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Alors que le cardinal américain Robert Prevost a été désigné ce jeudi pour prendre la suite de François, l'historien Frédéric Le Moal dresse un portrait du nouveau souverain pontife et évoque le futur règne du pape Léon XIV : «Sur la forme, il y a une incontestable rupture».

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Transcription
00:00Alors le pape de l'apaisement, on verra évidemment par la suite.
00:04Sans doute un pape de compromis, ça me paraît quand même assez certain.
00:09C'est vrai qu'il est connu pour être une personnalité quand même à l'écoute,
00:13qui est modérée, qui est équilibrée.
00:16Donc c'est vrai que ça tranche avec le pape précédent.
00:20Sur la forme, il y a une incontestable rupture.
00:24Le père a beaucoup insisté effectivement sur l'apparition, ça c'est sûr.
00:28Beaucoup plus solennel que l'avait fait François,
00:31qui est arrivé sur la loggia en disant « Buona sera ».
00:34Lui, le nouveau pape, la première personne à qui il fait référence, c'est le Christ.
00:39Donc là, il y a des symboles qui sont forts.
00:42Est-ce qu'il va réintégrer les appartements pontificaux dans le palais Saint-Damas ?
00:46Ça sera là aussi un signe important.
00:50Parce que François n'y vivait pas.
00:51François n'y vivait pas.
00:52Il avait refusé de vivre dans le palais pontifical.
00:54Ça faisait partie de la désacralisation de la fonction pontificale
00:58que beaucoup ont reproché au pape François.
01:01C'est le pape normal, si je peux.
01:03Oui, voilà.
01:03On est revenu.
01:04Oui, enfin, la normalité.
01:06Des leaders normaux, on en est revenu en France.
01:08Quand on est à un tel niveau, la normalité, ça ne me paraît pas adéquate.
01:12Le fait de choisir Léon et donc de se mettre dans une tradition, évidemment, de nom de règne, de pape,
01:19c'est aussi renoué avec la tradition, là où le cardinal Bergoglio avait la rupture.
01:24C'était François Point, et même pas François Ier, il se faisait appeler François.
01:28Donc sur la forme, il y a d'incontestables ruptures.
01:31Alors après, sur le fond, écoutez, on verra, parce qu'il est quand même connu pour être,
01:37sur certains points, dans la lignée quand même du pape François.
01:40Il a été créé par lui.
01:42C'est ce qu'on dit.
01:44Il a fait des tweets, on va en parler dans un instant avec notre correspondant aux Etats-Unis,
01:47très hostile à l'administration Trump.
01:49Voilà, donc sur la question des migrants, il ne faut peut-être pas s'attendre à une rupture énorme.
01:54Et puis, il a, dans son premier discours, il a employé le mot de synodalité,
01:59qui fait partie d'une réforme de la gouvernance de l'Église à laquelle le pape François était très attaché,
02:05c'est-à-dire, en trois mots, plus de démocratie dans l'Église.
02:07Alors, on verra, évidemment, ce qu'il met derrière ce mot.
02:12Mais, en tout cas, on peut parler d'un pape de compromis.
02:14Je pense que les plus progressistes ne sont pas très contents.
02:17Les plus conservateurs disent qu'on aurait pu avoir tellement pire que lui-ci n'est peut-être pas si mal.
02:23C'est un choix de compromis.
02:24Donc, on verra.
02:25Mais en même temps.
02:26Voilà.
02:26Voilà.
02:26Merci.
02:27Merci.
02:28Merci.
02:29Merci.
02:30Merci.
02:31Merci.

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