nous.
08:02Tous coupables,
08:03sauf nous.
08:03Les pauvres habitants de Rieu-la-Pape,
08:05on sait,
08:06on sait...
08:06Comment dirais-je ?
08:08Les hommes politiques,
08:08ou les hommes et les femmes politiques
08:10qui vont tracter...
08:10C'est ça que je veux dire.
08:11Il faut quand même voir
08:12comment les choses...
08:13Alors, on parlait de retournement.
08:14Quand vous avez une rhétorique
08:16comme celle dont on vient de parler,
08:17c'est assez facile.
08:19Vous allez tracter
08:19au marché le dimanche.
08:22Vous êtes sûr que vous voulez
08:23voter pour M. Vincendez
08:25parce que...
08:25Parce qu'il va vous donner
08:2710 000 euros d'amende.
08:28Et puis, c'est extrêmement...
08:30Mais même,
08:31c'est un réflexe humain
08:32quand on a des choses
08:34à se reprocher
08:34et qu'il y a quelqu'un
08:35qui arrive
08:36dans un joli costume
08:37et qui vous dit
08:38« Non, mais ne vous inquiétez pas. »
08:40Ce n'est pas du tout votre faute, en fait.
08:41Et je vais vous expliquer
08:41par A plus B
08:42pourquoi, sociologiquement,
08:43vous avez des raisons
08:44de faire ce que vous avez fait.
08:46C'est extrêmement confondant.
08:47C'est confortable
08:48pour un être humain
08:48de se dire
08:49« Ah ben, en fait,
08:49vous avez raison,
08:50mais je n'ai rien fait.
08:51Il y a des raisons à cela. »
08:53C'est tellement facile.
08:54Et donc, évidemment,
08:55qu'ils ont des résultats.
08:56Maintenant, on le voit aussi
08:58dans toutes les municipalités,
08:59notamment,
08:59qui sont tenues
09:00par des écologistes.
09:01Il y a un sentiment
09:02de plus en plus
09:03de révolte
09:03qui se manifeste
09:04parce qu'on sent bien
09:04que derrière
09:05les grandes promesses
09:05qui ont été faites en 2020,
09:07après, il y a la réalité.
09:08Aujourd'hui,
09:08la réalité dans ces mairies
09:09qui sont souvent tenues
09:10conjointement
09:11par des écologistes
09:12et des insoumis,
09:12la réalité sécuritaire,
09:14elle est tellement catastrophique
09:15qu'on peut peut-être
09:16s'attendre
09:16à un réveil des consciences
09:18en 2026.
09:18C'est intéressant
09:19la brèche que vous ouvrez,
09:20Sébastien Ligné,
09:21parce que ça veut dire
09:21qu'aujourd'hui,
09:22il n'y a plus d'écologie.
09:23C'est-à-dire que l'écologie,
09:24l'écologie aujourd'hui
09:26est diluée
09:27dans une idéologie
09:29qui n'est plus du tout
09:30l'idéologie écologique.
09:31On n'est plus dans la protection
09:33de la faune et de la flore.
09:34On plante des arbres
09:35et on piétonne des rues
09:36histoire de dire
09:37qu'on est écologiste.
09:37Mais en réalité,
09:38c'est la gauche pastèque
09:39qu'on a décrite
09:40depuis maintenant 40 ans.
09:42C'est vert à l'extérieur
09:42et finalement très rouge
09:43à l'intérieur.
09:45Et on voit bien
09:45qu'à gauche,
09:46aujourd'hui,
09:47les communistes
09:47et les socialistes
09:48essayent de se détacher
09:49un peu de Mélenchon.
09:50Il n'y a que les écologistes
09:51qui sont encore
09:51ces supplétifs.
09:53Mais tout ça pour dire
09:54quand même que
09:54derrière tout ça,
09:56derrière les responsabilités
09:57soit des électeurs
09:57soit des élus,
09:59il y a quand même des morts.
10:00Il y a quand même des blessés.
10:01Il y a une gamine
10:02qui s'est fait tuer
10:03à Valoris.
10:03Elle avait 7 ans
10:04après un rodeo urbain.
10:05Il y a un enfant
10:06de 4 ans
10:07qui a pris 2 balles
10:07dans la tête
10:08lors d'un échange
10:10de fusillades à Rennes.
10:12Derrière tous ces débats-là,
10:14il y a des gens,
10:15il y a des vies humaines
10:16et je pense que c'est
10:16le plus important
10:17et bien c'est d'en parler.
10:18Merci beaucoup Jules Torres.
10:19Merci à vous Sébastien.