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00:00Bonjour, bienvenue sur l'Institut TV dans notre émission Bourse où les présidents de Société Côté viennent nous commenter leurs résultats, exposer leur stratégie.
00:19Aujourd'hui, c'est Cédric Rény, le président fondateur de Complify, qui est un groupe européen de marketing digital pour simuler les ventes des marques, des boutiques, des distributeurs, des e-commerçants.
00:31Cédric, bonjour.
00:32Bonjour, Stéphane.
00:33Alors, vous venez de publier vos résultats 2024, donc avec un chiffre d'affaires en hausse de plus 33% à 42 millions d'euros, une marge brute en hausse de 41% à 29 millions d'euros.
00:46Quels ont été les facteurs qui ont contribué à cette performance ?
00:49Déjà, il faut préciser qu'on a eu un exercice exceptionnel de 15 mois comparé à 12 mois, donc on a des chiffres qui sont importants.
00:56Le premier, c'est qu'on a retrouvé de la croissance organique qu'on n'avait pas eu depuis 2021.
01:00Globalement, l'ensemble des activités ont bien fonctionné.
01:02Je rappelle nos activités autour du média, des activités du SIE, du SEO, du digital, du conseil, des activités aussi off-média, de la télé, de la pub radio,
01:13des activités historiques dans le couponing, une régie, e-mail et co-registration.
01:17À part le social média, puisqu'on avait perdu notre premier client fin 2023, on a connu de la croissance sur quasiment l'ensemble de nos activités,
01:24en particulier sur l'e-mail qui a bien rebondi, avec des coûts d'acquisition qui augmentent sur d'autres leviers.
01:29C'est un levier qui reste très compétitif et très performant pour les annonceurs.
01:33Et du coup, ça a attiré la croissance du groupe en 2024.
01:38D'accord. Alors le résultat net devient positif, 1,2 million d'euros, alors qu'il était déficitaire de moins 9 millions d'euros l'année précédente.
01:48Dans le communiqué, on voit qu'il y a des écarts d'acquisition. Est-ce que vous pouvez nous préciser la nature de ce retraitement ?
01:56Oui. Alors déjà, pour préciser l'amélioration de nos résultats, on a réussi malgré un coût ressources humaines de 74-75% de la marge brute,
02:05qui reste assez élevé à contenir ce coût-là, ce qui fait qu'on a réussi à sortir un résultat d'exploitation quasiment au même taux que l'année dernière.
02:15Donc il progresse sur la durée, bien évidemment, puisqu'à un exercice de 15 mois, on a un trimestre supplémentaire de 3,7 millions d'euros.
02:21Du coup, l'année dernière, on avait eu une année un peu exceptionnelle. On avait eu justement de gros ralentissements d'activité sur un certain nombre de BU,
02:29notamment la régie e-mail qui était la plus grosse acquisition du groupe. Donc on avait déprécié fortement les titres de participation de cette filiale,
02:37qui s'est fortement redressée cette année en 2024. D'accord. Et du coup, on a eu beaucoup moins de dépréciation cette année.
02:44On a eu des reprises qui ne se voient pas dans les comptes, puisque c'était une reprise sur la réserve.
02:48On a juste déprécié les titres de la dernière acquisition, l'agence Branding Nouveau Duo, que nous avions fait il y a 3 ans,
02:55pour une baisse d'activité sur la fin d'année et un début d'activité 2025 un peu plus difficile.
03:00D'accord. Alors si on repasse sur l'exploitation, on voit au premier trimestre, le chiffre d'affaires, lui, il accuse d'une baisse de 20%,
03:07la marge brute de 14%. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées au premier trimestre ?
03:12Alors la première, c'est une difficulté de marché. Vous n'êtes pas sans ignorer que le retail et la consommation traversent une grosse, grosse crise.
03:21J'ai lu que la baisse des investissements médias au premier trimestre, à priori en France, les premiers chiffres qu'on a, c'est de l'ordre de moins 17%.
03:27Et qu'il n'est pas compensé par l'e-commerce ?
03:29Alors, qui n'est pas compensé non plus par l'e-commerce, mais même les e-commerçants souffrent.
03:34D'accord. Alors nous, le gros de nos activités...
03:36Pas de consommation générale, disons.
03:37Voilà, c'est la baisse de la consommation. Nous, on travaille pour l'ensemble des marques. On a un peu plus de 500 clients.
03:41On a à la fois des grandes marques qui vendent dans la grande distribution. On a tout le réseau retail qui est un gros pilier de notre activité.
03:48Et vous qui avez une activité européenne, c'est ce qu'on retrouve dans tous les pays où il y a des pays qui souffrent plus que d'autres ?
03:52La France souffre beaucoup plus. Alors on est présent dans les pays nordiques. Après, on opère en France des campagnes au niveau européen.
03:58La France est quand même plutôt bien affectée. Donc effectivement, la première raison, c'est celle-là.
04:02Et deuxième raison, du coup, d'ailleurs, on a beaucoup souffert sur l'activité shopper historique, l'activité couponing,
04:08parce qu'il y a eu moins de campagnes de promotion sur le premier trimestre, des campagnes qu'on avait eues l'année dernière qui n'ont pas été reconduites.
04:14Et la deuxième, c'est qu'on a eu un très fort rebond de l'e-mail l'année dernière.
04:17Et on a eu des difficultés et de diffusion et des baisses de budget sur certaines campagnes,
04:22ce qui fait qu'on a eu une activité sur le premier trimestre, sur cette activité-là, qui a énormément souffert.
04:29On voit que les choses devraient un petit peu...
04:30Alors justement, du coup, comment vous envisagez la suite de 2025, l'exercice ?
04:34Alors, c'est difficile de donner des prévisions, puisqu'on a assez peu de visibilité.
04:40On pense... Alors on est habitué à ce genre de cycle de la consommation.
04:43Maintenant, ça fait 26 ans qu'on existe. On a souvent traversé des cycles.
04:47Ce qu'on observe, c'est que les cycles, quand même, sont de plus en plus rapides et de plus en plus courts.
04:51Donc les hausses et les baisses durent moins longtemps qu'avant.
04:56Elles sont parfois peut-être un peu plus marquées.
04:58Donc on espère, nous, un rebond au deuxième semestre.
05:01Nous, on a fait aussi des économies de notre côté, donc surtout au deuxième semestre 2024,
05:05pour plusieurs centaines de milliers d'euros.
05:06Donc ça va profiter aussi à l'exercice 2025, en espérant que, bien sûr, la marge brute reparte.
05:13Et je précise aussi que le premier trimestre de l'année dernière, on avait un effet de base plutôt défavorable,
05:18puisque c'était une très forte croissance. On avait eu 21% de croissance au premier trimestre.
05:22Donc on fait moins 15. On revient juste au niveau de l'année d'avant.
05:26C'est toujours la question de l'effet de base.
05:27Voilà. Donc on a un effet de base qui sera plus favorable pour les prochains trimestres.
05:32On a des économies qui sont en place. Et on espère avoir aussi un effet de tous nos investissements technologiques
05:39qu'on fait, notamment sur nos activités Activation, Shopper et Pro, sur lesquelles on a des plateformes
05:45qui sont en train de se déployer, qui devraient nous permettre de gagner des parts de marché.
05:49L'IA est un vrai sujet dans votre activité ou en particulier ?
05:53L'IA, c'est un vrai sujet forcément dans nos activités.
05:55On a des consultants qui l'utilisent assez naturellement.
05:59Les plateformes sur lesquelles on opère, que ce soit Google, Meta ou autre, ont intégré l'IA.
06:04Donc c'est quelque chose avec lequel on est assez familier, y compris aussi pour les créas.
06:08Donc bien sûr, sur l'agence Bispo...
06:10D'accord. Mais c'est un outil, il n'y a pas un côté révolutionnaire qui va complètement disrupter, changer les fondamentaux.
06:15Alors, c'est quand même un outil révolutionnaire qui disrupte beaucoup de choses.
06:19Mais le marché intègre ça au fil du temps.
06:22La stratégie média, elle reste un sujet très humain.
06:26Il faut réfléchir, il faut être habile.
06:27Et donc ça, c'est quand même quelque chose, le conseil qui reste, l'analyse qui reste quand même important.
06:32Et on intègre aussi l'IA dans nos plateformes, notamment côté couponing,
06:36qui devrait justement nous permettre d'accélérer le traitement et de le faire avec plus d'optimisation et d'efficacité.
06:42On l'intègre aussi dans notre plateforme e-mail pour être plus efficace sur le ciblage.
06:48Et globalement, c'est quelque chose qui est dans notre ADN.
06:51C'est pas quelque chose qui est une menace pour nous.
06:54On voit quand même notre métier changer, évoluer au fil des années.
06:59Et ça va continuer comme ça.
07:00Mais on est plutôt au fait de ce qu'on doit faire, même si on n'a pas été très réactif au départ sur ce sujet-là.
07:05Justement, c'est intéressant.
07:06Donc, vous l'avez souligné.
07:07Donc, vous avez un secteur qui est très concurrentiel,
07:11où les dépenses marketing, communication des clients sont très fluctuantes en fonction des conditions de marché.
07:18Comment vous vous projetez à 3 ans ?
07:20Alors, il y a plusieurs choses.
07:23Déjà, on est en train de devenir une grosse petite agence sur une petite grosse agence.
07:27On commence à le challenger gros.
07:28On a récupéré des beaux budgets de communication.
07:30Je pense à Biocop, Air Caraïbes, Bureau Vallée,
07:33qui nous confient maintenant aussi l'ensemble de leur budget média.
07:35Donc, on a une place à prendre, puisqu'on est vraiment expert sur chacun de nos leviers.
07:38Quand on les assemble tous bien ensemble, avec une vraie bonne stratégie, on est performant.
07:42Donc, ça, c'est notre vision.
07:44La deuxième, c'est d'investir plus dans les outils technologiques.
07:47Effectivement, comme je le disais, par exemple, sur les plateformes Couponing ou Pro ou E-mail,
07:52avec plus de data et plus d'IA dans nos outils propriétaires.
07:57Donc, c'est la première année qu'on immobilise un outil technologique.
07:59Et on va continuer à augmenter nos investissements cette année.
08:02Et troisième chose, et ça, c'est assez propre à notre entreprise et à un choix aussi personnel,
08:08on aimerait contribuer aussi à la planète et on réfléchit à investir dans des actifs qui régénèrent le vivant
08:15pour être une agence qui contribue au bien-être planétaire aussi.
08:20Et ça, ça va être un marqueur de notre stratégie à trois ans.
08:22Donc, on a des ambitions.
08:23C'est quoi les actifs qui régénèrent le bureau ?
08:25C'est en train d'être défini.
08:26On est en train de réorganiser le conseil d'administration, la feuille de route et la part qu'on va y consacrer.
08:32Mais c'est un objectif qu'on a pour montrer à nos clients qu'en travaillant avec nous,
08:37ils font aussi un geste pour la planète et attirer aussi les talents et les collaborateurs,
08:40ce qui est un vrai sujet pour nous sur ce sujet-là.
08:43Et enfin, il y a un quatrième levier qu'on a mis en pause depuis trois ans qui est l'acquisition.
08:46Donc, aujourd'hui, on va en parler, mais c'est vrai qu'on a un cours de bourse particulièrement bas
08:50qui n'enflète pas du tout.
08:51Croissance externe.
08:52Croissance externe, bien sûr, au-delà de la croissance organique.
08:54On a retrouvé de la croissance organique, même si là, on a un petit accident de conjoncture.
08:58On espère qu'elle va revenir.
08:59Et on a, du coup, on n'a plus de dette.
09:03On est un groupe qui a 4 millions de trésorerie nette de dette avec 14 millions de trésorerie.
09:07Donc, on a de l'argent, on peut s'endetter.
09:08Les taux baissent.
09:10On réfléchit à une nouvelle feuille de route stratégique à trois ans.
09:13On a des idées qui commencent à se mettre en place, des contacts qui se développent.
09:18Et c'est aussi un levier qu'on pourrait accélérer pour aller retrouver une forte croissance dans les trois prochaines années.
09:22Oui, par contre, c'est dans les deux sens.
09:24Vous pouvez être aussi prédateur et proie.
09:26Donc, vous pouvez aussi être racheté.
09:28Et puis, surtout, si vous voulez faire de l'acquisition en partie en papier, le cours de bourse, justement, n'est pas très favorable.
09:33Vous n'avez pas pensé à sortir de la bourse comme certaines small caps le font ?
09:39Alors, on pourrait, effectivement, en y a pensé.
09:42C'est vrai que c'est un sujet qui nous handicap aujourd'hui.
09:46C'est aussi une opportunité.
09:47On a racheté 10% de nos titres.
09:49On a racheté 135 000 titres encore la semaine dernière, donc à un prix très bas.
09:52Donc, on profite aussi de cette situation pour nous racheter nos propres titres et être prêts pour faire de nos acquisitions.
09:57Donc là, on est plutôt opportuniste.
09:59Si on doit sortir de bourse, on doit sortir la valeur de nos fonds propres, qui sont autour de 22-23 millions d'euros.
10:04Donc, ce n'est quand même pas la valeur aujourd'hui qu'on voit en bourse.
10:07Pour se faire racheter, il faut qu'on accepte aussi de vendre au prix qui sera proposé.
10:11Moi, je suis le premier actionnaire du groupe avec 34% du capital.
10:14Je ne suis absolument pas vendeur.
10:16Sur ces cours, d'ailleurs, on rachète nos propres titres.
10:18On est justement, des fois, les clients des privés d'Equity rachètent plus cher que la cotation de la valeur de la valeur.
10:25Tout à fait. Après, écoutez, on verra s'il y a un projet intéressant et si quelqu'un s'intéresse à nous.
10:29Pour l'instant, on est plutôt en conquête.
10:31Voilà, on est plutôt en conquête et on profite de ce temps un petit peu mou en bourse pour être opportuniste sur nos propres titres.
10:38Bon, ça me paraît un bon message de conclusion pour les investisseurs et actionnaires qui nous ont suivis.
10:43Merci, Cédric.
10:44Merci, Stamil.
10:45Merci à tous de vous avoir suivis et je vous donne rendez-vous très prochainement sur Investeur TV avec un autre président.
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