[#Reportage] Affaire Opiangah : un test décisif pour le ministre Akure Davain face au serment du président Oligui Nguema
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00:00Alors que le Gabon entre dans une nouvelle ère institutionnelle avec l'avènement de la Ve République,
00:04le ministère de la Justice est sous pression.
00:07Au commande de ce département sensible, Serafin à courir d'avant hérite d'un chantier aussi symbolique que politique.
00:14Restaurer la crédibilité d'une justice abîmée par les affaires non élucidées, les procédures opaques et les instructions politisées.
00:21Parmi les dossiers brûlants sur son bureau, celui d'Hervé Patrick Opianga fait figure de révélateur.
00:26L'ancien ministre des Mines, homme d'affaires et président de l'Union pour la démocratie et l'intégration sociale, est aujourd'hui en exil.
00:33Il est poursuivi pour des faits d'inceste sur l'une de ses filles, des accusations que cette dernière dément formellement.
00:39Ses avocats, Marques-Julien Ben-Simon, ont saisi la Commission africaine des droits de l'homme, dénonçant une procédure viciée,
00:46une absence de plainte initiale et des actes judiciaires déclenchés en dehors de tout cadre légal.
00:50Le cœur du scandale, une plainte qui aurait été enregistrée le 25 novembre 2024,
00:56alors que le procureur de la République affirmait dans une communication officielle qu'elle datait du 14 novembre.
01:02Depuis, le silence du parquet, les réponses évasives du ministère et l'immobilisme de la Chambre d'accusation alimentent un soupçon de forfaiture.
01:10Le 3 mai dernier, devant la Nation, le président Brice Clotero-Léguin Guéma a prêté serment.
01:15Respecter et défendre finalement la Constitution et l'état de droit, être juste envers tous.
01:20Cet engagement solennel, enraciné dans l'histoire du pays et la mémoire de ses ancêtres, impose à l'appareil judiciaire une obligation de vérité, de transparence et d'équité.
01:29Dans cette perspective, l'affaire Opianga devient bien plus qu'un contentieux pénal.
01:33Elle interroge la volonté réelle du nouveau pouvoir de rompre avec les pratiques de l'ancienne République.
01:38Car si le dossier est aujourd'hui pendant devant la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Livreville,
01:44sa lenteur, ses contradictions et les violations de procédures déjà établies jettent une ombre sur l'indépendance des juges.
01:50Et c'est précisément là qu'intervient la responsabilité du nouveau garde des Sceaux, Serafin Akoury Davin.
01:56Garantir que l'état de droit ne soit pas qu'un slogan, mais une réalité tangible.
02:00Que la justice gabonaise ne soit plus un outil de règlement de compte, mais une institution au service de tous.
02:06Dans un contexte où le Gabon cherche à restaurer sa réputation internationale et sa confiance interne,
02:11le maintien d'une procédure bancale aux fondements légaux incertains devient politiquement intenable.
02:17Surtout quand 6500 emplois sont menacés par l'arrêt des activités des entreprises d'Hervé Patrick Opianga,
02:22bloquées sur la base de cette affaire.
02:25Comme le déclarait maître Julien Ben-Simon, ce n'est pas parce que monsieur Opianga est accusé
02:29qu'on doit mettre 6500 Gabonais au chômage.
02:32Serafin Akoury Davin en tant que garde des Sceaux devra donc arbitrer entre la continuité silencieuse
02:37d'un système discrédité et le choix courageux d'un réexamen objectif du dossier.
02:41Il en va de la crédibilité de sa fonction, mais plus encore du respect du serment présidentiel
02:46qui appelle à la justice pour tous.
02:48Dans les prochaines semaines, l'issue de ce dossier dira si la Ve République tient ses promesses
02:52ou si elle trahit déjà l'espoir suscité.
02:55Le Gabon, observé par la Commission africaine des droits de l'homme et par son propre peuple,
03:00attend des actes et non des silences.