Les 133 cardinaux ont élu en 24 heures le cardinal Robert Francis Prevost, premier pape américain de l'Histoire. Âgé de 69 ans, le nouveau souverain pontife a opté pour le nom de Léon XIV. Ce vendredi, une première grande messe est prévue à 11 heures dans la chapelle Sixtine avant une série de rendez-vous lors desquels ses paroles et ses gestes seront scrutés.
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00:00Vous auriez parié sur ce profil, sur Léon XIV ?
00:02Je ne l'avais pas parié sur lui parce que, pour être franc, je ne le connaissais pas vraiment.
00:05Donc, pas beaucoup, j'avais entendu son nom, mais je n'avais pas du tout parié.
00:09D'ailleurs, en général, je n'avais pas parié, mais encore moins sur lui.
00:12Mais pourquoi a-t-il fait, à votre avis, l'unanimité et si rapidement ?
00:15Alors, ça restera, mais ça fait partie aussi peut-être des mystères, des conclaves.
00:19On ne sait pas très bien, peut-être on l'entendra après.
00:21Peut-être par cette voix médiane qui entretient la continuité avec le pape François,
00:27qui insiste aussi sur des choses qui sont, aujourd'hui, semble-t-il, essentielles.
00:33C'est le cap de l'Église catholique, une Église ouverte, une Église multiculturelle et une Église missionnaire.
00:39Et bien, finalement, ces axes-là, qui étaient ceux des papes précédents,
00:43à nouveau, alors qu'il y a des débats sur la face du monde, alors qu'il peut y avoir des lignes,
00:47c'est la ligne de l'ouverture, de la joie aussi, qui a été plébiscitée.
00:50On dit qu'il a passé de longues années dans les pays du Sud, au contact des plus pauvres, au Pérou.
00:55En quoi est-ce que cela peut influencer sa manière de gouverner l'Église ?
00:59Ah ben, vous voyez, il y a dans la tradition de l'Église cette option préférentielle pour les pauvres,
01:04cette attention de regarder le monde par la porte des plus simples, des plus fragiles.
01:08Voilà, Léon XIII, dont il prend la succession en termes de nom,
01:12qui a lancé la doctrine sociale de l'Église, avait insisté sur une Église qui voit,
01:16qui regarde et qui regarde les difficultés du monde, les fragilités du monde.
01:19Eh bien, en son temps, bien longtemps après Léon XIII, ce pape qui nous arrive,
01:24et à la fois des États-Unis, mais à la fois des Andes, quand même, un Américain dans les Andes,
01:30eh bien, nous dit aussi une Église qui se veut être attentive à chacun, et particulièrement plus fragile.
01:36Est-ce qu'il y a un message de l'Église catholique derrière, d'avoir choisi ce pape si rapidement,
01:40de dire, ben non, on ne va pas suivre l'élan de conservateurs qui se propagent un peu partout dans le monde,
01:47de rester dans la continuité comme ça du pape François ?
01:49Je ne sais pas s'il y a un message, en tout cas, l'affaire est claire,
01:51et l'affaire est claire, c'est vraiment un message d'une joie, d'une joie de l'ouverture.
01:57Vous savez, souvent, le pape François nous a invités à ne pas être autoréférencés,
02:02repliés sur nous-mêmes, dans nos mondes anciens, mais oser l'avenir, oser la paix,
02:08oser la rencontre, oser le dialogue, c'est clairement ce chemin-là qui est donné
02:12aux 1,4 milliard de catholiques à travers le monde, et peut-être à tous les amis des catholiques également.
02:18C'est quelque part un contrepoids à Trump ?
02:21Écoutez, on verra, mais en tout cas...
02:23Parce qu'il a été très critique, la légale de Donald Trump en relayant un certain nombre de messages.
02:26Bien sûr, en tout cas, la prise de position de celui qui était alors le cardinal Prévost a été clairement pour...
02:35Parce que c'était cohérent aussi avec sa vie d'évêque, pour le soutien des migrants,
02:39pour un monde qui ne soit pas d'abord... La polémique a été là-dessus.
02:44Est-ce que oui, on sert d'abord sa famille, puis ensuite ses tout proches, puis ensuite ses plus proches,
02:48et les lointains après, le cardinal Prévost avait dit non, non, chaque homme est un frère.
02:53Chaque homme est un frère et il n'y a pas de gradation dans l'amour. Voilà.
02:56Merci beaucoup.
02:57Merci.