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00:00Non mais il n'y a pas d'accent dans ce que vous dites, c'est Léone au féminin quoi.
00:03Ce n'est pas Léontine, non c'est pas Léontine.
00:04Léontine est un prénom, Léone...
00:08O de Zene.
00:09Non.
00:09Oui, pas Léone.
00:10Attendez, je demande.
00:12Non mais il y a peut-être l'accent italien que vous avez d'un coup comme ça.
00:14Non, ce n'est pas Léone.
00:15D'accord.
00:16Léone qui est un très joli prénom.
00:18Ah ben oui, je ne le connaissais pas.
00:20On ne le connaissait pas.
00:21Si, si, si, souvenez-vous dans Médecins de Nuit, Catherine Allégresse jouait le rôle de Léone.
00:26Mais enfin, vous avez...
00:29Écoutez, alors vous franchement, d'abord...
00:31Moi je suis jeune.
00:32Bon d'abord, dites bonjour.
00:33Bonjour.
00:34Monsieur Bordet, vous êtes de retour cette semaine.
00:38J'étais parti tondre.
00:39Oui, ben vous êtes parti tondre la semaine dernière, c'est nous qui sommes tondus.
00:43La semaine dernière...
00:45On vous a attendus.
00:46La semaine dernière, on vous a attendus et vous n'êtes pas venus.
00:51Je suis désolé de vous le dire.
00:52Excellent.
00:53Ben bien sûr.
00:54Excellent, quand je ne l'ai fait personne n'a rien.
00:55Ben oui, donc en fait, vous en fichez le coup de gueule de Bordet.
00:59Ben oui, pas du tout.
01:00Vous étiez là où la semaine dernière ?
01:02Mais je n'avais pas le choix, j'étais en plein milieu de la brousse sur mon tracteur.
01:05C'est un rendez-vous radiophonique, c'est toutes les semaines.
01:07C'est toutes les semaines, qu'on soit en vacances ou pas.
01:08C'est une habitude.
01:09Et bien maintenant, je serai là, jusqu'à la fin.
01:11Jusqu'au mois d'août.
01:12Bon.
01:13La justice est-elle, selon vous, trop laxiste ?
01:15Oui, pour 80% des Français, selon notre sondage HSA pour Europe 1, CNews et le JDD.
01:19Et vous, qu'en pensez-vous ?
01:20Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, disait hier
01:23qu'on ne peut pas me demander en 6 mois de régler des décennies de laxisme.
01:26Ce matin sur CNews et Europe 1, Laurent Nunez, préfet de police de Paris, a déclaré
01:31« Il y a une montée en puissance en France de la criminalité organisée.
01:34Il y a une vraie inquiétude avec les mineurs.
01:36Il faut que la sanction arrive vite, quasiment immédiate. »
01:40On est avec Bruno Bartosetti,
01:42le secrétaire national du syndicat de police unité dans le sud de la France.
01:45Bonjour Bruno Bartosetti.
01:47Bonjour, merci de m'avoir invité.
01:49J'ai l'impression d'être en boucle sur ces sujets-là,
01:53de dire en permanence les mêmes choses
01:55et d'entendre les mêmes voix, dont la vôtre.
01:58Alors, que faut-il faire aujourd'hui ?
02:02Est-ce qu'il faut un changement de paradigme, comme on dit,
02:06de nouvelles prisons, sans doute des sanctions plus fortes ?
02:09Mais plus le temps passe et pire c'est, M. Bartosetti.
02:15Oui, et c'est vrai que nous sommes en boucle.
02:18Pourquoi ? Parce que nous avons le sentiment de ne pas être entendus.
02:22On prend des mesures avec des années et des années de retard.
02:25Aujourd'hui, au-delà des sanctions qui doivent être prises
02:27et de manière rapide, comme vous le dites,
02:29notamment à l'endroit des plus jeunes, ça doit être une sanction immédiate.
02:32Il y a un sujet qui reste encore tabou,
02:34ce sont les saisies attributions.
02:36Lorsqu'aujourd'hui, vous avez affaire à un délinquant
02:38qui n'a pas peur de la prison,
02:40celui qui prend des milliers et des milliers d'euros par jour,
02:45il sait que le prix à payer, ce sera, allez, deux ans de prison,
02:48comme vous, vous payez vos impôts,
02:50eux, ils considèrent que la prison, ce sera l'impôt,
02:53la taxe à payer à travers les milliers d'euros
02:56qui vont amagasiner grâce aux ventes de stupéfiants.
03:00On doit les toucher au portefeuille.
03:02Et on est encore dans cette timidité économique, politique, idéologique.
03:08Mais moi, je veux bien, on parle beaucoup dans notre société.
03:11Tous les ministres qui se succèdent veulent aller plus loin,
03:16plus rapidement.
03:16Non, la peur doit changer de camp.
03:19Je considère aujourd'hui que la peur,
03:21elle est dans le camp des Français, des honnêtes gens.
03:24Et je le dis, quand on voit ce qui se passe dans notre pays,
03:27je me pose une question,
03:28est-ce qu'on a envie de venir en France aujourd'hui,
03:30ou de la citer ?
03:31C'est grave, cette question, il faut se la poser.
03:33Mais les mineurs, par exemple,
03:35les mineurs, Bruno Bartosetti,
03:38et je rappelle que vous êtes secrétaire national
03:39du syndicat de police unité dans le sud de la France.
03:41Les mineurs, ça fait combien de temps que vous êtes sur le terrain
03:44avec ces sujets-là, une dizaine, vingtaine d'années ?
03:47Alors, écoutez, si on doit à peu près situer,
03:50il y a à peu près une quinzaine d'années, à peu près,
03:53où on tirait la sonnette d'alarme,
03:54on disait, attention, la délinquance violente
03:57dans les réseaux de stupes touche des jeunes et des mineurs.
04:02Aujourd'hui, on n'en est plus à parler de mineurs,
04:04on en est à parler de gamins de 12-13 ans.
04:06Donc, il y a des mesures qui doivent être prises immédiates.
04:10Lorsque vous avez des mineurs qui sont délinquants,
04:14est-ce que la prison est une solution ?
04:15Je ne suis pas convaincu.
04:16Mais en revanche, les centres d'éducation fermés,
04:19ça n'est une.
04:20Il faut se donner de réels moyens.
04:23Il faut aujourd'hui comprendre
04:24qu'un gars de 15 ans ou de 16 ans,
04:28ce n'est pas le mineur qu'on croisait il y a une trentaine d'années
04:30et qui se battait dans son quartier à 11h du soir.
04:34On est dans un autre schéma
04:35et on a encore des décisions qui sont prises
04:38avec beaucoup, beaucoup de retard.
04:39Alors, il y a quand même un avantage aujourd'hui,
04:42c'est que la prise de conscience a eu lieu.
04:44Le déni n'existe plus.
04:46J'entendais le président de la République
04:47jusqu'au président de la République
04:48qui parlait encore de sentiments d'insécurité
04:51ou l'année dernière qui avait dit
04:53que ces faits divers étaient parfois
04:55à monter en épingle par des chaînes d'information.
04:58Là, il y a une prise de conscience.
05:00Il y a eu également la parole de Bruno Retailleau,
05:02ministre de l'Intérieur, qui est très forte.
05:03Bon, il faut traduire ça maintenant en acte,
05:06M. Barto-Setti.
05:09Mais oui, la prise de conscience,
05:10elle commence à être prise,
05:13mais grâce à qui ?
05:13Grâce à vous.
05:14Parce que vous relatez fort heureusement
05:16tout ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays.
05:19Donc, ils n'ont pas le choix.
05:20Mais ils ne vont pas assez loin.
05:21La prise de conscience est encore trop timide.
05:25Et alors, mon inquiétude,
05:26c'est qu'on rentre dans un schéma,
05:28bien sûr, d'élections.
05:29Et alors, ça va être la surenchère
05:32des propositions de lois.
05:35Mais des lois, elles sont prises,
05:36mais encore, faut-il les appliquer ?
05:37C'est encore, faut-il donner à la justice
05:38les moyens de les appliquer, ces lois ?
05:40On parle beaucoup pour des raisons
05:42parfois électives.
05:44Et ils n'ont pas le choix, nos politiques,
05:45que de parler d'insécurité
05:46parce qu'elle est réelle.
05:47Elle est réelle dans le milieu rural.
05:49Elle est réelle dans toutes les villes de France.
05:51Et les mesures doivent être prises.
05:52Et j'insiste, j'appuie.
05:54Si aujourd'hui, un homme politique
05:56ne parle pas de saisie-attribution,
05:57de toucher le portefeuille des voyous,
06:00eh bien, c'est qu'il est timide.
06:02Et je suis très gentil en disant timide.
06:03Donc, la prise de conscience, elle y est.
06:05Maintenant, comme vous le dites,
06:06il faut des actes,
06:07il faut se donner les moyens.
06:08C'est la priorité nationale.
06:09On est à quelques millimètres du mur.
06:11On va taper dans le mur
06:13et ce sera irréversible.
06:15Eh bien, merci beaucoup, Bruno Bartosetti,
06:17secrétaire national du syndicat de police unité,
06:19qui intervenait sur ce sujet dramatique.
06:23La justice, selon vous, trop laxiste.
06:2680% des Français, selon notre sondage CSA,
06:30le pensent.