Le président de la République, Emmanuel Macron, à propos des dernières déclarations du président russe : «Vladimir Poutine est du côté de la guerre».
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00:00Comment réagissez-vous à ces propos et à ce rassemblement ?
00:04Et approuvez-vous la présence du Premier ministre slovaque ?
00:08Merci.
00:12Il y aura demain une réunion qui sera pour partie virtuelle,
00:18pour partie physique, de ce qu'on appelle la coalition
00:21des pays partenaires pour la sécurité de l'Ukraine,
00:26que nous avons initiée en début d'année.
00:30Et nous participerons à cette réunion qui sera pour partie virtuelle,
00:38pour partie physique.
00:39Quant au voyage en Ukraine, pour des tas de raisons bien compréhensibles,
00:44on en parle rarement avant, mais j'ai toujours dit qu'en temps utile,
00:47je m'y rendrai et je ne peux que réitérer cette formule.
00:52Ensuite, pour ce qui est de la parade du 9 novembre à Moscou,
00:57elle dit quelques éléments très simples.
01:01D'abord, le président Poutine n'est du côté de la guerre,
01:07pas du côté de la paix.
01:08Les propos belliqueux qu'il a pu réitérer,
01:11la réalité de chaque jour, nous rappellent cela.
01:13Et ceux qui ont pu croire qu'il avait une velléité de paix,
01:18en sont pour leur compte, à ce stade.
01:23Et c'est tout le message que nous défendrons dans cette réunion de demain,
01:29c'est-à-dire notre volonté de bâtir une paix,
01:30mais une paix solide et durable.
01:31C'est-à-dire d'abord d'obtenir un cessez-le-feu de 30 jours,
01:35ce que nous soutenons avec les Etats-Unis d'Amérique,
01:38ce que le président Zelensky a accepté de manière inconditionnelle,
01:42alors qu'il est l'agressé,
01:44afin que cette paix de 30 jours,
01:46qui puisse être garantie, supervisée par les Etats-Unis,
01:49et nous y apporterons notre contribution,
01:52aide à bâtir ce qui est nécessaire à une paix durable,
01:56les accords sur les territoires
01:57et des accords sur les garanties de sécurité dans la durée.
02:02C'est ça qui permettra une paix robuste,
02:04les garanties de sécurité étant ce qui dissuadera la Russie
02:08de recommencer le jour d'après,
02:10le jour d'après pouvant être quelques mois ou quelques années.
02:13Et l'expérience que nous avons eue
02:14entre les accords de Minsk et février 2022
02:17nous a montré que c'est maintenant ce qu'elle cherche.
02:21Sur les propos qui ont été tenus par le président Poutine
02:25et la comparaison entre la situation que nous vivons
02:29et le nazisme, c'est une inversion des valeurs,
02:31mais il n'est pas le seul
02:32et il est désormais coutumier du fait.
02:35C'est un révisionnisme historique
02:36en même temps qu'une profonde erreur.
02:39Le nazisme est un totalitarisme qui avait ses spécificités,
02:44le poutinisme est un impérialisme.
02:47Et il ne vit maintenant que par l'expansion territoriale,
02:51la menace des frontières internationalement reconnues
02:53et le désordre international.
02:57À ce que je sache, l'Ukraine n'a jamais violé
03:01les frontières internationalement reconnues
03:03ni exprimé quelque velléité que ce soit
03:05d'envahir son voisin.
03:08Et donc celui aujourd'hui qui est la cause de la guerre,
03:12celui qui entretient la guerre
03:13et celui qui menace la paix
03:15et ce faisant l'ordre international,
03:19c'est le président Poutine et personne d'autre.
03:21Quant à la présence du Premier ministre,
03:24j'ai rarement l'habitude de commenter des décisions
03:26faites librement par d'autres décideurs en Europe.
03:31Je ne suis pas sûr que ce soit la chose la plus opportune
03:35un 9 mai.
03:36Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure lecture
03:37de la 2e partie du 20e siècle,
03:39mais il y a parfois des paradoxes.
03:41Oserais-je simplement rappeler
03:42qu'il y a eu une différence pour beaucoup de peuples
03:45entre Moscou hier et Bruxelles aujourd'hui,
03:47parce qu'il fait partie de ceux qui comparent
03:49ces 2 capitales.
03:51Si ma lecture de l'histoire est à peu près juste,
03:54Moscou fut une capitale subie.
03:57Bruxelles, pour nous tous,
03:58c'est une capitale européenne choisie,
04:00librement, par nos traités, par nos choix.
04:03Ca fait beaucoup de différence,
04:04même pour ceux qui ne veulent pas l'assumer.
04:07Aujourd'hui, c'est la journée de l'Europe,
04:09c'est celle où l'on célèbre
04:10les pères fondateurs, cette idée.
04:13Nous la célébrons de manière formidable
04:15en signant ce traité d'amitié,
04:17et je préfère penser à Schumann et à Monet
04:20que de faire se retourner sur eux-mêmes.
04:23Sous-titrage Société Radio-Canada
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