A la nuit tombée, sous les néons d'une station-service désaffectée, des dizaines de joueuses se concentrent sur leurs grilles de bingo, jeu très populaire en Nouvelle-Calédonie.
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00:00A pour 70, 67, petit 3, 36, 53, 78, 7, 48, 56.
00:30On va dire que c'est un bingo solidaire, c'est pour nous aider aussi, pour qu'on puisse vendre des choses aussi,
00:57de la nourriture, des boissons et puis avec ce qu'on récolte pendant le bingo,
01:02on puisse faire des projets aussi pour le quartier, pour nos enfants qui sont ici.
01:07Faire revivre en fait le quartier.
01:09On ne force pas les personnes, chacun est responsable, chacun est majeur.
01:16Et puis on dit aux personnes qui râlent, nous c'est un moyen de se réfugier ici et puis on est content d'être ensemble.
01:23C'est ça le plus important, ce n'est pas le bingo, mais c'est d'être ensemble et puis de partager tout ce qu'on a.
01:38C'est comme un loisir.
01:42La journée on travaille et puis le soir on vient se détendre au bingo.
01:46Ça nous permet aussi de pouvoir se retrouver entre amis ou de sortir aussi de notre confort à la maison et de se divertir en fait.
02:00Deux séries ?
02:20Merci madame.
02:22Ce sont des gens qui ont perdu leur travail du coup, ça leur fait un peu de pièces le soir.
02:26Ils peuvent avoir un peu de pièces pour, même nous, nous aussi on a besoin de pièces, donc on vient jouer parce que des fois ça ne suffit pas le salaire.
02:35Les indigents quoi, on est un peu comme ça.
02:37Même si on travaille, on a besoin de se faire plaisir et puis de gagner un peu plus parce que la vie elle est chère maintenant, ce n'est pas évident.
02:45Deux cents, un deux cents c'était plus.
02:50Deux séries.
02:50Deux séries.
02:52Et trois, c'est pas assez.
02:55Vas-y.
02:55Deux, c'est pas possible.