L'animateur publie "L'homme en noir" chez Plon.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 09 mai 2025.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 09 mai 2025.
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00:00L'invité du 9-10
00:01Magnéto Serge
00:03Veste noire, t-shirt noir, c'est bien lui, il est là Thierry Ardisson. Bonjour Thierry.
00:09Merci de m'avoir fait.
00:09Bonjour, bienvenue.
00:10Et bienvenue, on est ravis de vous recevoir pour ce livre L'Homme en Noir.
00:14Mais d'abord, pourquoi le noir ?
00:16Ça a toujours été le cas ?
00:18Au début, c'était gris entre un site.
00:21Puis après, j'ai réellement été vers le noir.
00:23Non, pourquoi ?
00:24Déjà, c'est pour qu'on me reconnaisse, ce qui est très bien, très facile.
00:27C'est parce que j'ai fait de la pub et moi, j'ai travaillé avec le géant vert, le cow-boy Marlboro.
00:34Donc, c'est réfléchi.
00:35Oui, c'est comme une mascotte.
00:37C'est comme l'écharpe rouge de barbier, quoi.
00:39Voilà, c'est ça.
00:39C'est le signe distinctif.
00:41Voilà, c'est ça.
00:41Puis ensuite, le matin, vous ne savez pas quoi mettre, vous allez dans la ponderie, vous prenez un costume là,
00:45vous n'avez pas à vous emmerder pour savoir comment vous habillez.
00:49Et puis, ça mincit.
00:50Maintenant, j'ai un peu maigri, mais à l'époque, j'étais un peu plus...
00:52Il y a une petite coquetterie alors aussi, derrière tout ça.
00:55Très avantagé.
00:55Cher Thierry, on va voir si vous êtes toujours aussi bon en promotion et en pitch.
01:01Alors, je vais faire moire.
01:02Disons, c'est quoi le pitch de l'homme en noir ?
01:04C'est moi.
01:06J'arrive le samedi soir sur le plateau de Tout le monde en parle.
01:10J'arrive dans ma loge, voilà, bon, normal.
01:12Et je trouve une enveloppe avec une menace de mort.
01:15Et je la mets dans ma poche parce que des menaces de mort aujourd'hui,
01:18dès que vous êtes un peu connus, vous en avez.
01:20Et puis, je vais sur le plateau.
01:21Et là, on comprend que je me prends une balle dans la tête.
01:24Et l'émission qui commence, parce que c'est une émission,
01:28l'émission qui commence, c'est pas du tout l'émission qui était prévue.
01:31Ça commence, je dis, Catherine Barman, que j'ai dans l'oreillette pendant tout le bouquin,
01:36me dit...
01:37Vous l'avez vu pendant toute votre vie, carrément.
01:38Mais maintenant, au moment de mourir, elle se rend compte.
01:41Et donc, elle me dit,
01:43Ah, Luquigny est en forme, tu vas vraiment te marrer.
01:45Et moi, je dis, j'accueille Johnny Hallyday.
01:47Mais c'est con, quoi.
01:48Et à partir de là, c'est un espèce de jugement dernier,
01:52où tous les personnages de ma vie reviennent.
01:55Mais au lieu d'arriver en vrac dans ma tête,
01:56comme c'est souvent dans le genre de bouquin comme ça,
01:59c'est...
01:59Ils arrivent par le grand escalier,
02:01avec la lumière, la musique, les applaudissements.
02:03Mais ça peut être Jésus-Christ,
02:06ça peut être Marie-Antoinette,
02:08ça peut être...
02:09Voilà, tout me revient, quoi.
02:10Mais c'est assez troublant, Thierry Ardisson,
02:12parce qu'il y a une part, bien sûr, de fiction.
02:15Vous imaginez ce que vous leur auriez dit
02:18si vous les aviez face à vous.
02:18Et puis, il y a une part de réalité, il y a...
02:20Ah, il y a des vraies choses.
02:21C'est-à-dire qu'il y a des choses.
02:22Évidemment, Marie-Antoinette, je suis âgé, mais bon...
02:24Non, mais Rocard, par exemple...
02:25Ah, ben, Rocard, c'est vrai, oui.
02:26Rocard, tout à fait.
02:28Ça prouve, d'ailleurs, que...
02:30Je ne posais pas ce type de questions
02:33directrices, mais surtout,
02:35il y a un truc, par exemple,
02:36c'est que Mila Jovovitch,
02:38qui m'avait jeté un verre...
02:41Ça, c'était vrai, déjà, à l'époque.
02:43Et puis, là, j'imagine qu'elle revient
02:44pour se venger, et elle me dit
02:46mais en 93, elle a publié un livre
02:48qui s'appelle Pondichéry,
02:50il y avait six pages qui étaient plagiées.
02:53Donc, j'essaye d'être honnête.
02:54C'est-à-dire que, quand on fait ce genre
02:56d'exercice, si on n'est pas prêt
02:59à dire toute la vérité, ça ne sert à rien.
03:00Mais vous avez mauvaise conscience ?
03:01On a l'impression que c'est presque...
03:03Ce bouquin, ce serait un rêve,
03:04un mélange de rêve et de cauchemar
03:06de ce que vous avez vécu,
03:07bien fait, pas bien fait,
03:08et conviendrait-vous...
03:09Vous savez, moi, je suis catholique.
03:11Ça tombe bien, en ce moment.
03:13Je suis catholique, donc c'est vrai que...
03:15Voilà, on a été élevé comme ça.
03:16Le bien, le mal, le péché, la rédemption.
03:18Il y a besoin d'expier, un peu ?
03:20Ah ben là, déjà, vis-à-vis de mes parents,
03:21par exemple, parce que, quand même,
03:23il y a des parents qui arrivent,
03:24et puis, c'est chic,
03:26qui arrivent de me jeter.
03:27Si mon frère me dit...
03:29Il arrive du fond du studio,
03:30il m'appelle Titou, il dit,
03:31ouais, Titou, Titou,
03:32c'est pas nos vrais parents.
03:35Et là, on comprend que j'ai eu honte
03:36très longtemps de mes parents.
03:37Ça, c'est la vérité.
03:38Ça, c'est la vérité.
03:39Puis, mes vrais parents arrivent,
03:40on voit, c'est des gens normaux, évidemment,
03:41ils n'arrivent pas de me jeter.
03:43Mais pourquoi vous avez eu honte ?
03:44Honte de quoi ?
03:45De mes parents ?
03:46On a tous un peu honte.
03:47C'est-à-dire qu'à l'école,
03:48je ne suis pas le seul,
03:49beaucoup d'élèves disaient
03:50à leur maman,
03:50tu restes un peu plus loin,
03:51parce que, quand on est petit,
03:53on va être comme tout le monde,
04:00la vérité,
04:01et pourquoi on n'avait pas d'argent,
04:03pourquoi, bon, voilà.
04:04Et c'est récemment,
04:06et notamment à l'occasion
04:07de l'écriture de ce livre,
04:08que j'ai compris tout ce que mon père
04:10m'avait apporté sur l'humour,
04:13l'intérêt pour la politique,
04:15le cinéma, etc.
04:17Donc, voilà.
04:18C'est une façon aussi de lui rendre ça.
04:20Mais c'est un livre qui n'est pas sombre,
04:22parce que c'est un peu surréaliste.
04:23Non, et parfois, on se demande,
04:24attends, ça, c'est vrai ou pas ?
04:26Voilà, c'est un peu surréaliste.
04:28Et puis, il y a des parties émouvantes,
04:30comme on vient de le dire,
04:31il y a des parties drôles,
04:32on ne peut pas repartir là-dessus,
04:33mais enfin, comme avec Hanouna,
04:34je crois que le passage était assez drôle,
04:35il y a des parties violentes.
04:36Vous voulez toujours Hanouna ou pas ?
04:37Mais je n'en veux pas,
04:38c'est lui qui a dit,
04:39après, on n'en parle plus,
04:41mais c'est lui qui a dit
04:42que Hôtel du Temps,
04:43qui est une émission formidable,
04:45la première et la seule émission française
04:47du jour d'aujourd'hui
04:48a été faite avec l'intelligence artificielle,
04:50qui est une émission formidable,
04:51il a dit que c'était
04:52gaspiller l'argent du contribuable.
04:53Vous receviez Dalida dans Hôtel du Temps,
04:55enfin, vous receviez...
04:56Oui, j'avais reçu Dalida,
04:57Gabin et Coluche.
04:57C'est ça.
04:58En intelligence artificielle,
05:00c'est une expérience,
05:00j'ai été nominé aux Emmy Awards
05:03pour cette émission.
05:04Et il va dire que
05:04gaspiller l'argent du contribuable,
05:06bien sûr, j'en veux.
05:07C'est normal que j'en veuille.
05:09Vous en êtes où de votre mégalomanie ?
05:11Ça va, la mégalomanie,
05:12le traitement,
05:13il en est où, votre traitement ?
05:14Ah, mais moi, je ne me traite pas,
05:15parce que moi,
05:15si je n'étais pas mégalo,
05:16je ne serais pas ici.
05:18Donc, voilà,
05:20moi, je viens de loin,
05:21je suis arrivé à...
05:22C'est la légende,
05:23mais elle est vraie.
05:23Je suis arrivé à Paris
05:24avec 50 balles,
05:25je ne connaissais personne.
05:26Voilà, j'ai travaillé.
05:28Il y a beaucoup de gens
05:29à qui vous en voulez,
05:30justement, ou pas ?
05:31Non, non, j'en veux pas beaucoup.
05:32Non, non, il y a des gens
05:33qui m'en veulent, en revanche.
05:34C'est vrai, vraiment ?
05:35Avec le temps,
05:35ça ne s'efface pas, tout ça ?
05:36Bon, ce n'est pas ça.
05:37C'est qu'il y a des gens
05:38que j'ai pu vexer.
05:39J'ai un problème,
05:40mon père et ma mère
05:41me disaient toujours
05:42tu es père et mère
05:44pour un bon mot.
05:45C'est vrai ou pas ?
05:46C'est pour un bon mot
05:47ou c'est sans filtre ?
05:49Il y a les deux,
05:49mais c'est vrai que
05:50quand j'ai une vanne
05:52sur quelqu'un,
05:53je la fais,
05:53même si j'aime bien
05:54la personne.
05:55Vous avez toujours été
05:56clivant,
05:57comme on dit
05:57au chéri Ardisson.
05:59Qu'est-ce que vous aimez
06:00chez Ardisson ?
06:02Déjà, la créativité.
06:04C'est bien,
06:05on parle de moi
06:05à la troisième personne,
06:06ça ne s'appelle pas.
06:08Alain Delon.
06:09Qu'est-ce que vous aimez ?
06:10Il est dans le bouquin, Alain Delon.
06:11J'avais l'interview
06:12Alain Delon, d'ailleurs,
06:14où les invités
06:14devaient répondre
06:15à la troisième personne.
06:16Non, moi, je suis créatif.
06:18Je vis de mes idées
06:18depuis l'âge de 19 ans,
06:20dans la pub,
06:21à la télé,
06:22avec des livres aussi.
06:24Je suis très créatif.
06:25Qu'est-ce qui vous agace ?
06:26Qu'est-ce que vous détestez
06:27chez Ardisson ?
06:28La même chose.
06:30Non, mais si, si, si.
06:32Quand même,
06:32ce n'est pas très agréable
06:33d'être autocentré
06:35à ce point-là.
06:36Je trouve que...
06:37J'apprends avec le temps
06:38et puis avec ma femme.
06:40J'apprends
06:41à m'intéresser plus
06:43aux autres, etc.
06:44Y arriver ?
06:45Oui, oui, très bien.
06:45Avec Audrey Crespo-Mara,
06:46visiblement, oui.
06:47Elle vous a fait du bien.
06:48C'est la patronne.
06:48Oui, voilà, Amandine.
06:50Elle vous a fait du bien.
06:51Elle m'a fait beaucoup de bien.
06:52Elle m'a beaucoup apaisé.
06:54Et voilà,
06:55je prends la vie
06:56un peu différemment.
06:57Parce que j'étais vraiment
06:57le warrior.
06:59Taf warrior, moi.
07:00on apprends aussi
07:01que vous avez le trac.
07:02Ça, c'est étonnant
07:03parce qu'on ne se dit pas
07:03de tirer à des...
07:04Mais le trac, c'est genre...
07:05Vous écrivez
07:06je sens de grosses gouttes
07:07de transpiration
07:08couler le long de la nuque.
07:09J'ai l'estomac serré,
07:09les mains moites, le trac.
07:11Ce n'est pas une petite peur,
07:12c'est un truc qui vous...
07:13Mais trois jours avant,
07:13j'avais l'estomac serré.
07:14Quand j'arrivais sur le plateau,
07:15effectivement,
07:16j'avais des gouttes
07:16de sueur froide.
07:17J'avais 15 ventilateurs
07:18devant moi.
07:19On se pelait sur votre plateau.
07:21Oui, oui, oui.
07:21C'est très froid, bien sûr.
07:23C'est pour ça
07:23qu'on buvait du champagne.
07:25Pour avoir chaud.
07:27Non, c'est vrai
07:28que j'avais un trac de fou,
07:29d'où c'est ce qui m'a aidé
07:30à réussir.
07:31Parce que comme j'étais mal à l'aise,
07:32je me disais
07:33il n'y a pas de raison
07:33que le mec en face de toi
07:34ne soit pas aussi mal à l'aise
07:35que toi.
07:36Donc, je n'avais aucun scrupule
07:38à être désagréable.
07:39Et ce trac-là,
07:41il n'est jamais passé ?
07:42Ça s'est atténué
07:43quand j'ai fait une quotidienne.
07:44Quand j'ai fait
07:44rive droite, rive gauche
07:45sur Paris 1ère,
07:47j'y allais tous les jours.
07:48Donc, je me suis dit
07:48quand même, là,
07:49mon petit garçon,
07:50il faudrait quand même
07:50que tu apprennes
07:51à moi avoir le trac
07:52parce que sinon,
07:53ça va être dur pour toi.
07:54J'ai toujours un peu,
07:55mais en même temps,
07:56c'est bien le trac.
07:58Le jour où vous n'avez plus le trac...
07:59Ça viendrait avec le talent,
08:00disait Sarah Bernard
08:00à quelqu'un
08:01qui disait qu'il ne l'avait pas.
08:01Voilà, mais c'est vrai
08:03que le trac,
08:04même pour venir
08:06faire une interview
08:08sur un livre,
08:09c'est un peu le trac.
08:10Je me dis
08:10est-ce que ça va bien se passer ?
08:11Je me concentre.
08:12Moi, les gens
08:13qui font les choses
08:14du bonheur.
08:14Pour nous,
08:15vous êtes un peu impressionnants,
08:15vous savez.
08:16Oui, ce n'est pas facile
08:17d'interviewer Thierry Ardisson.
08:18Ah bon ?
08:19Non, on se dit...
08:20Jusqu'ici, tout va bien.
08:21Bon, jusqu'ici, tout va bien.
08:21Vous parliez de religion,
08:24vous êtes très croyant.
08:25Notre nouveau pape,
08:26Léon XIV,
08:28si vous l'aviez face à vous,
08:29tiens,
08:29vous lui demanderiez quoi
08:30à la Thierry Ardisson ?
08:32Ben, je lui dis...
08:33Ce pape...
08:35Est-ce que Suissé s'est trompé ?
08:37Non !
08:38Ça, c'est recart.
08:39Non.
08:40Pas encore.
08:42Tu vas me dire,
08:42ben oui.
08:44Non, c'est vrai que
08:45j'étais très heureux hier
08:46quand il est arrivé
08:48sur les chaînes d'info.
08:50J'étais très heureux.
08:51J'étais ému.
08:52J'étais...
08:53Voilà, c'est quelque chose
08:54que peut-être les croyants
08:55ne peuvent pas comprendre.
08:56Mais moi, j'ai...
08:57Voilà.
08:58Alors, ce que j'aime bien,
08:59c'est qu'il est quand même
09:00dans une ligne
09:01qui est papale.
09:03C'est-à-dire, il ne dit pas
09:03pour être dans l'air du temps.
09:05Il ne change pas d'avis, quoi.
09:06Je veux dire,
09:06il continue la ligne des papes.
09:08Par exemple, sur les migrants,
09:09il va s'engueuler avec Trump,
09:11évidemment.
09:11Et je trouve que, voilà,
09:13il tient la ligne du pape.
09:14On ne peut pas demander au pape
09:15d'être pour l'avortement.
09:16Je veux dire,
09:17les gens disent,
09:17il est contre l'avortement.
09:18Ben oui, il est pape.
09:19On sent qu'il y a dans votre bouquin
09:21un rapport à la mort aussi
09:23qui est présent,
09:23qui est une réflexion.
09:25Tiens, je vais prendre une question
09:25que posait Pivot
09:26à la fin de ces émissions.
09:28Si Dieu existe,
09:30qu'aimeriez-vous,
09:31après votre mort,
09:32l'entendre vous dire,
09:32Thierry Ardisson ?
09:33Ben, il y a longtemps
09:34que je t'attendais.
09:34Je suis ravi que tu sois là, Thierry.
09:36Il ne faut pas que ça arrive
09:38trop vite,
09:38on est d'accord quand même.
09:39Non, non, non,
09:40je ne suis pas pressé,
09:41mais en même temps,
09:41c'est vrai,
09:41j'ai 76 ans,
09:42je suis plus vieux que le pape,
09:43ce qui est extraordinaire.
09:44Parce que toute ma vie,
09:45j'étais plus jeune que le pape.
09:47Et là, hier,
09:47on dit, il a 69 ans,
09:49je dis, putain,
09:49je suis plus vieux que le pape.
09:51Bon, vous regardez encore la télé ou pas ?
09:54À part votre femme.
09:56J'imagine que vous la regardez.
09:58Franchement, je regarde YouTube.
09:59Honnêtement.
09:59Vous ne regardez plus la télé ?
10:00Très peu.
10:02Je regarde Léa,
10:03le samedi,
10:04de temps en temps.
10:05Disons, je suis plus intéressé par YouTube
10:08parce que vous faites vous mettre
10:09votre programme,
10:10vous pouvez avoir le dernier clip
10:12de Beyoncé
10:12ou un documentaire
10:13sur la guerre de 40.
10:14Je veux dire,
10:15le programme est formidable,
10:16la télé, finalement.
10:19Je ne regarde plus la télé
10:20parce qu'il n'y a plus Ardisson.
10:22C'est bien, ça.
10:23Il y a aussi,
10:24vous parlez de Xavier Dupont de Ligonnès
10:25dans le bouquin.
10:28On imagine qu'il vous fascine,
10:29vous aussi.
10:29S'il était là,
10:30c'est lui,
10:31c'est Pio Vivien.
10:32Qu'est-ce que vous lui posez ?
10:33Salut, Xavier.
10:34Qu'est-ce que vous lui demandez
10:35à Dupont de Ligonnès ?
10:37Pourquoi tu t'es fait choper, quoi ?
10:39Pour être sur ton plateau,
10:41il vous répondrait.
10:42Sauf qu'il n'arrive pas.
10:44Sauf que dans le bouquin,
10:45on attend Xavier Dupont de Ligonnès
10:46et c'est l'Arlésienne.
10:47Il ne vient jamais en fait.
10:50Alors que tout le monde
10:50rêve de l'avoir, évidemment.
10:52Vous serez sur Paris 1ère ce soir
10:53à 22h50
10:54pour fêter les 30 ans
10:55de l'émission culte
10:56Paris dernière.
10:58Alors,
10:58qui se terminera ?
10:59À l'église ?
11:00Sainte Stache.
11:01Et non pas dans une boîte échangiste.
11:02Voilà.
11:03C'est la grande différence
11:05avec avant.
11:06C'est-à-dire que
11:06quand j'ai préparé l'émission
11:08avec les gens
11:10de Paris 1ère,
11:12tout le monde s'attendait
11:13à ce que je trouve
11:14un club
11:15pour que ça se terminait
11:16comme ça il y a 30 ans.
11:17il y avait toujours
11:17un club échangiste
11:18où les pratiques déviantes
11:20et là j'ai dit
11:22non, non,
11:22moi je vais aller
11:23à la fin de ce stage.
11:24Pourquoi ?
11:24Parce que c'est l'époque.
11:25Vous êtes l'émission alors ?
11:27Vieux ?
11:27Peut-être.
11:29Lisez le bouquin.
11:30Lisez le bouquin,
11:31vous n'allez pas vous ennuyer.
11:32Vous me direz ?
11:33Non mais c'est vrai
11:34qu'aujourd'hui,
11:35ce que moi je montrais
11:36il y a 30 ans,
11:39tu vas sur Internet,
11:41en trois clics
11:41tu le vois quoi.
11:42alors qu'à l'époque
11:43tous les notaires...
11:45À la télé on ne le voit plus trop.
11:47C'est-à-dire qu'aujourd'hui
11:48est-ce que tout le monde
11:49en parle tel que vous le faisiez
11:50à l'époque
11:50ou même Paris dernière
11:51tel que vous le faisiez
11:53à l'époque ?
11:53Aujourd'hui ?
11:54Non, ce n'est pas possible.
11:55Non mais c'est sûr.
11:56Il n'y a plus le droit de boire.
11:58Déjà tu n'as plus le droit de boire.
11:59Les émissions pour faire
11:59des économistes
12:00sont tournées l'après-midi.
12:01On n'a plus le droit
12:01à être péchant.
12:02Comment tu veux faire
12:02une émission qui passe
12:03à minuit,
12:04enfin 11h du soir
12:05si tu la tournes
12:05à 3h de l'après-midi ?
12:07Les conditions ne sont plus réunies.
12:09Moi sur mon plateau
12:09c'était la fête.
12:11Bon, vous restez avec nous.