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Pour son interview d’actualité, Télématin reçoit le compositeur et producteur de musique François Bernheim.

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Transcription
00:00Notre invité a composé ces tubes-là.
00:03Mon mec à moi, il me parle d'aventure.
00:09Je suis une bande de jeunes, à moi tout seul.
00:14Et mieux il faut, bonjour.
00:17Quel tube, quel tube. Bonjour François Bernheim.
00:19Bonjour Demiard.
00:20Bonjour.
00:20Soyez le bienvenu.
00:21Vous publiez un livre passionnant, Eddie Barclay et moi.
00:25C'est aux éditions du Cherche Midi.
00:26C'est votre vie que vous nous racontez, une vie d'auteur, de compositeur, d'interprète, mais aussi de directeur artistique.
00:31Une vie à laquelle on n'est pas étranger, puisque les gens dont vous parlez, ce sont des stars qu'on connaît, nous, modestement.
00:39On va commencer par Eddie Barclay.
00:40En 68, François Bernheim, on rappelle donc lui, Barclay, c'était le pape du disque.
00:45Vous vous retrouvez à devenir son assistant.
00:48Et un homme vous racontait étrange, soufflant le chaud et le froid.
00:51Racontez-nous cette rencontre. Pourquoi vous avez choisi ?
00:54J'en sais rien.
00:55Non, je le sais. J'ai jamais pu lui demander véritablement comment ça s'est passé.
01:00Qui m'avait recommandé à lui ? Quelqu'un forcément de très intelligent.
01:03Mais à l'époque, moi, je suis étudiant en droit.
01:05Je viens de faire un deux disques avec Violaine et Véronique Sanson, qui sont des amis d'enfance.
01:09Mais Roche-Martin, c'était donc votre groupe ?
01:11Oui, direction Michel Berger. Bravo, je vois que vous êtes documenté.
01:14Non, on a lu votre livre.
01:15C'est gentil.
01:17Donc, je ne sais pas. Je me retrouve dans son bureau.
01:19Et là, il me propose de devenir son assistant.
01:22Mais j'ai cinq minutes pour ne me décider, pas plus.
01:24Alors, je n'ai pas pris cinq minutes. J'ai dit oui.
01:26Vous avez dit oui.
01:27Et alors, justement, quand vous arrivez chez Barclay, vous allez vous occuper d'une blonde sublime, on peut le dire.
01:34Brigitte Bardot, dans toute sa splendeur.
01:35Regardez, on va revoir l'affiche de « Et Dieu créa la femme ».
01:38Il consistait en quoi, votre job, auprès de Brigitte Bardot ?
01:43Vous gériez sa carrière d'actrice, de chanteuse ?
01:47Elle a déjà fait l'Harley Davidson. Elle a déjà travaillé, bien sûr, avec Gainsbourg.
01:53La Madrague, elle a fait la Madrague.
01:54Elle a fait la Madrague aussi.
01:55Et moi, je suis supposé m'occuper de sa carrière, c'est-à-dire continuer à lui faire vendre des disques pour Eddie Barclay.
02:02Alors, entre autres, je lui ai fait faire « Tu veux ou tu ne veux pas ».
02:05Vous savez, c'est une bossanova, c'est des choses quand même qui lui ressemblent.
02:09On est devenus plus amis et on l'est même encore maintenant.
02:13Vous avez encore des nouvelles ?
02:14Oui, bien sûr.
02:15Et vous racontez la boulette que vous avez faite avec elle.
02:17On ne va pas le dire, les gens le découvriront dans ce livre, évidemment.
02:19Très vite, vous allez composer des chansons, parce que vous êtes compositeur, vous composez à la guitare, il me semble, François.
02:25Et vous allez notamment composer ce tube pour ce groupe-là.
02:28On ne l'a pas oublié. Écoutez.
02:30Je suis pas grave.
02:30Les poppies.
02:35Alors là, vous racontez que c'est Barclay qui vous a dit « Monte un groupe de jeunes », ça se faisait aux Etats-Unis.
02:41Ça, il a… Dans les rues de New York, alors qu'il était aux Etats-Unis, il tombe sur un groupe d'enfants qui faisaient des prothèses song,
02:49évidemment, à gloire de leur ethnie, de la couleur de leur peau.
02:56Et il me dit « Ce serait pas mal de faire la même chose en France ».
03:01Moi, l'idée m'a évidemment transpercé immédiatement.
03:04J'avais une collaboratrice qui s'appelait Jacqueline Erenschmidt, avec laquelle j'ai travaillé tout de suite,
03:07et j'ai fait tout de suite une chanson qui s'appelait « Noël 70 ».
03:11J'ai aussi… On a casté 17 petits garçons dans une chorale, la chorale d'Anière,
03:18et ce qu'ils sont devenus, qu'ils sont devenus les poppies, parce que ça marchait immédiatement.
03:222 millions de 45 tours de cette chanson.
03:24Celui-là, oui.
03:24Vous vous en souvenez, les amis, des poppies ?
03:27Non, quand même pas.
03:28C'est pas vrai.
03:28Vous connaissez pas, Christelle ?
03:29Elles sont toutes jeunes.
03:30Christelle sortit de la santé, il n'y a rien.
03:32C'est un tube énorme, ça, les poppies.
03:34Il y a un autre grand coup dans votre carrière, c'est un certain Renaud.
03:49C'est vous, en fait, qui l'avez découvert, qui l'avez produit.
03:51Quel souvenir vous gardez de votre première rencontre avec lui ?
03:55Un garçon timide.
03:57Oui, il était déjà comme ça à l'époque.
03:58Très timide, même, qui est arrivé dans notre bureau avec Jacqueline,
04:02et qui nous a joué des chansons qu'on considérait un petit peu comme
04:07« Mai 68 m'a dégéré », mais qu'on a tout de suite adoré.
04:10Alors, je vous dis tout de suite, ça s'appelait « Crêpes salopes »,
04:13ça s'appelait « Si, si », « Amoureux de Palame », « Société, tu m'auras pas ».
04:18C'est sûr.
04:19Enfin, voilà, tous les trucs qui correspondaient à son personnage de l'époque.
04:23Et l'anecdote de Lesbétons, vous la racontez ?
04:25C'est lors d'un dîner ?
04:26C'est ça, oui.
04:27Ben oui, parce que je n'avais jamais travaillé avec lui, il est en retard, je l'engueule.
04:33Et il me dit « Ça va, Lesbétons ! »
04:35Et je lui ai dit « C'est marrant ce truc-là, tu me fais une chanson pour demain matin. »
04:39Et il l'a fait.
04:39Il l'a fait.
04:40Et donc, vous êtes à l'origine, évidemment, en tout cas, de la suggestion du titre « Lesbétons ».
04:44C'est ça, c'est ça.
04:44Il y a Renaud, oui, il y a Patricia Casse aussi, vous alliez en parler.
04:47Patricia Casse, François.
04:48Patricia Casse, vous avez 16 ans.
04:50Pardon, elle a 16 ans, on vous le dit, elle chante dans une fête de la bière à Francfort, je crois.
04:57Exact.
04:57Vous prenez votre voiture, vous y allez, et là, subjuguez.
05:01Là, j'étais avec un copain, Joël, et on a pris la voiture tout de suite, on s'est retrouvés à la fête de la bière,
05:06sur les indications de la mère de Patricia, qui ne parlait pas un mot français, mais qui était plutôt allemande d'ailleurs, carrément.
05:12Et je me suis dit, en arrivant dans... C'était un chapiteau, il pleuvait, comme c'est pas possible.
05:17Et vous savez, la fête de la bière, c'est... Pardon, excusez-moi, mais c'est un petit peu comme ça, avec des...
05:23Et je me suis dit, elle va se faire assassiner, c'est pas possible.
05:26Parce que les gens, ils viennent pas là pour l'écouter, ils viennent pour repicoler, pardon.
05:29Exactement.
05:29Et là, tout le monde s'est tué.
05:31Sur une petite scène, elle fait immédiatement le silence.
05:33Je me suis dit, quand même, si elle fait le silence.
05:35Et vous allez lui composer « Mon mec à moi, entrer dans la lumière ».
05:39Oui, d'Allemagne.
05:40D'Allemagne.
05:41Le nombre de tubes que vous avez composés pour Patricia Casse.
05:43La plupart avec Didier et Barba-Lidia, bien sûr.
05:46Vous avez toujours des nouvelles ?
05:47Vous nous parliez de Brigitte Bardot, vous étiez toujours en contact avec elle, avec Patricia Casse aussi, peut-être ?
05:50Je regarde The Voice de temps en temps, et j'ai vu qu'elle s'éclatait bien.
05:55Je lui ai dit, d'ailleurs.
05:56Oui, oui, bien sûr, j'ai des nouvelles.
05:58On a fait un tout petit montage, vous allez croiser dans ce livre.
06:01Jacques Brel, vous avez assisté à l'enregistrement de « Voir un ami pleurer ».
06:04« Voir un ami pleurer ».
06:05Michel Berger, vous avez été très proche de Michel Berger.
06:08Oui, bien sûr.
06:08Il y a également Daniel Dichard qui était coursier chez Barclay.
06:13Vous allez découvrir toutes ces anecdotes.
06:14Ça se picore Pijoni, arrivant à 15h pour un déjeuner.
06:18Exact.
06:18Ça se lit très vite et c'est croustillant.
06:20Il y a plein d'anecdotes.
06:21C'est au Cherche Midi, ça s'appelle Eddy Barclay.
06:23Vous restez quelques minutes avec nous encore, François ?
06:25Avec je, à tout l'après-midi, si vous voulez.
06:26Bon, ah bah...

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