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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence par la réaction d'Emmanuel Macron après son émission de télévision de mardi soir.
00:08Eh bien écoutez Dimitri, ce que dit la presse n'est pas forcément ce que pensent les gens.
00:13C'est ainsi que le président de la République a effectivement commenté les commentaires après sa prestation sur TF1, raconte le Parisien aujourd'hui en France.
00:21Après l'émission, le président est resté un peu sur place, visiblement satisfait de lui, écrivent Pauline Théveniot et Olivier Beaumont.
00:27Dans la nuit, il a comme à son habitude épluché les journaux, puis écouté les radios au petit matin.
00:33Les retours sont sévères, mais ce que dit la presse n'est pas forcément ce que pensent les gens, a-t-il livré en petit comité.
00:39En tout cas, ce n'est pas auprès de ses troupes qu'il a trouvé du réconfort.
00:43Cette émission a déconcerté, dépité ses fidèles, écrit encore le journal, nombreux à se demander ce qu'il était allé faire dans cette galère.
00:50« Tous considèrent avec des mots d'une rare virulence », écrit encore le Parisien, que cet exercice a été raté.
00:58Alors tout le monde dans son camp n'a pas eu de mots aussi sévères.
01:01Non, effectivement, il y a ceux qui n'ont pas eu de mots du tout.
01:05C'est l'opinion qui a noté cette mauvaise manière.
01:08Renaissance, le parti dirigé désormais par Gabriel Attal, n'a publié aucun message sur les réseaux sociaux pendant et après l'interview du chef de l'État.
01:16C'est à croire que Renaissance avait perdu les codes de connexion à son compte Twitter, s'amuse Mathieu Depriec.
01:22Un silence du parti présidentiel, mais faut-il l'appeler encore comme ça, un silence qui a quand même fait causer chez certains membres de Renaissance.
01:30Emmanuel Macron est le fondateur du parti, cela ne coûtait rien de reprendre au moins deux ou trois messages de l'Élysée.
01:36Comment par exemple un permanent en pétard ?
01:39Au moins, les choses sont maintenant claires, déclare un autre macroniste historique.
01:43Cela montre aux militants la nature de la relation entre le président et Gabriel Attal.
01:49Le parti qu'il a lui-même créé ne relaie pas son émission de télé.
01:53C'est déplorable.
01:54La presse revient aussi sur l'audition de François Bayrou hier devant une commission d'enquête parlementaire.
01:59Je ne lis pas Mediapart, c'est une hygiène de vie.
02:02C'est peut-être la phrase qui restera de cette très longue audition qui ne s'est donc pas passée comme le député LFI Paul Vannier l'espérait.
02:11Pour ce tueriféraire de Mediapart qu'au rapporteur de la commission qui poursuit depuis des mois sa croisade contre le Premier ministre et l'enseignement catholique,
02:20l'affaire était entendue.
02:21François Bayrou avait menti et allait se retrouver confondu.
02:26Or les choses ne se sont pas passées ainsi, raconte Caroline Bayer du Figaro.
02:30Le député du parti de Jean-Luc Mélenchon a fait chou blanc, laissant au contraire François Bayrou occuper tout l'espace pour attaquer et remettre en cause la légitimité de la commission.
02:41Il avait à portée de main la meute.
02:43Vous savez ce livre qui démonte le fonctionnement de LFI ?
02:46Monsieur Vannier, je connais parfaitement votre méthode qui est exactement décrite dans cet excellent ouvrage lui a lancé François Bayrou.
02:54Vous ne cherchez pas la vérité, vous la déformez tout le temps.
02:58Et lorsque le député reprend ses notes et cite une énième fois Mediapart, Bayrou à Seine, je ne lis pas Mediapart, c'est une hygiène de vie.
03:06Ce qui vous amène Olivier à nous parler de ce long papier et de l'hebdo le poing.
03:10Oui, dossier sur la tricherie en politique, papier original et évidemment un peu déprimant quand on est attaché à la démocratie.
03:18A l'approche des congrès de LR et du PS, le fantôme de la fraude revient à tort ou à raison, hanté les esprits.
03:25Adrien Brachet et Nathalie Chuc nous dressent ainsi un petit inventaire des pratiques plus ou moins révolues.
03:33Celle qui consistait par exemple, dans certaines sections du PS, à verser des diurétiques dans les verres des scrutateurs du camp adverse.
03:44Ce qui permettait de tripatouiller les urnes pendant qu'ils allaient faire pipi.
03:47Avant de partir à l'assaut des républicains, Bruno Retailleau a ainsi été mis en garde.
03:51Bruno, souviens-toi de François, lui a suriné un vieil ami encore traumatisé par l'un des épisodes de triche industrielle les plus sanglants de l'histoire de la droite.
04:00La guerre, fille en copée de 2012 pour la présidence de l'UMP, tricherie de tous côtés.
04:05S'en suivirent deux mois d'enfer et de contestation au sein de la commission de contrôle.
04:10La célèbre cocoe, pilotée par feu, Patrice Gellard, ex-professeur, ça ne s'invente pas, de droit soviétique.
04:18A l'approche du congrès du PS explique encore le point.
04:21On veut absolument éviter un remake du psychodrame de Marseille en 2023.
04:25Reste qu'à entendre les vieux routiers socialistes.
04:26Cet épisode fait figure de tempête dans un verre d'eau en comparaison des grandes heures du parti,
04:32notamment le duel entre Ségolène Royal et Martine Aubry en 2008 à Reims.
04:36Ce congrès fut le summum de la triche, se remémore un baron.
04:41Au PS, il n'est de toute façon pas rare que les prétendants à la direction du parti
04:45négocient entre eux pour ajuster les scores finaux.
04:48On triche, mais démocratiquement, résume un ténor du parti.
04:52Alors, il faut au moins reconnaître que ce type de pratique n'a pas cours à LFI.
04:56Et pour cause, il n'y a pas d'élection.
04:59Comme le rappellent les auteurs de la meute, ce dont est persuadé Jean-Luc Mélenchon,
05:02c'est que la démocratie au sein des partis politiques est une lourdeur dont il faut se débarrasser.
05:07Bon, allez, ne nous laissez pas sur un constat aussi déprimant, Olivier.
05:10Non, c'est promis.
05:11Alors, d'abord, pour donner du beau moqueur à Pascal Praud,
05:15je voulais d'abord évoquer cette double page de l'équipe.
05:18Parce qu'il y a 30 ans, tout pile, c'était la symphonie nantaise, comme l'appelle le journal.
05:24Les Canaris, comme on les appelait, devenaient champions de France,
05:26invaincus pendant 32 journées.
05:28Une cavalcade jaune et verte restée dans les mémoires des anciens.
05:31Les joueurs se connaissaient, aimaient être ensemble.
05:33Il y avait cette confiance en soi, de la légèreté, la capacité à vivre les choses sans se prendre la tête.
05:40Mais on va terminer en se prenant la tête,
05:42avec la nouvelle qui sera la plus commentée dans les bistrots parisiens aujourd'hui.
05:46Parce que, ça y est, on va pouvoir aller se baigner dans la Seine.
05:50C'est officiel, l'info a été confirmée par Anne Hidalgo,
05:53au cours d'une longue conférence de presse.
05:55Alors, avis aux amateurs, c'est à partir du 5 juillet,
05:58il y aura trois endroits où l'on pourra nager,
06:00dont un au pont de Grenelle, c'est-à-dire à 300 mètres des locaux d'Europe 1,
06:04tous en slip de bain.
06:05Ouais, bah allez-y.
06:05Alors, quelque chose me dit qu'on n'a pas fini de débattre.
06:09Entre ceux pour qui la Seine restera jamais associée
06:12à l'idée d'un égout géant et ceux qui vont s'enthousiasmer
06:15à l'idée de barboter en regardant le ciel de Paris.
06:18Sous le ciel de Paris s'envole une chanson.
06:26Vous savez, là, c'est sous l'eau.
06:29Et puis l'air parisien n'est pas très bon non plus.
06:31Je sais que vous êtes aussi...
06:31Je vous laisse imaginer la qualité des eaux de la Seine.
06:33Je sais que vous êtes aussi la Seine baignée.
06:34Depuis ce matin, il dit qu'il va se baigner, j'ai hâte de voir ça.
06:36Non, ne dégoûtez pas les eaux.
06:37Ce sera un événement.
06:38Olivier, j'ai vraiment hâte de vous voir dans l'eau.
06:39Alors ça, je...
06:40Si vous voulez me voir en maillot de bain, il n'y a pas de problème.
06:43Merci Olivier Delagardeau.