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EXCLUSIF : Une mère de famille affirme en direct dans Morandini Live être menacée dans son logement à Port-de-Bouc, car elle refuse de faire "nourrice" pour les dealers de sa cité - Regardez

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Transcription
00:00Bonjour madame. Bonjour monsieur. Merci beaucoup d'être en direct avec nous. On va essayer de comprendre ce qui se passe en fait.
00:07Vous habitez dans cette cité, si j'ai bien compris, au mois de décembre, des hommes sont venus taper à votre porte.
00:13C'est ça, oui. Donc en premier, ça a sonné à mon interphone. Ça m'a demandé d'être nourrie. C'est chose que j'ai refusée totalement pour la somme de 200 euros par jour.
00:20Chose que j'ai refusée. C'est revenu deux jours après, ça a tapé à ma porte. Ça a été un peu plus méchant.
00:26Et la troisième fois, ça m'a menacée. Donc je suis seule avec un enfant qui est scolarisé dans un collège, vers le cachet des comptes.
00:35Il est scolarisé dans le cachet des comptes. Et donc moi, de peur, parce que ça m'a dit que j'allais avoir des représailles, ça m'a menacée très très très lourdement.
00:44Donc de peur, moi, j'ai pris mon enfant. J'ai quitté le domicile en tout fermant à clé. Je suis depuis dans des Airbnb ou dans des hôtels situés dans la ville.
00:55J'ai interpellé... Donc depuis décembre, j'ai également déposé plainte. J'ai interpellé M. le maire à plusieurs reprises,
01:02qui me dit que c'est pas à eux de protéger, que c'est aux bailleurs, etc.
01:07Donc moi, il m'a donné aucun rendez-vous jusqu'au jour d'aujourd'hui.
01:12J'ai rendez-vous cette après-midi en mairie avec le directeur du cabinet, parce que là, ça commence à passer dans les médias.
01:19Donc forcément, on commence à me prendre un petit peu... Pas en charge, mais à essayer de comprendre ma situation.
01:26Donc moi, ça fait six mois, ça jure. Six mois que j'ai pris une demande de logement.
01:30Six mois que je suis toute seule avec mon enfant à me débrouiller financièrement, à payer les Airbnb ou les hôtels.
01:36J'arrive à un point où je suis endettée par rapport à cette situation.
01:40C'est tout sur ma santé. Ça joue sur le moral de mon fils, qui n'a rien demandé.
01:45Donc à ce jour, quand je demande des aides, même à la mairie, j'ai interpellé plusieurs fois la mairie pour avoir des aides ou pour être logé,
01:52même qu'on me paye des unités, qu'on me prenne en charge des unités, je pense qu'il m'a été refusé.
01:57Je vais voir les assistantes sociales qui nous disent que je ne rentre pas dans les critères pour qu'on me paye des unités.
02:03Donc en fait, on me renvoie un petit peu de partout depuis le mois de décembre.
02:06On me renvoie à droite, à gauche. Tout le monde se rejette la faute sur eux.
02:10Mais réellement, il y en a été.
02:12Donc je tenais à préciser que pour moi, les gens qui sont venus, donc déjà, je ne les connais pas,
02:16ça ne doit pas être des gens de Port-de-Bouche.
02:18Car malheureusement, ils font ce qu'ils font. C'est la vérité.
02:23Oui, mais ce qui est intéressant, Madame, ce qui est intéressant également, c'est que visiblement, ils vous avaient repéré.
02:28Parce que si j'ai bien compris en préparant l'émission, quand ils sont venus vous voir,
02:31ils savaient que vous étiez une maman seule, ils savaient que vous aviez un enfant.
02:35Et d'ailleurs, ils vous ont dit que vous avez besoin d'argent en plus parce que vous ne travaillez pas.
02:39Donc on va vous donner de l'argent. Ils vous ont proposé combien, d'ailleurs ?
02:42Donc en fait, voilà, ils connaissaient exactement ma situation. Donc ils devaient être en repérage, ça faisait ça il y a quelques temps, je pense.
02:47Donc ils savent que je suis seul avec un enfant, que je ne travaille pas. Ils m'ont proposé 200 euros par jour et de la consommation.
02:54Je leur ai dit déjà d'entrée que je ne consommais pas de canard ni de noix, donc ça m'intéressait pas.
02:58Et que je n'ai pas dans 2 heures de 200 euros par jour, que je préférais donc creuser de 5 minutes, pas sans le parler, galérer, manger, manger dans ce système-là.
03:07– Oui, c'est-à-dire qu'ils vont chercher, pour être très clair en fait, et c'est ce qu'on comprend,
03:10ils vont chercher des personnes qui sont en situation difficile, parce que je suppose que sans travail avec un enfant,
03:14vous êtes dans une situation difficile et je pense que ce n'est pas injure de dire ça.
03:18Ils vont chercher des gens qui sont dans des situations difficiles en disant,
03:21« Nous, on est capable de vous offrir 200 euros par jour pour le simple fait de garder de la drogue chez vous. »
03:26Et forcément, d'après eux, vous allez accepter, ils ne comprennent pas le refus.
03:29Et c'est pour ça qu'ils ont haussé le ton par la suite.
03:32– Exactement, parce que pour eux, c'est comme ils savent bien qu'être seul avec un enfant, ne pas travailler,
03:37c'est de la galère, donc je ne comprends pas, moi, qui est facile, mais qui n'est pas de l'argent propre.
03:42Donc moi, j'ai dit que je préférais rester dans mon galère, mais c'est vrai qu'ils étaient bien bien renseignés,
03:45dans le sens où je suis seule avec un enfant, où je ne travaille pas.
03:49En fait, ils s'entraînent et tout simplement, ils vont voir les personnes vulnérables.
03:52Ils n'iront jamais dans un foyer où il y a un homme, une femme et des enfants, parce que l'homme, il interviendra.
03:58Et puis moi, je ne suis pas dans le système de la violence, je ne montre pas mon enfant,
04:02parce que la violence, c'est encore moins la drogue.
04:04Donc malheureusement, les policiers ne peuvent pas être, je ne sais pas, acheter.
04:09– Oui, c'est ça, en fait, c'est ce que vous ont dit les policiers,
04:10parce que vous êtes allés porter plainte, bien évidemment, vous êtes allés au commissariat.
04:15Et si j'ai bien compris, on vous a dit, mais on ne peut pas mettre quelqu'un devant chez vous en permanence.
04:18Vous êtes allés voir la mairie également, et nos confrères de France 3 Provence ont vu la mairie de Port-de-Boucq,
04:25qui assurent que le dossier est pris en charge.
04:27Mais ils disent que ça reste compliqué, parce que vous avez déjà un logement social,
04:30donc on ne peut pas vous réinscrire pour avoir un autre logement social,
04:34parce que vous êtes déjà dans un logement social.
04:36Enfin, c'est une histoire de dingue de l'administration, comme toujours.
04:38– Vous voyez, sachant que moi, quand j'ai été rougé au service de logement,
04:43je vous avais bien dit que si je garde l'action de mon logement,
04:45c'est parce que j'ai mes affaires et l'eau les boxe,
04:47donc c'est une fois plus cher que mon loyer que je paie.
04:50Et après, je dis, mais si pour rendre le logement,
04:52vous me dites de rendre le logement et que derrière, j'ai mon appartement,
04:55je le rendrai sur mes affaires quelque part.
04:57Mais en fait, par contre, je tenais aussi à remercier le commissaire de Marchique
05:02et surtout un policier qui, sans rien me demander,
05:05mais dans la bienveillance, prend des minutes ouvertes tous les jours
05:08pour savoir si Montice Rémont, on a de quoi dormir, etc.
05:11C'est quand même assez amoureux de passer en rôle.
05:15Et pour moi, je le remercierai jamais assez.
05:18Rien que le fait de prendre son téléphone, de prendre des nouvelles
05:20pour savoir si on va bien, je pense que la municipalité ne le fait pas.
05:24La municipalité ne le fait pas.
05:25M. Laurent Benzola, qui est le maire de notre ville,
05:28je n'ai rien contre lui personnellement,
05:30mais à ce jour, le seul rendez-vous que j'ai, c'est téléphonique.
05:33Et il a fallu que ce matin, je rappelle,
05:35et qu'enfin, vu que les médias, ça commence à passer,
05:37ils ont donné un rendez-vous cet après-midi.
05:41Sinon, on ne m'a rien accordé, ni une aide pour me loger,
05:46ni un soutien, c'est-à-dire,
05:48on se demandait comment ça m'appeler régulièrement, quoi que ce soit.
05:52Pour moi, je le sens, c'est la vérité,
05:54je le sens délaissé par la maire et la municipalité de ma ville.
05:58Au jour d'aujourd'hui, je lance un appel d'SOS,
06:02un appel d'aide à tous les bailleurs sociaux
06:04qui pourraient prendre en compte ma demande.
06:08Et je lance aussi un appel à l'aide aux bailleurs sociaux,
06:11aux maires de ma ville, aux élus majoritaires et pas majoritaires de ma ville,
06:16à la sous-préfecture de Marseille,
06:17pour vraiment nous venir à naître,
06:19parce qu'on est en train de toucher le fond du fond.
06:21On n'en peut plus, mon enfant et moi.
06:23Ça joue sur notre moral, on n'a plus de vie,
06:26on s'en pense de jour au jour.
06:27On ne mérite pas ça.
06:28– Non, non, surtout pas.
06:30Et au contraire, parce qu'en plus, vous êtes honnête dans l'histoire.
06:32C'est vous qui êtes honnête dans l'histoire
06:33en refusant un deal malhonnête qu'on vous propose.
06:36Donc, ce n'est pas à vous aujourd'hui d'être pénalisé par face.
06:38Ce qu'on va faire, on va rester en contact, si vous voulez bien.
06:40On va continuer à suivre ça.
06:42Et peut-être lundi ou mardi, on reprendra les nouvelles,
06:44parce que le fait de passer sur CNews en direct aujourd'hui,
06:46dans cette émission, forcément, ça va faire bouger les choses.
06:48Donc voilà, on espère que les choses vont bouger.
06:50On espère que la mairie va bouger.
06:51On espère que les bailleurs sociaux vont bouger.
06:53Et si vous le voulez bien, on reste en contact
06:55et on reprendra de vos nouvelles en début de semaine prochaine.
06:58Merci beaucoup, en tout cas. Bon courage.
06:59Merci beaucoup et passez une bonne journée.
07:01Merci beaucoup, monsieur. C'est très gentil.
07:02C'est normal.

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