L'animateur de RTL publie "L'heure du crime" chez Opportun éditions.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 05 mai 2025.
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00:00L'invité du 9-10
00:02Oh comme on aime cette musique, vous connaissez sa voix, son ton, il raconte les histoires criminelles comme personne, tous les jours entre 14h et 15h sur RTL.
00:12Bonjour Jean-Alphonse Richard.
00:13Bonjour à tous les deux.
00:14On est ravis de vous avoir de bons matins avec nous.
00:18Pour ceux qui aiment vous écouter, on va pouvoir aussi vous lire avec ce livre,
00:22Les plus grandes affaires de l'heure du crime, publié aux éditions de l'Opportun.
00:27Avant d'évoquer le livre et ses grandes affaires, comment est-ce que vous êtes tombé dedans, dans ces affaires criminelles ?
00:34Moi je suis tombé dedans, dans la potion magique du crime, très très tôt, j'avais une vingtaine d'années,
00:40et je travaillais au journal Le Parisien Libéré, à l'époque ça s'appelait comme ça, Le Parisien Libéré, c'était pas Le Parisien.
00:45Un petit problème d'écho qu'on va régler.
00:48Voilà, l'écho est réglé, l'écho est parti.
00:50L'écho rôde tel le meurtrier.
00:55Justement ça donne un côté un peu suspense.
00:57Voilà, on est un peu cathédral, c'est le crime, il y a toujours une espèce de notion nocturne dans le crime.
01:03Le Parisien Libéré, la rubrique des chiens écrasés, comme on les appelait à l'époque, parce qu'à l'époque c'était pas glorieux.
01:08Aujourd'hui, le crime, tout le monde parle du crime, c'est quelque chose d'extraordinaire, c'est même très chic d'en parler, mais à l'époque non, pas du tout.
01:15Vous avez toujours voulu faire ça, vous, c'était...
01:17Vous avez dit, je suis journaliste, je veux faire ça.
01:19Au début, à l'époque, les mauvais journalistes, on les plaçait justement dans la chronique des chiens écrasés, c'était pas très glorieux, donc c'était pas la politique, c'était pas l'économie.
01:28Donc voilà, moi j'étais pas...
01:29Et comment vous expliquez le basculement aujourd'hui, c'est devenu quelque chose d'assez noble, que les français adorent, enfin, on voit vos audiences dans l'heure du crime.
01:38Parce qu'il y a une exposition qui est beaucoup plus puissante qu'à l'époque, et qu'ensuite, je pense que les gens, ils ont besoin d'histoire.
01:46Vous savez, le fait divers, c'est juste un miroir déformé et déformant de la société, c'est-à-dire c'est tout ce dont on a peur, ça les psychiatres l'expliquent très bien,
01:54et qu'on ne veut pas voir, mais finalement, ça vous saute à la figure, et effectivement, c'est les tréfonds de l'âme humaine, tout simplement.
02:03Le fait divers, c'est fascinant pour ça. Le fait divers, d'abord, c'est le mystère. Le mystère, il est partout, il faut que, pour faire un bon fait divers, il faut du mystère.
02:10Mais c'est pas forcément le mystère, simplement, de la scène de crime, c'est pas simplement le mystère de savoir qui a tué qui, c'est aussi le mystère de l'être humain, et ce qu'il y a dans les cerveaux.
02:21Alors, on va rentrer dans le dur. On a quelques affaires à résoudre aujourd'hui.
02:24Page 107, Marie-France Pizier, la morte de la piscine. Marie-France Pizier, cette grande comédienne, retrouvée morte le 24 avril 2011, dans la piscine d'une villa du Var.
02:33On ne sait pas ce qui s'est passé, on ne sait pas si c'est un accident, un suicide, un crime.
02:37Ce qui est sûr, c'est que la position dans laquelle on l'a retrouvée intrigue les gendarmes, et vous en parlez, l'autopsie n'a rien révélé de probant, mais les hypothèses s'enchaînent. On en est où, là ?
02:48Alors là, on en est nulle part, finalement, avec Marie-France Pizier, parce que ce n'est pas non plus un cold case,
02:53puisqu'on n'a pas conclu un geste criminel.
02:57Le fait est, c'est que c'est une scène de suicide, ou de crime, on va s'interroger, qui pose beaucoup de problèmes.
03:04On retrouve son corps de Marie-France Pizier, dans une piscine, vous l'avez dit, elle est immergée, elle est chez elle, dans le Var.
03:10On est en pleine nuit, son mari se réveille à 4h du matin, en sursaut, il voit qu'il n'y a plus personne autour de lui.
03:18Il se dirige à l'extérieur, et il voit effectivement ce corps qui flotte entre deux eaux dans la piscine.
03:24Enfin, qui flotte, c'est beaucoup dire, puisqu'elle est prise, elle est enserrée dans une chaise de jardin qui est très très lourde.
03:29Et on a l'impression qu'on a lesté ce corps pour qu'il ne remonte pas.
03:33Alors là, il y a une première question.
03:34Ça ne fait pas très suicide.
03:35Non, c'est ça.
03:36Alors, quoi que les suicides, moi j'ai longtemps discuté, je fais juste une parenthèse, c'est passionnant les suicides aussi.
03:42J'ai longtemps discuté avec les gens qui enquêtent pour les assurances.
03:46Où là, ils voient beaucoup de faux suicides.
03:48De faux suicides pour eux.
03:49Il y a des choses très étonnantes.
03:50Il y a des gens qui se suicident en faisant passer leur suicide pour un meurtre, pour que la famille puisse toucher l'assurance.
03:56C'est déjà arrivé, il y a des histoires comme ça.
03:58Sauf que dans le cas de Marie-France Pizier, visiblement, quand on interroge ses proches, etc.,
04:04elle n'était pas du tout dans l'état d'esprit de se suicider.
04:06Non, elle n'est pas dans l'état d'esprit de se suicider.
04:08Elle n'est pas dépressive.
04:10Elle est très troublée par une affaire intrafamiliale d'inceste qui vraiment l'obsède.
04:15C'est le livre de Camille Couchner avec tout le pataquès familial.
04:18C'est juste avant, c'est avant le livre.
04:20Donc, elle dit qu'il faut faire sortir cette affaire.
04:22Elle dit à Camille, si tu n'en parles pas à ton pas, j'en parlerai pas.
04:24Voilà, c'est sa seule obsession.
04:26Elle sait que le livre va sortir ou pas ?
04:27Non, non, pas encore.
04:29C'est pas encore en route.
04:31Mais le fait est, c'est que c'est la scène qui interpelle.
04:33Donc, je vous l'ai dit, il y a cette chaise de jardin.
04:35Il y a le fait que l'autopsie...
04:37Alors, l'autopsie, c'est très important en matière de crime.
04:39Sauf que l'autopsie de Marie-France Pizier, elle dit
04:40qu'il y a de l'eau dans les poumons et il n'y en a pas assez pour qu'elle se soit noyée.
04:45Elle a bu de l'alcool, mais elle n'a pas bu de l'alcool en masse
04:49pour qu'on dise, effectivement, qu'elle a voulu se suicider par alcool.
04:53Et elle a pris un médicament, mais elle avait une sciatique.
04:55Mais elle avait une sciatique, elle avait très mal au dos, etc.
04:58Donc, rien qui puisse alarmer.
04:59Rien de concluant, en fait.
05:00Rien de concluant.
05:01Et même le mari qui se réveille et qui voit cette scène,
05:03il va dire qu'effectivement, il y a une incongruité dans cette scène.
05:09C'est ce qu'il va dire aux policiers.
05:10Il y a tous les ingrédients dans cette affaire du parfait fait divers.
05:14C'est le fait divers parfait.
05:17Il y a du mystère, il y a de l'incompréhension, il y a des doutes.
05:20Il y a une enquête ouverte, parce que c'est important aussi.
05:23Et là, en l'occurrence, on ne trouvera pas.
05:26On ne sait pas aujourd'hui exactement ce qui s'est passé.
05:28Vous arrivez à ne pas vous prendre pour un flic,
05:31à ne pas avoir une théorie sur toutes ces affaires ?
05:32Surtout pas.
05:33C'est vrai ?
05:33Surtout pas.
05:34Il ne faut jamais juger, etc.
05:35Il faut suivre.
05:36Humainement, vous vous dites, moi je pense que non.
05:38Bien sûr.
05:39Non, attendez ça, mon fort intérieur, mais je ne vais pas le dire à l'antenne.
05:41Mon avis n'intéresse pas les auditeurs.
05:43Moi si.
05:45On pourra en parler.
05:47Mais effectivement, non, non, il ne faut pas se prendre ni pour un flic,
05:50ni pour un magistrat, ni pour un juge.
05:52Ils font souvent très bien leur boulot.
05:54On les critique beaucoup, notamment les magistrats, c'est trop lent, etc.
05:56On est d'accord.
05:57Mais voilà, ça, non, non, jamais, jamais.
06:00Alors, il y a une autre histoire, enfin, toutes les histoires sont fascinantes,
06:03mais qui est très peu connue.
06:05En tout cas, moi je ne la connaissais pas.
06:06Stéphane Delabrière.
06:08Alors, lui, en l'espace de trois ans,
06:10ce jeune normand va tuer trois personnes.
06:13Et il tue, pas par haine, mais par attachement.
06:17Alors, je vais aller un peu plus loin.
06:20Il tue effectivement trois personnes.
06:22Il est au Havre, ce garçon.
06:23Il a 21 ans.
06:25Il est issu d'une famille modeste,
06:26mais pas une famille qui est complètement en désordre, déstructurée.
06:30On est dans les années 90.
06:31Oui, oui, c'est exactement ça.
06:33On est en 91, exactement.
06:35Et donc, on va trouver un marin qui est mort,
06:38un marin qui a 58 ans.
06:41C'est un homme qui traîne un petit peu dans le coin.
06:44On le trouve mort et on le trouve surtout décapité.
06:47Et très vite, on va s'intéresser à ce garçon
06:49qui vient revisiter la scène de crime.
06:51Vous voyez, l'assassin revient toujours sur la scène de crime.
06:54Et bien, ce garçon, il vient revisiter la scène de crime.
06:55Donc, on l'interpelle.
06:57Et tout de suite, il avoue.
06:58Le problème qu'on a avec ce cadavre,
07:00c'est qu'il est décapité.
07:02Et on va s'apercevoir que ce garçon, Stéphane Delabrière,
07:05il se promène avec la tête de cet homme
07:08dans un sac.
07:08Il va au PMU et il parle à la tête.
07:11Vous savez, c'est comme...
07:11On va d'ailleurs l'appeler le hamlet de la boucherie.
07:15Comme hamlet qui discute avec un crâne.
07:17Et bien, Delabrière, il a besoin de discuter avec les morts.
07:20Et je vais plus loin.
07:22Vous allez voir, c'est très étonnant.
07:24Il va tuer une deuxième personne
07:27qui est une femme, une retraitée,
07:31qui est une amie de sa mère.
07:33Là, pareil, lorsqu'elle est morte,
07:34il va discuter avec cette femme.
07:36Alors, comment c'est là-haut ?
07:37Comment ça se passe ?
07:38Qu'est-ce qu'il y a derrière la mort ?
07:40Il va discuter pendant des heures.
07:41Et il va tuer aussi un surveillant de prison
07:43alors qu'il est signalé.
07:45Alors qu'il est incarcéré,
07:46il va tuer un surveillant de prison
07:47pour là aussi l'interroger sur l'au-delà.
07:50Et c'est un barjot.
07:51Qu'est-ce que ça dit de la société, en fait ?
07:52Autant il y a des faits divers,
07:53on se dit que c'est un peu des faits de société.
07:55Autant là, on se dit qu'on est dans le goût-look.
07:58Oui, mais cette histoire, elle est très compliquée.
08:01Daniel Zaguri, qui est le psychiatre,
08:03qui va interroger cet homme,
08:05il va dire qu'il n'a jamais vu ça.
08:08Il va le dire.
08:09Zaguri, ce n'est pas n'importe qui.
08:10C'est une très très grosse personnalité.
08:12Il va dire, je n'ai jamais vu ça.
08:14Et là, j'ai vu le diable.
08:15Voilà, et cet homme, Stéphane Delabrière,
08:19il est considéré comme le diable.
08:20Il a besoin de converser avec l'au-delà en permanence.
08:24Et pour cela, il faut qu'il tue.
08:26C'est son obsession.
08:27Et il le dit, il le raconte.
08:28Et il sera jugé.
08:29Et vous évoquiez à l'instant, Daniel Zaguri,
08:31qui sera notre invité demain matin à 8h15.
08:33Avec un excellent livre.
08:34Formidable, autour de Xavier Dupont-Ligonnès.
08:37En fait, il s'est plongé à la fois
08:39dans toutes les auditions,
08:42tout le dossier.
08:42Il a rencontré des proches, etc.
08:44Et il fait l'expertise psychologique,
08:47psychiatrique qu'il aurait fait.
08:49On le recevra d'ailleurs.
08:50Mais plus tard que vous.
08:51A l'heure du crime.
08:51Et il est où d'ailleurs ?
08:52Xavier Dupont-Ligonnès.
08:55Xavier Dupont-Ligonnès, c'est la vaste question.
08:58Moi, je pense qu'il est mort.
08:59Si vous voulez mon avis,
09:00vous me donnez votre avis tout à l'heure.
09:01Moi, je pense qu'il est mort.
09:02Mais si, dans deux heures,
09:03on me dit qu'on vient de l'arrêter,
09:06je ferais mon mea culpa.
09:07Mais effectivement, je pense qu'il est mort.
09:10Il a tué tout le monde
09:11et il s'est suicidé après.
09:13Bon, commissaire Richard,
09:14vos enquêtes sont extrêmement fouillées.
09:16Comment vous travaillez ?
09:17Comment vous avez accès au dossier ?
09:19Alors, on a accès au dossier.
09:20D'abord, il y a une équipe de l'heure du crime.
09:22Justine Vigneault,
09:23qui est la rédactrice en chef
09:24et qui a aidé à rassembler toutes ces histoires.
09:26Marie Bossard aussi,
09:27qui travaille avec nous.
09:28Donc voilà, il y a beaucoup de recherches.
09:29Beaucoup de recherches.
09:30Ce qu'on veut dans l'heure du crime,
09:32c'est chercher des histoires
09:34qu'on n'entend pas ailleurs.
09:36Ça, c'est très important pour nous.
09:37Alors, on suit l'actualité.
09:38Voyez, on se greffe sur du pont de Ligonnès,
09:39on va se greffer sur le petit Émile, etc.
09:42Mais on veut des histoires originales.
09:44Et c'est très long, je vous assure,
09:46c'est très long d'aller chercher la documentation,
09:49d'aller chercher les témoins,
09:50parce qu'il nous faut aussi des invités
09:51dans l'heure du crime.
09:52C'est très compliqué.
09:54Donc, vous voyez, il y a une autre histoire.
09:55Carole Simon,
09:56elle a disparu de la médecine,
09:58qui a été...
10:00C'est un corps disséqué.
10:01Disséqué.
10:02Sans tête.
10:02Voilà, donc ça, c'est une histoire
10:03où c'est compliqué, vous voyez, d'avancer.
10:06On est avancé,
10:07et on a trouvé le scénario,
10:08on a trouvé la documentation, etc.
10:10Voilà, donc c'est un travail de tous les jours.
10:11Tous les jours, on n'arrête jamais.
10:12Thomas, en plaisantant,
10:14disait commissaire Richard.
10:15Mais ça vous aurait plu, ça, comme métier ?
10:17Non.
10:17Non, pourquoi ?
10:18Non, non.
10:19Moi, j'ai rêvé longtemps d'être procureur.
10:23Oui.
10:24Non, ça, ça m'aurait plu de requérir, etc.
10:29Parce que le procureur récupère le dossier,
10:32si vous voulez,
10:32il en tire une analyse intéressante.
10:35Et puis, il y a la gestion des poursuites et tout.
10:37Ça, ça m'aurait...
10:37Ouais, ça m'aurait pas déplu.
10:39Anne-Charlène Bézina et Karl May,
10:40je vous écoute avec des yeux grands ouverts.
10:41Vous avez quel rapport, vous, à tout ça ?
10:43Ça vous plaît ?
10:44Ça vous intrigue ?
10:44Ça vous fascine ?
10:45Vous lisez toutes ces affaires ou pas, Anne-Charlène ?
10:48Moi, ce qui me fascine, c'est vraiment...
10:49C'est une question que j'aurais eu envie de vous poser, d'ailleurs.
10:51C'est sur l'âme humaine, c'est sur...
10:53Enfin, qu'est-ce que ça vous dit de l'être humain ?
10:55Comment vous arrivez à avoir ensuite des relations
10:57à ne pas analyser tout le monde ?
10:58Non, non, non.
10:59Non, non, non.
10:59Moi, je ferais ça sans arrêt.
11:01Pour faire un mauvais jeu de mots, il faut se couper en deux.
11:03C'est-à-dire que...
11:03Non, mais il faut se couper en deux.
11:05Vous ne pouvez pas être impliqué dans les histoires
11:08et les vivre le jour et la nuit.
11:10Mais effectivement, sur l'âme humaine, qui est sombre,
11:12donc voilà, le divers, ce n'est pas un truc très rigolo.
11:16Il n'y a pas une histoire qui ressemble à une autre.
11:18Et le cerveau humain, il est fait de telle manière
11:20qu'il n'y a pas des réflexes mimétiques.
11:23Même si quelqu'un imite, par exemple, un criminel,
11:25ça arrive souvent dans les histoires.
11:27Il y a les scènes de crime, on se pose des questions
11:29parce qu'on se dit, c'est la même chose que telle histoire.
11:31Mais non, ce n'est pas du tout la même chose.
11:33Il n'y a pas du tout la même méthodologie et la même avancée.
11:36Et vous, Karl Meus ?
11:37Pardon.
11:37Pardon.
11:38Non, il y a un côté fascinant dans ces histoires.
11:42Et on a envie de savoir et de comprendre la motivation
11:45au-delà de savoir la vérité.
11:47Mais ce que je trouve encore plus fascinant,
11:48c'est les histoires connexes.
11:51Vous évoquiez Marie-France Pizier.
11:53En fait, on a découvert ça,
11:55on a lié avec l'histoire de la famille Kouchner.
11:59Il y a Fourniré, ce personnage horrible,
12:02mais qui, un jour en prison,
12:04découvre ce lit d'amitié
12:07avec un des auteurs du gang des postiches
12:10et devient très riche
12:12parce qu'il déterre le magot.
12:14Et donc, vous avez deux histoires en une.
12:16Jean-Alphonse, il y a une histoire
12:17qui vous fascine plus que les autres ou pas ?
12:19On parle de Fourniré.
12:20Moi, la trajectoire Fourniré,
12:22je la trouve effectivement fascinante
12:23parce qu'elle est multiple.
12:25Elle évoque aussi une époque.
12:26On ne saura sans doute jamais tout.
12:28C'est important.
12:29Non, on ne saura jamais tout.
12:30Hélas pour les familles.
12:31Et une pensée pour les familles
12:32et les associations.
12:34Les associations de victimes.
12:35Nous, on en parle beaucoup
12:35dans l'heure du crime.
12:37Je parle toujours des disparus de l'Union.
12:39Bonjour à Pierre Monoir
12:40s'il nous écoute ce matin
12:41parce qu'il a fait un boulot formidable.
12:43Et votre crime parfait,
12:44ce serait quoi ?
12:44Le crime parfait, il existe,
12:46mais on ne le sait pas.
12:47Par définition.
12:48Vous prenez pour un honnête homme
12:49quand on vous a reçu ce matin.
12:50Exactement.
12:50Et vous aviez tort.
12:52En ce moment même,
12:53il y a des crimes parfaits.
12:54Ça nous reste.