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  • 24/04/2025
Lors de son dernier jour de sa visite d'État à Madagascar, ce jeudi 24 avril, le président de la République Emmanuel Macron a fait le bilan de son déplacement. 
Il a aussi vivement critiqué l'attitude de Vladimir Poutine qui "continue de bombarder" l'Ukraine : "La seule chose à faire est que Poutine arrête de mentir".

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Transcription
00:00Bonjour.
00:01Vous voulez être quinqué par cet accueil ?
00:03Bonjour.
00:04C'est dur de parler après, là.
00:05Ah ouais ?
00:06Il faut danser.
00:07Je ne vais pas vous mentir.
00:08C'est assez émouvant.
00:09Vous vous sentez très ému pendant...
00:10Ah ouais, c'était très émouvant, ouais.
00:12De voir...
00:13Ecoutez, voilà, on va repartir.
00:15Mais je veux d'abord remercier le président Rajol
00:19pour cette visite d'Etat
00:21et ce que nous avons fait avec Madagascar.
00:23Et là, remercier le père Pedro.
00:25C'était très émouvant d'être avec les enfants ici.
00:28Et la France aide ce magnifique travail.
00:35Mais avoir, en effet, plus de 20 000 enfants
00:37qui sont ici scolarisés à Kamestu,
00:39c'était, je crois que vous l'avez tous vécu,
00:41c'est très bouleversant,
00:43de lutter contre la pauvreté,
00:44comme le fait le père Pedro.
00:46Et c'était pour nous un bonheur
00:48de finir cette visite d'Etat
00:50par ce moment avec les enfants et avec eux.
00:54Cette visite d'Etat a été aussi l'occasion
00:56d'abord signé beaucoup d'accords, d'échanges
01:00sur le plan culturel, sur le plan économique,
01:02sur le plan politique avec Madagascar.
01:04Parce que cette relation, elle est profonde.
01:07Elle est historique.
01:08Elle est aussi nourrie par le lien humain.
01:10Je le rappelais hier.
01:11La plus grande communauté madagache à l'étranger
01:14est en France.
01:15Nous avons ici largement plus des 20 000 ressortissants
01:18qui sont enregistrés.
01:19Elle s'enracine dans notre histoire.
01:21Et on a décidé, cette histoire, justement,
01:24de la reprendre ensemble.
01:25C'était ce matin au palais du Rouvre avec les ministres.
01:28Et vous le savez, depuis 2017,
01:29on a engagé un travail de restitution.
01:31Et donc, il y a tout un travail historique,
01:33scientifique et culturel qui est engagé avec Madagascar
01:36que nous aurons fait avancer lors de cette visite,
01:38à la fois en visitant le palais du Rouvre
01:40et donc la couronne qui a été remise avec le dé de la reine,
01:44la dernière reine.
01:46Ensuite, avec le retour des crânes sac à lave
01:49qui arriveront au mois d'août et qui sont la traduction
01:51des règles d'une loi que nous avons fait passer en 2023.
01:54Et aussi le fruit d'une coopération scientifique,
01:57muséale et culturelle entre les équipes françaises et Madagascar.
02:01C'est un moment très important.
02:03Et puis, des artistes aussi malagas, et nous l'avons décidé,
02:07vont faire tout un travail de création sur cette histoire commune
02:10pour avancer.
02:11Et puis, je voulais aussi vous annoncer que nous avons décidé
02:13avec le président Razoel, ce matin, d'installer une commission mixte,
02:19franco-malgache, d'historiens, autour de 1947,
02:24et justement des guerres de décolonisation et des atrocités
02:28qui ont été commises à cette époque,
02:30qui reste encore une plaie très forte dans l'histoire,
02:33évidemment, de Madagascar, mais qui est aussi un moment
02:36de notre histoire commune qu'il faut rouvrir.
02:38Et donc, nous allons installer ensemble,
02:40de manière commune, ce travail.
02:42Ensuite, ça a été un moment aussi de consolidation
02:46de nos liens politiques.
02:48Nous avons, en 2019, avec le président Razoel,
02:51décidé d'une commission mixte pour les îles éparses,
02:53et nous avons annoncé qu'elle se réunirait le 30 juin prochain.
02:56Et je crois que c'est une manière extrêmement pragmatique
02:59et positive d'avancer sur ce qui avait été très longtemps
03:01des différends entre nos deux pays,
03:03pour aller purger et pour aussi protéger justement notre espace naturel,
03:08ce que nous avons fait depuis 2019,
03:09ce que nous allons consolider au moment de l'UNOC,
03:12et également pour protéger les chemins de pêche aux alentours
03:17contre les prédations et la pêche illicite.
03:20Puis au-delà ça, on a signé beaucoup d'accords bilatéraux économiques
03:24pour le barrage hydroélectrique,
03:28pour les transports,
03:29pour la coopération en matière agroalimentaire
03:31avec la fourniture de blé,
03:32pour la coopération scientifique.
03:34Et nous avons décidé aussi de faire travailler nos équipes
03:37sur une feuille de route commune autour de l'énergie,
03:40de l'agriculture, de l'éducation et de la santé.
03:43Enfin, cette visite d'Etat a été l'occasion,
03:46après la séquence que nous avons eue hier,
03:48qui était formidable avec les Young Leaders,
03:50et puis un moment économique et une rencontre
03:52avec la communauté française ici,
03:55de tenir le sommet de la COI,
03:58la communauté d'Océan Indien dont nous sommes membres,
04:01et de pouvoir échanger sur la sécurité alimentaire
04:04qui est au coeur des coopérations que nous avons mises
04:06pour la COI.
04:08Ca fait 40 ans que cette commission existe
04:10et qu'elle noue, justement,
04:12dans cette région du sud-ouest de l'Océan Indien,
04:14les partenariats entre, justement, la France,
04:17à travers ses territoires,
04:19la Réunion et Mayotte,
04:21les Comores, Maurice, les Seychelles et Madagascar.
04:25Et cet espace est absolument unique,
04:27c'est un espace de richesse économique,
04:30de biodiversité, culturelle,
04:33qui est extrêmement contesté
04:35et dans lequel nos coopérations sont importantes.
04:38Je l'ai rappelé,
04:39coopération militaire et sécuritaire
04:40avec l'opération Tulip en ce moment,
04:41ce qui est une des justifications
04:43de la présence française
04:44avec nos forces armées à la Réunion,
04:46et nous les augmentons d'un peu plus de 15%.
04:50Et dans l'opération Tulip,
04:51on a plus de 500 militaires français qui sont engagés.
04:53Coopération dans la lutte
04:55contre les événements climatiques
04:56et les réponses d'urgence,
04:58et puis coopération en matière de sécurité alimentaire,
05:01et d'ailleurs nous l'avons vécu au moment des différents cyclones
05:05que nous avons pu vivre,
05:06où il y a eu une très grande solidarité alimentaire
05:09de toute la région.
05:10Et j'ai rappelé notre volonté, justement,
05:12de nouer des partenariats avec tous les pays de la région
05:14et d'avancer sur cet agenda commun de la COI.
05:18Voilà les quelques mots que je voulais dire
05:20pour exprimer combien cette visite était importante à mes yeux,
05:23et elle consacre cet agenda justement dans l'océan Indien,
05:28cet agenda d'eau pacifique que la France porte depuis 2018.
05:32Et dans cette région de la COI,
05:35on a près de 100 millions d'habitants qui sont là.
05:38C'est un marché qui est très puissant.
05:40C'est aussi une zone de très grande richesse
05:41qui est contestée, qui sera de plus en plus contestée.
05:44Et donc la présence de la France est importante
05:46par ces territoires, par aussi ces diasporas,
05:49ces binationaux, et c'était pour moi important d'être là.
05:52Monsieur le Président, vous n'avez pas réussi à faire avancer
05:54le dossier de l'inclusion de Mayotte dans la COI.
05:57Est-ce que vous avez reparté déçu ?
05:59Non, parce que nous l'avons posé,
06:00et je crois que c'était le but de cette visite,
06:02c'est-à-dire de sortir des hypocrisies.
06:05Et nous, nous avons une méthode,
06:07qui est celle de l'honnêteté,
06:09de la bonne volonté du pragmatisme.
06:11Et c'est ce que j'ai dit ce matin.
06:12Nous avons un différent avec l'Union des Comores,
06:15qui ne reconnaît pas le caractère français de Mayotte,
06:19qui est le fruit, vous le savez,
06:21d'un choix exprimé par référendum,
06:23par le peuple maorais qui a choisi lui-même d'être français,
06:25de devenir département français.
06:27Et donc je pense que c'est très important d'abord
06:29de restaurer les faits, la vérité historique,
06:31dans un moment où il y a beaucoup de confusion
06:33et où certains utilisent cela pour justifier
06:35les impérialismes du moment et les guerres.
06:38Ce n'est pas le cas.
06:39Mayotte est française par le choix du peuple maorais,
06:42un référendum très fort,
06:44un choix auquel tient les maoraises et les maorais que je salue.
06:48Moi, je n'ai pas fait le choix de la provocation.
06:50Nous connaissons nos différents.
06:52Et donc ce sommet n'a pas été l'expression
06:54d'une découverte ou d'un changement de position.
06:56Mais au fond, j'ai dit au président Azali,
06:58dans une relation qui est respectueuse
07:00qu'on nous avait depuis le début,
07:02vous parlez de coopération et de fraternité.
07:04Allons jusqu'au bout.
07:05Quand il y a eu Shido,
07:06vous avez été dans la coopération avec Mayotte,
07:08vous avez livré de l'alimentation.
07:10L'alimentation, c'est ce que nous voulons.
07:12Et au fond, il est juste, normal,
07:14que Mayotte fasse partie des territoires
07:17qui sont inclus dans la coopération
07:18et les programmes de la COI.
07:20Et d'ailleurs, dans la séquence huis clos,
07:21c'est ce que le consensus a dégagé.
07:23Et donc nous allons finaliser le travail en bilatéral,
07:26de manière respectueuse avec le président Azali.
07:28Mais mon objectif, il est simple,
07:30c'est qu'on puisse avoir Mayotte éligible
07:32au programme de la COI,
07:34et en particulier les programmes de sécurité alimentaire,
07:37grands programmes que nous portons,
07:39là où la France représente 40% du financement.
07:42C'est ce que j'ai expliqué et déployé
07:43dans la séquence huis clos,
07:45ce qui a été, je crois, bien compris aussi
07:46par les collègues,
07:47et qui sont portés par cet esprit.
07:49Parce que c'est ce que nous faisons avec Madagascar.
07:52On ne pousse pas nos différends.
07:55On les règle.
07:56Pour le bien de tous.
07:57C'est ce qu'on fait avec Maurice.
07:58Je le trouve bien.
07:59On les règle.
08:00On va faire une commission mixte.
08:01Et bien, c'est ce qu'on doit faire avec les Comores.
08:02Monsieur le Président,
08:03vous avez dénoncé,
08:04il y a quelques instants,
08:05dans votre discours ici,
08:06les armées folles qui veulent s'emparer de petits bouts de terre.
08:09Pourtant, le Président Zelensky,
08:10il y a quelques minutes,
08:11a dit que la pression n'était pas assez forte sur la Russie
08:13à un moment où les Etats-Unis s'apprêtent
08:15à visiblement reconnaître une crimée russe.
08:17Est-ce qu'aujourd'hui, la paix s'éloigne ?
08:19On ne peut parler pour personne.
08:20Et vous savez, la position de la France, elle est constante.
08:22Elle ne changera pas.
08:24Nous sommes pour la souveraineté des peuples
08:27et pour l'intégrité territoriale,
08:29respectant le droit international.
08:31Il n'y a d'ailleurs, pour la France,
08:32pas de double standard.
08:33Ça vaut pour l'Ukraine.
08:34Ça vaut pour le Proche et Moyen-Orient.
08:37Ça vaut pour le continent africain.
08:39Et je m'honore de cette position.
08:41Et donc, nous continuerons à défendre le droit du peuple ukrainien
08:45à vivre en paix sur son territoire
08:46et dans ses frontières internationalement reconnues.
08:49C'est pourquoi nous avons toujours condamné
08:50la guerre d'agression russe.
08:52Et nous sommes à un moment où, j'espère,
08:54la paix pourra se bâtir.
08:55Et je veux saluer les efforts faits
08:56par la diplomatie américaine.
08:59Mais je veux rappeler les faits, là aussi.
09:01Il y a un agresseur, la Russie, et un agressé, l'Ukraine.
09:04Je veux rappeler les faits.
09:05Il y a quelques semaines, sous l'impulsion américaine,
09:08le président Zelensky a fait un geste incroyable.
09:11Il a dit, je suis d'accord pour un cessez-le-feu inconditionnel.
09:15La seule chose que nous avons à faire, la seule chose,
09:20je l'ai redit au président Trump que j'ai eu il y a deux jours,
09:22nuit à Mans.
09:24La seule chose, c'est qu'enfin le président Poutine
09:27arrête de mentir.
09:29Quand le président Poutine parle au négociateur américain,
09:32il leur dit, je veux la paix.
09:33Quand il parle à la planète entière, il dit, moi, je veux la paix.
09:35Il continue de bombarder l'Ukraine.
09:38Il continue de tuer des vies en Ukraine.
09:41Il n'y a qu'une seule réponse qu'on attend.
09:43Est-ce que le président Poutine est d'accord pour un cessez-le-feu inconditionnel ?
09:49Les Américains l'ont proposé, les Européens le soutiennent,
09:52le président Zelensky a dit oui.
09:54Si le président Poutine dit oui, les armes se taisent demain,
09:58les vies sont sauvées.
10:00La communauté internationale n'a qu'une chose à faire.
10:03Et l'énervement américain ne doit se porter que sur une seule personne,
10:06le président Poutine.
10:07Il doit répondre à la question qu'il leur pose.
10:09Et à ce moment-là, nous pourrons construire une paix juste,
10:12solide, durable, robuste,
10:14c'est-à-dire une paix qui permettra
10:17de trouver des concessions territoriales,
10:19des garanties de sécurité solides.
10:21Mais au moment où je vous parle,
10:23ce n'est pas comme si il ne s'était rien passé ces dernières semaines.
10:25Les Américains ont proposé quelque chose,
10:28les Ukrainiens ont dit oui, et nous, nous le soutenons.
10:31Il faut maintenant que la Russie donne sa réponse.
10:33Si la Russie dit je ne suis pas prêt à un cessez-le-feu,
10:36elle aura menti au président américain,
10:38elle aura menti à tous ceux à qui elle dit qu'elle voulait la paix,
10:40et il faudra en tirer les conséquences.
10:42S'il dit oui, demain nous avons un cessez-le-feu.
10:44Et donc nous n'avons...
10:46Moi, je ne veux pas aller dans les faux débats.
10:48Il n'y a qu'une seule voix maintenant à entendre
10:51et une seule réponse à entendre.
10:53Est-ce que la Russie dit qu'elle fait le cessez-le-feu ?
10:56C'est tout.
10:57Vous avez parlé au président Trump ?
10:58Vous allez lui parler ?
10:59Je lui ai parlé il y a 24 heures,
11:01dans la nuit d'avant-hier à hier.
11:03Vous pensez qu'il peut réfléchir à sa position,
11:05qu'il aurait des positions difficiles à penser ?
11:07Mais il veut trouver des accords,
11:09et je le respecte tout à fait,
11:10et il veut un accord de paix complet,
11:11c'est le négociateur aussi.
11:12Mais je remets les choses dans le bon ordre.
11:14Il ne peut pas y avoir d'accord de paix
11:16s'il n'y a pas déjà un accord
11:18sur ce qu'il a obtenu du président Zelensky,
11:20qui était une avancée très forte du président Zelensky.
11:22Et je le dis avec, ici, beaucoup de force,
11:25la première, la réponse qui est, si je puis dire,
11:28le commencement à tout,
11:30c'est le cessez-le-feu inconditionnel
11:33que les Russes doivent accepter.
11:34Donc pas d'osages sur la ligne de front actuelle ?
11:38Mais toutes les autres questions
11:40sont des questions qui relèvent d'une négociation de paix,
11:43qui doit ensuite se faire
11:44et qui prendront en compte les positions militaires,
11:46les questions territoriales, les questions sécuritaires.
11:49Mais alors même que la Russie continue de bombarder Kiev,
11:53on ne peut pas demander d'accepter ceci ou cela.
11:55Président, imaginez-vous à la place du président Zelensky.
11:58Est-ce que vous pensez qu'il peut faire des gestes d'ouverture
12:01quand aujourd'hui sa capitale est bombardée ?
12:03Soyons raisonnables.
12:04Président, vous parlez d'intégrité de territoire,
12:07mais Madagascar, justement, réclame cette intégrité de territoire
12:11concernant les îles éparses.
12:12Vous avez dit en 2019, les îles éparses sont la France.
12:16Est-ce que vous envisagez une restitution de ces îles ?
12:19Non, ce que nous avons décidé de faire avec le président,
12:22c'est d'avoir cette commission mixte, ce qui était inédit,
12:26et de dire justement, il y a eu des avis internationaux,
12:30tout cela a été fait, on sait,
12:32et plutôt que de rester dans la confrontation de point de vue,
12:35eh bien nous allons nous concerter pour prendre les grandes décisions
12:38qui touchent les îles éparses.
12:40Et donc, on a mis en place cette commission, elle s'est réunie.
12:43Elle va d'ailleurs se réunir, nous en avons pris la décision ensemble
12:46le 30 juin prochain à Paris.
12:48Et en quelque sorte, on la gère ensemble, en bonne intelligence.
12:53Et c'est comme ça, je crois qu'il faut faire.
12:55Et donc, ces îles éparses, elles ne doivent absolument pas
12:57être un sujet de différent entre Madagascar et la France.
13:00On a tellement de défis, tellement de défis.
13:02Aider un pays qui a 80% de sa population
13:06sous le seuil de pauvreté à réussir,
13:08c'est beaucoup plus important que revenir dans ces débats
13:11qui sont picrocolins.
13:12Par contre, ce que nous devons faire,
13:14c'est réussir à le gérer de manière respectueuse.
13:16Et donc, on a classé, on protège, on protège ensemble.
13:20La France s'engage pour mettre à disposition aussi sa flotte
13:23pour assurer cette protection.
13:24Mais on décide ensemble de manière respectueuse.
13:26On se respecte et on discute.
13:28Et donc, c'est comme ça qu'on va continuer d'avancer.
13:30Et pour moi, la bonne solution, c'est cette commission mixte.
13:33Et au fond, c'est exactement l'illustration de nos discours
13:36de tout à l'heure, main dans la main, solidarité, ensemble.
13:39Donc, Madagascar n'aura jamais la souveraineté
13:41sur ces îles éparses ?
13:42Mais est-ce que vous pensez que la priorité aujourd'hui
13:44des Madagascars, c'est d'avoir la souveraineté ?
13:47C'est ce que Madagascar demande ?
13:48Madagascar, certains le demandent, d'autres non.
13:51Il y a des désaccords.
13:52Par contre, je crois que ce que demande Madagascar,
13:54c'est d'avoir un partenaire qui les respecte.
13:56Ce que fait la France avec cette commission mixte,
13:58c'est d'avoir un partenaire qui l'aide à réussir ses vrais défis,
14:00qui sont plutôt celui de la sécurité alimentaire,
14:02de la réussite économique, de la sortie de la pauvreté,
14:05de la réussite éducative, et c'est ce qu'on fait.
14:07Il y a des résolutions des Nations unies qui demandent à la France
14:10de restituer ses îles.
14:11Il y a des résolutions qui disent les deux choses,
14:12comme vous le savez, si vous êtes honnêtes et transparentes.
14:15Et donc, parce qu'on a décidé justement d'avancer,
14:18nous avons considéré ensemble, nous deux,
14:21présidents souverainement élus par chacun de nos peuples,
14:23d'avancer sur cette commission mixte.
14:25Je pense que c'est la meilleure solution.
14:27Monsieur le Président, vous êtes en question.
14:29Vous êtes en question ?
14:31Pardon ?
14:32Allez-vous retirer ?
14:33Non.
14:34Je vais vous dire.
14:35Il y a des décisions de justice,
14:36c'est le président de la République que je suis,
14:38n'a pas à les commenter,
14:41parce que je suis à la fois le garant de nos institutions
14:44et aussi d'une autorité judiciaire
14:47qui doit pouvoir agir de manière sereine.
14:50Moi, je pense que c'est très important
14:52que les présidents, évidemment,
14:54et les anciens présidents soient respectés,
14:56et donc que le président de la République que je suis
14:58en tant que grand maître
14:59ne prendra aucune décision de ce type.
15:01après, il y a un code qui est fait.
15:04Le grand chancelier est en train de regarder cela
15:06et de regarder ses marges de manœuvre.
15:09Mais moi, je pense qu'au moment même
15:11où le président Sarkozy a des procès qui sont en cours,
15:14où certes, il a épuisé les voies de recours en France
15:18qui ont conduit à une condamnation,
15:21mais à un recours court devant les autorités européennes.
15:25Et compte tenu du fait qu'il a été élu président
15:28par le peuple souverain il y a maintenant un peu plus de 10 ans,
15:33je pense qu'il mérite le respect.
15:37Il a mon respect.
15:38Je crois qu'il a le respect du peuple français.
15:41Et de mon point de vue, de là où je suis,
15:45je pense que ce ne serait pas une bonne décision.
15:50Vous parlez des règles, je dis les règles,
15:54et maintenant vous me demandez mon avis.
15:56Si la marge de manœuvre m'est donnée,
15:58je préférerais qu'un ancien président puisse rester
16:01là où il est dans l'ordre qui est le sien.
16:04Parce que c'est quelque chose d'avoir été président de la France.
16:08Et ça n'est pas une décision de justice dont je vous parle.
16:11C'est une question de respect,
16:13parce que je pense qu'il mérite ce respect.
16:15Et ensuite, il y a la justice qui passe son chemin,
16:18et il y a en effet les textes.
16:20Et ça, ça ne dépend pas de moi.
16:22Monsieur le Président, en quelques mots,
16:23vous avez été réélus il y a 3 ans, jour pour jour,
16:27en 2022.
16:28Imaginez-vous.
16:29Hier, on a écouté votre discours,
16:30notamment devant les jeunes du Forum économique,
16:33vers Médagascar.
16:34Vous disiez, ça fait 8 ans que j'occupe ces fonctions.
16:37Il y a encore une montagne de choses à faire.
16:39Oui.
16:40En quelques mots, la montagne de choses à faire, qu'est-ce que c'est ?
16:42Est-ce que ça passe par une nouvelle dissolution ?
16:44Et est-ce que vous avez réfléchi plus sur ces référendums ?
16:46Non.
16:47Alors d'abord, je rappelle ici des commentaires.
16:49J'ai vu qu'un de vos confrères avait écrit n'importe quoi.
16:52Ce n'est pas sérieux de la part de Bloomberg d'avoir écrit ça,
16:56en répétant ce que des gens qui...
16:58Je ne sais pas où ils avaient eu cette information.
17:00Je n'ai jamais dit une telle chose,
17:01ni envisagé une telle chose.
17:03Ensuite, notre pays a d'immenses défis.
17:07Pas que notre pays, le continent européen est regardé ici,
17:10le monde entier.
17:11Pourquoi ?
17:12Parce que notre monde, d'ailleurs depuis au fond de Covid,
17:16traverse des crises répétitives.
17:18Nous avions déjà le défi climatique et le défi de la lutte contre les inégalités.
17:22C'est ajouté à ça une pandémie qui a déstabilisé beaucoup de choses,
17:26et une géopolitique qui s'est totalement déréglée depuis cinq ans.
17:29On le voit bien.
17:30Des guerres qui sont revenues sur le sol européen,
17:32une brutalité internationale, maintenant une guerre commerciale qui se rajoute.
17:36Et donc, de là où je suis, mon obsession pour les années qui viennent,
17:42ce sera de rendre la France plus forte, libre, plus indépendante,
17:46au sein d'une Europe aussi plus forte,
17:48pour essayer justement de nous protéger de ces aléas internationaux.
17:52et donc de dire, regardons les choses,
17:55nous devons consolider notre modèle social,
17:58mais on doit pour ça réussir à être encore meilleur en recherche,
18:01en innovation, produire davantage,
18:03continuer à investir dans notre armée,
18:05dans la protection de nos frontières,
18:07parce que ce monde se dérêle,
18:08et donc pour nos compatriotes et nos enfants,
18:11il faut nous protéger.
18:13Et donc, je crois qu'il nous faut continuer à mener des grands chantiers
18:17qui sont très ambitieux et qui doivent embarquer tout le monde
18:20pour ne pas dépendre des autres.
18:22Et ça, je crois que c'est encore plus important qu'avant.
18:24Et peut-être que pendant des décennies, on a pu vivre dans une France,
18:27je dirais, où on croyait que tout était ouvert,
18:30qu'il y avait un doux commerce, qu'il n'y avait plus la guerre,
18:32et donc voilà, les choses allaient bien se passer toutes seules.
18:34Ça n'est plus vrai.
18:36Et donc, il faut un moment de sursaut
18:38qui exige, de la part de tous, avec beaucoup d'unité,
18:41et avec un consensus qui doit progressivement se forger,
18:44parce qu'on sait les différences,
18:45on sait la fragmentation qu'il y a dans notre vie politique.
18:48Elle est là. Elle correspond aux divisions,
18:51aux doutes qu'il y a dans la société.
18:52Il faut les regarder en face.
18:53Et moi, je vais essayer de créer le maximum de consensus,
18:56d'unité pour agir.
18:57C'est ça le référendum que vous faites à l'usure ?
18:59Je l'ai dit, ils viendront en temps voulu.
19:01Je ne vais pas ici annoncer un référendum.
19:03Les référendums peuvent être un instrument.
19:04L'action du gouvernement doit l'être.
19:06Mais la prise de conscience aussi collective,
19:09le gouvernement fait sa part du travail
19:11et on doit continuer de le faire,
19:13c'est que notre pays a des grandes transformations à conduire
19:16et, au-delà de ça, notre Europe
19:18a des grandes transformations à conduire
19:20si on veut moins dépendre des autres
19:21et si on veut, pour nous-mêmes et pour s'aider à nos enfants,
19:25une France plus forte.
19:26Donc on a un travail immense.
19:28Pour ceux qui disent, en deux ans, on ne peut rien faire,
19:30ou il n'y a rien de capacité à bouger...
19:32Je leur dis, ne perdez pas une semaine.
19:34Mais moi, je suis fasciné.
19:36Il y a toujours des gens qui vous disent,
19:37vous allez voir ce que vous allez voir.
19:39Quand je vais arriver, alors là, ça va chauffer.
19:41Mais venez !
19:43Mais vraiment, on n'a pas le droit d'attendre.
19:46Pas de cynisme.
19:47Pas de faux semblants.
19:49C'est maintenant qu'il faut agir.
19:50Et donc, ne perdons pas une minute.
19:53On n'a pas le droit de perdre une minute.
19:54Regardez tous les défis qui sont devant nous.
19:56Ici, sur le sol français, partout.
19:59Donc on agit.
20:00Moi, j'ai essayé depuis maintenant 8 ans
20:02de ne... sans relâche, d'agir.
20:04Et je continuerai d'agir.
20:06Et c'est ce qu'on doit.
20:07Vous savez, j'ai fait des...
20:08J'ai essayé de faire des choses bien.
20:09J'ai sans doute commis des erreurs.
20:11J'ai fait des choses qui, parfois, n'étaient pas comprises.
20:13C'est sans doute le cas de la dissolution.
20:15Je pensais qu'elle était nécessaire
20:16parce que je voyais les gens se diviser,
20:17la colère monter.
20:18On n'a pas été compris,
20:19mais j'espère réussir à la réunifier autour de cela.
20:23Et ces voix plurielles qui, quand même, sont là
20:25et doivent travailler ensemble.
20:26Mais il y a une chose que je n'ai jamais faite.
20:28Je n'ai jamais fait semblant.
20:30Je n'ai jamais été cynique.
20:32Je n'ai jamais calculé.
20:34Et je me suis toujours battu pour avoir le constat
20:36le plus lucide possible
20:38et avoir toujours de l'audace
20:39et dire à nos compatriotes, on y va.
20:42Et même quand des choses étaient parfois difficiles à faire.
20:44Et donc, je nous dis à tous, on y va.
20:47Notre pays est un trésor.
20:48Franchement, quand je vois le monde,
20:50la France est un pays d'une richesse, d'une force,
20:53avec une jeunesse, une capacité innovée.
20:55C'est fou.
20:56Il suffit de voyager pour voir combien on nous admire,
20:58on nous envie.
20:59Mais on doit bouger des choses.
21:01On doit bouger des choses.
21:03Parce que quand on regarde nos grands équilibres,
21:05si on reste comme on est aujourd'hui,
21:08ça nourrit d'ailleurs l'inquiétude
21:10que nos compatriotes sentent bien.
21:12Ils se disent que nos enfants vont moins bien vivre que nous.
21:15Il n'y a pas de fatalité si on a le sursaut.
21:18La vraie solidarité, c'est ça.
21:21C'est le vrai sens du collectif.
21:22C'est de dire qu'on est tous dans la même galère.
21:24Ce n'est pas une vraie galère, en fait.
21:25On est dans une situation qui a ses défis.
21:30Si on est lucides ensemble,
21:31qu'on accepte de voir les vrais problèmes
21:33et qu'on décide d'agir dans la même direction,
21:35on peut y arriver.
21:36Et donc, il y a quelques grandes transformations
21:38qu'on doit mener.
21:39Quand Donald Trump dit
21:41que l'Ukraine a perdu la Crimée depuis des années,
21:43est-ce qu'il se trompe ?
21:44Est-ce qu'il fait le jeu de la Russie ?
21:45Non, il décrit une situation de fait.
21:47Mais est-ce que c'est notre rôle
21:49de décrire une situation de fait ?
21:50Il y a une armée qui a conquis,
21:52depuis 2014,
21:53de manière totalement illégale,
21:55par la violence,
21:56et en tuant un territoire.
21:59Il s'est décrit dans une situation de fait,
22:01ce qu'il dit.
22:02Est-ce que pour autant,
22:03il faut en donner quittus ?
22:04Non.
22:05En tout cas, pas maintenant.
22:06Et ce n'est pas à nous de le faire.
22:08J'ai toujours dit, c'est à l'Ukraine
22:10et à ses représentants de dire cela.
22:13Donc nous, notre rôle collectif,
22:15ce qui a engagé le président Trump,
22:17c'est de lui dire cessez le feu.
22:19C'est pour ça que je vous dis,
22:20la seule chose maintenant,
22:21c'est de se tourner vers les Russes,
22:23alors se cessez le feu.
22:25Voilà.
22:26Le cas de Paul Maillot a-t-il été évoqué
22:30avec votre homologue ?
22:32Bien sûr qu'il a été évoqué.
22:34Et je veux ici dire à sa famille
22:38que faisons toutes les démarches
22:40dans le cadre qui convient,
22:42c'est-à-dire, si vous m'autorisez à le dire ainsi,
22:45en en parlant le moins possible directement à vous
22:48et en essayant de respecter évidemment
22:51la souveraineté malgache le plus possible,
22:54mais en ayant plaidé pour aussi notre compatriote,
22:58sa vie nationale et pour sa famille.
23:01Voilà.
23:02Et donc j'espère qu'on trouvera les voies à moyen
23:03pour que les choses puissent s'améliorer.
23:05Monsieur Pérez, espérez-vous un pas français ?
23:07Espérez-vous un pas français ?
23:09Alors, vous savez, je viens de parler
23:11de tous les projets que j'avais pour notre pays
23:13et je me battrai jusqu'à la dernière seconde
23:15avec la même force, la même vigueur,
23:17oserais-je dire, en président de la République
23:19et la même foi,
23:21c'est-à-dire la confiance dans ce que nous sommes.
23:25Mais je ne m'emmène pas
23:27des sujets du Vatican
23:29et des élections à venir.
23:31Je verrai nos cardinaux
23:33par attachement, fidélité, affection
23:35et par plaisir d'échanger.
23:37Mais je pense que ce n'est pas du tout le rôle
23:38d'un président de la République française
23:40de s'en mêler.
23:41Et je pense que c'est très bien ainsi.
23:42Le conclave a ses règles
23:44et elles iront jusqu'au bout.
23:46Et je le dis avec un infini respect
23:48pour cette grande institution.
23:50En tout cas, j'ai une pensée
23:52pour le Pape François en étant ici.
23:53Je vois son visage.
23:54Je sais qu'il avait vécu des moments de grande joie.
23:56Et en vous quittant,
23:57je voudrais avoir un mot
23:58pour le moment de très grande humanité
24:00qu'on a partagé
24:01grâce au Père Pedro
24:03et à tous ceux qui, ici,
24:04élèvent les enfants
24:05et la grande confiance
24:06dans cette jeunesse.
24:07La jeunesse malagaste
24:08mais la jeunesse française aussi
24:09et tous nos jeunes.
24:11Merci beaucoup.
24:13Merci beaucoup.
24:14Monsieur le Président,
24:15vous avez restitué l'ornement du dé royal.
24:17Oui.
24:18Il n'y a pas de législation
24:19qui acte le transfert définitif
24:20de propriété d'Etat à Etat.
24:21Donc est-ce que c'est
24:22une vraie restitution ?
24:23Oui, c'est une vraie restitution.
24:24Et tout ça sera complété
24:26comme on a fait la loi cadre 2023.
24:28Donc je vous le confirme,
24:29c'est une vraie restitution.
24:30Et tout ça sera finalisé
24:31et par le comité scientifique
24:33et par tous les textes
24:34qui s'imposent.
24:35Je vous le confirme.
24:36Vous avez remis l'ornement du dé royal
24:37en 2020.
24:38On est en 2025.
24:39Il n'y a toujours pas de législation.
24:40C'est normal
24:41parce qu'il n'y a pas de loi cadre possible
24:43pour cela.
24:44Donc après, c'est du cas par cas.
24:45Et donc tous les textes sont pris
24:46qui le permettent.
24:47Je vous rassure.
24:48Merci beaucoup.
24:49Merci beaucoup.
24:50Merci beaucoup.

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