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[#Interview Exclusive] Guy-pierre Biteghe, directeur de publication de l'hebdomadaire le Mbadja


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00:00...
00:00Interview exclusive, c'est maintenant sur GMT TV.
00:14Nous recevons ce soir Guy-Pierre Bitégué,
00:16directeur de publication de l'hebdomadaire Le Bandja.
00:20Nous parlons Liberté de la presse
00:23à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse
00:26qui a été commémorée le 3 mai dernier,
00:31mais également à la faveur du classement
00:33Air Reporter Sans Frontières
00:35qui a amélioré la position du Gabon
00:39en matière de liberté de la presse.
00:41Guy-Pierre Bitégué, bonsoir et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:44Bonsoir Karl, merci pour l'invitation, merci pour l'accueil.
00:47Alors, actualité oblige, le nouveau gouvernement a été dévoilé lundi.
00:51Quel regard portez-vous dans l'ensemble ?
00:53Alors, il faut déjà souligner que c'est un gouvernement
00:57qui arrive à la suite de la prestation de serment
01:01du président de la République élu,
01:05qui énugure ce qu'il appelle lui-même
01:07l'entrée dans la Ve République.
01:11On peut le considérer déjà comme un gouvernement assez équilibré,
01:1630 membres,
01:18mais également, on va dire, un gouvernement provisoire.
01:20du fait que, d'ici la fin de l'année,
01:24nous irons aux élections législatives,
01:27et je crois qu'au sortir des élections législatives,
01:30même s'il n'y a pas un lien par rapport à l'ancienne constitution,
01:33nous devrions théoriquement avoir un nouveau gouvernement
01:36qui tiendra compte, effectivement,
01:39du poids des partis politiques
01:40et d'un certain nombre d'équilibres.
01:42D'accord.
01:43A tout seigneur, tout honneur,
01:44le ministère de la Communication et des Médias
01:46qui connaît ces derniers temps de ce ressort,
01:50avec notamment la question de la subvention à la presse,
01:53et Laurence Ndomb, qui quitte le ministère,
01:55vous dites que c'est un ouf de soulagement ?
01:58En même temps, ouf de soulagement,
02:02mais en même temps,
02:04du fait de s'en maintien quand même au gouvernement,
02:08une prime à ce que je pourrais appeler
02:11une sorte de désinvolture.
02:14Lorsque vous êtes en responsabilité,
02:16vous êtes appelé à rendre des comptes.
02:20Et autant elle nous avait demandé de rendre des comptes
02:23de ce que nous ayons fait de la subvention avant,
02:26autant, à mon sens,
02:28elle était également appelée à rendre des comptes
02:30de ce qu'elle-même a fait de la subvention.
02:32Or, pratiquement, ça fait des semaines
02:34que nous lui demandons uniquement
02:36de rendre publique la liste
02:39de ceux qui ont eu droit à la subvention
02:42avec les montants.
02:43Elle a carrément refusé de le faire.
02:45Ça sous-entend qu'il y a eu derrière
02:47un certain nombre de choses qui ont été mal faites.
02:49Et si elle n'avait rien à cacher,
02:51elle aurait dû s'y plier.
02:53En référent de s'y plier
02:54et d'être nommée dans un autre ministère,
02:57en fait, c'est, à mon sens,
02:59une prime à ce que je pourrais appeler
03:02à la mauvaise gestion.
03:04Alors, nous reviendrons sur cette question
03:06un peu plus tard.
03:08Venant, droit dans le vif du sujet,
03:10le porteur Sans Frontières rendu public
03:11son rapport 2025 sur la liberté de la presse.
03:15Et le Gabon a gagné plus de 54 places
03:17entre 2023 et 2025.
03:20Comment cela s'explique-t-il ?
03:23Cela s'explique par plusieurs facteurs.
03:26Le premier facteur, c'est quand même
03:28que le Gabon sort d'une dictature.
03:30Et pendant le temps de la dictature,
03:31effectivement, nous étions toujours mal classés.
03:33Pourquoi ?
03:33Parce qu'une dictature s'accommode mal
03:38de la liberté d'expression.
03:40Et c'est la liberté d'expression
03:42qui est incarnée par la liberté de la presse.
03:46C'est le premier facteur.
03:47Le deuxième facteur tient du fait que
03:50nous étions rentrés dans un système
03:53pratiquement entre griffes à pensée unique.
03:57Tout le monde était d'accord avec le CETRI
03:59en référence au 30 août.
04:02Les partis politiques pratiquement étaient sous étés noirs.
04:08Et nous voulions de passer deux années
04:10sans qu'aucune voix réellement discordante
04:14ne sorte du lot.
04:16Quand je dis discordante,
04:17c'est-à-dire qu'il soit une voix
04:19qui apporte la contradiction au régime CETRI.
04:21M. Alain-Claude Bili-Bizé a essayé d'incarner cette voix-là.
04:28Sauf qu'il est venu avec une tare.
04:32En gros, on lui disait
04:32mais vous êtes mal placés pour donner de la voix.
04:36Pourquoi ?
04:36Parce que c'est à cause de vous
04:37qu'a eu lieu le coup d'État.
04:41Donc, conséquence,
04:42toute la presse s'est mise dans une posture
04:45qui a consisté à accompagner le CETRI.
04:48On ne peut pas dire qu'il n'y a rien à se passer.
04:51sur le plan des violations de la liberté.
04:54Certains ici ont dormi en cellule.
04:56Je me souviens qu'Arold,
04:58il a fallu que le chef de l'État intervienne.
05:00D'autres se sont passés en procès.
05:03Je crois que certains ont dû même connaître la détention.
05:07Donc, autant de choses qui, malheureusement,
05:10n'ont peut-être pas été relevées dans le rapport RSF,
05:13mais qui, effectivement, n'aubèrent à rien que,
05:17entre le temps de la dictature et l'ère du CETRI,
05:20il y a eu un certain nombre d'avancées
05:22que nous pouvons mettre, effectivement,
05:24au compte de la transition.
05:27Les journalistes ont plus ou moins travaillé librement
05:30qu'avant.
05:31Il y a cette subvention qui a été ramenée à 500 millions,
05:34même si la distribution, je le rappelle,
05:37est à critiquer.
05:38Pourquoi ?
05:38Parce que beaucoup n'ont pas senti un frémissement
05:41lorsqu'elle était à 125 millions
05:43et lorsqu'elle est passée à 500 millions.
05:46Mais il faut reconnaître, effectivement,
05:48qu'entre le temps de la dictature
05:50et le temps de la transition,
05:53les choses ont beaucoup évolué.
05:54Il y a aussi le fait que, à l'international,
05:59les pays qui étaient des pays de référence
06:01sont arrivés à beaucoup plus de situations
06:06où la liberté de presse a été comprimée.
06:09D'ailleurs, RSF le relève
06:10que, dans les pays de grande démocratie,
06:12les libertés au niveau de la presse ont reculé.
06:14Voilà. Et donc, autant de choses
06:16qui ont fait en sorte que le Gabon
06:18s'est hissé à une bonne classe.
06:20Alors, tenons compte de ce dernier facteur,
06:22le fait que la liberté de la presse
06:24a régressé à travers le monde.
06:25Est-ce qu'il faut tant se réjouir
06:28du fait que le Gabon ait engrangé des places ?
06:30Non. Je vous disais tout à l'heure
06:32que c'est un classement trompeur
06:34du fait que, pendant ces deux ans,
06:38le Gabon n'a pas développé, si vous voulez,
06:40le fonctionnement classique
06:41d'un État démocratique
06:44avec des partis politiques
06:46qui fonctionnent normalement.
06:47Or, nous allons juger le Gabon
06:51au prochain classement.
06:51Pourquoi ?
06:52Parce que, dans bientôt,
06:54les partis politiques vont reprendre
06:55leur fonctionnement normal.
06:58Et donc, à ce moment-là,
06:59la presse sera appelée
07:00à jouer à lui aussi son rôle
07:02de porte-parole,
07:04aussi bien des partis politiques,
07:06de la société civile,
07:07et des grandes analyses
07:08sur le fonctionnement régulier de l'État.
07:10Donc, ça veut dire quoi ?
07:11Ça veut dire que
07:12le gouvernement,
07:14dans ses actes
07:15qu'il sera amené à poser,
07:18sera confronté, effectivement,
07:19à la critique de la presse.
07:21Est-ce qu'il n'y aura pas,
07:23derrière,
07:23des réactions
07:24pour essayer de museler ?
07:27Nous allons juger
07:28le pouvoir au pied du mur.
07:30Quel sera le traitement
07:31de la presse
07:32pendant ce temps
07:33qui va commencer
07:34dans l'entrée dans la Ve République ?
07:36Quel sera le temps de parole
07:37donnée aux partis politiques
07:37qui vont reprendre leurs activités ?
07:39Le temps donné à la société civile ?
07:41Est-ce que nous allons encore
07:42assister à une forme
07:44d'unanimité
07:45ou d'unanimisme
07:46vis-à-vis du pouvoir en place ?
07:48Autant de choses
07:48qui vont faire en sorte
07:49que c'est à partir de maintenant
07:51que nous allons juger,
07:53si vous voulez,
07:54le nouveau régime
07:55dans la manière
07:56dont il va fonctionner
07:57aussi bien
07:58sur le plan politique,
08:00sur le plan démocratique
08:02et sur le plan
08:02du traitement
08:03de la liberté au Gabon.
08:05Alors, Guy-Pierre Bitégué,
08:06vous êtes patron de Média.
08:08J'aimerais rapidement
08:08vous entendre
08:09sur une question
08:10qui est déjà passée
08:12mais qui m'interpelle
08:14tout de même.
08:14Lors du passage
08:16des différents candidats
08:18à la télévision publique
08:19pour défendre
08:20leur programme,
08:21on a constaté
08:22qu'uniquement
08:22les journalistes
08:23de la télévision publique
08:25avaient été conviés
08:26à poser des questions
08:27aux candidats.
08:28Comment avez-vous vécu
08:29cette question ?
08:31Alors, je crois
08:31que c'est la loi
08:32qui le permet.
08:33Oui, justement.
08:33Mais c'est une loi
08:36qu'il faudra revoir
08:38dans le sens
08:39que, on le dit,
08:42la plus belle femme du monde
08:43ne peut donner
08:44que ce qu'elle a.
08:45Et ce qu'elle a,
08:46en dehors de sa beauté,
08:47le reste,
08:48elle est en égalité
08:49avec les autres femmes.
08:50Donc, la hague
08:52s'est retrouvée
08:52dans une situation
08:53où elle n'avait
08:54sous la main
08:55que les journalistes
08:57qui étaient appelés
08:58à venir animer le débat
08:59et dont certains travers
09:01ont été critiqués.
09:03je crois qu'il faut
09:04peut-être revoir
09:05la loi
09:07pour faire en sorte
09:08que les journalistes
09:09de carrière
09:10qui sont aujourd'hui
09:10à la retraite
09:11puissent peut-être
09:12revenir,
09:12encadrer les plus jeunes
09:13qui, souvent,
09:14n'ont pas été confrontés
09:16à ce genre d'exercice.
09:17Et que peut-être
09:18faire une ouverture aussi
09:19au niveau de la presse privée
09:20pour qu'à l'intérieur,
09:23on puisse regarder
09:24qui sont,
09:25c'est des membres
09:25de la presse privée
09:27qui peuvent participer
09:28à animer le débat.
09:30Pourquoi ?
09:30Parce que ce qu'on a vu
09:31le plus souvent,
09:32c'est qu'on avait l'impression
09:34que les journalistes
09:35étaient briefés
09:36pour pouvoir mettre en mal
09:38certains candidats
09:40et que le candidat
09:41en place
09:42a plus ou moins
09:43été bien traité,
09:45autrement dit,
09:45n'a pas été gêné
09:46dans les questions
09:47qui lui ont été posées.
09:49Or,
09:50s'il y avait une voix
09:51indépendante,
09:52peut-être qu'elle aurait
09:53posé un certain nombre
09:54de questions également.
09:54pas pour mettre en difficulté
09:56le candidat,
09:57mais qui sortait
09:58de la manière
10:00caressée
10:01dans le sens du poil
10:02du traitement
10:02qui était réservé
10:03au candidat du pouvoir.
10:06Et même pour le candidat,
10:07il venait un peu
10:08avec cette sorte
10:09de faiblesse-là
10:10que,
10:11est-ce que nous ne serons
10:12pas maltraités ?
10:13Et d'ailleurs,
10:13vous avez vu,
10:15lorsqu'il s'est âgé
10:16du candidat
10:17à l'incredi de l'Ibizé,
10:18vu le traitement
10:19qui était réservé
10:20à la première candidate,
10:22il est revenu
10:23vraiment sur une posture
10:24défensive,
10:26une manière de dire
10:26« moi,
10:27je ne me traiterai pas
10:27comme ça ».
10:28Et donc,
10:28je crois que
10:29s'il y avait à côté
10:30des journalistes
10:32non alignés,
10:33les candidats qui venaient
10:34pouvaient se dire
10:34« bon,
10:35je pense que
10:36ces journalistes
10:37non alignés
10:38peuvent recentrer
10:39le débat
10:39à un moment
10:40ou à un autre ».
10:41Alors,
10:41l'Organisation patronale
10:43des médias,
10:43comme on aurait l'ont dit,
10:44donc en différé
10:45de la journée internationale
10:47de la liberté
10:47de la presse,
10:49la place de la presse
10:50gabonaise
10:51dans la place
10:51de la presse
10:53gabonaise
10:53dans la cinquième république.
10:55C'est sous cette thématique
10:56justement
10:56que plusieurs confrères
10:58ont échangé
10:59et vous y avez
11:01d'ailleurs pris part.
11:03Quelle place
11:03devra occuper
11:04la presse gabonaise
11:05dans cette nouvelle république ?
11:06Je vous renvoie
11:07à cette question.
11:07La réponse va être simple.
11:12C'est d'être
11:13ce qu'elle a toujours été,
11:14c'est-à-dire
11:14un contre-pouvoir.
11:16Rien d'autre
11:16qu'un contre-pouvoir,
11:18même si on tend
11:18à dire
11:19quatrième pouvoir.
11:21Maintenant,
11:23cette presse
11:23a évolué
11:25avec ses forces
11:27et ses faiblesses.
11:30Je vous prends
11:30lorsque vous partez
11:31de 90
11:33à 94,
11:37c'est une presse
11:38qui est née,
11:39si vous voulez,
11:42dans un peu ce milieu
11:43de la naissance
11:44des partis politiques.
11:45Des partis politiques
11:46qui sont nés
11:47dans une sorte
11:49de conflit
11:50entre
11:51ceux qui étaient
11:52au pouvoir
11:52et les partis politiques
11:53de l'opposition.
11:54Et la presse
11:55viendra accompagner
11:56ce multipartisme
11:57conflictuel
11:58dans un élan
12:00vraiment de combat.
12:01Nous avons mené
12:01un certain nombre
12:02de combats
12:02qui étaient difficiles
12:03mais qui valaient
12:04la peine d'être menés.
12:06Beaucoup d'entre nous
12:07ont dormi dans les commissariats.
12:08Beaucoup d'entre nous
12:09ont dormi même,
12:10je me rappelle
12:11de février 94,
12:12au sous-sol
12:13de la présidence.
12:13Pourquoi ?
12:14Parce qu'il fallait
12:15s'armer de courage.
12:16Aujourd'hui,
12:18il y a,
12:19je n'ai pas envie
12:20de le dire,
12:21mais de le dire quand même,
12:22dans la nouvelle génération,
12:24moins de courage
12:25et un peu plus
12:26de lâcheté.
12:27Pourquoi ?
12:27Parce que ce que nous avons
12:29engrangé
12:30comme liberté
12:31entre 90 et 94,
12:34ça a été parfois
12:35auprès du sang.
12:36Or, aujourd'hui,
12:38d'abord,
12:39il y a,
12:40dans la nouvelle génération,
12:43ce manque de hargne
12:44dans le combat,
12:48ce manque de hargne
12:50même dans le traitement
12:51de l'information.
12:54Il y a même,
12:55lorsque l'on lit les uns
12:56et les autres,
12:57une forme d'auto-censure.
13:00Ah, si j'écris ça,
13:02la hacke va me sanctionner.
13:03Si j'écris ça,
13:05je risque de gêner
13:06le leader politique
13:06de chez moi.
13:07Je risque,
13:08je risque,
13:08je risque.
13:09Et ce risque
13:10a entraîné,
13:12si vous voulez,
13:13une sorte de dissolution
13:14aussi bien du débat
13:16que même du traitement
13:17de l'information.
13:18Mais comment vous l'expliquez
13:20justement ce phénomène ?
13:22Est-ce simplement lié
13:23au manque de courage
13:24ou il y a peut-être
13:25des pressions derrière
13:26au niveau politique ?
13:28Ou peut-être du fait
13:29de la précarisation
13:31également des confrères ?
13:34En 90 à 96,
13:37il y avait déjà
13:37la précarisation.
13:39Sauf que la difficulté
13:41à l'époque,
13:42c'est qu'on venait
13:42dans le métier
13:44parce qu'on se disait
13:45que c'était
13:46une presse de combat.
13:48Beaucoup viennent
13:48aujourd'hui
13:49parce qu'ils pensent
13:50qu'on peut se faire
13:52de l'argent.
13:53Je vous prends
13:53un de mes premiers
13:54reportages
13:55au journal
13:56Boucheron.
13:58Après le reportage,
14:00il y a ce qu'on appelle
14:01aujourd'hui
14:02le gombo,
14:02l'argent du taxi
14:03et on m'a donné 20 000.
14:05Tout le monde
14:06avait eu 20 000.
14:07Et j'arrive
14:08à la rédaction.
14:09Je suis comme directeur
14:10de publication à l'époque,
14:11M. Piramou Gimba,
14:12puis Dieu gardait
14:13son âme dans la paix.
14:14Et je vais lui faire
14:15le compte-rendu
14:16du reportage.
14:18Et avant de me retirer,
14:19il m'a dit
14:19on t'a donné combien ?
14:22Comme si tu savais
14:22qu'on t'a donné quelque chose.
14:26Je suis gêné
14:27c'est la première fois
14:27qu'on me pose
14:27pareille question.
14:29Je lui ai donné 20 000.
14:30Est-ce qu'il ne va pas
14:33me demander
14:33de lui remettre
14:34les 20 000
14:34parce qu'encore
14:36qu'il n'était pas
14:3720 000 francs près.
14:40Et je serais surpris
14:41qu'il me dise
14:44donnez-moi.
14:47Et je lui remets
14:47il me dit
14:48il le met dans une enveloppe
14:50et il me dit
14:51va rendre.
14:52Vous voyez.
14:53Et donc
14:53je suis appelé
14:54à les rendre
14:54avec tout argent possible
14:58cet argent-là.
15:00Et il a bien vérifié
15:01si la enveloppe
15:02n'avait pas été rendue.
15:04Je suis allé rendre
15:05au secrétaire
15:06de la personnalité
15:06que mon patron m'a dit
15:07que nous ne devons pas
15:08prendre l'argent
15:08des personnalités
15:09et je suis venu rendre.
15:10Et donc c'était
15:11pour mettre
15:11dans notre tête
15:12que même si nous sommes
15:13mal payés
15:14nous ne devons pas
15:16prendre le gombo
15:17lorsque nous sommes
15:17à l'extérieur.
15:19Et donc
15:19nous avons évolué
15:20comme ça
15:21et ce même message
15:22je le porte
15:22aux gens de ma rédaction.
15:24Et je connais
15:25une rédaction
15:25par exemple
15:26lorsque vous êtes
15:28à TV+,
15:28c'est que vous prenez
15:29le lendemain
15:30vous êtes viré.
15:32Pour aller poser
15:33la question
15:33au responsable
15:34ou à un certain nombre
15:35des jeunes
15:35que je connais
15:36qui étaient à TV+,
15:37je posais
15:38ah on nous a viré
15:38pourquoi ?
15:39Parce qu'on a pris
15:39l'argent du taxi.
15:41Donc conséquence
15:42aujourd'hui
15:42beaucoup de jeunes
15:43confrères
15:44sont plus animés
15:45certains choisissent
15:47même le reportage
15:48parce qu'on sait
15:48que là-bas
15:49il y aura le gombo
15:50et donc
15:51je prends tel reportage
15:52parce qu'il va pointer
15:53que celui-là
15:54parce qu'il ne va pas pointer.
15:55Et les hommes politiques
15:56malheureusement
15:57ont pris goût
15:58à faire des petites enveloppes
16:00pour les journalistes.
16:02Et on arrive aujourd'hui
16:03à quelque chose
16:03que nous n'avons pas connu
16:05à l'époque
16:05c'est que
16:06lorsque les hommes politiques
16:07font aujourd'hui
16:08leur conférence de presse
16:09vous voyez toujours
16:10ne sont invités
16:12que les journalistes
16:14à créditer.
16:15Non.
16:16Chaque journaliste
16:16peut aller couvrir
16:17un débat politique
16:19ou une conférence
16:19et le traiter
16:20à sa manière.
16:22libre
16:23à celui qui veut
16:24de donner
16:25ce qu'il veut
16:26ou ce qu'il ne veut pas
16:27à qui.
16:28J'ai cette image-là
16:29à l'esprit
16:30le ministre
16:31l'intérêt
16:31à l'époque
16:31Moumiyaku
16:32organise
16:33une conférence de presse
16:34et tout le monde
16:35est là
16:35tripas.
16:37Et à la fin
16:38de la conférence
16:38de presse
16:39il s'est mis
16:40devant la salle
16:40avec une liste
16:42et il appelait
16:43le journaliste
16:44qui lui était proche
16:45tel, tel, tel, tel
16:47et à la fin
16:47il dit
16:48bon
16:48vous là
16:49vous pouvez repartir
16:50nous
16:50on s'en va
16:51à mon bureau
16:51se partager la feuille
16:54quand il dit
16:54la feuille
16:54c'était l'argent
16:55alors
16:56libre à lui
16:57de donner
16:57ce qu'il veut
16:58à qui il veut
16:58mais au moins
16:59tout le monde
16:59était invité
17:00tout le monde
17:00était convié
17:01mais
17:01ce nouveau
17:02mode de fonctionnement
17:04que je ne sais pas
17:04connu ailleurs
17:05peut-être que ça
17:05se passe comme ça
17:06où on accrédite
17:07les journalistes
17:08pour tenter
17:08une information
17:09et pourquoi
17:10parce qu'à la fin
17:11il y aura une enveloppe
17:12à distribuer
17:13c'est quelque chose
17:13qu'il va pouvoir
17:14proscrire
17:15et nous-mêmes
17:15nous devons nous battre
17:16pour cela
17:16alors nous sommes
17:18avec Guy-Pierre Bitégué
17:20directeur de publication
17:21le hebdomadaire
17:23le mandat
17:24et nous parlons
17:25justement
17:25liberté
17:26de la presse
17:28et du classement
17:29RSF du Gabon
17:30nous revenons
17:31juste après
17:32la pause
20:03De retour sur ce plateau
20:08avec Guy-Pierre Bitégué
20:09directeur de publication
20:11de l'hebdomadaire
20:12Le Mandat
20:13avec qui nous parlons
20:14liberté de la presse
20:16Alors Guy-Pierre Bitégué
20:18avant la publicité
20:21vous parliez justement
20:22de la question
20:24de l'achat
20:26par les acteurs politiques
20:28par les acteurs politiques
20:29de certains confrères
20:32notamment
20:33des conférences de presse
20:34et vous estimiez que c'est une pratique
20:37qu'il fallait proscrire
20:38parce qu'elle
20:40entravait la liberté
20:41des journalistes
20:44d'écrire
20:45de traiter des sujets
20:46comme ils l'entendent
20:48selon qu'ils les ont compris
20:49poursuivons justement
20:52sur cette question
20:53et
20:53dans l'opinion d'ailleurs
20:56publique
20:57les journalistes
20:58sont axés de complaisance
20:59vis-à-vis des politiques
21:01nous ne cherchons pas assez
21:03nous ne faisons pas
21:05un journalisme d'investigation
21:07est-ce que c'est peut-être
21:09lié également
21:10à ce phénomène
21:12que vous dénoncez ?
21:13Non, les deux ne sont pas liés
21:16l'investigation
21:18beaucoup ne le comprennent pas
21:21est un autre créneau
21:23du fait que vous devez faire
21:25de la recherche
21:26vous devez fouiner
21:27mais l'investigation
21:29est liée à un facteur
21:31autre que ce qu'on pouvait
21:35appeler une sorte de corruption
21:35c'est les moyens
21:36ça veut dire quoi ?
21:37ça veut dire que si vous avez
21:38le début d'un dossier par exemple
21:39je vous prends le cas
21:40on a parlé tout à l'heure
21:41de la subvention
21:42vous voulez avoir la liste
21:45qu'on nous refuse
21:46vous pouvez la voir
21:47mais pour la voir
21:49il vous faut des moyens
21:50aller voir quelqu'un au ministère
21:53qui a la liste
21:54ou aller voir quelqu'un au trésor
21:55pour lui dire
21:56écoute
21:56je me tends sur la table
21:57j'ai besoin de tel document
22:00comment ça se passe ailleurs ?
22:02l'investigation
22:03contrairement à ce qui se dit
22:04il n'y a pas de journaliste
22:06type
22:07appelé journaliste
22:08d'investigation
22:09tout journaliste
22:10est d'abord
22:10un journaliste d'investigation
22:12mais sauf que l'investigation
22:14ce n'est pas les voler
22:14dans un document
22:15dans un ministère
22:16ou dans un service
22:17c'est de pouvoir
22:18arriver
22:19à vous acheter
22:20des documents
22:21classés top secret
22:22ou des documents
22:23classés confidentiels
22:24et ça a un prix
22:25or il se trouve
22:27qu'au Gabon
22:27la presse
22:30n'est pas assez soutenue
22:31pour avoir
22:32les moyens
22:33qui lui permettent
22:34d'investiguer
22:35une secrétaire
22:36qui balaie
22:37dans un ministère
22:38et qui a trouvé
22:39dans une poubelle
22:40un document confidentiel
22:41qu'on a déchiré
22:42et qui peut le rassembler
22:43l'amener à un journal
22:44avec une contrepartie
22:46c'est ça l'investigation
22:47un directeur
22:51dans un service
22:52qui tombe sur
22:55un document confidentiel
22:57et qu'il peut aller
22:57sous-traiter
22:58avec un journal
22:59sur un patron de presse
22:59c'est ça l'investigation
23:01c'est le début
23:01de quelque chose
23:02qui vous pousse
23:03à arriver à
23:04parce que vous avez
23:05les moyens
23:05de fouiner
23:06mais
23:07prenons un exemple
23:09il nous faut
23:10aller faire
23:11de l'investigation
23:12à Chewbaga
23:13par exemple
23:13c'est un coup
23:15non seulement
23:16c'est un coup
23:17mais vous voyez
23:18ce que vous prenez
23:18comme risque
23:19avec l'état de la route
23:20et vous prenez
23:21les facteurs
23:22liés autour
23:23donc ce que vous avez
23:24aujourd'hui
23:25en fait
23:25c'est que
23:26lorsque
23:26quelqu'un
23:28veut investiguer
23:30s'il n'a pas
23:31les moyens
23:32d'investiguer
23:32il prie le ciel
23:34pour que le ciel
23:35fasse en sorte
23:36que des gens
23:37de l'autre côté
23:37lui apportent
23:38des dossiers
23:38autant
23:39le journal
23:41pour lequel
23:41j'ai travaillé
23:42le journal
23:42Le Boucheron
23:43était un grand
23:44journal d'investigation
23:45pas parce qu'il
23:45allait investiguer
23:46mais tout simplement
23:47pourquoi
23:48parce que
23:48les cadres
23:49qui étaient militaires
23:50de ce parti
23:51et qui étaient
23:52dans l'administration
23:52centrale
23:53arrivaient à subtiliser
23:54les dossiers
23:54qu'on nous apportait
23:56c'est pas des dossiers
23:56qui nous tombaient
23:57du ciel
23:57ils nous étaient donnés
23:58quelque part
23:59mais par qui
24:00par des militants
24:01qui étaient
24:03à des postes
24:04plus ou moins
24:04bien placés
24:05et qui avaient
24:06ces documents là
24:07et qui nous apportaient
24:08confidentiellement
24:09or aujourd'hui
24:10le système
24:11s'est verrouillé
24:12sur lui-même
24:13qui fait en sorte
24:14qu'il est difficile
24:15aujourd'hui
24:16que quelqu'un
24:17vous apporte
24:17un dossier
24:18classé confidentiel
24:19l'ancien président
24:20également
24:20Omar Bongo
24:21le faisait
24:22lorsqu'il voulait
24:23griller
24:24un ministre
24:25ou un DG
24:26vous appelez
24:27confidentiellement
24:28la présidence
24:28vous disiez
24:29vous voulez
24:30vous ne savez pas fouiller
24:31vous n'avez pas vu ça
24:31et donc
24:33lorsque vous revenez
24:33à la rédaction
24:34vous avez votre gros dossier
24:36et vous le rendez public
24:37parfois l'autorité
24:38va même porter plainte
24:39mais il se dit
24:41il n'y a que le président
24:42pour
24:43voilà
24:43et on s'abstenait
24:45pourquoi ?
24:46parce qu'on savait
24:47forcément d'où ça venait
24:48et il fallait être
24:49assez courageux
24:49pour aller dire au président
24:50c'est vous
24:51qui m'avez grillé
24:53aujourd'hui
24:54les dossiers
24:55ultra confidentiels
24:58le top secret
24:58nous avons
25:00de moins en moins
25:01pourquoi ?
25:01parce que
25:02ceux qui gèrent le pays
25:03ou ceux qui sont
25:04en responsabilité
25:04ne veulent pas
25:06communiquer
25:07et
25:08ceux qui
25:09peuvent avoir
25:10des dossiers
25:11de cette envergure-là
25:13qui peuvent faire en sorte
25:14que tout le monde
25:15vienne lire
25:16ou acheter le journal
25:16n'ont pas les moyens
25:18de les acheter
25:18tout simplement
25:19et là aussi
25:19Pierre Bitégué
25:20la question
25:21on pourrait vous renvoyer
25:24également
25:24que
25:24les politiques
25:26n'ont pas intérêt
25:26parce que des dossiers
25:27certains dossiers
25:29ne soient pas connus
25:30c'est un bras de fer
25:31bien sûr
25:32que c'est un bras de fer
25:33ce que j'ai envie de dire
25:35effectivement
25:36c'est à nous
25:37de nous battre
25:38pour que ces dossiers
25:39soient connus
25:39mais ce que je vous dis
25:41c'est que
25:41ailleurs
25:42ça a un prix
25:43et si ailleurs
25:44ça a un prix
25:44dites-vous
25:45qu'au Gabon aussi
25:46ça a un prix
25:47lorsque vous avez
25:47un grand journaliste
25:48d'investigation
25:49personnelle
25:49comme Pierre Payan
25:50mais Pierre Payan
25:51vous dit que
25:51ce n'est pas des dossiers
25:52qui n'ont été
25:53bien réunis sur angle
25:53il fallait mettre le prix
25:55mais
25:57lorsque
25:58vous avez le document
25:59la satisfaction
26:00c'est que
26:01ce n'est pas le prix
26:02que vous avez mis
26:02c'est que vous avez réussi
26:04à avoir
26:05le document
26:05mais aujourd'hui
26:07depuis l'ère
26:10Ali Bongo
26:12jusqu'à l'ère
26:12de la transition
26:13ceux qui sont
26:14en responsabilité
26:15malheureusement
26:16ont même des difficultés
26:17à s'afficher
26:18avec les journalistes
26:20que cela se passait
26:22que cela se passe
26:23à l'ère
26:24de Marc Bongo
26:24encore ça va
26:25mais aujourd'hui
26:26de quoi ont peur
26:27ceux qui sont
26:28en responsabilité
26:29tout simplement
26:30qui se disent
26:31ah
26:31si on me voit
26:32avec tel journaliste
26:34et que demain
26:35il y a une information
26:36contre tel
26:37qui sort
26:37dans son journal
26:38on penserait
26:39que c'est moi
26:40qui suis la taupe
26:41or non
26:42chaque homme politique
26:44doit avoir
26:45comme partenaire
26:46un journaliste
26:48et chaque journaliste
26:49doit se battre
26:50d'avoir
26:51un carnet d'adresse
26:52bien fourni
26:52au niveau politique
26:54alors plusieurs défis
26:56restent à relever
26:56dans le milieu médiatique
26:57gabonais
26:58la mise à jour
26:59du code de la communication
27:00l'accès aux sources
27:02officielles
27:03mais aussi
27:04la précarisation
27:05des médias
27:05nous en avons parlé
27:06notamment les médias privés
27:08mais qui peinent
27:09à accéder justement
27:10à la publicité
27:10comment relever ces défis
27:12c'est un grand défi
27:14du fait que
27:15même sous la transition
27:17les pouvoirs publics
27:21n'arrivaient pas
27:22ou refusent
27:23de donner
27:23à la presse privée
27:25ce que nous pourrons
27:26appeler
27:26la communication
27:27institutionnelle
27:29c'est à dire
27:29que quand le ministre
27:30de l'Intérieur
27:30communique
27:31il peut donner
27:32de la publicité
27:33aux organes
27:34de presse privée
27:35le ministère
27:37de l'Intérieur
27:38pendant la période
27:39électorale
27:39a beaucoup communiqué
27:40mais combien d'entre nous
27:42ont eu accès
27:42à cette publicité
27:43donc c'est toujours
27:45si vous voulez que
27:46l'extérieur
27:48puisse communiquer
27:50l'État doit montrer
27:51l'exemple
27:51et aussi longtemps
27:52que l'État
27:52ne montrera pas
27:53l'exemple
27:54en commençant
27:55lui-même
27:56à communiquer
27:58dans ses propres journaux
27:59dits indépendants
28:01il sera difficile
28:02aux structures
28:03qui disposent
28:04d'un budget
28:05de communication
28:06de pouvoir le faire
28:07pourquoi ?
28:08parce que
28:09vous avez aujourd'hui
28:09par exemple
28:10si vous prenez
28:10je prends le cas
28:12de Sobrega
28:13qui essaie de communiquer
28:14mais ce que Sobrega
28:16vous donne
28:16comme publicité
28:17de manière interne
28:18est risible
28:191 million
28:20par an
28:22donc ça ne vous fait
28:23même pas
28:23100 000 francs
28:24par mois
28:25alors que
28:26à l'international
28:28ce programme
28:28communique
28:29pour beaucoup plus
28:30vous prenez
28:31les sociétés
28:32de téléphonie mobile
28:33c'est peut-être
28:35si votre bouille
28:36leur revient
28:37qu'ils peuvent
28:37vous donner
28:38de la publicité
28:38ils ne communiquent pas
28:39donc autant de freins
28:41que vous avez
28:41mais qui peuvent
28:43être devouriller
28:44d'abord par
28:45les pouvoirs
28:46publics
28:46tant que les pouvoirs
28:47publics
28:48ne vont pas donner
28:48de la voix
28:49à ce niveau-là
28:50il sera difficile
28:51à ce niveau-là
28:51d'accéder
28:53à la publicité
28:54vous nous et moi
28:55avons fait un pays
28:56comme le Sénégal
28:57au Sénégal
28:58le journal papier
28:59coûte 100 francs
29:00mais dans les 12 pages
29:01que vous avez tous
29:02en couleur
29:03vous avez
29:032 à 3 pages
29:05de publicité
29:06mais lorsque vous prenez
29:08le même Sénégal
29:08pays pauvre
29:10par rapport au Gabon
29:12allez-y regarder
29:13sur le net
29:13la subvention
29:14cette année
29:14est à 4 milliards
29:16quand le Gabon
29:17peigne
29:17je dis bien
29:18peigne
29:18à payer
29:19500 millions
29:20donc autant de freins
29:22qu'il faut peut-être
29:23que nous menions
29:25comme combat
29:26vis-à-vis des pouvoirs
29:27publics
29:28pour arriver
29:28à arracher
29:29un certain nombre
29:29de choses
29:30mais nous n'arracherons
29:31rien
29:31si nous avons peur
29:33nous n'arracherons
29:34rien si chacun
29:34est dans son confort
29:35au niveau de sa rédaction
29:36je vous l'ai dit
29:37dans les années 90
29:39à 94
29:40c'était des combats
29:41difficiles
29:42je vous rappelle
29:43que lorsque
29:43les journaux
29:44étaient suspendus
29:45nous nous mettions
29:46ensemble
29:47pour sortir
29:48un journal
29:49à l'époque
29:49que nous avons surnommé
29:51le baillon
29:52déchiré
29:52et nous
29:54simples journalistes
29:55nous mettions
29:55dans les carrefours
29:56pour vendre
29:56notre propre journal
29:57alors justement
29:58lors de la rencontre
29:59avec l'OPAM lundi
30:00vous dénonciez
30:01le fait que dans la presse
30:02il manque cette solidarité
30:04oui
30:04pourquoi
30:05prenez tout ça
30:07bien lorsque nous avons
30:07commencé à dénoncer
30:08la manière dont
30:10la subvention a été
30:11distribuée
30:12mais il s'est trouvé
30:14que d'autres journalistes
30:15se sont tout de même
30:16levés
30:16alors que personne
30:17ne leur allait demander
30:18pour défendre la ministre
30:19quand bien même
30:20ils savaient que
30:21le dossier était pourri
30:23et qu'on a du droit
30:24à la subvention
30:25des gens
30:26qui n'avaient pas droit
30:27donc c'est ce manque
30:29de solidarité là
30:30qu'il faut relever
30:30que nous continuons
30:31à relever
30:31pour dire que
30:32dans le secteur
30:34qui est le nôtre
30:34ne défendons pas les hommes
30:36défendons les principes
30:37je continue à dire
30:38ne défendons pas les hommes
30:40défendons les principes
30:41Laurence Dong est partie
30:42qui dit que
30:44aujourd'hui
30:45les relations que les gens
30:46avaient avec Laurence Dong
30:48ils auront les mêmes
30:49rapports avec
30:50Paul-Marie
30:50Grandjou
30:51qui ne leur dit pas
30:53que ceux qui hier
30:54étaient ostracisés
30:56par
30:56Madame Dong
30:58seront les plus
30:59proches
31:00amis
31:02de Paul-Marie
31:03Grandjou
31:03et qu'ils peuvent
31:04rendre aux autres
31:04l'appareil
31:05ce qui n'est pas
31:05une bonne chose
31:06je crois qu'il faut
31:07entre autorités
31:09politiques
31:10et les intérêts
31:11de la corporation
31:12il vaut mieux
31:12nous mettre
31:13du côté de la corporation
31:14pour mener ensemble
31:15les mêmes combats
31:16alors
31:17vous le dites
31:19vous même
31:20Laurence Dong est partie
31:21elle laisse
31:21justement
31:22à son successeur
31:23ce dossier brûlant
31:25il y a la subvention
31:26de 2024
31:27vous dites
31:28elle est partie
31:29c'est bon
31:29on passe l'éponge
31:30et on passe
31:32à autre chose
31:32non
31:33dire qu'on pense
31:35l'éponge
31:35veut dire qu'en fait
31:37c'est un problème
31:38des personnes
31:38et qu'elle n'a rien fait
31:39je crois que le combat
31:41que nous avons à mener
31:42puisqu'elle est partie
31:43c'est dire au nouveau ministre
31:45qui n'a rien à cacher
31:46finalement
31:47de faire
31:49ce travail d'équité
31:51ce travail d'impartialité
31:52à son tour
31:54à rendre
31:54un
31:55à rendre en public
31:56cette fameuse liste
31:58et c'est dire que
31:58ceux qui ont mené
31:59ce combat là
31:59n'ont pas mené
32:00à tort
32:01puisque finalement
32:02la liste est connue
32:03deux
32:03essayer de nettoyer
32:05au niveau du ministère
32:06cette pègre
32:07que Laurence donc
32:08a laissée
32:08et qui a travaillé
32:10à faire en sorte
32:11que nous arrivons
32:12à ce que nous avons connu
32:14Laurence donc
32:15a trouvé
32:16une situation
32:17au ministère
32:18elle en a profité
32:19mais elle est partie
32:20la pègre est restée
32:21il faut maintenant
32:22travailler
32:22à faire en sorte
32:23que cette pègre là
32:24soit décapitée
32:25alors Guy-Pierre
32:26Huitégué
32:27ce sera votre mot de fin
32:29cette question
32:30que je vais vous poser
32:32est-ce que vous êtes optimiste
32:34quant à
32:35l'état de la presse
32:37pour les sept prochaines années
32:38je vous ai dit tout à l'heure
32:40que
32:40rien ne vous est donné
32:42cadeau dans le secteur
32:43qui est le nôtre
32:44qui est un secteur
32:45assez gênant
32:47pour les politiques
32:48pourquoi ?
32:49parce que
32:49c'est un secteur
32:51
32:51on estime que
32:53nous sommes
32:54les casse-pieds
32:55des politiques
32:56aussi longtemps
32:57que les politiques
32:58vont considérer
32:59la presse
32:59comme des casse-pieds
33:02ils ne nous donneront
33:03rien
33:03rubis sur ongle
33:04c'est donc nous
33:05à rester mobilisés
33:07chaque jour
33:08que Dieu fait pour dire
33:09nous avons des libertés
33:10à arracher
33:12nous avons des espaces
33:13à conquérir
33:14pour pouvoir maintenir
33:15la liberté
33:16d'expression
33:17mais si nous restons
33:18dans le confort
33:19de nos rédactions
33:19vous verrez que
33:21leurs libertés
33:22vont regresser
33:23et à un moment
33:24lorsque nous allons nous lever
33:25nous serons tellement
33:26affaiblis
33:27qu'il nous sera difficile
33:28même déjà
33:28de rattraper
33:29les quelques pans
33:31de liberté
33:31que nous avons perdus
33:32ça a été le cas
33:33lorsqu'Ali Bongo
33:34était là
33:35nous ne disons pas
33:36qu'avec
33:37Oligi
33:37les rapports
33:39sont tellement
33:40déhuliers
33:41que nous avons
33:42à dormir
33:43sur nos lauriers
33:44mettons-en dans
33:45nos postures
33:46où je continue
33:46à dire
33:47restons ce que nous sommes
33:49c'est-à-dire
33:49un contre-pouvoir
33:50Merci
33:51Guy-Pierre Bitégué
33:53pour ces mots
33:53positifs
33:54et plein d'espoir
33:56je vous dis merci
33:57encore d'avoir
33:58accepté notre invitation
33:59c'est moi qui vous remercie
34:00je rappelle que vous êtes
34:02directeur de publication
34:03de l'hebdomadaire
34:04Le Manga
34:04merci à vous
34:06chers internautes
34:07pour votre fidélité
34:08je vous donne rendez-vous
34:09la prochaine fois
34:10pour un autre numéro
34:11d'interview exclusive
34:12Sous-titrage Société Radio-Canada
34:15Sous-titrage Société Radio-Canada
34:21Sous-titrage Société Radio-Canada
34:22Sous-titrage Société Radio-Canada
34:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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