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00:00Europe 1 soir week-end, 19h, 21h, Pascal de la Tour du Pape.
00:04Nous sommes toujours dans ce studio avec Véronique Jacquier, journaliste à CNews,
00:08et Nathan Devers, écrivain et philosophe.
00:10Alors Nathan Devers, il aimerait écouter peut-être les mots du pape
00:13et cette phrase assez forte qu'il a eue à propos des dérives,
00:17des dérives, l'argent, le pouvoir, qui prennent le pas sur la spiritualité,
00:21c'est assez fort ce qu'a dit le pape Léon 14 ce matin.
00:24Vous avez des informations sur ce qui s'est passé mieux que le cardinal Bussio.
00:27C'est quand même exceptionnel ça, alors j'attends de voir.
00:30Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour Europe 1 ?
00:32Nathan Devers a mis des micros dans le conclave.
00:34Oui c'est ça, dans le conclave.
00:36J'ai fait LV2 italien, donc j'aime bien lire la presse italienne, c'est tout.
00:40Dites-moi, que dit la presse italienne ?
00:41Pour l'anecdote, moi, mon conclave, j'ai passé la journée avec la caméra sur la télévision,
00:47sur la cheminée, je suis allé me faire un café pendant 1 minute 30,
00:51je reviens et la fumée blanche était sortie.
00:53Donc j'ai raté ce moment alors que je l'attendais toute la journée.
00:56C'est exaspérant.
00:57Je pense que les auditeurs ne veulent pas savoir ça, ils veulent savoir...
01:00Alors, de ce que j'ai cru, le conclave est confidentiel.
01:03Mais ça fait la troisième élection, qu'avec la technologie moderne, etc.,
01:07les mœurs sont un peu changées et les cardinaux y parlent un petit peu.
01:09Et donc la presse italienne raconte certaines choses.
01:12Donc de ce que la presse italienne dit pour l'instant,
01:15ce qui s'est passé, c'est que le cardinal Pietro Parolin,
01:18qui était donc le secrétaire d'État du pape François,
01:20du Vatican sous le pape François,
01:21qui était l'homme le plus important du Vatican après le pape François,
01:24était donné largement favori.
01:26A priori, pendant le premier vote,
01:28c'est-à-dire le vote qui était le premier jour,
01:29et le premier jour du conclave, il y a un seul vote.
01:32Le cardinal Parolin a fait entre 40 et 50 votes.
01:35Mais d'où viennent ces informations ?
01:37De certains médias italiens.
01:38Oui, mais les médias italiens, on trouve ces infos.
01:39Donc c'est évidemment confidentiel.
01:41Et donc c'est sans doute des cardinales qui disent des petites choses.
01:44Ça parle, ça parle.
01:45Mais par exemple, vous savez que pour l'élection de François,
01:47on sait au vote près combien il a eu.
01:48Et pareil pour celle de Benoît XVI,
01:50Jean-Paul II un peu moins, mais on sait quand même.
01:52Donc il aurait eu entre 40 et 50,
01:53et j'ai lu quelque part 49.
01:55Mais bon, disons entre 40 et 50.
01:57Le cardinal Taglay était aussi bien donné,
01:59qui était d'ailleurs un des papas Billy.
02:01Et le cardinal Prévost a fait un score important.
02:04Je crois une trentaine.
02:05Donc ce qui semble signaler,
02:06ce que disait tout à l'heure le cardinal Bustio,
02:08qu'il a dû dire quelque chose de très important lors des congrégations.
02:11Ou alors qu'il y a eu une campagne des cardinaux américains,
02:14enfin des américains,
02:15pour qu'il ait beaucoup de voix dès le début.
02:17Et ce qui s'est passé, selon la presse italienne,
02:21c'est que le vote s'est un peu retrouvé bloqué.
02:23Et que aussi bien le cardinal Parolin que le cardinal Taglay
02:26ont compris qu'ils ne pouvaient pas maintenir leur candidature.
02:29Parce que Parolin, il lui manquait le vote
02:32des cardinaux de ce qu'on appelle le sud global.
02:34Amérique du Sud, Afrique, Asie.
02:36Et le cardinal Taglay, il lui manquait aussi un certain nombre de votes.
02:39Donc comprenant qu'il n'avait pas la possibilité d'avoir les deux tiers,
02:4389 voix,
02:44apparemment le cardinal Parolin a décidé
02:47de déporter ses voix
02:49vers celui que le Saint-Esprit a guidé,
02:53à savoir le cardinal Prévost.
02:54Et selon les informations,
02:56lors du deuxième jour du conclave,
02:58apparemment s'est monté très très vite.
03:00Tant et si bien, quelqu'un m'a dit que
03:02peut-être que le pape Léon XIV,
03:04vous savez, quand il est arrivé sur la logia de Basique Saint-Pierre,
03:06il a fait un discours qui était écrit.
03:08Donc il l'avait rédigé.
03:09Donc certains disent qu'il l'aurait rédigé
03:11pendant la pause déjeuner.
03:13Parce qu'il savait qu'il était donné gagnant,
03:15et qu'il a pris les deux heures ou trois heures de pause
03:18pour s'isoler et pour rédiger son discours.
03:20Donc dès le matin du deuxième jour,
03:22donc dès le deuxième ou troisième vote,
03:24apparemment son nombre de voix a commencé à monter,
03:27et les choses sont allées quand même assez vite.
03:29Et c'est pour ça qu'on a eu un résultat si tôt.
03:31Bon, Véronique Jacquier,
03:32quel est votre regard sur les informations de Nathan Devers ?
03:35Elles sont corroborées, mais pas sous la même forme,
03:39par l'archevêque d'Alger,
03:41Mgr Jean-Paul Vesco,
03:43qui s'est confié au Figaro,
03:45et qui a dit qu'il avait eu effectivement très rapidement
03:47un score magistral,
03:50que d'ailleurs il y avait une grande ambiance de prière et de paix,
03:55comme s'il devenait une évidence,
03:58pour deux raisons.
03:59La première, c'est que comme c'était un religieux,
04:02tous avaient envie de lui faire confiance,
04:04d'ailleurs c'est un petit peu ce qu'a dit le cardinal Boustillot,
04:06il nous a donné de l'enthousiasme,
04:08et il nous a rassurés.
04:09Et donc en fait ils ont été très vite rassurés
04:11par ce type de profil,
04:12parce que c'est un religieux,
04:14il a été prieur de sa congrégation par deux fois,
04:17l'ordre de Saint-Augustin,
04:19et c'est pas rien,
04:20parce que là encore il avait été élu très rapidement.
04:23Ça veut dire que les hommes de son ordre
04:25lui ont fait très facilement confiance.
04:27C'est un homme de consensus,
04:28c'est un chef, un vrai chef,
04:30il est déterminé,
04:31comme nous l'a dit le Mgr Boustillot,
04:33c'est un meneur d'hommes,
04:35mais en même temps il s'est fédéré des équipes
04:37et il s'est rassemblé.
04:38Et en fait les cardinaux se sont dit
04:39on a besoin d'un homme comme lui,
04:41parce que certains quand même
04:43à la fin du règne de François
04:46reprochaient un petit peu à François,
04:47il avait ce côté fatigant,
04:49d'une verticalité très rugueuse,
04:52rigide.
04:53Voilà, oui, enfin,
04:54il chefait pour chefait,
04:56mais il bousculait un petit peu trop de monde.
04:58Et puis la deuxième chose,
04:59c'est ce que le cardinal Boustillot a dit,
05:00c'est-à-dire un homme,
05:01c'était la synthèse parfaite
05:03d'une incroyable expérience humaine,
05:06avec, à la tête du dicaster,
05:08donc quelqu'un de complètement devenu romain
05:11et complètement intégré à la curie,
05:13en même temps un pasteur au Pérou,
05:15un homme de mission,
05:16et en même temps capable aussi
05:18de chefait un ordre religieux,
05:20donc tout ça, c'est pas rien.
05:21Vous savez quoi ?
05:21Moi, ses premiers pas,
05:22il me fait penser,
05:22il me rappelle Jean-Paul II.
05:24Il me rappelle Jean-Paul II,
05:26je ne sais pas,
05:26c'est un sentiment personnel,
05:27le pape Jean-Paul II,
05:28qui a été un très grand pape,
05:30qui a œuvré quand même
05:31pour la chute du mur de Berlin,
05:33on y pense,
05:35qui a œuvré pour le rassemblement,
05:38en tout cas l'apaisement
05:39avec la communauté juive,
05:41puisqu'on a vu Jean-Paul II
05:42rentrer pour la première fois
05:43dans une synagogue,
05:44c'est le premier pape à faire ça.
05:45Jean-Paul II a fait des choses
05:46exceptionnelles.
05:47Et moi, quand je vois ce pape,
05:49il me renvoie
05:50à l'image de Jean-Paul II.
05:51Vous avez raison,
05:52et d'ailleurs,
05:53une des premières phrases
05:56prononcées par Léon XIV,
05:58le mal ne gagnera pas.
06:00Et là, il y a en effet
06:02une promesse
06:03qui à mon avis
06:03doit être entendue
06:04au double sens du terme.
06:06Métaphysique, religieux,
06:07le mal, c'est le malin,
06:08c'est le diable,
06:09et politique.
06:10Les forces de guerre,
06:12les forces de violence.
06:13Et je pense que c'était vraiment
06:13au double sens qu'il l'a dit,
06:15et ça rappelle en effet
06:16le premier discours de Jean-Paul II.
06:18Je verrais quand même une différence.
06:20Je trouve que
06:21les trois derniers papes,
06:23Jean-Paul II,
06:23Benoît XVI et François,
06:25lors de leur première apparition
06:27et de la première bénédiction
06:29qu'ils ont donnée
06:30au peuple de Dieu
06:31devant la basilique Saint-Pierre,
06:33ils étaient déjà des papes.
06:34Et il y avait un charisme
06:35qui était incroyable,
06:37et ils étaient déjà
06:37dans la fonction,
06:38à l'aise dans la fonction.
06:39On voyait aucune trace
06:40de timidité.
06:41Le premier discours de Jean-Paul II,
06:42premier discours de Benoît XVI
06:43et premier discours de François,
06:45dans trois styles différents,
06:46on avait des hommes
06:47qui n'étaient plus des cardinaux
06:48et qui étaient des papes.
06:50Je trouve qu'hier,
06:51on a vu quelqu'un
06:52qui s'est montré humain.
06:54D'abord, on l'a vu ému.
06:55Alors, c'était aussi
06:56l'effet des caméras
06:57qui était vraiment centré
06:57sur son visage,
06:58mais on a vu un moment
06:59des larmes perlées dans ses yeux.
07:01On voyait qu'il avait une forme,
07:02et je le dis sans aucune dimension
07:03de critique,
07:04parce que pour moi,
07:04c'est beau,
07:05une forme de timidité.
07:06Et ce n'était pas une évidence
07:10pour lui de parler
07:11devant cette foule.
07:12Et aussi, il avait son cahier,
07:13son carnet,
07:14et donc il lisait un texte
07:15et il n'improvisait pas.
07:17Je trouve qu'en fait,
07:18hier, le pape Léon XIV
07:19s'est montré non pas comme pape,
07:21mais comme cardinal,
07:23devenant progressivement pape
07:25sous les yeux de la foule.
07:27Et on a assisté
07:28à cette métamorphose-là.
07:29Et il y a eu au début,
07:30quand on l'a vu arriver
07:31avec un sourire
07:32qui était à la fois
07:33extrêmement authentique,
07:34et en même temps,
07:35non pas embarrassé,
07:36mais étonné,
07:37surpris,
07:38on avait vraiment l'impression
07:40de voir quelqu'un
07:41qui n'était pas encore
07:43en train d'habiter la fonction,
07:44et je le dis comme un compliment,
07:46ça veut dire qu'on voyait
07:46un être humain
07:47avec sa densité théologique
07:48et avec son authenticité.
07:50Véronique,
07:51Oui, pour compléter
07:53ce que dit Nathan,
07:53il a dit ce matin
07:54dans son serment,
07:55On va réécouter ses mots
07:56dans un instant.
07:57Il a dit
07:58le chemin à parcourir
07:59pour se laisser transformer.
08:02Et effectivement,
08:03c'est ce qu'on ressent
08:04parce qu'il a éprouvé
08:05le besoin d'écrire son texte,
08:07et il y avait l'émotion
08:08d'un pasteur
08:09qui découvre un peuple
08:10qui a besoin d'un berger.
08:12Et ça fait penser d'ailleurs
08:13aussi au Christ dans l'évangile
08:14qui est ému
08:15de voir les foules
08:17qui non seulement demandent
08:18à manger
08:19parce qu'ils ont faim,
08:20mais qui ont faim
08:20de spiritualité.
08:22Et on sentait
08:22qu'il était complètement bouleversé
08:24par la charge
08:24qu'il attendait.
08:25Et il y avait quelque chose,
08:27c'est vrai,
08:27de très humain.
08:28On va réécouter peut-être
08:29les mots.
08:31Premier mot,
08:31et c'était extrêmement attendu,
08:32première mai célébrée
08:33ce matin
08:34par le pape Léon XIV.
08:37Il y a eu des mots
08:38très forts
08:39et un jugement
08:40assez sévère,
08:42mais peut-être
08:43très réaliste
08:44de notre société.
08:45Nombreux sont les contextes
08:49où la foi chrétienne
08:50est considérée
08:51comme absurde,
08:52réservée aux personnes
08:53faibles et peu intelligentes.
08:55Des contextes
08:56où on lui préfère
08:57d'autres certitudes,
08:58comme la technologie,
08:59l'argent,
09:00le succès,
09:01le pouvoir,
09:02le plaisir.
09:06Il met le doigt
09:07sur les mots
09:08de notre société.
09:09C'est-à-dire que
09:10en fait,
09:11je pense qu'on va voir
09:12ce pape partir en croisade
09:13contre non seulement
09:15un monde déchristianisé
09:16mais contre un monde
09:17qui ne pense même plus
09:19la question de Dieu.
09:20On en est là en fait.
09:21Et lui, il dit
09:22voilà le pouvoir,
09:23l'argent,
09:24le plaisir, etc.
09:25En plus,
09:26ce qui est intéressant
09:26c'est qu'on le souligne
09:27trop peu,
09:28il a une formation
09:28de mathématicien.
09:30C'est quelqu'un
09:30de très rationnel,
09:32de très scientifique.
09:33Et moi,
09:33je le verrais bien
09:34écrire sa première encyclique
09:35sur foi et science
09:38par exemple.
09:38Ce serait absolument passionnant.
09:40Il a dit aussi
09:40qu'il inscrivait ses pas
09:42dans ceux du pape Léon XIII
09:44qui était le pape
09:45de la révolution industrielle
09:46et que lui
09:48se faisait appeler
09:49Léon XIV
09:50pour s'inscrire
09:51comme le pape
09:52de la révolution numérique.
09:53Vous voyez,
09:54scientifique,
09:54profondément chrétien,
09:56on n'est pas pour autant
09:56des imbéciles.
09:58C'est ça.
09:58Il remet un petit peu
09:59les pendules à l'heure
10:00quand même.
10:00Bien sûr.
10:01Et il a dit quelque chose
10:02hier,
10:03à mon avis,
10:03d'absolument majeur,
10:04qu'on savait dans son profil.
10:06Il a dit
10:06je suis fils d'Augustin.
10:07Saint Augustin.
10:07Oui, tout à fait.
10:08Donc c'est un Augustinien.
10:09Saint Augustin,
10:10donc théologien absolument majeur
10:12de l'histoire du christianisme,
10:14a écrit notamment un livre
10:16qui s'appelle
10:16Kivitas Dei,
10:17la cité de Dieu,
10:18où il oppose
10:19la cité des hommes,
10:20la cité terrestre
10:21qui est dominée
10:22par ce que Léon XIV
10:24énumérait.
10:25Le pouvoir,
10:26les honneurs,
10:27la richesse,
10:28la technologie,
10:29celle de l'époque.
10:29Mais vous voyez,
10:30en tout cas,
10:31la violence,
10:32le culte de la force pure.
10:33Et Saint Augustin,
10:34à cela,
10:35oppose une cité de Dieu,
10:37c'est-à-dire
10:38une cité
10:39dont l'universalité
10:39est fondée
10:40sur la transcendance.
10:41Si en effet,
10:42il arrive
10:42à faire du Vatican
10:44un lieu
10:44qui fait résonner
10:46la parole
10:47de la cité de Dieu,
10:48c'est une très belle mission
10:49et ce serait
10:50une grande oeuvre
10:52de sa part.
10:52Bon,
10:53on va continuer d'en parler.
10:53On va voir
10:54quels sont les chantiers
10:54qui attendent
10:56le pape Léon XIV.
10:57Ils sont nombreux.
10:59Ils doivent ressouder
10:59l'Église.
11:01Ils doivent
11:01gérer
11:03beaucoup de choses.
11:05La place de la femme
11:05tient en fait
11:06dans l'Église,
11:07la place des laïcs également.
11:09Et puis,
11:09on va parler de diplomatie
11:10et à son rôle.
11:11Comment va-t-il s'entendre
11:12avec Donald Trump ?
11:13Ça va être très intéressant
11:14la rencontre
11:15entre le président américain
11:16et le pape Léon XIV
11:18et tout de suite
11:18sur Europe 1
11:19à 19h44.
11:20Europe 1 soir week-end
11:2119h21
11:22Pascal de la Tour du Pain
11:2419h47
11:25on est en direct
11:26on est sur Europe 1
11:28et on va s'arrêter
11:30un instant peut-être
11:30sur la première
11:31homélie du pape
11:33ce matin.
11:34Je rappelle que
11:35sa cérémonie
11:36d'intronisation
11:36ce sera dimanche
11:38de la semaine prochaine.
11:40Ça aussi,
11:40on va suivre ça
11:40avec beaucoup d'intérêt
11:41sur Europe 1
11:42vous pourrez évidemment
11:42le vivre en direct.
11:45Son Émilie,
11:46ce matin,
11:48vous retenez
11:50quoi principalement ?
11:52Ce chemin,
11:54le fait qu'il pointe
11:55du doigt
11:55effectivement
11:55les dérives
11:56de notre société,
11:57les défis qu'il attendent ?
11:58Nathan ?
11:58Moi je retiens
11:59quelque chose
11:59qui pour le coup
12:00est à mon avis
12:00vraiment dans l'héritage
12:02du pape François
12:02c'est la confrontation
12:03envisagée dans
12:05toute sa radicalité
12:06entre la parole du Christ
12:07et la modernité.
12:09Le pape François
12:09derrière ses allures
12:11de pape progressiste
12:12il y avait quelque chose
12:13de très radical chez lui
12:14et une critique viscérale
12:16des valeurs
12:17qui régissent notre époque
12:18de superficialité,
12:20de marchandage,
12:21de la culture du déchet,
12:22la mondialisation
12:23de l'indifférence.
12:24Et là il y a eu
12:24quelque chose je trouve
12:25qui était assez proche
12:27dans son homélie ce matin
12:27notamment quand il a dit
12:28une certaine modernité
12:30estime que la croyance,
12:32que la foi
12:33dans le Christ
12:34ou la foi en général
12:36c'est réservé
12:37aux imbéciles,
12:38aux superstitieux,
12:39aux gens
12:40qui ne sont pas rationnels,
12:42aux gens
12:42qui ne comprennent
12:43rien au progrès.
12:44Et le pape Léon
12:45a dit non.
12:46Précisément
12:47il y a quelque chose
12:48dans la parole
12:49de l'évangile
12:50qui est
12:52beaucoup plus puissant
12:53que les préjugés,
12:55que la foi du charbonnier,
12:57que la croyance simple.
12:58Il y a quelque chose
12:59qui permet
12:59d'apporter
13:00véritablement
13:01une réponse
13:02aux grandes questions,
13:04aux grandes angoisses,
13:05aux grands vides
13:06de la modernité.
13:07Et j'ai trouvé
13:08qu'en cela
13:08il avait eu
13:10d'abord quelque chose
13:11de pénétré
13:12d'un point de vue théologique
13:13et d'assez astucieux
13:14sur le plan politique
13:15parce qu'il a à la fois
13:16quelque chose
13:17de très progressiste
13:18où il dit
13:18nous voulons apporter
13:19quelque chose au monde,
13:20nous voulons faire sortir
13:21l'église d'elle-même
13:22pour parler aux périphéries
13:23et en même temps
13:24d'assez sinon conservateur,
13:26du moins d'assez recentré
13:27sur la parole
13:28de l'évangile
13:29elle-même.
13:30Et il y a beaucoup
13:31d'évites qui attendent
13:31effectivement
13:32le pape Léon XIV
13:33sur le plan international
13:34peut-être.
13:35Comment va-t-il s'entendre
13:36avec Donald Trump
13:36qui a hâte de le raconter,
13:38de le rencontrer,
13:39quel rôle peut jouer
13:40le pape
13:41dans la guerre en Ukraine,
13:43dans les conflits
13:44au Proche-Orient ?
13:45Non mais là
13:45il va être comme tous les papes
13:47c'est-à-dire qu'il va
13:48tenter d'être
13:49un faiseur de paix
13:50ou tout au moins
13:50de porter une voix
13:51qui amène
13:52à construire la paix
13:54surtout pas la guerre
13:55disait le pape François
13:56jamais la guerre
13:57bien entendu
13:57il ne peut pas dire
13:58autre chose
13:59ce qui est intéressant
14:01c'est qu'il vient
14:03alors on dit
14:03c'est le premier pape
14:04américain
14:05oui mais
14:06il faut quand même mesurer
14:07c'est le pape
14:08de deux Amériques
14:09parce qu'il a quand même
14:10vécu plus de 20 ans
14:11au Pérou
14:12il a été archevêque
14:13au Pérou
14:13et il a la double nationalité
14:15il a la nationalité
14:16péruvienne
14:16figurez-vous
14:17américano-péruvienne
14:19donc c'est intéressant
14:20c'est vraiment
14:21le pape de deux
14:34qui a le plus
14:37pour la plus
14:38par la plus
14:38la plus
14:40de deux
14:41ами
14:41par la plus
14:42de deux
14:43et
15:14...
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