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00:00L'édito de Laurent Tessier sur Europe 1, bonjour Laurent.
00:02Bonjour Alexandre, bonjour Marion, bonjour à tous.
00:04Rédacteur en chef de l'émission, Pascal Poivou, entre 11h et 13h.
00:07Alors au menu, aujourd'hui, Laurent Delphine Ernotte,
00:11elle a été reconduite à la Tête de France Télévisions,
00:13la décision de l'Arcom est tombée hier.
00:16Oui, un troisième mandat de 5 ans pour Delphine Ernotte à la Tête de France Télévisions,
00:20présente depuis 2015, elle a été auditionnée comme 3 autres candidats en début de semaine.
00:24Son audition a eu lieu lundi après-midi, 1h a été publiée sur le site de l'Arcom,
00:28vous pensez bien que je suis allé faire un tour.
00:30France Télévisions, c'est le service public, notre argent.
00:33Dans son discours d'introduction, Delphine Ernotte n'a pas hésité à tacler Donald Trump dès la sixième minute.
00:39Quand le chaos n'est pas loin, le sens de la mesure est plus important encore.
00:43Il y a quelques jours à peine, le président des Etats-Unis rayait les médias publics d'un trait de plume.
00:47Je rappelle que France Télévisions compte environ 8800 salariés,
00:51un financement de l'État de 2,5 milliards d'euros prévu cette année.
00:54Lundi après-midi, Delphine Ernotte s'est transformée en protectrice de l'information.
00:59La donne mondiale a changé, il nous revient d'être le rempart contre la manipulation de l'information.
01:05Aucun intérêt particulier ne nous freine.
01:08Notre seule boussole, c'est la véracité des faits.
01:11Vraiment ? Quand l'émission « Quelle époque » sur France 2, émission enregistrée le vendredi et diffusée samedi,
01:16laisse au montage cette phrase de Thierry Ardisson sur Gaza ?
01:19Oui, je crois que vous avez raison quand vous dites que c'est exactement comme ça, Auschwitz, quoi.
01:23C'est tout ce qu'il y a à dire.
01:25Que personne ne réagisse sur le plateau.
01:27Quand un autre invité, Raphaël Pity, est présenté comme médecin humanitaire toute l'émission,
01:31sans préciser qu'il a été candidat du nouveau Front Populaire dans les Hauts-de-Seine pour les législatives l'an dernier,
01:36Thierry Ardisson s'est excusé.
01:38La production de l'émission a réagi par un simple message en disant « Comprendre les réactions et l'indignation.
01:42Rien de France Télévisions, rien de Madame Ernotte. »
01:45Il nous revient d'être le rempart contre la manipulation de l'information.
01:51Delphine Ernotte a donné aussi d'autres leçons lundi après-midi.
01:54« Notre attachement au pluralisme. Le service public a un devoir renforcé d'impartialité.
01:59Nous ne sommes pas là pour représenter une opinion plutôt qu'une autre,
02:03mais pour permettre à toutes de s'exprimer dans le respect.
02:06Nous devons être une force de modération et de rencontre des points de vue,
02:11plutôt que d'exacerbation des clivages. »
02:13L'impartialité, vraiment, même lors de l'élection présidentielle américaine,
02:17quelques jours avant, sur France 5, fin octobre,
02:19l'émission « C'est ce soir » titrait « Donald Trump, un fascisme à l'américaine ? »
02:24L'émission « C'est politique, Trump, le nouveau visage du fascisme ? »
02:29et les propos de ses invités.
02:30« Ses arrivées en avion, avec atterrissage devant la foule. »
02:33« C'est quelque chose qu'Hitler a utilisé en 1932. »
02:36« Il est en parfaite empathie avec son électorat raciste. »
02:39En janvier, avant l'investiture de Donald Trump dans l'émission qu'à l'époque sur France 2,
02:43Charline Vanhoenacker, humoriste de France Inter, s'était lâchée sur Elon Musk.
02:46« On a beaucoup parlé de génie à propos d'Elon Musk. »
02:49« On a oublié de dire que c'était quand même un gros connard. »
02:50« C'est plus du bien de le dire aussi. »
02:52« Insulte laissée tranquillement. »
02:53« Que disait déjà Madame Ernaut lundi ? »
02:55« Le service public a un devoir renforcé d'impartialité. »
02:58« On pourrait rajouter qu'en mars, si vous aviez le malheur de dire qu'Emmanuel Macron aimait nous faire peur au sujet de la Russie,
03:03vous étiez taxé immédiatement de pro-Russe, de pro-Poutine, d'être des ennemis de la République dans un sujet sur France 5. »
03:09« Une contre-offensive médiatique au service d'une vision qui amoindrit l'ampleur de la menace russe. »
03:14Mais passons.
03:14Delphine Ernaut a été encore plus loin lundi.
03:16Un discours solennel, des mots très forts.
03:19« Pour nous, qu'en tant que service public, on a un devoir d'exemplarité, évidemment, renforcé sur la question du pluralisme. »
03:25« Et qu'il faut veiller à l'équilibre, forcément toujours instable, des thématiques qui sont abordées dans les différentes quotidiennes
03:34ou dans les différents magazines hebdomadaires ou dans les différentes éditions d'informations
03:39et la diversité des personnalités qui sont amenées à s'exprimer dans ces différentes émissions. »
03:45« L'équilibre des thématiques, vraiment, parlons-en quand dans l'émission « En société sur France 5 »
03:50apparaissait en février en titre d'un sujet à masse, une organisation toujours dangereuse.
03:54« Point d'interrogation, devoir d'exemplarité, vraiment, aussi, quand sur la chaîne France Info,
04:00au début du mois, nous assistons au militantisme à gauche toutes du service public
04:03et cette question posée à la députée européenne Sarah Knafo. »
04:06« Est-ce que Bruno Retailleau, selon vous, est-ce qu'il est islamophobe ?
04:10Et je vais même aller plus loin, est-ce qu'il est raciste, en fait ? »
04:13Mais voilà, Delphine Ernaut est reconduite à la tête de France Télévisions
04:15avec sûrement le même objectif prononcé en 2023 en commission à l'Assemblée.
04:20« On ne représente pas la France telle qu'elle est, mais on essaie de représenter la France telle qu'on voudrait qu'elle soit. »
04:24« Oui, rigolez pas, c'est avec votre pognon. »
04:26« Un pognon de dingue, c'est ce que vous vouliez ajouter, non ? »
04:28« En plus, belle conclusion. »
04:30« Laurent, à tout à l'heure, Pascal Proévo, à partir de 11h sur un repas. »
04:34Europe 1, bonjour.
04:355h, 7h, à l'heure.