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00:00Un uniforme que vous portiez était un bouclier, un bouclier de respect, et puis on sait le travail que vous faites.
00:06Vous intervenez pour aider les gens, pas pour les sanctionner.
00:10Donc vous étiez à l'abri de toute attaque.
00:13Et aujourd'hui, je ne sais pas si vous-même pouvez témoigner d'un ensauvagement de la société,
00:18mais régulièrement on entend que des pompiers sont attaqués, qu'un car peut être par exemple caillassé lorsqu'il intervient.
00:25Et c'est cela qui montre l'ensauvagement de cette société.
00:32C'est vrai qu'on a plus de 600 sapeurs-pompiers qui ont été touchés l'année dernière par des agressions et qui les ont forcément blessés.
00:39Plus de 1400 agressions au total.
00:42Il y a un phénomène aussi qui est extrêmement, on va dire, d'ensauvagement, vous l'avez un petit peu dit, dans certaines zones.
00:50Mais aujourd'hui, ces zones, elles ont été malheureusement, elles ne sont plus isolées.
00:54Et aujourd'hui, c'est étendu sur l'ensemble du territoire national, où à tout instant, on peut se retrouver face à une situation d'agression de la part surtout,
01:01et je dis bien la part surtout, des gens que l'on vient parfois secourir.
01:04Donc le sujet aujourd'hui, c'est effectivement, depuis une vingtaine, trentaine d'années, il y a une évolution de l'agression.
01:10Avant, nous avions effectivement des agressions, mais qui étaient souvent corrélées à des situations dans la nuit, de vendredi à samedi, de samedi à dimanche,
01:17liées à l'alcool, à la sortie de boîtes de nuit ou quoi que ce soit.
01:20On n'avait pas encore cette notion véritable, parfois, de guet-apin, de jeu de caillou ou de ce genre de choses-là.
01:26Aujourd'hui, c'est vrai qu'on passe d'écran supplémentaire, comme là, on l'a encore passé,
01:29parce que ce que vous évoquez aujourd'hui comme une agression, on regarde ce qui se passe comme une autre savoie,
01:33j'ai du mal à qualifier le niveau supérieur de ce qui s'est produit,
01:36parce qu'on a pris les sapeurs-pompiers pour un jeu de qui.
01:39Et très clairement, aujourd'hui, le sujet, il est de se dire, mais jusqu'où va-t-on aller ?
01:43Parce qu'il y avait une volonté manifeste de vouloir tuer quelqu'un.