Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0013h, 14h, il est 13h48 sur Europe 1, Europe 1, 13h, dernière partie, vous écoutez Céline Giroil aujourd'hui, Vincent Roy et Olivier Dartigol, Céline.
00:09Et Bruno Retailleau, vous l'avez entendu, qui annonce qu'il va réunir la semaine prochaine à Beauvau les entrepreneurs de la crypto-monnaie pour débattre de la question de leur sécurité.
00:20Il était l'invité de Sonia Mabrouk sur Europe 1 et CNews hier, écoutez.
00:24J'ai décidé d'ailleurs, dans quelques jours, je vous l'annonce, c'est une sorte de scoop, je réunirai à Beauvau les entrepreneurs, il y en a quelques-uns en France,
00:33qui sont dans ces crypto-monnaies pour qu'avec eux on travaille à leur sécurité, pour qu'ils soient conscients aussi des risques et qu'on prenne ensemble des mesures pour qu'on puisse les protéger.
00:46Mais les commanditaires, Sonia Mabrouk, où qu'ils soient, peut-être même à l'étranger, on les retrouvera, nous les retrouverons.
00:52Voilà, Bruno Retailleau hier sur Europe 1 et ces derniers mois, je le rappelle, plusieurs dirigeants de sociétés spécialisées dans les crypto-monnaies ainsi que leurs proches ont été ciblés.
01:01La dernière tentative d'enlèvement avorté est spectaculaire, on en a parlé sur Europe 1, c'était mardi en pleine rue à Paris.
01:08Ça visait la fille et le petit-fils du PDG de la plateforme d'échange Paymium.
01:13Alors on protège déjà les écoles, les églises, certaines personnalités, certains journalistes, il va falloir protéger les hôpitaux.
01:20Et maintenant les entrepreneurs de la crypto, Vincent Roy ?
01:22Oui, c'est le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.
01:24On en est là ?
01:24Ah oui, on en est là.
01:25C'est terrible.
01:26Je ne vois pas bien de retour en arrière possible, si vous voulez mon avis.
01:30On en est là.
01:31Mais on ne peut pas mettre un policier derrière chaque personne.
01:33On ne peut pas.
01:33Regardez le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur est en train de dire,
01:39ici il va falloir quand même protéger un certain nombre d'individus, notamment ceux qui travaillent dans la crypto-monnaie.
01:43Vous me parliez de moyens il y a quelques minutes, mais on va les trouver où ces moyens pour protéger ?
01:48On trouve des moyens quand on veut, c'est une volonté politique.
01:51M. Macron a trouvé beaucoup d'argent pour les vaccins.
01:55Alors on n'a pas la volonté politique de trouver des places de prison pour nos délinquants.
02:01En revanche, on va trouver les moyens de faire protéger, de protéger.
02:06Et ces policiers ne seront pas ailleurs, surtout pour maintenir la sécurité.
02:09Vous avez très bien résumé la situation. On en est là.
02:13Qu'est-ce que ça dit ? C'est quoi ? C'est la mexicanisation ?
02:16Je ne sais pas si c'est la mexicanisation. En tous les cas, il y a des gros problèmes dans ce pays, oui, c'est évident.
02:21Alors parler de mexicanisation, ça me gêne toujours un peu parce que je ne sens pas quand même toute une partie de notre administration totalement corrompue.
02:32Donc parler de mexicanisation, ben oui, me gêne un peu. Je trouve le terme un peu excessif.
02:37Non mais quand je dis mexicanisation, vous l'avez compris, c'est des mois sur la corruption.
02:43Là, c'est plus sur le... voilà, il n'y a plus de règles, il n'y a plus rien. On intervient, on...
02:48Mais oui, mais puisque les voyous se comportent ainsi, que voulez-vous faire ? On est bien obligés de protéger ces gens.
02:52Attendez, on est en train d'essayer d'enlever leur famille dans la rue.
02:57En pleine journée, sur le chemin de l'école. Olivier Lartigol.
02:59Je ne souhaite pas, moi, qualifier l'ensemble de notre société avec des mots qu'on peut utiliser pour qualifier des comportements d'individus.
03:07Donc est-ce que le narcotrafic se développe ? Oui. Est-ce que c'est une nouvelle forme de criminalité ? Oui.
03:13Pour autant, sommes-nous dans une société française mexicanisée ? Non.
03:18Pour autant, il y a des processus qu'il faut suivre de près.
03:22Le fait qu'ils s'attaquent, en effet, à ces nouvelles formes d'entreprises, de crypto-monnaies,
03:28à laquelle je ne comprends pas grand-chose, mais ça peut aussi éveiller des fantasmes de très grande richesse.
03:32C'est des monnaies virtuelles, donc très faciles à transférer.
03:35De nouveaux eldorados financiers.
03:38Donc il est certain qu'une forme de criminalité doit s'organiser dans cette direction-là, puisque...
03:43Et sur la protection, alors, que suggère Bruno Retailleau ?
03:48Est-ce qu'on va en arriver là ? Est-ce qu'on doit en arriver là ? Est-ce que ce n'est pas un aveu d'échec ?
03:54Ah, moi, je pense qu'il y a aujourd'hui, sur un certain nombre de sujets qui tiennent à la sécurité du quotidien,
04:02en l'occurrence là, pour les personnes qui ont cette activité,
04:04mais y compris pour des habitants des quartiers populaires...
04:07Oui, on va pas mettre un policier derrière chaque habitant des quartiers populaires.
04:10Non, mais je dis qu'il y a un problème de sécurité au quotidien,
04:12et que les personnes qui en souffrent le plus sont les habitants des quartiers populaires.
04:16Ça, je le sais.
04:16Et alors, l'idée de mettre, justement, des sujets de sécurité policière derrière ces entrepreneurs...
04:21Un budget, c'est l'affirmation de priorités politiques.
04:24Donc, par exemple, le fait de doter notre pays, la France, d'un budget de la sécurité du quotidien,
04:32avec revenir en arrière en remettant des commissariats dans les quartiers les plus sensibles,
04:37en dotant ces commissariats...
04:38C'est une prise d'évocation, quand on le voit aujourd'hui, les policiers n'ont plus envie.
04:41Bien sûr.
04:42Ils n'ont plus envie de se faire molester, on voit les pompiers qui se font agresser,
04:45il n'y a plus de respect de l'uniforme.
04:46Donc, les policiers avec qui je discute, ils préfèrent un commissariat in situ, dans le quartier,
04:53avec des effectifs à la hauteur des besoins de sécurité,
04:59plutôt que de venir faire des interventions et repartir après.
05:06Eux, ils préfèrent que leurs collègues soient dans le quartier,
05:10qu'ils aient les moyens, qu'ils connaissent les quartiers,
05:12qu'ils discutent avec les personnes de la population.
05:14Mais on les voit, les commissariats de proximité, ils se font...
05:15Non, on ne les a pas, on ne les a pas.
05:16On ne les a pas.
05:17J'en vois fermé, j'en vois plein qui ferme.
05:20On les a pas, donc il faut les réouvrir.
05:20Donc, qu'est-ce qu'on fait ? On va les réouvrir.
05:22La réduction générale des politiques publiques qui a mené, c'était au temps du sarcosisme,
05:27la disparition d'un fonctionnaire sur deux, a été un drame pour la police nationale.
05:31Et Emmanuel Macron, hier, lors de son audition télévisée,
05:34dit vouloir donner plus de pouvoir aux policiers municipales.
05:37Oui, il parle beaucoup.
05:38Vincent Roy.
05:38Non mais, Emmanuel Macron est un parleur.
05:43Voilà, il parle, ça fait huit ans qu'il parle,
05:46ça fait huit ans qu'il parle, mais la question de la sécurité n'est jamais abordée pour lui.
05:48La jactance, comme dirait David Disner.
05:50Ah ben, c'est exactement ça.
05:52Il est totalement, à mon sens, totalement déconnecté des réalités.
05:56Alors, Olivier parlait de l'insécurité dans les quartiers populaires,
06:00ça lui échappe totalement.
06:02Je veux dire, alors oui, on va remettre des...
06:03Alors, il dit beaucoup de choses, d'ailleurs, il a dit à Robert Ménard,
06:06il faut que vous, la police municipale, il faut peut-être l'armée...
06:09Enfin, il raconte...
06:10Écoutez, ce sont des propos en matière de politique intérieure, il est totalement out.
06:15Et donc là, sur la protection, justement, de ces entrepreneurs de la crypto-monnaie,
06:19on en parlait, voilà, il y a déjà beaucoup de présence policière, de protection.
06:23Comment va-t-on faire ? Voilà, quel est la...
06:26Encore une fois, il faut savoir si on veut se protéger,
06:30ce qu'essaie de faire M. Retailleau avec ses entrepreneurs dans la crypto-monnaie.
06:35Et effectivement, il faut retrouver des effectifs,
06:37puisque les policiers qui vont protéger ces gens de la crypto-monnaie
06:41ne font pas autre chose pendant ce temps-là.
06:43Or, il y a bien autre chose à faire aussi.
06:45Donc, il faudra recruter, obligatoirement.
06:47Olivier D'Artigol.
06:47Il faut recruter, il faut un plan d'urgence, de recrutement massif
06:52pour nos forces de l'ordre,
06:54avec une formation qui a été...
06:57D'ailleurs, il faut une vraie formation.
07:00Elle a été écourtée, c'est un drame.
07:02Quoi, dans les écoles de police ?
07:03Oui, bien sûr.
07:04Nous sommes passés, je ne veux pas dire bêtises,
07:06mais la période de formation a été drastiquement raccourcie.
07:11Il faut ne plus mettre des très jeunes policiers
07:14dans des situations où il faut de l'expérience,
07:17ce qui demande aussi une évolution de carrière
07:19en termes salarial et de reconnaissance de la pénibilité.
07:23Parce que le fait de valoriser quelqu'un,
07:26c'est bien sûr le payer au niveau de ce qu'il fait,
07:28mais c'est aussi être en capacité de lui enlever de la fatigue psychique.
07:34Donc, moi, je discute beaucoup avec les policiers dans ma ville,
07:38puis ici à Paris.
07:40Et il faut bien se dire que le Beauvau de la sécurité
07:43a apporté un début d'attention,
07:46mais les solutions ne sont toujours pas là.
07:47Ça demande un arbitrage politique financier pérenne,
07:51dans la durée, il faudrait un plan quinquennal.
07:54Mais vous avez aussi un autre problème qui est très très important.
07:58Dans notre pays, vous accueillez actuellement
08:02500 000 personnes par an en plus.
08:05Et en deux ans, ça fait un million de plus.
08:07Plus vous avez de personnes,
08:09c'est l'être humain qui est faillible,
08:11plus votre probabilité d'exaction diverse et variée augmente.
08:16tant que vous n'aurez pas réglé ce problème-là,
08:19d'une immigration choisie, vous l'appelez comme vous voulez,
08:22tant que vous n'avez pas réglé ce problème-là,
08:23vous augmentez les problèmes,
08:24et par conséquent, il faudra plus de policiers.
08:28Et il nous aurait fallu plus de temps, aussi,
08:30pour parler de tout ça.
08:31Mais on revient devant.
08:33Voilà, nous déposons nos revendications.