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Transcription
00:00Le Doomguy est de retour, muni de son bouclier forgé dans le fer d'Oblivion,
00:05le Slayer revient après 5 années d'absence et il a envie de mettre ses bottes boueuses partout,
00:10et surtout dans la tronche des démons.
00:12Quand on a approché ce préquel au mois de mars lors d'un événement organisé en Allemagne,
00:16on a été impressionné par ses graphismes majestueux, sa violence technique et son invraisemblable générosité.
00:23On avait aussi quelques interrogations à propos des versions console,
00:26à propos aussi de l'intérêt des zones plus ouvertes et de la profondeur des mécaniques de jeu à bord du méca et sur le dos du dragon.
00:32Avec ses habits d'héroïque fantaisie qui sentent le cuir et la fourrure,
00:36est-ce que ce Doom the Dark Ages tient plus de Game of Thrones que de Xen'a la guerrière ?
00:40Et bien c'est ce qu'on va voir ensemble dans ce vidéo test.
00:47Les troupes de l'enfer, dirigées par le prince Azraq, cherchent le cœur d'argent,
00:51un talisman d'une puissance inimaginable,
00:53alors que les sentinelles et leurs commandants voient d'un mauvais œil les envies de grandeur de ce redoutable adversaire.
00:59La puissance céleste envoie alors leur meilleure arme,
01:02un guerrier vengeur connu sous le nom de Slayer,
01:06afin d'éteindre définitivement la flamme belliciste d'Azraq.
01:10Oui, il y a bien une histoire dans Doom the Dark Ages,
01:12et ça ne devrait pas vous étonner parce que ça fait depuis le troisième volet
01:15que la saga ose s'aventurer dans les méandres scénaristiques de cet univers
01:19où l'enfer est pavé de mauvaises intentions.
01:22A l'instar d'Ethernaol, les cutscenes sont relativement nombreuses,
01:26mais ici, elles sont épiques définitivement !
01:29C'est bien simple, chaque seconde où apparaît le Slayer est pensé pour mettre le guerrier en valeur
01:34et faire hurler les fans de joie.
01:36Quoi de plus normal dans un scénario qui fait état d'une guerre d'égo
01:39entre le tueur de démons et le prince de l'enfer ?
01:42Le scénario comporte son lot de méchants vraiment méchants
01:44et de gentils pas vraiment gentils qui tirent des plans sur la comète,
01:48ou plutôt qui tirent des comètes sur les plans astraux.
01:50Ce Doom à l'ambiance donjon et dragon nous malmène dans un rythme infernal
01:55où tout s'enchaîne et se déchaîne.
01:58Peut-être même trop d'ailleurs, on a de temps à autre l'impression qu'il manque
02:01quelques explications entre deux chapitres,
02:03obligeant de faire quelques efforts pour raccrocher les wagons entre eux
02:07ou consulter le codex dans les options.
02:10Est-ce que c'est grave ?
02:11Évidemment que non, parce que comme chacun sait,
02:13le plus important dans un Doom, c'est l'action et le gameplay.
02:16Et de l'action, le soft dit software en a des kilos à revendre.
02:19The Dark Ages aurait pu naître qu'une sorte de Doom Eternal
02:36vêtu d'un simple skin dragon château médiéval.
02:39Il n'en est rien.
02:40Certes, les fondations sont bien présentes avec des armes à foison
02:44pour buter des torrents de monstres, des améliorations à débloquer,
02:47des glory kills à exécuter ou encore des items de toutes sortes à dénicher.
02:52Mais ce nouvel opus s'est bâti un gameplay bien à lui.
02:54Par rapport à Eternal, les phases de plateforme sont largement moins poussées
02:58et il n'est plus possible de dacher quand on veut.
03:00Alors si vous regardez attentivement cette vidéo,
03:02vous nous verrez charger les adversaires.
03:04Mais c'est désormais une attaque à déclencher
03:06après avoir ciblé un opposant.
03:07Donc vous pouvez oublier le double dash en l'air
03:09et les esquive en un claquement de doigts.
03:11Ce qui nous emmène à la nouveauté majeure de cet épisode en termes de mécanique,
03:14le Slayer est équipé d'un bouclier tronçonneuse Boomerang
03:17qui, comme son nom l'indique, protège des attaques,
03:21tranche dans le lard et peut être envoyé dans les lignes ennemies
03:24avant de revenir écarlate.
03:26Et franchement, il est super cool à l'utiliser.
03:28Lors des affrontements, le brandir au bon moment
03:30provoque l'étourdissement de l'adversaire
03:32lorsque ce dernier frappe au corps à corps
03:34ou active un pouvoir spécial
03:35qu'on pourrait comparer à de la magie élémentaire
03:38quand on contre un projectile.
03:40Il permet aussi de retirer les armures des monstres,
03:42d'immobiliser pendant quelques secondes les opposants,
03:44d'activer des mécanismes
03:45et même de servir de grappin.
03:47Pas mal !
03:48La gestion des timings est plus importante que jamais
03:55et il faut constamment garder un oeil
03:57sur les adversaires susceptibles d'attaquer
03:59afin de réussir une parade
04:00et de bénéficier d'un bonus parfois vital.
04:02Le truc, c'est que les créatures démoniaques sont partout
04:04et qu'elles peuvent envoyer tellement de projectiles
04:07qu'on se croirait presque dans un bullet-hell shooter.
04:09Vous savez, ces jeux de vaisseau
04:11où il y a des tirs d'outilement partout qu'il faut esquiver.
04:13Le revers de la médaille,
04:14c'est que ces gigantesques batailles débridées
04:16contre des dizaines de démons capables de tirer des rangées de missiles
04:19a vite fait de transformer l'ère de jeu
04:21en cafarnaum peu lisible.
04:24Bon courage à ceux qui voudront s'en sortir
04:26en difficulté cauchemardesque
04:27et qui crieront contre les quelques précieux centièmes gaspillés
04:31lors de l'équipement de la deuxième version d'un gun
04:33ou lors d'une charge involontaire.
04:43Privé de mode multijoueur,
04:44Doom the Dark Ages est d'un trip 100% solo.
04:47Les développeurs d'idsoftware avaient promis un jeu très long
04:49et c'est totalement vrai.
04:51On a bouclé les 22 niveaux en une vingtaine d'heures
04:53en poussant un peu l'exploration.
04:55Ce qui est colossal pour un jeu du genre en vrai,
04:57le soft est généreux dans tout ce qu'il propose.
04:59Ces niveaux,
05:00vous verrez des forêts hantées
05:01et des royaumes ensoleillés
05:03en passant par des contrées infernales
05:04voire même abyssales.
05:06Les pouvoirs magiques du Slayer,
05:07ils se comptent au nombre de 4
05:09et vont du séisme aux épées d'énergie
05:11qui traquent les ennemis.
05:13Les types d'adversaires,
05:14on en compte une petite quinzaine.
05:15Les zones de jeu,
05:16elles sont souvent immenses.
05:18Les défis,
05:19et bien là encore,
05:19au sein même des missions
05:20qui ont leur propre objectif,
05:22il y a des quêtes annexes à faire.
05:23Les réussir donnent accès à un bonus d'or
05:25et cet or sert à upgrader son équipement
05:28et ses compétences.
05:29Oui, la boucle de gameplay,
05:30elle est au moins aussi solide
05:32que la boucle de la ceinture du Doom Guy.
05:34Avec ses innombrables éléments à dénicher
05:36débloquant des skins in-game
05:38entre autres joyeusetés,
05:39The Dark Ages veut que le joueur
05:41en ait pour son argent.
05:43Ils sont allés jusqu'à ajouter
05:44des séquences à bord d'un mecha
05:45et sur le dos d'un dragon.
05:46Bon malheureusement,
05:47comme on pouvait le craindre pendant la preview,
05:49c'est finalement assez anecdotique.
05:50En plus d'être rare,
05:52et c'est rien de plus
05:53que des bonus sympathiques
05:54qui donnent leur dose de destruction
05:55et de vitesse
05:56aux joueurs en manque de sensations fortes.
05:58En ce qui concerne les séquences
05:59en zone ouverte,
06:00It Software a fait un sacré boulot
06:02en réussissant à construire
06:02des niveaux intéressants à explorer
06:04et amusants à parcourir.
06:06Il n'y a pas un mètre carré de remplissage.
06:08Chaque élément a son importance
06:09dans le flot général.
06:10Alors ouais,
06:11si on regarde bien,
06:12on retrouve à peu près
06:13les mêmes éléments
06:13d'un chapitre à l'autre
06:14et on aurait aimé
06:15que l'ordre des objectifs à accomplir
06:17change quelque chose
06:18dans la progression.
06:19Mais on n'est pas dans The Witcher,
06:20hein, bah non ?
06:22Chez It Software,
06:39ils savent faire des jeux jolis
06:40et clairement,
06:41le titre est super beau.
06:42Les animations sont impeccables,
06:44les effets spéciaux sont impressionnants,
06:46les décors fourmillent
06:47de choses à contempler
06:48et à détruire.
06:48quasiment tout ce qu'on voit à l'écran
06:50dispose d'un moteur physique
06:51et quand le Slayer chute d'une hauteur,
06:54l'onde de choc qu'il provoque
06:55quand il atterrit
06:56agite la faune comme la flore.
06:59Vous allez assister couramment
07:00à des batailles rangées
07:01de toute beauté
07:02qui se déroulent dans le ciel,
07:03juste au-dessus de votre casque.
07:05La nouvelle version de Lead Tech
07:07fait des merveilles
07:08pour afficher des univers
07:09bourrés d'affreux
07:10qui partent en morceaux
07:11sous les coups.
07:12Donc oui,
07:13Doom the Dark Ages
07:13est absolument magnifique
07:15et tout du moins
07:16sur des PC de guerre,
07:17malheureusement et comme on le craignait,
07:19les versions console
07:20ont dû abandonner
07:21de la netteté en chemin
07:22pour que tout tourne en 60 fps
07:24sans broncher.
07:25Il vaut mieux ne pas regarder
07:26de trop près certaines textures
07:27au risque d'être sacrément déçu.
07:29Bon, cela étant dit,
07:30le jeu reste fluide
07:31peu importe les circonstances
07:32et c'est bien l'essentiel.
07:33La direction artistique
07:34est de haut vol
07:35et il y a quelques niveaux
07:36qui ont de quoi décrocher
07:37des mâchoires.
07:38Les retours visuels
07:39sont nombreux
07:39et bien intégrés
07:40et s'ils vous gênent,
07:41ils peuvent être désactivés
07:42dans les options.
07:43The Dark Ages mise plus
07:44sur son sound design
07:45que sur ses mélodies.
07:46Ça ne veut pas dire
07:47que les thèmes sont ratés,
07:48bien au contraire,
07:49Finishing Move a su insuffler
07:50un côté plus épique
07:51assez proche des travaux
07:53de Ramin Jawadi,
07:54le compositeur principal
07:55des musiques de Game of Thrones
07:56et de Gears 5.
07:58Elles sonnent comme les musiques
07:59de Mike Gordon
07:59avec ce métal électronique
08:01bourré de filtres
08:02et d'effets.
08:03Ce qui est extrêmement bien fait,
08:04c'est la manière
08:05dont les boucles des morceaux
08:06sont gérées
08:06en fonction des situations.
08:08Encore plus qu'avant,
08:09on a l'impression
08:09que la musique s'adapte
08:10à chacun de nos faits et gestes
08:12avec des introductions,
08:13des épons
08:14et des conclusions
08:15gérées comme si
08:16tout était scripté
08:17alors qu'on évolue
08:18dans de grandes zones.
08:19Pour ne rien gâcher,
08:20le Dolby Atmos
08:21assure une bonne spatialisation
08:23et il y a une VF
08:23avec des voix françaises
08:24de qualité.
08:30Les sons,
08:30à l'image du jeu
08:31en lui-même,
08:32mélangent hommage
08:33aux années 90
08:34et production digne
08:35des années 2020.
08:36On en profite
08:37pour vous dire
08:37qu'il est possible
08:38de mettre
08:38le petit picto
08:39du Slayer Saveur 1993
08:41en bas de l'écran
08:42comme dans le tout premier Doom.
08:44Un mélange entre
08:45tradition et modernité
08:46on va dire.
08:47Ce Doom taille XXL
08:49ajoute des couches
08:50de gameplay jouissives
08:51avec son bouclier
08:52à tout faire
08:52et ses tranches de rigolade
08:54à bord d'un robot géant
08:55ou sur le dos
08:55d'un dragon.
08:56Il profite de ces zones gigantesques
08:58pour laisser le joueur
08:59décider à quelle sauce
09:00Smoky Barbecue
09:01il va être mangé.
09:03Car c'est bien lui
09:03le morceau de steak
09:04que l'enfer veut cramer.
09:06L'aspect plus ouvert
09:07de certains mondes
09:08permet des affrontements
09:09contre des vagues d'ennemis
09:10de densité
09:11jamais vues
09:11dans un Doom.
09:12Mais à l'instar
09:13des phases en mecha
09:14ou en dragon
09:14tout est fait
09:15pour provoquer
09:16des sensations fortes
09:17immédiates
09:17quitte à ce que ça manque
09:18un chouïa de profondeur.
09:20The Dark Ages
09:21ne se contente pas
09:22de rabâcher
09:22les mêmes formules
09:23aussi magiques soient-elles
09:24ce qui fait de lui
09:25un épisode aventureux
09:26et c'est pour toutes ces raisons
09:28que nous lui attribuons
09:28la note de 17 sur 20.
09:39Sous-titrage Société Radio-Canada