Au lendemain de son élection sur le trône de Saint-Pierre, Robert Francis Prevost, 69 ans, a prononcé en italien sa première homélie en tant que chef de l'Eglise catholique, devant les cardinaux réunis dans la chapelle Sixtine.
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00:00Ma conviction profonde, c'était que nous avions à trouver, à découvrir celui qui avait déjà été choisi.
00:07Et plusieurs auraient pu l'être.
00:11Et ce qui est bizarre, c'est qu'au début, pendant les convégations, on ne s'est pas dit « mais c'est évident ».
00:16Maintenant qu'il est élu, on se dit « mais c'est évident ».
00:19Voilà, il remplit toutes les conditions humainement.
00:23Et en fait, pour nous, véritablement, on a eu cette impression.
00:27J'ai eu cette impression, mes voisins ont eu cette impression, et des personnes, que quelque chose était passé par nous.
00:35Et ça, c'est la grâce du conclave.
00:38C'est une prière, c'est une célébration.
00:42Il se passe quelque chose qui fait qu'à la fin, ce n'est pas une élection qui peut s'expliquer avec des critères normaux d'analyse politique d'une élection.
00:52Parce qu'une vraie élection, il y a toujours un perdant et un gagnant.
00:55Il y a le camp qui rit et le camp qui pleure.
00:57Et là, le soir, on parlait, tout le collège des cardinaux avait gagné.
01:05Et avait cette espèce de joie au cœur.
01:07Et cette joie qui vient tranquille, on n'avait pas gagné un match justement,
01:13mais qui monte et qui est là, paisible, une belle soirée paisible.
01:17Robert Francis Prévost est devenu Léon XIV. Déjà, est-ce que vous étiez surpris par ce nom, Léon ? Et surtout, qu'est-ce que vous attendez maintenant pour l'Église de ce tout nouveau pape ?
01:29Alors oui, Léon, quand il nous a dit Léon, Léo, c'était effectivement surprenant.
01:35Autant François avait claqué sur la place Saint-Pierre.
01:39On s'est dit, qu'est-ce qui va se passer avec ce Léon XIV ?
01:44Alors évidemment, ça fait penser à Léon XIII, il ne nous a pas expliqué, il ne nous a pas donné les raisons.
01:47Ça fait penser à ce pape social de Léon XIII.
01:54Le père de la doctrine sociale de l'Église.
01:55Exactement, le père de la doctrine sociale de l'Église.
01:57Est-ce qu'il va s'inscrire forcément dans cette ligne-là ? Est-ce que c'est ça qu'il a choisi ?
02:01Mais finalement, hier, quand il était sur la place Saint-Pierre, Léon et Léon, et ça y est, c'était parti.
02:07On voyait que ça chantait.
02:08Et qu'est-ce que vous attendez dans les années à venir, dans les tout prochains jours, les années à venir, les mois à venir de ce pape ?
02:14On a senti que ce pape inspirait confiance à tous.
02:20On sait, il a une expérience qui fait qu'il est de deux continents et de tous les continents.
02:27parce qu'il a son expérience de super religieux qui fait qu'il a visité le monde entier en visitant ses frères Augustins,
02:35c'est-à-dire à partir de la base, en les visitant là où ils sont, dans les quartiers, avec les voisins.
02:40Donc, il a tout ça en lui.
02:42Il a tout ça en lui.
02:44Et en même temps, tout le monde dit que c'est un homme qui sait travailler en équipe et on sent qu'il y avait ce besoin-là.
02:50J'espère, moi, qu'il va être comme François.
02:53Il est comme François. Sa théologie, sa façon d'être, sa vision part des personnes.
03:00Et ça, on le sent immédiatement.
03:02Et puis, il aura sa personnalité propre.
03:05Et je crois que c'est le pape, enfin, je suis sûr que c'est le pape qu'il fallait pour notre Église aujourd'hui.
03:11Comme d'habitude. Comme c'était le cas de François.
03:13Comme c'était le cas de Benoît. Comme c'était le cas de Jean-Paul II.
03:16C'est ça qui est merveilleux. C'est ça qui est absolument incroyable.
03:18Et nous, cardinaux, on y est pour tout et on y est pour rien.