A l'occasion de la journée de l'Europe, Ici l'Europe plante sa tente à Paris pour un débat en public et en direct. Une heure d'échange autour d'une question : Face à Trump et Poutine comment affirmer la puissance européenne ?
Daniel Freund, député allemand (Les verts/alliance libre européenne)
Aurore Lalucq, députée européenne française (Alliance Progressiste des socialistes et Démocrates)
Nathalie Loiseau, députée européenne française (Renew) ancienne ministre des Affaires européennes
Javier Moreno Sanchez, député européen espagnol française (Alliance Progressiste des socialistes et Démocrates) Année de Production :
Daniel Freund, député allemand (Les verts/alliance libre européenne)
Aurore Lalucq, députée européenne française (Alliance Progressiste des socialistes et Démocrates)
Nathalie Loiseau, députée européenne française (Renew) ancienne ministre des Affaires européennes
Javier Moreno Sanchez, député européen espagnol française (Alliance Progressiste des socialistes et Démocrates) Année de Production :
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00:00France 24, Public Sénat présente
00:02Bonjour à tous et merci de nous rejoindre.
00:28Nous sommes en direct sur la chaîne internationale France 24
00:33et sur la chaîne parlementaire Public Sénat.
00:37Nous vous proposons tout de suite un grand débat public et télévisé
00:42en partenariat avec le bureau parisien du Parlement européen,
00:47la représentation de la Commission européenne et la mairie de Paris.
00:53Merci à vous de nous rejoindre justement au cœur de Paris
00:56sur la place de la République pour célébrer la journée de l'Europe.
01:01Alors la journée de l'Europe, vous le savez bien sûr, c'est le 9 mai.
01:04On a un petit jour de décalage.
01:06Mais il y a 75 ans, la déclaration de Robert Schumann
01:11donnait le feu vert à une construction européenne originale et inédite.
01:16Aujourd'hui, l'Union européenne, en 2025, semble entourée de puissances rivales et agressives
01:24qui sont bien décidées à dicter leur loi.
01:28Alors à commencer par la Russie voisine qui a envahi l'Ukraine il y a trois ans
01:33et puis il y a l'arrivée de Donald Trump au pouvoir à la Maison-Blanche depuis trois mois
01:39qui interroge sur cet ami américain imprévisible, inconstant
01:43et qui voudrait d'ailleurs nous faire une guerre commerciale.
01:47On a longtemps dit de l'Union européenne qu'elle était un nain géopolitique
01:53et un géant économique.
01:56Peut-elle grandir sur ces deux chapitres en restant elle-même, en restant unie ?
02:02C'est la question que nous allons poser à nos invités et puis vous allez leur poser
02:07aussi vos propres questions.
02:08Mais je vous les présente aujourd'hui côté français, une eurodéputée française
02:13issue de place publique, Aurore Laluc.
02:16Bonjour.
02:16Bonjour.
02:17Je précise que vous êtes...
02:19Applaudissements
02:21Vous êtes la présidente de la commission économie au Parlement européen.
02:27C'est une très grosse commission.
02:29Et vous êtes... Nous sommes aussi avec aujourd'hui Nathalie Loiseau.
02:33Bonjour.
02:33Bonjour.
02:36Applaudissements
02:36Autre députée européenne française du groupe centriste dans l'hémisphique Renew ou Europe
02:43qui correspond à la majorité présidentielle.
02:46Vous êtes aussi ancienne ministre des Affaires européennes.
02:49Et aujourd'hui vous présidez une commission spéciale qui s'appelle
02:52Sur le bouquilier européen de la démocratie.
02:56Voilà.
02:56Alors et puis qui nous vient d'Allemagne, je le disais.
02:59Je leur remercie d'ailleurs.
03:01Daniel Freund.
03:02Bonjour.
03:04Applaudissements
03:04Député européen allemand des Verts.
03:11Alors les Verts ne sont plus au pouvoir dans votre pays
03:14puisque la coalition du nouveau chancelier Friedrich Merz inclut les chrétiens démocrates
03:21et les sociodémocrates.
03:23Et puis aussi venu cette fois d'Espagne, et merci à lui,
03:28Javier Moreno-Sanchez.
03:30Bonjour.
03:30Buenas tardes.
03:31Député européen espagnol de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates.
03:41Ils sont au pouvoir en Espagne avec Pedro Sanchez, un autre Sanchez, mais Pedro cette fois-ci.
03:47Voilà.
03:47Bienvenue à tous les quatre.
03:49Nous allons initier le débat sur les grands thèmes géopolitiques
03:52pour que nos spectateurs connaissent mieux vos positions.
03:58150 personnes dans cette tente des débats, place de la République.
04:02Et nous, on a envie de les remercier d'être là d'ailleurs.
04:05Voilà.
04:05Et puis notre public, qui est venu nombreux, doit préparer bien ses questions.
04:11Surtout, je vois plein de jeunes.
04:12C'est aussi l'occasion de parler de votre futur.
04:15Alors, j'ai envie de dire pour une fois, une fois n'est pas coutume.
04:18D'habitude, on dit honneur aux dames.
04:19Mais là, j'ai envie de dire honneur aux hommes qui viennent de loin
04:22et qui ont des accents, vous allez l'entendre, espagnols et allemands charmants
04:26qui vont nous colorer un peu notre journée de l'Europe.
04:29Daniel Freund, tout l'ordre mondial de l'après-guerre
04:33avait été construit sur des rapports franco-allemands très proches,
04:36moteurs de l'Union européenne.
04:38Et puis, il y a eu la guerre en Ukraine il y a trois ans,
04:41un espèce d'électrochoc sans précédent pour l'Europe.
04:44Elle s'est réveillée, en quelque sorte, de sa naïveté géopolitique
04:49sur ce voisin expansionniste à ses portes.
04:53Oui, je pense, ça a vraiment choqué.
04:55On pensait que le temps de la guerre en Europe, c'était fini.
04:59Le temps que les grands envahissent les petits, on croyait que c'était fini.
05:05Et Poutine nous a montré que non, c'est pas fini.
05:08Il a fait revenir la guerre sur notre continent.
05:13Et c'est à l'Union européenne, en fait, de faire une repense propre.
05:17Parce que moi, je suis vraiment convaincu supporter l'Ukraine,
05:21supporter le principe que les frontières ne bougent plus à la violence.
05:26C'est vraiment le principe clé de la paix sur notre continent.
05:31Donc, moi, je pense, vraiment, ce support de l'Ukraine,
05:34c'est absolument essentiel pour l'Union européenne, pour notre paix aussi.
05:40Alors, Ravier Moreno-Sanchez, le 9 mai, c'est la vraie journée de l'Europe.
05:45C'était la vraie journée de l'Europe.
05:46Là, on est le 10 mai.
05:47Mais tout de même, les ministres des Affaires étrangères ont fait le déplacement jusqu'à Alviv.
05:51Il y a eu le chancelier, vous avez raison, allemand, le président de la République française,
05:56Kirstarmer aussi pour le Royaume-Uni, qui est allé jusqu'à Kiev.
05:59La résistance des Ukrainiens semble devenue une vraie priorité de notre politique étrangère européenne.
06:09Oui, Caroline.
06:09Vous parliez du 75e anniversaire de la déclaration Schumann.
06:14Mais avant-hier, c'était le 80e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
06:18D'ailleurs, on a fait une commémoration au Parlement européen.
06:22Et en fait, l'Europe est un projet de paix.
06:25Et comme disait Daniel, on doit préserver cette paix.
06:28Ce n'est pas acquis.
06:29On doit en prendre soin tous les jours.
06:31Et c'est pour ça que l'attaque injustifiée, l'agression injustifiée de Poutine à l'Ukraine,
06:37c'est une attaque à nos valeurs, à nos principes, à la démocratie.
06:41Et Poutine, en fait, est jaloux du succès qu'a l'Union européenne,
06:45puisque nous vivons...
06:47Bon, c'est vrai que nous avons traversé la guerre froide.
06:50Nous avons traversé aussi, dans les années 90, la guerre de l'ex-Yougoslavie.
06:54Mais ça fait huit décennies que nous sommes en paix.
06:57Et avec une certaine prospérité, j'oserais dire.
07:00C'est vrai qu'on a beaucoup de choses à faire pour les gens.
07:02On doit améliorer, disons, les conditions sociales des gens.
07:05Mais regardez un peu le reste du monde.
07:07Et vous verrez que l'Union européenne, on n'y vit pas si mal.
07:11Oui. Et puis, en plus, j'ai envie de dire, Nathalie Loiseau, à l'occasion de ce 9 mai,
07:16il y avait d'un côté le défilé militaire à Moscou avec les autocrates invités par Poutine.
07:21De l'autre, en effet, des initiatives en faveur de l'Ukraine, des grands déplacements,
07:28un milliard d'euros supplémentaires sur les avoirs ruches gelées,
07:31un tribunal spécial pour l'Ukraine annoncé.
07:34Il n'y aura pas d'impunité.
07:37Et vous trouvez qu'on en fait assez, nous, les Européens ?
07:40Alors, vous avez raison, je crois, de comparer le défilé dit de la victoire à Moscou hier,
07:48où on voyait non pas des pays dire plus jamais ça,
07:52comme nous, nous le disons au moment de commémorer la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
07:57mais de dire encore.
07:58C'était le club des pays qui continuent à soutenir qu'on peut assumer sa puissance
08:05par la guerre, par la violence, par la brutalité.
08:08Et pendant ce temps-là, il y avait à Alviv, en Ukraine, les ministres d'affaires étrangères,
08:14et puis aujourd'hui, ce déplacement historique avec le nouveau chancelier allemand,
08:20avec le Premier ministre polonais, avec le Premier ministre britannique
08:25qui, malgré le Brexit, se rapproche de l'Europe,
08:28et le Président français,
08:31pour dire nous voulons la paix,
08:33nous soutenons une Ukraine agressée contre une Russie agresseur,
08:38nous proposons un cessez-le-feu inconditionnel à partir de lundi.
08:45Tout le monde y est prêt du côté de l'Europe, de l'Ukraine et des Etats-Unis.
08:50Soit Vladimir Poutine dit oui,
08:52et on commence une négociation,
08:54soit il dit non,
08:56et on augmente notre aide à l'Ukraine
08:58et les sanctions qu'on impose à la Russie.
09:00Est-ce qu'on fait assez ?
09:01Je pense qu'on s'est fixé beaucoup trop de lignes rouges depuis trois ans,
09:05en ayant toujours peur d'une escalade,
09:07et en fait,
09:08Vladimir Poutine a toujours escaladé lui-même en dépit de nos lignes rouges.
09:13Aujourd'hui, notre sécurité, notre avenir se joue en Ukraine.
09:18Soit on laisse gagner la Russie,
09:21et la Russie ne s'arrêtera pas aux frontières de l'Ukraine.
09:24Soit on met un coup d'arrêt à cet impérialisme militaire,
09:29et on ramène la paix sur le continent,
09:31c'est notre intérêt à tous.
09:32Alors, Aurore Laluc,
09:34c'est vrai que le soutien financier à l'Ukraine,
09:37vous qui connaissez beaucoup les questions économiques,
09:40il est bien réel,
09:41135 milliards d'euros en 2025,
09:44c'est plus important que celui des Etats-Unis,
09:47contrairement à ce qu'ils veulent faire croire,
09:48114 milliards.
09:50Est-ce qu'on sera en mesure éventuellement
09:52de se substituer pourtant à ces Américains
09:54s'ils cessent leur aide,
09:56comme le menace régulièrement Donald Trump ?
09:59On n'a pas le choix.
09:59On n'a pas le choix pour toutes les raisons
10:01qui viennent d'être évoquées
10:03par mes collègues eurodéputés.
10:05On ne peut pas laisser tomber l'Ukraine
10:07pour des raisons,
10:08parce que tout d'abord,
10:09ce serait profondément injuste,
10:10pour des raisons aussi de sécurité.
10:13C'est-à-dire que si on lâche l'Ukraine,
10:15après, ce sera la Pologne,
10:16après, ce sera les Pays-Baltes.
10:17Il faut écouter Vladimir Poutine.
10:19Il a toujours prévenu.
10:21Il a toujours dit ce qu'il allait faire.
10:23On n'a pas...
10:24Certains, du moins, n'ont pas voulu l'écouter.
10:26Ils ont eu tort.
10:26Donc, il va falloir de toute façon le faire.
10:29Après, il faut aussi regarder notre force.
10:33L'Union européenne,
10:34c'est la première puissance commerciale mondiale.
10:37C'est l'une des plus grandes puissances économiques mondiales.
10:40On est fort.
10:41On est beaucoup plus fort qu'on ne le croit.
10:43Mais pour l'instant,
10:44c'est toujours défini un petit peu en négatif ou en creux.
10:47Est-ce qu'on va y arriver ?
10:48Est-ce qu'on peut le faire ?
10:50Est-ce qu'il existe une identité européenne ?
10:52Est-ce que ceci ? Est-ce que cela ?
10:53Oui, il y a une identité européenne.
10:55Oui, l'Union européenne, elle est forte.
10:57Oui, elle peut réagir vite.
10:59Et il va falloir de toute façon le faire.
11:01On n'a pas le choix.
11:02Mais encore une fois,
11:03on est un continent extrêmement riche.
11:06Donc, s'il y a une volonté politique,
11:07il y aura un chemin.
11:08Alors, Daniel Freund,
11:10votre pays, l'Allemagne,
11:12est le premier donateur en termes absolus à l'Ukraine,
11:15avec 17 milliards d'euros,
11:180,4% de votre PIB,
11:245 milliards pour la France,
11:250,2% du PIB,
11:28et puis l'Espagne derrière,
11:31voilà, 1,5 milliard.
11:33Le nouveau chancelier Mertz a d'ailleurs libéré les cordons de la bourse
11:37avec un grand plan d'investissement
11:39dans la défense de 500 milliards d'euros.
11:42Et j'ai envie de vous demander,
11:43l'Allemagne est en train de changer radicalement
11:46de philosophie sur la défense avec l'Ukraine ?
11:49Oui, parce qu'en fait,
11:53on pensait que la guerre s'était finie en Europe,
11:56et Poutine nous a rappelé que non.
11:58Donc, du coup, il faut changer de là-dessus.
12:01Mais moi, je trouve que tout ce débat,
12:03comme bien chaque pays investit dans la défense,
12:06d'une certaine manière, c'est un fausse débat.
12:09Parce que finalement, la grande question pour moi,
12:11c'est est-ce qu'on fait ensemble en tant qu'Européens,
12:14ou est-ce que c'est chacun pour soi ?
12:16Parce que finalement, on ne va pas dissuader Poutine
12:19en accroît le budget défense de la Lettonie,
12:24de la Lituanie et de chaque pays individuellement.
12:28Moi, je pense que pour dissuader Poutine,
12:30c'est beaucoup plus efficace,
12:32beaucoup moins cher aussi,
12:34si on le fait ensemble en tant qu'Européens.
12:36Donc, je suis bien d'accord que l'Allemagne investit davantage,
12:39mais investissons ensemble en tant qu'Européens,
12:41c'est ça la meilleure manière de faire.
12:44Oui, parce que, Madame Loiseau,
12:45la défense européenne,
12:47la fameuse indépendance stratégique
12:49que la France appelle de ses voeux
12:50depuis quand même assez longtemps,
12:53est-ce qu'elle se construit assez vite ?
12:54D'ailleurs, est-ce qu'elle a les moyens de se construire ?
12:56On voit bien qu'on est toujours assez dépendants
12:58pour notre défense de l'OTAN
12:59et même pour les armes de l'Amérique,
13:02puisqu'on les achète aux Etats-Unis
13:06pour les envoyer en Ukraine
13:07pour la grande majorité.
13:10Et avec un président, Trump,
13:11qui souffle le chaud et le froid sur ces deux sujets,
13:14l'OTAN et les armes.
13:15Il y a eu des décennies d'indolences stratégiques en Europe.
13:18Vous vous souvenez qu'après la chute du mur de Berlin
13:21et l'éclatement de l'Union soviétique,
13:23vous aviez des dirigeants européens,
13:25en France, en Allemagne et ailleurs,
13:26qui parlaient des dividendes de la paix.
13:28Donc il ne fallait plus investir dans la défense,
13:30puisque la paix était là pour toujours.
13:33Investir dans la défense,
13:34investir dans les armements,
13:36on ne le fait pas par plaisir.
13:37On ne le fait pas pour nourrir des industries particulières.
13:41Ma vocation de départ,
13:44ce n'était pas de devenir un marchand de canons.
13:45On le fait pour protéger notre souveraineté,
13:48notre indépendance.
13:50Et on le fait parce que c'est indispensable.
13:52Je crois qu'aujourd'hui,
13:52on peut presque dresser une statue
13:54à Vladimir Poutine d'un côté
13:56et à Donald Trump de l'autre.
13:57Je ne sais pas si on va le faire ici,
13:59sur la plage de la République.
14:00J'en doute un peu.
14:01Ils nous ont réveillés.
14:02Ils nous ont montré que le monde était dangereux.
14:05Il l'avait toujours été,
14:06mais nous étions un peu dans une bulle à l'abri.
14:09Ils nous ont montré que cette bulle
14:10pouvait éclater.
14:12Donald Trump nous montre que
14:14les Etats-Unis, en tout cas sous sa présidence,
14:18ne cherchent pas des alliés.
14:20Ils cherchent des vassaux.
14:21Et ce sont des alliés inconstants
14:23et donc imprévisibles.
14:26Ça veut dire que cette idée d'autonomie stratégique
14:28que nous portons depuis des années
14:30et qui nous faisait passer un peu
14:32pour des gens originaux en Europe,
14:34il faut le dire,
14:35aujourd'hui, elle est très, très partagée
14:36par les Européens.
14:38Alors oui, on est encore dépendants
14:40de pays extra-européens,
14:43les Etats-Unis, mais aussi d'autres,
14:44pour certaines de nos armes.
14:46Et il faut qu'on progresse
14:48pour être capable de ne pas dépendre
14:51de pays sur lesquels
14:52on n'est pas sûr de pouvoir compter.
14:54C'est en cours.
14:55Ça progresse enfin.
14:57Moi, j'ai travaillé ces dernières semaines
14:59avec des représentants d'autres groupes politiques,
15:03des socialistes,
15:04avec Raphaël Glucksmann,
15:06de la droite modérée,
15:08avec François-Xavier Bellamy
15:10et beaucoup d'autres,
15:11sur un programme européen
15:12d'investissement de défense.
15:14Et on s'est mis d'accord
15:15au niveau du Parlement européen,
15:17c'est donc que c'est possible,
15:18sur un principe simple,
15:20j'allais dire fondateur,
15:21mais qui n'était pas encore présent
15:23jusqu'à maintenant.
15:24Si on met de l'argent public européen,
15:27il faut qu'il y ait une préférence européenne.
15:29Il faut qu'on achète
15:30de manière préférentielle
15:31les équipements
15:32que nous produisons,
15:34que nous maîtrisons.
15:36Et ça, on y est enfin arrivé.
15:38Voilà.
15:38Alors ça, c'est effectivement
15:39l'initiative de défense
15:41qui vient d'être adoptée
15:43par le Parlement
15:43et qui attend d'être adoptée
15:45effectivement par les États membres.
15:47Ravier Moreno-Centège,
15:48l'Allemagne et la France
15:49investissent 2,1%
15:51de leur PIB
15:52dans le secteur de la défense.
15:54L'Espagne, seulement 1,3%.
15:56Donc il y a peut-être un rattrapage.
15:57Est-ce qu'elle se sent aussi concernée
15:59par ce qui se place
16:00du côté de l'Ukraine ?
16:02Vous êtes beaucoup plus loin
16:03que nous-mêmes,
16:04j'ai envie de dire,
16:05sur le flanc Est.
16:06Et puis, on parlait d'union
16:08des Européens.
16:09Il y a une sacrée désunion.
16:10Ça ne concerne bien sûr pas l'Espagne
16:11qui est complètement solidaire,
16:12mais ça concerne plutôt
16:13certains pays de l'Est.
16:14On pense bien sûr
16:15à Viktor Orban en Hongrie,
16:17à Robert Fidtso en Slovaquie,
16:20peut-être même la Roumanie bientôt.
16:22Alors, en premier lieu,
16:24depuis le premier jour,
16:25le premier ministre espagnol,
16:27Pedro Sánchez,
16:28a soutenu l'Ukraine.
16:30Alors, je rejoins un peu
16:31ce que disait Daniel.
16:33Plutôt que de parler
16:34tellement de chiffres,
16:35parlons du centre de la guerre.
16:37Le centre de la guerre,
16:39c'est les personnes.
16:41Ensemble, on a accueilli
16:425 millions d'Ukrainiens
16:43en quelques semaines.
16:44C'est aussi, on en parle peu,
16:46mais c'est aussi une aide
16:47à l'Ukraine et aux Ukrainiens.
16:50Et deuxièmement,
16:50le premier ministre espagnol,
16:52plutôt que de dire
16:53de réarmer l'Europe,
16:54d'investir dans la défense,
16:56il préfère dire
16:57investir dans la sécurité,
17:00qui est un concept
17:00beaucoup plus large.
17:01Ce n'est pas simplement
17:02acheter des canons.
17:02Oui, il n'était pas d'accord
17:03avec le mot réarme l'Europe.
17:05Exactement.
17:06Donc, c'est...
17:07Parce que la sécurité européenne
17:09passe non seulement
17:10du côté militaire,
17:13du côté de l'agression
17:14de Poutine,
17:16mais il y a les cyberattaques,
17:18il y a notre mode de vie
17:20qu'il faut protéger.
17:22Donc, il s'est engagé
17:24à combler...
17:26C'est vrai qu'on a un PIB,
17:28une partie du PIB
17:29un peu plus faible
17:30que les autres pays,
17:31mais il s'est engagé
17:32à respecter
17:34ce qu'il avait promis,
17:342 %, je crois,
17:36que c'est l'année prochaine.
17:37Donc, peu à peu,
17:37on va rejoindre
17:38le niveau des autres pays européens.
17:42Mais comme je vous dis,
17:42ce n'est pas simplement
17:43l'investissement en armes.
17:46Ça va beaucoup plus loin,
17:47notre sécurité,
17:48beaucoup plus loin.
17:48Alors, Aurore Laluc,
17:50vous avez affirmé
17:51que soutenir l'Ukraine
17:52impose pour l'Europe
17:54le passage
17:54à une économie de guerre.
17:57Alors, pour préciser
17:58pour nos spectateurs,
17:59effectivement,
17:59il y a 16 pays
18:00qui ont décidé
18:01de profiter
18:02de l'autorisation
18:04que donne
18:04la Commission européenne
18:05en ce moment
18:05de dépasser les déficits
18:07pour muscler
18:08leur défense,
18:09dont la France,
18:10dont l'Allemagne d'ailleurs.
18:11Et alors,
18:12nous allons encore
18:13creuser notre dette.
18:14C'est quoi cette économie
18:15de guerre ?
18:16Alors, déjà,
18:18on utilise souvent
18:18le terme d'économie de guerre
18:19et souvent,
18:20on l'utilise
18:20pour justifier
18:21des coupes
18:22dans les dépenses sociales
18:23en France.
18:24On dit toujours
18:25qu'il va falloir choisir.
18:26On finance la guerre
18:27ou on finance
18:28notre modèle social,
18:29nos retraites, etc.
18:30Il faut se rappeler
18:31qu'en économie de guerre,
18:32au contraire,
18:33on fait toujours
18:33les deux ensemble.
18:34C'est-à-dire,
18:34en économie de guerre,
18:36on prend toujours
18:36soin des siens
18:38parce qu'on sait
18:38qu'on a besoin
18:39d'être unis.
18:41Et comment on fait
18:42pour être unis ?
18:42Eh bien,
18:43on crée
18:43de la cohésion sociale.
18:44Donc, en fait,
18:45souvent,
18:45l'économie de guerre
18:46est utilisée
18:47de manière
18:48un peu politicienne.
18:50Je serais tentée
18:51de dire,
18:51en économie,
18:52en économie de guerre,
18:53on taxe
18:54les super profits,
18:55on taxe
18:55les profiteurs de guerre,
18:56on taxe
18:57les super riches
18:57et surtout,
18:59on prend soin
18:59de la population,
19:00on augmente
19:01les salaires,
19:02par exemple,
19:02ce genre de choses.
19:03Donc, ça,
19:03c'était juste
19:04un premier rappel.
19:05Ensuite,
19:05sur la question
19:06que vous posez,
19:07je vais rejoindre
19:08ce qu'ont pu dire
19:09là aussi
19:10mes collègues,
19:11notamment Daniel.
19:11La difficulté,
19:13c'est qu'effectivement,
19:14la Commission européenne
19:15nous autorise,
19:16autorise maintenant
19:17les pays
19:18à dépenser plus d'argent
19:19sur la question
19:20de la défense,
19:21à plus respecter
19:22les critères
19:24de 3%
19:25et de 60%
19:26quand il s'agit
19:27des questions
19:27de défense.
19:28Sauf que pour certains
19:28pays comme la France,
19:30ça n'a pas de sens
19:31parce qu'on est déjà
19:32en procédure
19:33de déficit excessif
19:34comme on le sait
19:35tous ici.
19:36Donc, c'est pour ça
19:37qu'il faut absolument
19:37trouver une solution
19:38européenne.
19:39La France plaide
19:42pour un grand emprunt.
19:43Oui, il y a la question
19:44du grand emprunt
19:45mais le problème
19:45du grand emprunt
19:46c'est qu'on n'a pas
19:46remboursé le précédent
19:47et puis c'est encore
19:48de la dette.
19:49Donc, moi,
19:49je serais tentée
19:50de...
19:51Il y a un mécanisme
19:51qui existe au niveau
19:52européen
19:52qui s'appelle
19:53le mécanisme
19:53européen de stabilité
19:54qui n'est pas
19:55forcément très connu
19:56mais c'est des centaines
19:56de milliards
19:57à disposition
19:57et régulièrement
19:59avec les banquiers
20:00sautraux
20:00et avec les ministres
20:01des finances
20:02c'est des discussions
20:03que nous avons
20:04et j'espère
20:04qu'à un moment
20:05ça aboutira
20:06parce que pour moi
20:07ce serait ça la solution
20:07et je finis juste
20:09sur un point
20:09sur la question
20:10du réarmement.
20:11On oublie que
20:12dans la question
20:13du réarmement
20:14il y a la question
20:14du numérique
20:15qui est essentielle
20:15parce qu'en fait
20:16on est déjà
20:17et Ravier l'a dit
20:17on est déjà sous attaque
20:19sous cyberattaque
20:20en fait
20:20Nathalie Loiseau
20:21le sait bien aussi
20:22au niveau européen
20:23on est déjà
20:24sous cyberattaque
20:25et ça veut dire
20:25qu'il nous faut absolument
20:26qu'on se réarme
20:27qu'on ait une autonomie
20:29sur la question du numérique
20:30et qu'on reprenne
20:31nos données
20:31qui sont aux Etats-Unis
20:32aujourd'hui.
20:33Ben oui tout à fait
20:33Nathalie Loiseau
20:34de plus en plus
20:36bien sûr
20:38on pense
20:38on pense facilement
20:40à la guerre réelle
20:40sur le territoire ukrainien
20:42mais de plus en plus
20:43les russes nous livrent
20:44une guerre hybride
20:45avec des fausses nouvelles
20:46des cyberattaques
20:47des manipulations
20:48pour fausser d'ailleurs
20:49les élections
20:50en Europe
20:51parfois relayées
20:52et c'est le paradoxe
20:53par les réseaux
20:55trumpistes
20:56les géants du net
20:57américains
20:58et ça
20:58comment
20:59s'en prémunir
21:00à travers
21:00votre bouclier
21:01démocratique
21:02justement
21:03qui vient
21:03d'être créé
21:04oui c'est un drôle
21:05de nom
21:06le bouclier démocratique
21:07et en fait
21:07c'est la volonté
21:08de se protéger
21:09des ingérences
21:10étrangères
21:10quelles qu'elles soient
21:11nous devons pouvoir
21:13continuer à débattre
21:14à choisir
21:15nos dirigeants
21:16à regarder
21:19ou écouter
21:19de l'information
21:20sans être manipulés
21:22par l'extérieur
21:23nous avons
21:24le droit
21:25d'avoir
21:25toutes les opinions
21:26les plus diverses
21:28mais pas
21:29envie
21:30d'avoir
21:31d'avoir
21:31une espèce
21:31de virus
21:33de la manipulation
21:35politique
21:36qui s'instille
21:38dans nos sociétés
21:39et le paradoxe
21:41qui n'en est pas
21:41tellement un
21:42c'est qu'aujourd'hui
21:43et depuis des années
21:45la Russie
21:46participe
21:48clandestinement
21:49à notre débat public
21:50avec la propagation
21:52de fausses informations
21:53avec ce qu'on appelle
21:55les deepfakes
21:56avec des faux médias
21:57avec un usage
21:58massif
21:59de faux comptes
22:00de bots
22:00sur les réseaux sociaux
22:02avec des vrais
22:03intermédiaires
22:04rémunérés aussi
22:05et aussi des méthodes
22:07très artisanales
22:08et très anciennes
22:08mais elle le fait
22:10parce que
22:11le modèle
22:12de démocratie
22:13libérale
22:13tel qu'on les connaît
22:14dans l'Union Européenne
22:15c'est le contre-modèle
22:17absolu
22:18de la dictature
22:19tyrannique
22:19de Vladimir Poutine
22:21et elle retrouve
22:22un allié étonnant
22:24avec les grandes entreprises
22:25de la tech américaine
22:27qui se disait
22:28libertarienne
22:29au début d'Internet
22:30et qui se montre
22:31aujourd'hui
22:32très tentée
22:33par l'autoritarisme
22:34d'une part
22:35et par une envie
22:36très forte
22:37autour de Donald Trump
22:38d'affaiblir
22:39et de diviser
22:40l'Union Européenne
22:41pourquoi ?
22:42Vous parlez en particulier
22:43de Hicks
22:44d'Elon Musk
22:44évidemment
22:45on parle en particulier
22:46de Hicks
22:46d'Elon Musk
22:47en tout cas
22:47c'est le plus visible
22:48c'est celui
22:49qui a soutenu
22:50l'AFD en Allemagne
22:51qui s'est
22:52mis du côté
22:54de l'extrême droite
22:54en Roumanie
22:55donc qui s'ingère
22:57dans nos débats
22:58démocratiques
22:59et électoraux
23:00mais quand vous voyez
23:01que Meta
23:02donc Facebook
23:03Instagram
23:04ne veut plus
23:05financer
23:06de fact checkers
23:07donc des gens
23:08qui sont là
23:08pour vérifier
23:09la véracité
23:10de l'information
23:11ne veut plus
23:12vraiment faire
23:12de la modération
23:13en ligne
23:14et voudrait
23:15que nous revenions
23:16en arrière
23:17sur la régulation
23:19de l'espace
23:21informationnel
23:22que nous avons
23:22décidé démocratiquement
23:24on voit bien
23:25que nous sommes
23:26nous
23:27l'Europe
23:27l'Union Européenne
23:28un espace unique
23:29de liberté
23:30dans le monde
23:30qui est aujourd'hui
23:31pris d'assaut
23:32et je dirais
23:33assiégé
23:34alors
23:34dernier tour de table
23:36et vous posez vos questions
23:37dernier tour de table
23:38très rapide
23:39quand même
23:39sur le décrochage économique
23:41de l'Union Européenne
23:43on veut construire
23:43l'Europe puissance économique
23:45aussi d'ailleurs
23:45c'est la condition
23:46à ce qu'elle soit
23:47puissance géopolitique
23:48d'un certain point de vue
23:49mais par exemple
23:50il y a un véritable
23:51décrochage économique
23:52l'Union Européenne
23:53représente 17%
23:54du PIB mondial
23:56les Etats-Unis
23:5625%
23:58il y a ce décrochage économique
24:00il y a peut-être
24:00une guerre commerciale
24:02que nous
24:03est en train
24:04d'enclencher
24:04Donald Trump
24:05contre nous
24:06comment on se défend
24:07de ça
24:07Daniel Freund
24:08et monsieur Moreno Sanchez
24:10très rapidement
24:10et j'ouvre aux questions
24:12levez la main
24:13pour que je puisse repérer
24:14qui veut poser des questions
24:15très bien
24:15il y a plein de choses
24:18qu'on peut faire
24:19pour donner plus
24:20de dynamisme
24:21à l'économie européenne
24:22déjà
24:24terminer
24:25le marché unique
24:26que nos entreprises
24:27aient l'avantage
24:29des 450 millions
24:30d'Européens
24:31tout de suite
24:32mais
24:32pour les start-up
24:34par exemple
24:34en Union Européenne
24:35trop vite
24:36ils ont à gérer
24:3727 législations différentes
24:39des jeunes entreprises
24:41dans le digital
24:42par exemple
24:42par rapport
24:43à la Chine
24:44aux Etats-Unis
24:45où ils ont tout de suite
24:46un marché
24:47plus conséquent
24:48donc ça
24:49c'est quelque chose
24:50à faire
24:50je pense aussi
24:51vous avez mentionné
24:53il y a beaucoup plus
24:54de dynamisme
24:55démographique
24:56aux Etats-Unis
24:57qu'en Europe
24:57donc c'est une question
24:59aussi d'immigration
25:01des gens
25:03qui font marcher
25:04nos économies
25:05les pays européens
25:07on a besoin
25:08de la main d'oeuvre
25:09à peu près
25:09partout maintenant
25:10il y a les grandes générations
25:13maintenant
25:13qui partent
25:14à la retraite
25:15donc
25:16ils nous font
25:17des gens
25:17qui font tourner
25:18cette économie
25:19donc ça c'est des questions
25:20je pense
25:20sur lesquelles
25:21l'Union Européenne
25:21et sur la guerre
25:23commerciale
25:24les olives
25:25espagnoles
25:27les vins français
25:28on a peur
25:29alors
25:29Trump nous a fait
25:30la déclaration de guerre
25:31et on a bien commencé
25:33on a commencé
25:33avec une trêve
25:34de 90 jours
25:35ce qui est important
25:37parce que ce qu'on doit faire
25:38c'est
25:38sur pied d'égalité
25:40négocier avec Trump
25:41on l'a rappelé
25:43je crois
25:43sur ce plateau
25:44on est le premier bloc
25:45commercial
25:46on a le plus grand marché
25:47unique du monde
25:48ensuite
25:49pendant ce temps
25:49se préparer
25:50parce que si on n'arrive
25:51pas à un accord
25:52il faut donc
25:52préparer des contre-attaques
25:55surtout dans le domaine
25:56digital
25:56et où on peut
25:58leur faire mal
25:59mais aussi
26:00nous devons protéger
26:01nos travailleurs
26:02et nos entreprises
26:03et par exemple
26:04le gouvernement espagnol
26:05jeudi
26:05a prévu un plan
26:07de 17 milliards
26:08d'euros
26:10en cas de
26:11non-accord
26:12et ça serait pour
26:13les secteurs
26:15qui seraient
26:15touchés
26:16et pour finir
26:18Caroline
26:18vous parliez
26:19de la place
26:20de l'Europe
26:21je pense
26:21qu'on doit utiliser
26:22le vide
26:23qu'a laissé Trump
26:24pour faire
26:25ce qu'on appelle
26:25le soft power
26:26c'est à dire
26:27diversifier nos relations
26:29non seulement commerciales
26:30mais dans les organismes
26:31internationaux
26:32maintenant que les Etats-Unis
26:34sont en train
26:35de lâcher
26:36le système multilatéral
26:38nous
26:38plus que jamais
26:39nous devons le défendre
26:40alors vous allez nous dire
26:41l'Amérique du Sud
26:42et Aurore Laluc
26:43va nous dire
26:43surtout pas le Mercosur
26:44donc là vous
26:45vous allez pas être d'accord
26:48je sais que le Mercosur
26:49est tabou
26:49mais on peut en parler
26:51voilà
26:52alors déjà
26:53peut-être petite question
26:54de ce côté là
26:55levez les mains
26:56les autres
26:57ceux qui veulent intervenir
26:58je vois aucune fille
26:59là c'est pas
27:00c'est pas satisfaisant
27:01faites un effort
27:02voilà
27:02allez-y monsieur
27:03plus fort
27:07on vous entend pas
27:08non
27:09on entend pas
27:10ça marche ou pas
27:10oui
27:11alors en février 2025
27:13quand Macron a organisé
27:14une réunion à Paris
27:15puis lorsque Kirstammer
27:16le premier ministre britannique
27:17a fait de même
27:18pour soutenir l'Ukraine
27:19on a observé que de nombreux
27:20pays de l'Union Européenne
27:21étaient absents
27:21mais également que des pays
27:23hors de l'Union Européenne
27:25étaient présents
27:25et du coup par rapport à ça
27:26j'ai deux questions
27:27premièrement
27:28est-ce que le périmètre de lieu
27:29a encore un sens
27:30dans les relations internationales
27:32et ensuite
27:32puisqu'on observe que des pays
27:33qui n'appartiennent pas
27:34à l'Union Européenne
27:35font partie de ces négociations
27:36et que des pays
27:38qui appartiennent
27:40à l'Union Européenne
27:40ne font pas partie
27:42de ces négociations
27:42et ensuite
27:43j'ai une autre question
27:44c'est n'est-il pas nécessaire
27:45de retrouver notre indépendance nationale
27:46pour redevenir une puissance
27:48crédible à l'échelle internationale
27:49puisque cette réunion
27:50a au final
27:51été un échec complet
27:52c'est intéressant
27:56parce que c'est vrai
27:57que la guerre en Ukraine
27:58la première question
27:59est très intéressante
27:59nous met au défi
28:00d'avoir plusieurs cercles
28:01dont certains
28:02qui s'occupent de l'Ukraine
28:03hors de l'Union Européenne
28:05ça
28:06Nathalie Loiseau
28:07c'est une nouveauté
28:08ça marche
28:09bon
28:09et alors après
28:10vous allez répondre
28:11sur l'Union
28:11Aurore-Laluc
28:13allons-y
28:14alors c'est une nouveauté
28:16oui et non
28:16parce qu'il y a des pays
28:17qui ne sont pas dans l'Union Européenne
28:18et qui sont dans Schengen
28:19c'est une coalition de volontaires
28:21on ne force personne
28:23ceux qui ne veulent pas
28:24participer à des garanties
28:26de sécurité
28:27pour l'Ukraine
28:28personne ne les force
28:30c'est le respect
28:31des choix nationaux
28:32mais ceux qui veulent
28:33travailler ensemble
28:34ça doit être possible
28:35sans être bloqué
28:35par ceux qui ne le souhaitent pas
28:37voire qui sont instrumentalisés
28:39par Vladimir Poutine
28:40comme c'est le cas
28:41de la Hongrie
28:42de Viktor Orban
28:43est-ce que ça a été
28:44un échec complet
28:44je ne crois pas
28:45je crois que pour le moment
28:47l'échec
28:48c'est d'abord
28:49celui de la Russie
28:50qui devait conquérir
28:51l'Ukraine en trois semaines
28:53et qui n'y est pas parvenu
28:54trois ans après
28:55ensuite c'est celui
28:56de Donald Trump
28:57qui devait amener la paix
28:59en Ukraine
28:59en 24 heures
29:01aujourd'hui
29:02à Kiev
29:03vous avez
29:04quatre dirigeants
29:06européens
29:07avec
29:07Volodymyr Zelensky
29:09qui travaillent
29:10à la paix
29:10et qui travaillent
29:11à des garanties
29:12de sécurité
29:12parce qu'on sait
29:13ce que c'est
29:13que laisser cesser le feu
29:15j'allais dire
29:16mal ficelé
29:17comme il y a pu y en avoir
29:19au moment des accords
29:20en 2015
29:21sont juste des répétitions
29:23générales
29:24de l'agression
29:24d'après
29:25par la Russie
29:26donc on a besoin
29:27d'aller vers un cessez-le-feu
29:29inconditionnel
29:30et durable
29:31d'aller vers des négations
29:32de paix
29:33mais on a besoin
29:33de garantir
29:35la sécurité
29:35de l'Ukraine
29:37en aidant l'armée ukrainienne
29:38et en étant
29:39en deuxième rideau
29:40et on voit aujourd'hui
29:41de plus en plus de pays
29:43qui sont prêts
29:43à le faire
29:44de l'Union Européenne
29:46ou d'accord
29:46avec nous
29:48tant mieux
29:49et je pense
29:50qu'on a beaucoup de chance
29:51d'avoir des leaders engagés
29:53comme Keir Starmer
29:54comme Friedrich Merz
29:56comme Donald Tusk
29:57et comme Emmanuel Macron
29:58on ne tourne pas le dos
29:59aux Etats-Unis
30:00d'ailleurs on voit
30:01qu'avec la persévérance
30:02de ces leaders là
30:04Donald Trump
30:05qui avait commencé
30:06sa négociation
30:07en faisant des cadeaux
30:08à la Russie
30:09et en faisant pression
30:10sur l'Ukraine
30:11est en train de se rendre compte
30:12que ça ne marche pas
30:13il change un peu
30:14de point de vue
30:15jusqu'à quel point
30:16et jusqu'à quand
30:17je ne me prononcerai pas
30:18alors on prend une autre question
30:20de monsieur
30:21très bonne question
30:22on continue
30:23sur les questions
30:24oui merci
30:24pour prendre la question
30:25est-ce que finalement
30:26on ne paye pas encore
30:27aujourd'hui
30:27les conséquences
30:28du référendum de 2005
30:29est-ce que ce ne serait pas
30:30l'occasion
30:32au-delà du conflit
30:33avec l'Ukraine
30:34et de la position
30:35de la Russie
30:35de repenser
30:36la constitution européenne
30:37et un vrai fédéralisme
30:38réponse
30:40Aurore Laluc
30:41et Daniel Front
30:43il faut toujours dire
30:44d'où on parle
30:45moi je suis fédéraliste
30:46et après la question
30:47du référendum de 2005
30:49je pense que c'est un échec
30:50avant tout
30:51dans la façon
30:51dont il a été posé
30:52en France
30:53sincèrement
30:54faire un référendum
30:55sur un traité
30:56aussi complexe
30:57que celui-ci
30:57je trouve que
30:58moi je n'ai pas de passion
31:00pour les référendums
31:01parce que je trouve
31:02que ça clive toujours
31:03le débat
31:03il faut être pour
31:04il faut être contre
31:05on n'a pas de nuances possibles
31:06et ça met souvent
31:07des positions
31:08assez caricaturales
31:11donc là
31:13ce qu'on est en train
31:14de faire c'est de toute façon
31:15poursuivre la construction européenne
31:17et oui il nous faudra
31:18du fédéralisme
31:18et en fait de toute façon
31:19qu'est-ce qu'on est en train
31:20de faire fondamentalement
31:21à partir du moment
31:22on est en train d'essayer
31:23d'avoir une possibilité
31:24de construire une défense européenne
31:26à partir du moment
31:26où on prend de plus en plus
31:28de pouvoir au niveau européen
31:31parce que ça nous est demandé
31:32et parce que c'est fait
31:33pour protéger les européens
31:35en fait
31:35parce qu'on n'a pas le choix
31:36on l'a vu avec le Covid
31:37on l'a vu au moment de l'inflation
31:39avec l'invasion
31:40en Ukraine
31:41etc
31:41de toute façon
31:43oui
31:43on est en train
31:44on est en train d'évoluer
31:45après est-ce qu'il nous faudra
31:46une constitution
31:47ou une autre
31:47je ne sais pas
31:48si c'est le moment
31:48de réouvrir
31:49des débats
31:51qui malheureusement
31:52sont chargés
31:53de choses
31:54qui n'ont rien à voir
31:55avec l'Europe
31:56c'est ça mon problème
31:56Juste sur la question
32:00des UK
32:00et sur la question
32:01qui a été posée
32:03tout à l'heure
32:04sur les différents cercles
32:05moi j'ai juste un moment
32:06émouvant
32:06le lendemain
32:07de discours
32:08de G.D. Vence
32:09à Munich
32:09pour la première fois
32:10depuis le Brexit
32:11le panquier central
32:13britannique
32:13revenait en Europe
32:14au Parlement européen
32:15et en fait
32:16on s'est revus
32:17comme des vieux amis
32:19vous savez
32:20comme les vieux amis
32:21qui ne se sont pas vus
32:21depuis longtemps
32:22et en fait
32:23immédiatement
32:24on s'est mis au travail
32:24parce qu'il faut savoir
32:25qu'on est attaqué
32:26sur plein de questions
32:27sur les questions monétaires
32:29à travers les stable coins
32:30et les cryptos
32:31sur les questions
32:31de réglementation financière
32:32et que tout de suite
32:33on s'est uni
32:34qu'il fasse partie
32:37de l'Union européenne
32:38ou pas
32:39Alors
32:40Daniel Freund
32:40Moi je trouve
32:41que vous avez entièrement raison
32:43et d'ailleurs
32:44la plus grande majorité
32:45au Parlement européen
32:46est en gros avec vous
32:48vous savez peut-être
32:49que nous en tant que députés
32:50on n'a pas le droit
32:51de proposer des lois
32:52contrairement aux parlementaires
32:55de presque tous les autres parlements
32:56en Europe
32:57mais on a le droit
32:58d'initiative
32:59sur le changement
33:00des traités
33:00et on l'a utilisé
33:01moi-même
33:02j'étais le rapporteur
33:03en fait
33:04avec des collègues
33:04de tous les groupes
33:06démocratiques
33:07pro-européens
33:08au Parlement européen
33:09et on a fait une proposition
33:10c'est maintenant
33:11au chef d'État
33:12et de gouvernement
33:12de dire
33:13oui
33:13on commence ce débat
33:14parce que justement
33:16si on veut
33:17faire marcher
33:18cette défense européenne
33:19si on veut relancer
33:20l'économie européenne
33:22pour tout ça
33:23et aussi pour avoir
33:24le contrôle nécessaire
33:25du Parlement européen
33:26sur toutes ces questions
33:27il faut changer
33:29les règles de base
33:30et si on appelle ça
33:31à la fin
33:32un nouveau traité
33:33une constitution
33:34ou autre
33:34peu importe
33:36je dirais
33:36mais il faut ces changements
33:38pour faire évoluer
33:39l'Union européenne
33:40alors les questions
33:41je veux voir vos mains levées
33:43et je veux voir
33:44les mains d'une fille
33:45il n'y a que des garçons
33:46là
33:47c'est pas bien du tout ça
33:48je ne suis pas d'accord
33:48ah une fille là
33:50allez
33:51voilà
33:55merci
33:56je voulais rebondir
33:58sur une question
33:59qui concerne donc
33:59forcément l'Europe
34:00mais l'Europe aussi
34:01vis-à-vis de l'OTAN
34:03parce que vis-à-vis de l'Europe
34:04on a à peine évoqué
34:06le sujet tout à l'heure
34:07avec des pays
34:07qui ne sont pas dans l'Europe
34:09mais qui peuvent aider aussi
34:10et qui sont dans l'OTAN
34:11et je voulais vous demander
34:13comment vous voyez
34:14l'européanisation
34:17un peu plus
34:18de l'OTAN
34:20je vous remercie
34:20monsieur Moreno Sanchez
34:21si vous me permettez
34:23je veux juste rebondir
34:2310 secondes
34:24sur la question
34:26d'avant
34:26fédéralisme
34:27constitution
34:28ce qu'il faut
34:29c'est qu'on soit unis
34:30on a de plus en plus
34:30besoin d'Europe
34:31et je vous donne
34:31un exemple très concret
34:33la politique commerciale
34:35européenne
34:36est une compétence
34:37exclusive
34:38c'est-à-dire
34:39que c'est une personne
34:40le commissaire
34:41qui négocie
34:42au niveau
34:43des 27 pays
34:44imaginez
34:45si ce n'était pas le cas
34:46ça ne serait pas une guerre commerciale
34:48qu'on aurait avec les Etats-Unis
34:50ça serait entre nous
34:51et là ça serait la fin du bloc
34:52et de la puissance
34:53qu'on a économique
34:54donc ça c'est important
34:55de garder à l'esprit
34:57qu'on doit être
34:58de plus en plus unis
34:59ensuite sur l'OTAN
35:00et
35:01c'est pas incompatible
35:04avec ce qu'on a dit
35:05autour de cette table
35:07on doit maintenir
35:08l'OTAN
35:09qui pendant des décennies
35:11nous a permis
35:12d'avoir la paix
35:13mais dans cette
35:15dans cette organisation
35:16effectivement
35:16nous sommes en train
35:18de nous préparer
35:19pour assumer
35:20de plus en plus
35:21nos responsabilités
35:22mais c'est pas incompatible
35:23c'est pas ou l'OTAN
35:24ou l'Europe
35:25ça va ensemble
35:27et c'est pour ça
35:27qu'on travaille
35:28sur cela en ce moment
35:29alors deux questions là
35:31monsieur au fond là
35:32je vois là
35:33et monsieur là
35:34en même temps
35:35on lui passe le micro
35:37qui est devant là
35:38ici
35:39merci il n'y a pas de soucis
35:39vous vous
35:40commencez
35:42et puis on prend ensuite
35:43monsieur en même temps
35:44voilà
35:45allez-y
35:46un puis l'autre
35:47les deux en même temps
35:48alors d'abord vous
35:49bonjour
35:50bonjour
35:50merci à tous
35:52je suis tout à fait d'accord
35:54avec ce que
35:55madame Loiseau a dit
35:56sur la guerre hybride
35:58et je pense qu'il y a
35:58un assez large consensus
35:59au sein des institutions européennes
36:01pour lutter
36:02contre la guerre hybride
36:03le conseil européen
36:05depuis mars 2022
36:06a adopté une série
36:07de sanctions
36:08contre les médias russes
36:10c'était une décision grave
36:11parce qu'elle touche
36:12quelque part
36:13à la liberté d'expression
36:15mais la légitimité
36:16la légalité
36:17de ces décisions
36:18a été confirmée
36:19par le tribunal européen
36:21mais il y a un problème
36:23c'est que ces sanctions
36:24sont très mal appliquées
36:25par les entreprises européennes
36:26à commencer par
36:27des entreprises françaises
36:28à commencer par
36:29des entreprises françaises
36:30dont l'état français
36:32est actionnaire
36:32je pense à Utelsat
36:34je pense à Orange
36:35qui dans une grande mesure
36:37ne respecte pas
36:38ces sanctions
36:39alors quand on interpelle
36:40la commission européenne
36:41là-dessus
36:42elle dit
36:42c'est aux états membres
36:44voyez avec l'ARCOM
36:45et l'ARCOM
36:46qui a des compétences
36:47sur ce sujet
36:47depuis un an
36:48a pris une décision
36:49une petite décision
36:51donc je pense
36:52qu'il y a vraiment
36:52un problème d'articulation
36:54entre les décisions
36:55prises au niveau
36:56du conseil européen
36:56et la mise en oeuvre
36:58au niveau des états
36:59bon c'est intéressant
37:00monsieur
37:00une question aussi
37:01dans la foulée
37:02c'est une petite question
37:03qui concerne
37:03bonjour à tous d'abord
37:04ça me fait plaisir
37:05d'être là
37:06parce que je suis belge
37:06en fait
37:07je ne suis pas français
37:08j'ai vécu ici
37:09pendant un certain temps
37:09ça fait une nationalité
37:10de plus
37:11très bien
37:11exactement
37:12et je voulais en fait
37:13vous poser une question
37:14sur la défense
37:14en fait européenne
37:15je pense que c'est
37:16très important d'en parler
37:17je suis passionné
37:18d'aviation principalement
37:19et je me demande
37:20en fait où est-ce qu'il en est
37:22le projet SCARF
37:23en fait
37:23aujourd'hui
37:24on parle d'aviation militaire
37:26très souvent à la télé
37:28en Belgique
37:28on a acheté des F-35
37:29les F-35
37:31moi je les ai vus passer
37:32dans mon petit village
37:33où j'habite
37:34en Belgique
37:35je les ai vus devant
37:36c'est très impressionnant
37:37mais en France
37:37vous êtes encore au Rafale
37:38c'est un chasseur de 4ème
37:404,5 génération
37:41c'est quoi la suite
37:43en fait
37:44pour ça
37:44alors voilà
37:45alors on va répondre
37:46Nathalie Loiseau
37:47sur cette question
37:49la première question
37:50et Daniel Freun
37:52sur en effet
37:53est-ce qu'il faut
37:53au bail européen
37:54quand même acte
37:55parce que là
37:55on est en train
37:56d'acheter
37:56de l'armement
37:58et en particulier
37:59des avions américains
38:00allons-y
38:01alors je sens
38:02le comité d'Hydro
38:04qui s'exprime
38:05à travers vous monsieur
38:06c'est-à-dire
38:06une mobilisation
38:09tout à fait juste
38:09pour faire en sorte
38:10que les sanctions
38:11décidées par l'Europe
38:13soient appliquées
38:13par les Européens
38:14c'est vrai que
38:15pour la première fois
38:16dans notre histoire
38:17on a demandé
38:18de ne plus
38:19diffuser en Europe
38:21non pas des médias
38:22mais des armes
38:24informationnelles russes
38:26la doctrine
38:26de l'ancien
38:27chef d'état-major
38:28russe
38:28Gerasimov
38:29c'était que l'information
38:30était une arme
38:31et Russia Today
38:32ce n'est pas des médias
38:33c'est des armes
38:34de propagande
38:35simplement aujourd'hui
38:36en France
38:37en Europe
38:38vous pouvez continuer
38:38à voir ces médias
38:40d'une manière
38:40ou d'une autre
38:41vous pouvez voir
38:42le programme
38:43absolument épouvantable
38:44de Soloviev
38:45qui nous menace
38:46régulièrement
38:47de raser Paris
38:49avec une arme
38:51nucléaire russe
38:52c'est possible
38:53de le voir
38:53et donc il est
38:54indispensable
38:55que ces sanctions
38:56soient appliquées
38:57bien sûr par les opérateurs
38:58notamment par Eutelsat
38:59mais aussi par les régulateurs
39:01donc par l'Arcom
39:02et on est un certain nombre
39:03à s'être mobilisés
39:04et à signer prochainement
39:05une tribune
39:06dans le monde
39:07pour s'assurer
39:08qu'on n'a pas
39:10la main qui tremble
39:11décider des sanctions
39:12c'est une chose
39:12et s'appliquer
39:13c'est encore mieux
39:13et un petit mot
39:15sur le scaf
39:16avant de passer
39:16la parole
39:17à Daniel Freund
39:18les pays qui achètent
39:19des F-35
39:20le font pour essayer
39:21d'acheter
39:21la bienveillance américaine
39:23le problème
39:24c'est qu'elle coûte
39:24très cher
39:25cette bienveillance américaine
39:26les F-35
39:27sont des avions
39:28très coûteux
39:29la maintenance
39:30est hors de prix
39:32et le contrôle
39:34de l'usage
39:34n'est pas total
39:35c'est à dire
39:36que si demain
39:36l'administration américaine
39:38considère
39:39que vous n'avez pas
39:39à vous servir
39:40de ces avions
39:41elle a
39:42une double clé
39:43de commande
39:44et vous ne pouvez pas
39:45vous en servir
39:46et qui nous parle
39:47le mieux de ça
39:47sont les ukrainiens
39:48qui ont un certain nombre
39:49d'équipements américains
39:50dont ils ne peuvent pas
39:51forcément se servir
39:52quand les Etats-Unis
39:53ne le souhaitent pas
39:53donc acheter européen
39:56c'est évidemment une priorité
39:56la question se pose
39:57pour l'Allemagne
39:58qui a longtemps considéré
39:59que l'OTAN était un parapluie
40:01véritablement important
40:02et qui donc achetait
40:04américains quand même
40:05assez régulièrement
40:07et encore plus
40:08pour la Pologne
40:09qui est une des plus grandes
40:10armées d'Europe
40:11qui achetait
40:12que américains
40:13j'ai envie de dire
40:14et les français
40:14s'en plaignaient suffisamment
40:15qu'en est-il aujourd'hui
40:17est-ce que vous avez l'impression
40:18qu'on est en train
40:18de faire notre mais
40:19à coup pas là-dessus
40:20et que surtout
40:21on est à la capacité
40:22d'acheter
40:23et de commander
40:24des choses
40:24qui vont les unes
40:25avec les autres
40:26parce que souvent
40:26un porte-avions français
40:28marche pas avec
40:28des avions allemands
40:30etc.
40:30ce qui est quand même
40:31un petit peu
40:32un problème
40:33Pendant 80 ans
40:35on pourrait faire confiance
40:36aux américains
40:37et d'ailleurs
40:39la raison pour laquelle
40:40l'Allemagne
40:40par exemple
40:41a acheté des F34
40:42c'est aussi
40:42le partage nucléaire
40:44avec les américains
40:45donc
40:46il y a ces questions
40:48maintenant
40:48est-ce qu'on peut encore
40:49faire confiance
40:50et moi je pense
40:51il faut vraiment
40:52remettre
40:53une nouvelle stratégie
40:54sur la table
40:55on peut
40:56s'ils veulent
40:57travailler avec nous
40:58et ça revient
40:59à la question
40:59sur l'OTAN
41:00oui je veux bien
41:02mais il faut avoir
41:03un plan B
41:03européen
41:04donc il faut acheter
41:06européen
41:06dans la perspective
41:07il faut développer
41:08ensemble
41:09mais qu'est-ce qu'il faut
41:10pour ça
41:10il faut enfin
41:11un vrai débat
41:12entre les français
41:13les allemands
41:14les espagnols
41:15tout le monde
41:15parce que pour le moment
41:16c'est la défense
41:18de sa propre industrie
41:19surtout
41:20et là
41:21il faut faire
41:22un accord
41:22un accord
41:24qui marche
41:24pour tout le monde
41:25mais surtout
41:26qui fait
41:27en sorte
41:28qu'il y a
41:28une meilleure défense
41:29européenne
41:30sans dépendance
41:31des américains
41:31et sans nouvelle dépendance
41:33des coréens
41:34du sud
41:34ou autre
41:35alors
41:36il nous reste
41:37à peine 5 minutes
41:38ensemble
41:38la jeune fille
41:39là
41:40et le monsieur
41:41ici
41:42voilà
41:43la jeune fille
41:44au fond
41:45et le monsieur
41:46avec la casquette
41:47au deuxième rang
41:49s'il vous plaît
41:50voilà
41:50oui
41:52bonjour
41:52on a vu en Europe
41:55ces dernières années
41:56un certain nombre de pays
41:58enfin Italie
41:59Hongrie
41:59passer côté
42:01extrême droite
42:02certains pays
42:02en Europe
42:03où ça devient
42:04de plus en plus
42:05tangent
42:05comment vous
42:07en fait concrètement
42:08et quotidiennement
42:09au parlement européen
42:10vous arrivez à travailler
42:12en collaboration
42:13ou pas
42:13avec ces pays
42:15qui peuvent avoir
42:16des postures
42:17ambiguës
42:18avec les US
42:19ou la Russie
42:21Aurore Laluc
42:22ou pas
42:23mais
42:26parce que
42:27déjà
42:28on va se parler clairement
42:29vous voyez très bien
42:30les déclarations récentes
42:32d'Orban
42:32etc
42:33ils passent son temps
42:34à nous attaquer
42:34nous les européens
42:35et dans les conseils
42:38des ministres
42:38au niveau européen
42:40quand on se réunit
42:41donc les ministres
42:42moi en tant que présidente
42:44de la commission
42:45des affaires économiques
42:46la banque centrale européenne
42:47ils n'interviennent pas
42:48ils ne proposent rien
42:49là où tous
42:50les uns les autres
42:51il y a un clair sentiment
42:53d'unité
42:54et travail en commun
42:55ensuite il faut savoir
42:56une chose quand même
42:57c'est
42:58quand on a lu
43:01tous les conseillers
43:02de Donald Trump
43:03il y a le conseiller économique
43:04on n'est pas étonné
43:05de ce qu'ils font
43:06sur les tarifs douaniers
43:07il y a aussi
43:07le conseiller Europe
43:08quelle était sa stratégie
43:10c'était de dire
43:11que la Hongrie
43:11ne devait pas être
43:12une exception
43:13et qu'en fait
43:14la Hongrie d'Orban
43:16plutôt
43:17devait faire
43:18des émules
43:19au niveau européen
43:20et qu'il allait falloir
43:20multiplier cela
43:21il est là aujourd'hui
43:23le danger
43:23et d'ailleurs
43:24quand on lit
43:25ces papiers là
43:26est théorisé
43:27le fait que l'Allemagne
43:28doit être une cible
43:29et donc on n'est pas étonné
43:31dans ce cas là
43:31de ce que fait
43:32Elon Musk
43:33à travers
43:34Twitter
43:35et un certain nombre
43:36de déstabilisations
43:37de certains gouvernements
43:38donc c'est
43:39un moment très difficile
43:41parce qu'il faut
43:41défendre l'Ukraine
43:43mais c'est aussi
43:43nos démocraties
43:44aujourd'hui
43:44qui sont sous attaque
43:45en règle générale
43:47et c'est pour ça
43:48encore une fois
43:49j'insiste
43:50qu'il nous faut
43:50une autonomie
43:51en matière de numérique
43:52parce que pour l'instant
43:53Elon Musk
43:54ce qu'il a
43:54c'est le 20h mondial
43:56il peut aller
43:57chez vous
43:58n'importe comment
43:58c'est un JT
43:59de 20h
44:00au niveau mondial
44:01qu'il a
44:01et donc nous
44:02il faut qu'on se réarme
44:03de ce point de vue là aussi
44:04alors d'ailleurs
44:05en parlant
44:06de cette extrême droite
44:07qui progresse
44:08en Europe
44:08le week-end prochain
44:10deuxième tour
44:12de la présidentielle
44:13en Roumanie
44:14où un homme
44:15d'extrême droite
44:15est devant
44:16et premier tour
44:17en Pologne
44:18où en effet
44:18le parti
44:20ultra conservateur
44:21qui a été d'ailleurs
44:22beaucoup puni
44:23par l'Union Européenne
44:24pour dérive autocratique
44:26risque de retourner
44:27à la présidence
44:28voilà
44:29donc qu'est-ce qu'on en fait
44:30vous vouliez répondre
44:31je crois
44:31à cette question
44:32oui
44:34j'y vais
44:34alors
44:35madame
44:37nous demandait
44:37une très bonne question
44:38comment ça se passe
44:39au Parlement Européen
44:40le gros défi
44:41qu'on a
44:41et le gros objectif
44:42c'est que c'est
44:43les forces politiques
44:44pro-européennes
44:45c'est-à-dire
44:46les socialistes
44:47Renew
44:48les Verts
44:49et le Parti Populaire
44:50qui n'est pas là
44:51aujourd'hui
44:52on maintient
44:53cette unité
44:53parce qu'on a encore
44:54cette majorité
44:55qui nous permet
44:55d'avancer
44:56c'est pas toujours facile
44:58essentiellement
44:59à cause
45:00du Parti Populaire
45:01européen
45:02qui de temps en temps
45:03aime bien
45:03flirter un petit peu
45:04avec l'extrême droite
45:06mais on doit
45:07continuer là-dessus
45:08ensuite
45:09la montée
45:10de l'extrême droite
45:11c'est pas dans ce pays
45:12que je vais en parler
45:14vous connaissez ça
45:15depuis très longtemps
45:16mais par exemple
45:17en Espagne
45:18il y a quelques années
45:19ils étaient
45:20quelques-uns dans la rue
45:22et maintenant
45:22ils sont dans les institutions
45:23donc on doit prendre ça
45:25très au sérieux
45:26et donc effectivement
45:27on a la Hongrie
45:28la Roumanie
45:29on espère quand même
45:30que les forces
45:31disons plus démocrates
45:33ou plus pro-européennes
45:34fassent que
45:35que le président
45:36qui sera élu
45:37la semaine prochaine
45:38ne soit pas
45:39l'extrémiste
45:41mais c'est vrai
45:42que c'est une menace
45:43mais c'est à nous
45:43de démontrer
45:44que l'Europe
45:45apporte aux citoyens
45:46c'est le gros défi
45:48qu'on a
45:48de démontrer
45:49qu'on doit être ensemble
45:50sinon
45:51on risque de finir
45:53très très mal
45:54alors je dois refermer
45:55le direct
45:55mais on prendra
45:56vos questions aussi
45:57après
45:57pour que tout le monde
45:58ait le temps
45:59d'en poser
46:00merci à vous
46:01merci à tous nos invités
46:03en tout cas
46:03d'avoir participé
46:04à ce très beau débat
46:05sur la place
46:06de l'Europe
46:07dans le monde
46:08on les applaudit bien fort
46:09merci à notre public
46:18pour ces excellentes questions
46:19sur la place
46:20de la République
46:21très grande qualité
46:23de questions
46:24effectivement
46:24merci au Parlement
46:26européen
46:26à la Commission européenne
46:28à la mairie de Paris
46:29nos partenaires
46:30merci à tous
46:31je referme ce débat
46:34sur France 24
46:35en direct
46:36donc et sur
46:36la chaîne parlementaire
46:37Public Sénat
46:38et nous retournons
46:39vers nos studios
46:40à la chaîne parlementaire
46:42à la chaîne parlementaire