Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
[#Interview Exclusive] Scarlett Pindji, Spin Doctor

📱066441717 📞 011775663

Ě‚ :

đź”— https://lc.cx/9dgPhl

#GMTTv
#GMT

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Interview exclusive, c'est maintenant. Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus sur GMT-TV.
00:15Ce soir, nous recevons Scarlett Pindji, directeur général du cabinet d'intelligence en communication
00:21intellect. Il est également SpinDoctor. C'est un anglicisme qui veut dire tout simplement
00:29spécialiste en communication d'influence et marketing politique. Scarlett Pindji, bonsoir
00:36et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:38Merci. Bonjour, monsieur Makeba. C'est moi.
00:42Alors, nous allons parler stratégie en communication. Vous avez récemment publié une tribune sur
00:47Gabon Media Time pointant les limites de la communication présidentielle. Et justement,
00:53à la lecture, nous avons eu une certaine curiosité à l'idée de comprendre certaines
01:00de vos propositions. Et donc, vous avez là l'occasion de nous apporter ces précisions.
01:05Je suis disposé à vous étayer davantage.
01:09D'accord. Donc, tout de suite, rentrons dans le vif du sujet. Dans un premier temps,
01:13peut-ĂŞtre nous dire rapidement en quoi consiste votre travail.
01:16Alors, la communication politique, c'est ce que j'ai fait. Je le suis devenu par passion,
01:22par instinct, à force de travail, en accompagnant des hommes politiques au Gabon comme à l'étranger,
01:30les élections présidentielles de Barack Obama en 2008, comme on appelle ça, consultant
01:37international, alors que j'étais étudiant à Johannesburg. Et rentrer au Gabon en 2014-2015,
01:43j'ai eu l'occasion et la chance, il faut le dire, d'accompagner certains de nos compatriotes
01:48lors des élections législatives de 2018. Ce qui m'a permis de mettre le pied à l'étrier
01:54et découvrir ce talent qui sommeillait en moi et me donner alors là les moyens, la volonté
02:01de formaliser le tout par une formation. Alors que je rentrais auréolé par un master de
02:10en commerce, je suis allé me former en communication publique, marketing politique et influence pour
02:18justement donner l'ossature et l'auréole, je veux dire, qui me tendaient les bras alors
02:25que j'avais dirigé les campagnes de deux, trois Gabonais jusqu'à prédire à l'avance,
02:32permettaient le néologisme ou la tautologie. Donc j'avais prédit le score et que ça s'était
02:38révélé ainsi. Et je me suis dit pourquoi pas, pourquoi pas aller se former pour en ressortir
02:45le mieux outillé possible. Donc c'est plus ou moins cela la communication. C'est cela
02:49le nombre d'attributs, d'atouts, de rudiments qui me donnent l'occasion de décrypter, de
02:55regarder l'actualité politique du Gabon sous un angle beaucoup plus exercé, beaucoup
03:01plus renseigné.
03:03Alors justement, je disais tantôt que vous avez publié une tribune sur Gabon Média-Tagnes
03:07et dans laquelle justement vous pointiez les limites de la communication présidentielle
03:11sous la transition. Que reprochez-vous Ă  cette communication ?
03:16Alors, non, non, non, je ne reproche pas, j'observe comme tout le monde. Avant le 30 août,
03:22nous vivions une communication, un marketing offensif excessif. Il fallait mettre un accent,
03:31un accent, un excès de crème sur un corps qui n'était pas bien portant. Donc il fallait
03:36communiquer à outrance sur un homme, sur un homme et faire l'opacité sur les réalisations
03:41qui manquaient. Après le 30 août, j'ai vu une communication, je pense, qui devrait
03:51s'orienter autrement. Le 30 août nous a rappelé que le Gabon était exproprié. Le 30 août
03:58nous a rappelé que ce qu'on appelait à l'époque la Légion étrangère gangrénait
04:04le pouvoir, la haute administration gabonaise et beaucoup d'autres secteurs sensibles de
04:12l'État. Il était donc question, je pense, pour les équipes de communication pendant
04:17la transition, aux côtés du chef d'État, de mettre en avant une sémantique, une
04:22narration. C'est celle de l'appropriation du Gabon. Ramener le Gabon au Gabonais, rappeler
04:30les valeurs, rappeler ce qu'est le Gabon, d'où nous étions, où nous allons. C'est
04:35ce qui a manqué. J'ai vu plutôt une communication axée sur l'homme, sur l'homme qui est la
04:41personne d'Olégui, qui est une grande personne, une grande personnalité, au vu du coup de
04:46libération qu'il a conduit avec brio, sans effusion de sang, disent-ils. Donc, fort
04:52de ce grand personnage, j'ai vu une communication influencée, en effet, par ce personnage-là,
05:00alors qu'elle devrait, en effet, s'orienter vers tout ce qui est, tout ce qui parlait
05:06de réappropriation du Gabon, des valeurs du Gabon, du retour du Gabon sur son Gabon,
05:12sur lui-même. Donc, voilà un peu, c'est là, nombre d'éléments qui m'ont amené à
05:18observer les petits manquements. Et ça a été auréolé, je permettez le retour de
05:26ce mot, l'emploi nouveau de ce mot, ça a été auréolé par la prestation des serments.
05:34– C'était catastrophique en matière de communication. Nous avons suivi les présidents
05:43rwandais, les présidents sénégalais, les présidents équato-guinéens, communiqués,
05:49alors que nous étions au Gabon, la Sémunisse tenait au Gabon. Nous avons communiqué en retard,
05:54nous avons mal communiqué. Donc, c'est là, nombre d'éléments qui m'ont amené à
05:57écrire cette tribune. – Justement, on va revenir sur cette partie-là. – En effet.
06:03– Il y a la communication des chefs d'État étrangers qui étaient invités au Gabon.
06:07Mais avant, dans un de vos passages, vous dites, malgré le processus, malgré les prouesses
06:12du président de la République, Brice Cottero-Leggingema, sa communication n'y arrive toujours
06:17pas. Et là, vous mettez un point d'interrogation. Pourtant, le chef de l'État jouit toujours
06:22d'une extrême popularité. N'est-ce pas parce que ses équipes, et avec lui-même en tête,
06:27ont su, justement, investir l'espace médiatique pour vendre à l'opinion publique son bilan ?
06:36– Alors, j'aime bien que vous me paraphrasiez comme ça. Je veux d'abord saluer l'équipe
06:43à peine levée des fonctions, l'équipe de communication au palais présidentiel. C'est difficile,
06:50vous savez, de communiquer pour un homme qui est très puissant, qui a une forte, forte
06:54personnalité qui est saluée de tous. C'est difficile de le faire. Toutefois, les réalisations
07:02de l'homme sont visibles. Lorsque vous arpentez les rues de Libreville et à l'intérieur, moi
07:07j'en reviens, j'ai géré pour le cadre du chef de l'État, Olégui, la campagne à Boumango
07:14chez moi dans le Togoué. J'ai vu, tu vois les réalisations, tu vois les projets, tout
07:19est observable. Sauf que les projets de l'homme sont visibles. La personnalité, elle
07:24est forte, elle est grande. Elle prend de la place, positivement, je vais dire. Mais
07:28la communication derrière, qu'est-ce qu'elle aurait dû faire ? La communication du général,
07:34autrefois aujourd'hui, président de la République, je pense, est restée dans la personnalisation
07:39du pouvoir. Le pouvoir est incarné par un homme, oui. Mais elle aurait dû plutôt s'orienter
07:47vers l'institutionnalisation. C'est-à-dire, le général a remis le pays au cœur de l'État,
07:56a remis l'église au centre du village. Il fallait donc, pour la communication, plutôt
08:03que de faire dans les faits, c'est faire dans le sens. Le sens, c'est lequel ? C'est le retour
08:09du Gabon par l'acquisition, par exemple, de la Sala, par le Fly Gabon, par l'instauration
08:20du champ de la Concorde tous les matins. Ce sont les symboles, les grands symboles
08:24de l'institution et de la République. Malheureusement, il y a eu ces événements, mais la communication
08:29n'a pas su vendre ça, vendre ce retour-là. Ils ont vendu les événements, mais ils n'ont
08:36pas vendu la narration, ils n'ont pas vendu le symbole, ils n'ont pas vendu l'institution.
08:40Ils auraient dû le faire. En quoi faisant ? Les discours du chef de l'État. Le chef
08:45de l'État prononce un discours de serment. Et dans ce discours de serment, il dit, les
08:50élections législatives se tiendront X dates. Ce n'est pas la place de le dire. Ce n'est
08:56pas ce lieu. La présentation de serment, l'allocution de serment, c'est un discours éternel.
09:02C'est un discours qui s'inscrit dans l'espace, dans l'univers, dans le temps.
09:06Dans 40 ans, dans 50 ans, mes enfants et petits-enfants, quand ils verront la prestation
09:09de serment du président Olivier, ils verront que le président avait annoncé la tenue des
09:13élections législatives. Ça n'a pas lieu d'être. On annonce une vision, un idéal.
09:18Lorsque les Américains disent « The American Dream », le rêve américain, c'est avoir
09:23le talent au bon moment, au bon endroit, et s'enrichir et ĂŞtre grand. Le Gabon, c'est
09:29lequel ? C'est quoi l'idéal du Gabon ? C'est quoi l'idéal gabonais ? C'est quoi le projet
09:33Gabonais ? Ce n'est pas à l'appréciation de serment qu'on viendra annoncer la tenue
09:38des élections. Et ça, je dis, la communication sortante montrait déjà des limites. C'était
09:45l'occasion de noter. Et cette tribune, en effet, m'a donné l'occasion de le faire.
09:49Et lĂ , justement, c'est quand mĂŞme paradoxal, vous pointez les limites. Mais comment expliquer
09:55que malgré cela, le président a quand même des mauvaises...
09:59Souverain, populaire, hégémonique. En effet, l'hégémonie du président tient d'un
10:05élément fondamental sur le coup de la libération. Après le coup de la libération, l'homme s'est
10:11installé dans le cœur, dans les têtes des Gabonais comme le souverain, comme le sauveur,
10:18le bâtisseur, devenu bâtisseur à l'occasion des élections parce que les actes le prouvent.
10:23Donc, c'est seulement le coup de libération qui fait que le général, aujourd'hui, en
10:29réalité, dans le cœur des Gabonais, occupe une place de choix. Après, viendront les
10:34réalisations. Ça suit. Mais la communication, je dis, elle a été en deçà des réalisations.
10:40Il y a eu de grandes édifications, il y a eu de grands projets, mais la communication
10:43n'a pas été à la hauteur. On filme les routes qui sont asphaltées, oui. Mais pourquoi
10:49on asfalte ces routes ? Quelle est l'importance ? Ces routes sont asphaltées, oui, parce que
10:53désormais, tant d'habitants dans cette localité seront désengorgés, seront, voilà, voici
10:57la portée, l'industrialisation du pays, la modernisation des infrastructures. C'est
11:01tout cela qui font les éléments de langage d'une communication, je pense, sur la mesure
11:08des projets de réalisation du candidat en campagne et du président aujourd'hui.
11:12Donc, l'homme est hégémonique par le coup de la libération, l'homme est souverain
11:16par le coup de la libération, l'homme est aimé par le coup de la libération, l'homme
11:19est plébiscité par le coup de la libération. Mais la communication, elle a été absente.
11:23Je crois que le remanie mondiaire vous en dit largement.
11:25– On va en venir. Mais avant, j'aimerais encore vous citer. Justement, vous l'évoquiez
11:32au tout début. Et là, vous dites, alors que la Nouvelle République s'ouvrait avec
11:37la prestation de serment du premier président de la Nouvelle République, plutôt que de
11:43suivre allègrement la cérémonie solennelle, nous avons plutôt été amenés à suivre
11:48la non-communication présidentielle du Gabon. Et là, vous n'avez plus un, donc vous
11:54comparez avec d'autres pays dont l'échelle a été présent à Libreville. Vous dites, pendant
11:59ce temps, le Sénégalais, le Rwandais, l'Équato-Guinéen et d'autres nous étrièrent à l'hôtel
12:06des médias sociaux et autres plateformes de grandes audiences numériques nationales
12:09et internationales.
12:10– Oui, je ne dirais pas plus clairement que cela. Cela a été dit, on ne peut plus
12:15explicitement. J'ai vu le président sénégalais communiquer instantanément sur ces plateformes.
12:23Mais pas lui, ses équipes, qu'on a entendu parler.
12:25– Oui, mais il y a souvent des back-offices, il y a des back-offices que l'on met en place
12:31pour en effet suivre concomitamment au déroulement de l'événement. Les éléments sont transmis
12:37et traités à l'instant T. La communication, elle se consomme à l'instant. C'est chaud.
12:43Un événement, après un événement, il y a cet élément qu'on appelle la cannibalisation
12:48de l'information en marketing. Un événement après un autre, il est cannibalisé, il est mort,
12:53et on l'oublie. Mais pour vous rappeler, je ne sais pas si vous suivez la communication
12:56présidentielle aussi pointûment que moi, alors que le président recevait, élu déjà,
13:02il recevait la diaspora, la communication présidentielle a publié cet élément, je crois,
13:0810 heures, 12 heures, mais longtemps après. Pendant qu'il publiait ça, le président venait
13:13de recevoir d'autres personnalités, je crois, je ne sais pas, les partis politiques
13:17ou la FEC, je ne sais plus trop qui. Je dis, mais ce n'est pas normal de communiquer
13:23sur un événement qui est passé hier, alors qu'il y a une actualité en attente, en souffrance.
13:28Et puis, moi, je l'entends, je le comprends. Quand je vois tout le remue-ménage d'hier,
13:33je me dis, l'équipe qui vient de sortir était peut-être essoufflée. Ils se sont donnés,
13:37parce qu'il faut le dire, la transition a été longue. Le président a un nombre de terrains,
13:41il est sur le terrain tous les week-ends, il est sur le terrain en semaine. Pour suivre ce rythme-lĂ ,
13:46communicationnellement, il faut avoir du cardio, comme disent les plus jeunes.
13:51Donc voilà un peu. Elle était peut-être arrivée à bout de souffle. Il y a une nouvelle équipe
13:55qui rentre. À celle-là, j'ai fait des recommandations, que j'appelle les 10 commandements.
14:00– Alors, on va en reparler, justement. Mais j'aimerais quand même vous entendre là-dessus,
14:06peut-être dire en quoi, parce qu'effectivement, au niveau de la presse également, on relève généralement,
14:15notamment quand le président va à l'étranger, l'activité du président de la République du Gabonais
14:19à partir de ce que publient ces homologues étrangers, les pays dans lesquels ils seront,
14:26généralement, parce que ça arrive justement à postériori la communication de la présence gabonaise.
14:31– Vous le constatez, justement.
14:33– Mais moi, ce que je voudrais savoir, c'est quel est l'impact, justement, à terme de cette manière de communiquer ?
14:41– Alors, la conséquence, c'est laquelle ? La conséquence, c'est l'inefficience de l'action présidentielle.
14:50Pourquoi je le dis ? Vous avez beau travailler, vous avez beau réaliser, pour que celui qui est à Boumango,
14:58chez moi, sache qu'à Libreville, les routes sont désormais faites, sache qu'au niveau du camp de Gaulle à Libandeng,
15:04il y a un grand échangeur en cours de construction, il faut communiquer. Pour que celui qui est à OIM,
15:12pour que celui qui est à Port-Gentil, sache que désormais, à Cahiers, il y a tout un boulevard aménagé modernement,
15:20il faut communiquer. Si nous ne communiquons pas, et inversement, ce qui se fait à l'intérieur du pays,
15:25si ce n'est pas relayé ici à Libreville, on jugerait, on trouverait, on apprécierait négativement le mandat présidentiel,
15:32parce que lĂ , c'est un septembre qui s'ouvre. Si nous ne communiquons pas efficientement, efficacement,
15:38nous aurons l'impression que la communication du président, ou encore que les actions du président,
15:42ne se tiennent pas, rien ne se réalise. La presse, les médias, ou la communication, en gros, si vous le voulez,
15:49ça s'appelle le quatrième pouvoir, parce que ça a la force de faire et de défaire.
15:53Ça peut faire un homme comme ça peut défaire un président. Le président a ceci d'avantageux,
16:01c'est que les Gabonais n'ont pas voté forcément un projet. Si vous demandez aux Gabonais,
16:10vous allez essayer de faire le micro-trottoir, et dites aux Gabonais, quel axe, quel projet du candidat,
16:19à l'époque, au Ligui, vous a plu, vous a persuadé à aller voter. Beaucoup survoleront,
16:25ils n'iront pas dans le creux du projet, parce qu'en effet, ils n'ont pas tort.
16:29Ils n'ont pas tort. Pourquoi je le dis ? Une élection, soit c'est le rejet d'un candidat, soit l'adhésion d'un autre.
16:38En 2025, nous avons vu un homme être élu par adhésion.
16:45Brice Cotter, au Ligui Nguema, a eu l'adhésion de 94, 85% de Gabonais.
16:51C'est quasiment toute la classe, tout l'électorat gabonais, quasiment.
16:55Et là, les gens le suivent, les Gabonais le suivent par adhésion,
17:00parce que l'homme nous a libérés, nous a sauvés d'où nous venons.
17:03Ce n'est pas nécessaire de le rappeler, ça ne nous prendra plus d'une émission.
17:05Toutefois, cette adhésion-là, ça a duré le temps de la transition.
17:13Voici un mandat électif, un mandat légitime.
17:18Cette légitimité devra conduire le président jusqu'en 2032, la prochaine élection.
17:24Il faudra une communication efficace.
17:26Il faudra une communication efficace, en effet, pour vanter, pour vendre,
17:29pour promouvoir la réalisation du projet de société qui l'a amené à être élu.
17:34Je ne doute vraiment pas de l'équipe nouvellement nommée.
17:39– Pour une fois, nous avons évoqué cette question-là,
17:42mais juste là, maintenant, j'aimerais savoir très rapidement,
17:46on a vu que l'équipe de la communication présentielle sortante,
17:52en termes sortantes, a beaucoup misé sur les directs et tout.
17:57Est-ce que là, c'était quelque chose de porteur aussi ?
17:59– Vous avez vu les directs ?
18:01– Sur la page du Facebook de la Présidence ?
18:03– J'ai vu, c'était ReNews, oui, j'ai vu des directs, chacune des sorties.
18:07– Également, tous ces micro-médias qui sont nés autour, justement, de…
18:13– Vous savez quoi ?
18:15– A effacer la communication de la Présidence en elle-même, ou c'est plutôt porteur ?
18:22– Oui, je crois qu'ils ont voulu en faire des relais, en faire des relais pour amplifier, amplifier,
18:28mais l'amplification ne tient que sur le contenu.
18:32Et vous verrez dans les projets, les 10 commandements que je présente, que je propose,
18:38pour prêter main-forte à l'équipe qui rentre, je parle de cellules,
18:43les quelques cellules mettent des cellules en place à la communication présidentielle
18:47pour aider Ă  l'efficience de celles-lĂ .
18:52Dans ces cellules, il y a une cellule que j'appelle la cellule scientifique.
18:56– Alors, on va à votre étoile.
18:56– La cellule scientifique, en effet, elle répond à la question.
18:59Elle répond à la question précédente.
19:01Cette cellule scientifique, c'est pour tordre le cou Ă  tous les directs.
19:05Parce que le direct, il est périssable.
19:08Il est direct, après, tu viens une heure, si tu cliques, il n'y a plus de lien.
19:12C'est périssable.
19:13Tout est périssable aujourd'hui.
19:15PrĂŞte Ă  porter, prĂŞte Ă  manger, prĂŞte Ă  cuire.
19:18Mais il reste quoi ?
19:20MĂŞme Internet, parlons de communication globale, mĂŞme Internet.
19:22Tout est prêt à écrire.
19:23Tu tapes deux, trois lettres, on te propose quelque chose et c'est parti.
19:26Alors que le courrier, la lettre, le manuscrit, c'est ce qui reste et c'est éternel.
19:30Donc, les directs, tout ce qui est éphémère, ça ne dure pas.
19:37Ça ne dure pas.
19:38Ça part, ça disparaît, ça se volatilise.
19:40Et c'est ce que je déplore chez les directs.
19:42Cependant, une communication préparée, outillée, exercée, on filme l'événement.
19:50Après le film de l'événement, on le décrypte.
19:52Le décrypter, c'est de disséquer le non-dit, le mal-dit, le trop-dit, le bien-dit et le porter à l'attention du consommateur.
20:04Donc, l'opinion publique, le gabonais, les médias annexes que vous êtes.
20:07Vous dire, voici ce que le président fait, voici la portée, voici l'importance.
20:11Scientifiquement, voilà l'agenda du président, voici le déroulé, il posera tel acte, tel jour, voici l'importance, voici la conséquence.
20:21Et voilà, c'est comme ça qu'on fait une communication.
20:23Ce n'est pas venir tout filmer.
20:25On filme, des fois, ça montre même à l'écran du pays et à l'international, les impréparations.
20:31Parce que c'est en direct.
20:32Je ne suis pas contre ça, mais je dis, une communication du chef de l'État, c'est la première entité du pays.
20:40Ah non, il faut faire ça sérieux.
20:42Nous sommes avec Scarlett Pindji, directeur général du cabinet d'intelligence en communication intellect.
20:49Vous êtes, je le disais également, spin docteur.
20:53En effet.
20:54Donc, simplement dire, spécialiste en communication, d'influence et marketing politique.
21:01C'est cela.
21:02Nous marquons une courte pause et revenons juste après pour la poursuite de cette émission.
21:06Sous-titrage Société Radio-Canada
21:11Sous-titrage Société Radio-Canada
21:16Sous-titrage Société Radio-Canada
21:46Sous-titrage Société Radio-Canada
21:51Sous-titrage Société Radio-Canada
22:21...
22:22...
22:51Sous-titrage Société Radio-Canada
22:56Sous-titrage Société Radio-Canada
23:01Sous-titrage Société Radio-Canada
23:06Sous-titrage Société Radio-Canada
23:11Sous-titrage Société Radio-Canada
23:16Sous-titrage Société Radio-Canada
23:17Sous-titrage Société Radio-Canada
23:18Sous-titrage Société Radio-Canada
23:19Sous-titrage Société Radio-Canada
23:21Sous-titrage Société Radio-Canada
23:23Sous-titrage Société Radio-Canada
23:25De retour sur ce plateau, nous sommes avec le directeur général du cabinet d'intelligence en communication intellect, Scarlett Pingy, avec qui nous décryptons la communication présidentielle.
23:53présidentielle. Alors, Scarlett-Pinji, poursuivons justement cette émission, avec justement
24:02la nouvelle équipe. Donc, le Conseil des ministres de jeudi a débouché sur la nomination
24:08de nouvelles personnalités au niveau de la communication présidentielle. Alors, j'imagine
24:15que vous devez voir les jours de ces changements. On voit l'arrivée de Patricia Lidi-Mollet,
24:19qui est quand même une pointure au niveau de la télévision publique, et aussi le jeune
24:26talentueux Théophane Biogué, qui a d'ailleurs été lauréat du concours Agora, je crois,
24:34en 2013. Et il a d'ailleurs été à cette place même, que vous occupez aujourd'hui,
24:39durant la campagne présidentielle. – Parfait. Alors, je l'ai accueilli de façon chaude,
24:48de façon guerre, de façon heureuse. Il était temps. En début de l'émission, nous notions
24:55les manquements de l'équipe précédente, qui a fait ce qu'elle avait à faire, citoyennement,
25:01républicainement, talentueusement. Mais il était temps, ça se voyait qu'elle était
25:05essoufflée, il était temps de passer le relais. Parce qu'en effet, la gestion de la
25:08chose publique était une question de relais. Les relais doivent se passer, en effet. Il n'y
25:13n'y a pas d'interdiction ou d'interdit de passage de relais. Alors, c'est une
25:20curie de talent. Hier, j'ai vu des noms. Patricia Lidi-Mouelé, Rose Ogwe-Banja, pour
25:29le département de la communication présidentielle. Et au porte-parole-là, vous avez trois autres
25:36pointures. Vous avez cité Théophan Biouguet, qui est un frère, avec un talent admirable.
25:42Vous avez, au milieu de la cité, mais je vais le faire, c'est Mélodie Samba, qui est une
25:48parfaite pointure en matière de communication aussi. Elle vient du cabinet du ministre
25:57Hirish Mafumbi. Donc, vous comprenez l'exigence, la rigueur. C'est une écurie de talent. Alors,
26:04moi, j'ai quelques réserves, cependant. C'est-à-dire, cet assemblage de talent, je crains,
26:11une seule chose, c'est qu'il se marche dessus. Parce qu'il y a trop de talent. Je suis passionné
26:17de football. J'ai assisté au Galactique, au Real de Madrid, qui sont sortis de là
26:22sans champion de ce ligue, je crois. Peut-ĂŞtre une seule ou pas du tout. Et pourtant, il y
26:27avait tout le monde. Il y avait tout le monde. Il y avait Ronaldo du Brésil, il y avait Zidane
26:31de la France, il y avait Figo, il y avait Beckham. Il y avait tout le talent. Et lĂ , pour
26:39que ces talents qui sont brillants ne se cannibalisent pas, ne se marchent pas dessus, il faut
26:43observer les dix commandements que je préconise, en effet.
26:47Alors, justement, vous préconisez une réforme structurelle, sémantique et stratégique
26:52du déploiement de la communication présidentielle. Comment vous envisagez ça ?
26:56Non, je l'ai dit, on ne peut plus explicitement quand j'ai publié le mardi. Et j'ai republié
27:03ce matin en félicitant les néonommés. Parmi ces recommandations, il y a déjà la
27:13mise en place des cellules. Il faut mettre des cellules. Si elles existent, il faut donner
27:18plus de rudiments pour que ces cellules soient opérationnelles, fonctionnelles et productives.
27:23Après, il faut faire le choix des profils. Qui dirige ces cellules ? Qui dirige ces cellules ?
27:28Avec quelle qualité ?
27:29Et lĂ , dans ces cellules, vous en comptez cinq ?
27:31Oui. Cellule marketing politique pour l'image du chef de l'État, ses allocutions, son image,
27:39son image privée. Les gens en parlent beaucoup. Il faut cerner ça. Son image publique. Il faut
27:44mesurer et orienter. La cellule scientifique qui étudie en effet l'agenda du président.
27:50Excellence, monsieur le président, quand voulez-vous mener cette action ? Tel jour. Pourquoi ? Pourquoi
27:55pas ce jour ? Pourquoi tel autre jour ? Quelle serait la portée ? Quelle serait la conséquence ?
27:59Quelle est la plus-value ? Il faut étudier tout cela. En communication, on ne se soumet
28:03pas à l'agenda du président. Le président se soumet à la vie exercée des communicants.
28:10Il y a la cellule éditoriale, celle qui se charge d'écrire. Il faut écrire. Je parlais
28:16tout Ă  l'heure de...
28:17Dans les rendus.
28:19Dans les rendus, oui. Mais surtout, la locution à la prestation de serment. Quand le président
28:23annonce la tenue des élections législatives dans une prestation de serment, je dis, on
28:28aurait pu mieux faire. On aurait pu mieux faire. Ce jour-lĂ , ce 3 mai, ce discours
28:34aurait pu être un discours éternel. Un discours qui fixe le cap. Quand Martin Luther King dit
28:41« I have a dream », comme il y en a aujourd'hui, on continue à le lire. Donc la prestation
28:46de serment, c'est solennel, c'est éternel. Donc il faut une équipe qui rédige. C'est
28:50une passion que je nourris. J'écris de poèmes, j'écris beaucoup de choses, beaucoup
28:53d'œuvres. Pour votre actualité, j'avais offert au président pendant la tournée républicaine
28:59un poème que j'appelais « L'étendard », qui faisait l'écho de coups de libération,
29:05de l'hymne à la libération. Donc il faut des gens qui écrivent. Il faut des gens qui
29:09écrivent. Il faut beaucoup écrire. Nous sommes sur un plateau pétri de romans, de livres.
29:14Donc c'est le lieu de promouvoir le livre, de promouvoir l'écriture. Donc au nombre
29:18de ces cellules, vous avez une cellule digitale. Elle est au goût du jour. Digital, vous
29:26ajouterez à côté de ça l'innovation, la recherche, le développement. Il faut
29:29une cellule qui se charge de suivre la réputation, la irréputation, non réputation en ligne
29:34du président. Il n'y a pas de meilleur indicateur que les réseaux sociaux aujourd'hui. Quand
29:39ça monte, quand ça descend, les réseaux sociaux nous le disent, nous le rendent. On
29:42ne peut plus expressément. Donc il faut une cellule comme ça pour suivre, pour créer
29:47des contenus digestes. Quand le président a parlé grandement sur 10, 15, 20 minutes, on
29:52ressort les éléments essentiels en vidéo, en texte. Certains en verbatim, d'autres
29:57en sport et de toute nature pour rendre la communication du président accessible. Il
30:04y en a qui n'ont pas le temps de suivre 2 heures, 3 heures d'entretien ou 20 minutes
30:08de discours. Mais il y en a qui ont le temps au volant, Ă  bord d'un avion, sur un site
30:14pétrolier, vite fait, regarder. Il faut rendre ça digeste et accessible. Donc ça, c'est
30:20tout ce qu'il y a de la communication digitale. Après, il y a la communication événementielle.
30:26C'est celle-là, entre autres, qui gère la crise aussi. Qui veut la paix, prépare
30:31la guerre. Qui veut la non-crise, se prépare à la crise. C'est-à-dire mettre sur pied tous
30:39les mécanismes qui éviteraient une crise. Pour que lorsqu'elle arrive, on se sente
30:43préparé, préparé, paré à lutter contre la crise. On entend qu'on parle là. Il y a
30:49des crises sociales, soulèvement dans telles localités. Il y a des crises populaires, pardon,
30:56politiques, sociales et populaires, politiques, militaires, financières. Nous avons vu la crise
31:02des subprimes en France et dans le monde en 2008 avec la gouvernance en France du président
31:08Sarkozy qui a été clairvoyant et a évité que les banques ne cessent de fonctionner parce
31:14qu'il y avait une préparation permettée, le pléonasme, préparation préalable. J'insiste
31:20sur la préparation qu'elle se fasse en amont pour justement éviter que lorsque la crise
31:25arrive, elle nous attaque de plein fouet. Moi, je vois bien la préparation militaire.
31:30Quand vous passez par le bord de mer après 18 heures, le palais présidentiel, il est
31:36quadrillé par les armées. Oui, on veut éviter qu'un badeau permettait l'expression
31:41légère. On veut éviter que quelqu'un de mauvaise foi vienne saper le calme et la stabilité
31:49du pays. Donc le président se voulant préparer, il équipe, il sécurise le palais présidentiel.
31:58On devrait sécuriser tout le pays. On devrait sécuriser les institutions. On devrait sécuriser
32:03la personne du président par la communication. Communication des crises. Elle n'est pas encore
32:08là. On la prépare. Pareil pour les événements. De même pour les événements, le président
32:12tient un événement. Ça peut être le 1er mai, le 17 août, le 30 août, le 9 août, le
32:20jour du drapeau. Il y a un nombre d'événements au Gabon. Ces événements-là sont l'occasion
32:23pour le président de communier, de sortir, de se mettre au goût des Gabonais. Je crois
32:28qu'il l'a dit. Il l'a dit préalablement lors du débat. Je ne suis pas adepte des
32:35envolées lyriques et tout le reste. Je suis pragmatique. Il a absolument raison. C'est
32:39maintenant à l'équipe de communication de faire le boulot sur le terrain, de nous sortir
32:44un agenda des sorties du porte-parole. Théophane, je le sais, très brillant sur
32:50la question. Il le fera. Un agenda des sorties du porte-parole. Vu que le président a dit
32:55chaque 100 jours, j'irai sur le terrain pour vérifier l'avancée, l'effectivité
33:01des travaux. Donc il faut que la communication présidentielle aussi nous sorte un agenda
33:05Ă  dire ok, chaque 30 jours et une semaine, chaque 30 jours et moins une semaine, nous
33:10annoncerons la sortie du président, nous orienterons la communication et après cette
33:14sortie, nous viendrons décrypter la sortie du président et nous dirons le bienfait, le
33:19malfait et voilĂ .
33:20Alors, avec l'équipe sortante de la communication présidentielle, on a constaté très peu,
33:26donc sous la transition, très peu de conférences de presse par rapport à sous Alibongo, vous
33:31disiez que Alibongo…
33:33Marketing offensif sur Alibongo.
33:34Alibongo sur communique, justement.
33:37Oui, oui, oui.
33:37Mais est-ce que là aussi, ce n'était pas la différence d'approche ? Est-ce que cette
33:42stratégie à ne pas trop faire des conférences de presse est porteuse ou c'est une limite ?
33:48Vous savez, moi je suis contre les stéréotypes. Ce n'est pas parce que X a mal fait qu'on
33:56devra s'abstenir de faire. Alibongo, pour ne pas le citer, président déchu, a surcommuniqué.
34:02La surcommunication existe quand il y a moins de faits. J'ai pour habitude de dire
34:07politique sans action n'est que ruine de communication. Politique sans action n'est
34:13que ruine de communication. Pourquoi ? Parce que s'il n'y a pas de contenu dans les actes,
34:18dans la gestion, dans les décisions au sommet de l'État, pourquoi devons-nous communiquer ? On
34:26fait du sophisme, on fait de la démagogie et ça conduit à cela.
34:31Sur les conférences de presse.
34:32Sur les... Voilà. La transition est arrivée. Le président Oligui a posé des actes. Il
34:39a travaillé. Pas besoin de faire une communication supplémentaire. Il y a une nouvelle équipe
34:43qui est arrivée pour le faire. Mais ça se voit. C'est de communes et nationales
34:48d'observation que les actes sont lĂ . Pourquoi ils n'ont pas voulu communiquer ? Parce que justement,
34:52ils se sont dit, on va se départir des pratiques du régime déchu. On ne fera pas comme
34:56eux. Mais eux, ils faisaient pas... Ils abusaient parce qu'il n'y avait rien. Ça a été
35:00mal vu. Mais vous... Il y a des actes. Il y a beaucoup de choses qui se font et...
35:04Mais communiquer. Pourquoi ne pas communiquer ? Pourquoi se comparer au régime déchu ?
35:09On a senti une certaine distance. Oui, ils se sont dit... Ils se sont dit, on ne communique
35:13pas. On ne communiquerait pas parce qu'on ne veut pas faire comme les autres. Ils ont trop
35:18communiqué. Ils ont trop communiqué parce qu'ils n'ont rien fait. Mais vous, vous avez
35:21fait. Il faut donc communiquer Ă  juste titre. La communication serait la bienvenue
35:25à ce moment-là. Ils n'ont pas communiqué. Mais je crois que là, avec Rose Ogué-Bandja,
35:30Théophane Biogé, Mélodie Samba, avec la directrice, conseil spécial, chef du département
35:38ancien diétiste des programmes, en effet, à Gabon Télé, Lili Mouelé, Patricia, je suis
35:44certain que les travaux se feront si et seulement s'il y a une socio-sensibilité. J'entends
35:52par la socio-sensibilité, c'est-à-dire une oreille vers le bas. Que disent les Gabonais ?
35:59Vous savez, sous le régime déchu, nous avons connu une crise réputationnelle. La réputation
36:06du régime déchu et la population était brisée. Pourquoi ? En 2016, il y a eu une victoire
36:12avec mort d'homme, Bensan. Il y a eu Kelly Aubian. Il y a eu l'AVC. Ça fait trop d'événements.
36:23Ce l'événement est heureux. Je veux dire, même là, c'est un été de beaucoup de limites.
36:28C'est l'élection en 2018 du PDG aux législatives. Ils ont gagné majoritairement. Et là encore,
36:34parce qu'il y a eu un redécoupage stratégique, il y a eu des partis qui sont nés, il y a
36:37des mouvements qui sont nés. Beaucoup de partis autour, vous les connaissez, je ne les citerai
36:40pas. Donc, voilà, il y a eu Covid. Il y a eu une élection difficilement acceptable
36:48avec mort d'homme. Il y a eu Kelly Aubian. Il y a eu Covid. Et sa gestion calamiteuse
36:53où on offrait aux gens des tasses de riz à des familles. Donc, tous ces événements
36:57faisaient en réalité plonger le Gabon dans une situation de crise de communication. Et quand
37:03il y a une crise de communication, il y a une communication adaptée à la crise.
37:06Sauf qu'eux n'ont pas compris. Ils sont restés dans l'excès de marketing, marketing
37:11offensif, offensif, offensif. Le président va en Angleterre. Il est clopin-clopin. Il
37:16marche difficilement. On doit le filmer. C'était la personnalisation excessive. Parce qu'en
37:23effet, les institutions étaient au sol. La réputation était au sol. La relation institution-population
37:31était au sol. Il n'y avait pas la communication adaptée de crise. Là, nous sommes dans
37:36l'édification du pays. Nous sommes dans la construction du pays. J'ai entendu parler
37:39des bâtisseurs. Nous sommes en train de bâtir le pays. Nous sommes en train de nous
37:43réapproprier le pays. Il faut communiquer donc dans ce sens. La sémantique. Parler,
37:48avoir des éléments de langage dans les discours du chef de l'État d'appropriation
37:51du Gabon. Et montrer que le Gabon est en train d'ĂŞtre construit. Il faut des films.
37:55Il faut écrire le roman gabonais, le roman national, avec cette sémantique-là. Il y a un
38:01grand penseur, c'est Aristote, qui a dit que la rhétorique, elle est bonne lorsqu'elle
38:09s'adosse sur les trois piliers. Éthos, logos, pathos. Éthos, c'est l'éthique. Quand le
38:14climat, il est porté vers l'éthique. Lorsqu'il y a des tournements, c'est l'éthique qui
38:17est en jeu. Le président doit avoir un discours éthique. Donc, éthos. Et ça répond à
38:22des critères. Le pathos, c'est la passion, l'émotion. Lorsqu'un exemple d'Ester
38:29Miracle, tout le pays en pleurs, en deuil, le patron doit avoir une attitude pathos. Et
38:34logos, la logique, le bon sens. Comme il l'a dit après la prestation, le serment, l'éveil
38:41de couleur. Vous avez fait votre temps au palais présidentiel. Il n'y a pas de titre
38:45foncier, il faut partir. C'est la logique. C'est-à-dire, il faut en réalité que le
38:49président et ses communicants canalisent l'orientation de sa sémantique.
38:54Est-ce qu'au final, pour finir, le fait que le président de la République soit resté
39:00populaire, n'est-ce pas aussi lié au fait qu'il soit peut-être lui-même son meilleur
39:07communicant ?
39:08Vous l'avez dit, c'est le résumé de cet entretien. C'était un super communicant.
39:13Vous l'avez vu en campagne ? Moi, j'étais en campagne avec lui. J'ai fait la tournée
39:17républicaine dans certaines localités, à Boumango et ailleurs avec lui. C'est
39:20un super communicant. Il est athlétique, il a le physique d'un mois de 50 ans, alors
39:28qu'il a 50 ans. Mais c'est un militaire. Il a communiqué pour lui-même, il a fait
39:31le show, comme on le dit. Et je dis, il reste auréolé des lumières de libérateurs.
39:40Il a orchestré avec ses frères dames le coup de la libération. Et ça, ça durera
39:44une éternité.
39:45Merci. Merci Scarlett Pindji. Je rappelle que vous êtes directeur général du cabinet
39:51d'intelligence en communication intellect. Et vous êtes également Spine Docteur.
39:58Merci.
39:58Je vous remercie encore une fois d'ĂŞtre venu chez Gabon Mediataire.
40:01Merci, c'est moi. Merci.
40:03Merci à vous, chers internautes, pour votre fidélité. Je vous souhaite une excellente soirée
40:08sur GNTT.
40:08GNTT.
40:22GNTT.
40:28GNTT.
40:29Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations