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Au sommaire, rencontre avec Eric de Seynes l'une des personnalités les plus ionfluentes dans l'univers de la moto et de la compétition en France.

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Sport
Transcription
00:00Votre programme avec Aprilmoto, l'assurance en plus facile.
00:04Plus d'infos sur aprilmoto.com
00:07Bonjour à toutes, bonjour à tous.
00:28Bienvenue sur Power Sport News numéro 14 avec nous sur le plateau de Power Sport News.
00:33Eric Dessen, salut Eric.
00:34Oui, bonjour à tous.
00:35Eric Dessen, président du bord de Yamaha Europe, président de l'IMMA, association de motos internationale.
00:42Oui, l'association qui dépend des Nations Unies et qui regroupe vraiment tous les intérêts industriels, mondiaux, des constructeurs.
00:49Un grand foutoir qu'on essaie d'organiser pour le bien des clients et surtout des réglementations qui soient le plus utiles possible.
00:57Merci Eric, bienvenue à toi sur le plateau pour t'accueillir, Pascal Tomecq, comme à chaque émission de Motu.
01:03Pascal, c'est un honneur d'avoir Eric avec nous.
01:06Oui, parce que c'est une culture de la route, une culture sportive et une culture tout court.
01:12Multifonction, multiculture moto.
01:14Eric, on a une petite tradition dans Power Sport News, c'est de lancer l'émission.
01:19Qui dit compétition dit tour de chauffe, qui dit émission dit sommaire.
01:26Bravo !
01:27Une émission ce mois-ci assez exceptionnelle, puisque nous recevons pour la première fois sur le plateau de Power Sport News,
01:33une des personnalités les plus influentes dans l'univers de la moto et de la compétition en France,
01:37Monsieur Eric Dossen.
01:39Responsable de nombreuses années de Yamaha en Europe, il vient d'écrire un livre légendaire
01:43où il retrace 40 portraits de champions moto d'Agostini à Quartararo.
01:48Et enfin, on évoquera le chronométrage en compétition sous toutes ses formes avec Valérie Voisin,
01:53chronométreuse à la FFM, un milieu de passionné à découvrir absolument.
01:59Eric Dossen, c'est un plaisir de te recevoir.
02:02Par quoi on commence, Pascal, sur les fonctions d'Eric Dossen ?
02:07Moi, j'ai envie de lui poser des questions liées à la compétition et à Yamaha, bien sûr,
02:11parce que tu fais toujours partie du board de Yamaha.
02:14Comment se porte Yamaha en compétition, Eric ?
02:17Yamaha se porte plutôt bien, plutôt bien.
02:21Après, évidemment, chaque championnat a ses propres caractéristiques.
02:26Donc, pour essayer d'être à peu près concis, on va dire qu'en endurance, on est dans le coup.
02:31On l'a montré sur les dernières saisons.
02:33On a été titré avec le Yard il y a deux ans.
02:37L'an passé, on était vraiment en bagarre pour le titre.
02:39Et c'est formidable, d'ailleurs, l'intensité de la bagarre entre Suzuki et nous, chaque année.
02:45Ça permet de maintenir le niveau de ce championnat de manière élevée.
02:50En motocross, globalement, ça se passe bien.
02:53On a toujours eu une grande culture de promotion de jeunes pilotes,
02:58notamment avec le team MJC en EMX 125, en EMX 250.
03:03Et on est totalement dans le coup pour ces deux titres.
03:06Après, en EMX 2, Thibaut Bénistan, pilote français, fait du Thibaut.
03:12Ça veut dire un talent génial.
03:14Et puis, de temps en temps, il peut passer à côté.
03:16Et puis, enfin, la catégorie reine avec Maxime Renaud,
03:20qui est revenu d'une manière magistrale en remportant la victoire sur le premier Grand Prix.
03:24Je vais faire appel à vos souvenirs, messieurs.
03:26Et après, on parlera, on évoquera quelques souvenirs.
03:30Mais il y a 50 ans, c'était le premier titre de Yamaha en 500.
03:35C'était incertain.
03:37Alors, attends, tu me dis...
03:39J'ai une petite question.
03:40Il y a 50 ans...
03:41Eh bien, en 500, c'était Ago.
03:43C'était Ago.
03:44C'était le titre d'Ago avec Yamaha.
03:46Premier titre en catégorie reine.
03:49Avec l'OW23.
03:50Avec l'OW23.
03:51Avec quoi ?
03:51J'avais pas...
03:52Ah bah, il faut connaître l'info.
03:54Pascal, on a ouvert la boîte à souvenirs.
03:56À toi de parler de souvenirs avec Yamaha.
04:01Et Motul, bien sûr.
04:03N'hésite pas.
04:04Le titre 84 avec Christian, avec la 250.
04:08Christian Saron.
04:09Christian Saron.
04:10Effectivement, c'est la première marque avec laquelle on a un lien très fort avec la compétition.
04:16Yamaha, ça fait la relation entre Yamaha et Motul.
04:18Ça a un peu plus de 40 ans.
04:20Alors, les premiers titres des Français ont tous été avec Yamaha.
04:25Puisque en 82, Jean-Louis Tournadre, 250, c'était avec Yamaha.
04:30Si on remonte, parce que c'est un titre, celui de Patrick Ponce, on est d'accord.
04:34On valide le titre mondial de la FIM.
04:37La FIM a confirmé qu'on pouvait dire que c'était un titre mondial.
04:39On peut dire que c'est un titre mondial.
04:41C'était pas juste une coupe FIM.
04:42Donc Patrick Ponce, premier champion du monde français en Grand Prix.
04:47Oui, 750.
04:49On peut considérer que c'est des Grand Prix 750.
04:51Donc c'est des Yamaha, toutes les premières.
04:52Après, donc Christian Saron aussi sur Yamaha.
04:56Alors, ma question paraissait facile.
04:58Pourquoi il aime tant ça ?
04:59Mais c'est un homme d'affaires.
05:01C'est quand même un dirigeant d'un constructeur important qu'est Yamaha.
05:04Et l'attachement qu'il a à faire en sorte que cette marque soit toujours leader, mais toujours leader, pas seulement dans le commerce, de vendre des motos, ça effectivement.
05:14Mais c'est aussi dans la compétition.
05:16Donc c'est un homme qui s'intéresse aux résultats sportifs, mais également aux résultats économiques et commerciaux de la marque.
05:22Oui, parce que ce que tu nous dis, Eric, c'est que la compétition fait vendre des motos.
05:25On est d'accord.
05:26Parce que le lien, il n'est pas toujours établi.
05:28Non, mais il ne faut pas chercher à l'établir de manière trop primaire.
05:33La compétition permet à la marque de rayonner, de vivre, de s'exprimer d'une manière globale sur l'ensemble de l'année.
05:41Puisque en plus, maintenant, les saisons avec 21, 22 Grands Prix, les saisons, elles démarrent de plus en plus tôt et finissent de plus en plus tard.
05:48Il n'y a pas meilleur investissement pour un constructeur que la compétition pour être présent dans la tête des clients sur l'ensemble de l'année.
05:58Il n'y a pas meilleur.
05:59Aujourd'hui, en MotoGP, on en a bavé sur les dernières années, alors qu'on était champion du monde en 21.
06:04Donc, ça tourne très vite.
06:05Et se bagarrer contre un Ducati qui met tous ses moyens sur la vitesse.
06:10Alors, maintenant, il commence à mettre un doigt de pied dans le motocross, on va voir.
06:13Mais en tout état de cause.
06:15Quand tu as en face de toi un constructeur avec les moyens du groupe VAG qui met tous ses moyens aérotechnologiques, ça te pique aux fesses.
06:23Et c'est excellent.
06:25C'est excellent.
06:25Éric, on a pu mesurer ton amour de la compétition moto.
06:30On s'est rendu chez toi en Normandie où tu as une collection de motos.
06:34On avait rencontré ton papa aussi qui nous avait parlé, qui nous avait raconté une petite anecdote.
06:38Alors, on regarde tout de suite un extrait, un moteur, une histoire consacrée à Éric de Seine.
06:42Il avait 13 ans.
06:48Nous habitions Levallois dans une maison.
06:51Parce que moi, je travaillais à Levallois.
06:54Et c'était une maison très sympa.
06:57On y a été très, très heureux.
06:58Ma femme était membre du conseil des parents d'un collège à Levallois où Éric était.
07:07Et un jour, elle reçoit un coup de téléphone du proviseur.
07:11Il lui dit, écoutez, je suis désolé, mais Éric chahute, fait rigoler toute la classe.
07:19Il va redoubler.
07:20Ça ne va pas louper, ça.
07:21Lui, il rentre à 5h ou 5h30 de l'école.
07:25Elle lui dit, je voudrais te voir.
07:27Elle était dans la cuisine.
07:28Elle lui dit, Éric, j'ai quelque chose de grave à te dire.
07:31Voilà ce que m'a dit ton proviseur, ton directeur d'école, etc.
07:35Alors, c'est dramatique.
07:38Maman, ce n'est pas grave.
07:40Ah bon, pourquoi ?
07:41Parce que je veux faire, je n'ai pas besoin de faire d'études.
07:44Ah bon, qu'est-ce que tu veux faire ?
07:46Je veux être pilote d'essai de moto.
07:4813 ans.
07:52On va reparler de compétition.
07:54On va boucler la boucle, Éric, parce que c'est ce qu'on aime, la compétition.
07:58Tu as écrit un livre qui s'appelle Légendaire, qui marche très bien.
08:03Et tu nous en parles.
08:04Ce livre légendaire, c'est 40 personnages qui vont de Jean Murit, grand concessionnaire parisien.
08:14Évidemment, je commence par mon père.
08:15Mais Jean Murit, qui vont à Jean-Claude Olivier, évidemment, à qui je consacre un moment important.
08:20Mais Éric Hoffenstadt, Patrick Ponce, Christian Saron, Steve Baker, Freddy Spencer, etc.
08:27Parce qu'avec tous, j'ai eu une expérience de vie.
08:29Et finalement, tout en parlant d'eux, en creux, je raconte aussi...
08:34Ce n'est pas un livre de journaliste.
08:36C'est un livre de vécu.
08:37Il est toujours en vente, ce livre.
08:39C'est Casa Édition, il est sorti.
08:41Oui, alors c'est Casa Édition qui l'a fait, mais à ma connaissance, ils n'en ont plus.
08:46On en a fait 10 000 quand même.
08:483 500 en français, 6 500 en français, 3 500 en anglais.
08:52On peut parler de succès d'édition quand même.
08:54Ça ne sert à rien, parce que l'idée, c'était de le partager.
08:58Et là où je suis content, c'est que j'avais dit depuis le départ que je ne voulais pas en faire une histoire d'argent.
09:02Ce qui fait que moi, les revenus de l'auteur, qui sont bien maigres, mais tout de même, j'ai décidé de les redonner au fonds de dotation pour la sauvegarde du patrimoine du sport moto.
09:14Et ça m'a permis, on a fait la photo il y a 3 semaines, de remettre à Sébastien Poirier et à Jacques Bussier.
09:20Le président de la Fédération française de moto.
09:22Oui, le président de la Fédération française de moto.
09:23Et Jacques Bussier, qui préside en ce moment le fonds de dotation, un chèque de 25 000 euros.
09:27Toutes ces histoires, il remercie les gens qui lui ont permis de l'écrire et de pouvoir le vivre.
09:33Et je pense profondément qu'il parle avec son cœur en expliquant tout ça.
09:38Et toutes ces histoires, elles peuvent être vécues par tout le monde, par n'importe qui.
09:43Il faut juste avoir envie, comme il le dit, rencontrer les bonnes personnes.
09:47Alors les personnes qu'il a rencontrées, c'est autant de faits qui ont jalonné ton parcours, Éric.
09:55Évidemment. Mais après, il faut aussi soi-même avoir l'humilité de s'adapter à ces gens-là.
10:03Et de faire en sorte que d'un seul coup, ils se disent, tiens, ce petit, allez, on va essayer de l'accompagner, celui-là, on peut lutter.
10:09Et moi, j'ai vécu des histoires d'amitié formidables avec des Alain Chevalier, avec des Christian Leliard,
10:16qui étaient impliqués, qui faisaient des trucs.
10:20Et moi, je me suis mis dans leur ombre et je faisais le caméléon.
10:24Mais non, mais c'est vrai.
10:25Parce qu'il y a des moments, tu sais, moi, mon parcours professeur...
10:28Il y a beaucoup d'humilité quand même aussi dans cette démarche, parce que toi aussi, t'as joué un rôle.
10:33Non, mais je pense que c'est aussi beaucoup de lucidité.
10:36C'est beaucoup de lucidité.
10:38Et c'est un message d'encouragement pour des jeunes en se disant, c'est possible.
10:42Mais par contre, il ne faut pas que j'attaque les choses avec le melon.
10:44Moi, je te donne un exemple.
10:45La reconnaissance est importante.
10:47Non, il y a la reconnaissance, mais même, je pense que c'est une question de lucidité.
10:52Moi, quand j'ai fait le Dakar, j'ai explosé en vol au bout de huit jours parce que je n'étais pas prêt.
10:57J'avais voulu faire une moto d'usine et tout a pété sur...
11:00Toute ma préparation est partie en éclats.
11:03Et parce que le Dakar, c'est une épreuve où tu découvres tes propres limites.
11:07Et donc, ça se respecte.
11:09Mais pour apprendre le Dakar, c'est bien de démarrer en bas.
11:15On m'a dit un jour, ah oui, tu l'as fait en façon mâle.
11:17Je dis, oui, mâle, mais sans mâle.
11:18Parce que nous, il n'y avait pas de mâle.
11:20Donc moi, j'y suis allé vraiment...
11:21La formule mâle moto.
11:22Oui, sauf que moi, je n'avais pas de mâle.
11:24Mais en tout état de cause, c'était l'humilité.
11:26Quand j'ai des jeunes qui viennent me voir et qui m'écrivaient en me disant,
11:30je voudrais partir sur le Dakar et qui te font un budget où tu as la moto d'entraînement,
11:35la moto de course, le camion, l'assistance, le motorhome, le machin.
11:40Les mecs, ils visent déjà d'être pilotes d'usine.
11:42Mais je lui dis, mais tu n'as rien fait encore.
11:44Ah ben non, mais seulement si je veux partir sur le Dakar, il faut tout ça.
11:46Je lui dis, commence par rouler, commence par montrer que tu sais rouler,
11:49puis on discutera ensuite.
11:51Et donc, ce bouquin-là, il rappelle qu'il faut peut-être revenir à l'essentiel.
11:56Il faut oser construire son parcours de vie, qu'il soit en compétition ou dans la vie normale,
12:02step by step, et qu'au départ, tu écoutes plus ce que tu dis.
12:06Et puis tu fais plus ce que tu commandes.
12:09Et puis, à force de savoir-faire, peut-être un jour, on te file les clés du camion.
12:13Mais ça se construit.
12:15Mais si tu as le cœur, si tu as l'envie, si tu as la motivation,
12:17mais attends, tout est possible.
12:19Moi, je continue à essayer.
12:20Là, je suis avec Lucie Boutseul, par exemple.
12:22Oui, qui a roulé à Seine.
12:25Qui a fait un bon résultat, top 10.
12:27Qui a fait top 10, top 8, elle fait 8 ou 9, dans la deuxième course.
12:30Une fille comme Lucie Boutseul, c'est formidable.
12:33Ce que je veux dire par là, c'est que j'ai eu son contact.
12:37Je l'ai contactée volontairement.
12:38Je lui dis, de quoi tu as besoin ?
12:39Elle me dit du budget.
12:40Ça, ça va être compliqué.
12:42Mais je peux, par contre, t'aider.
12:44Et j'ai essayé de lui ouvrir des portes.
12:47Et j'essaie de suivre ce qu'elle fait.
12:49Parce qu'à un moment, il faut tenir la main.
12:52Mais là où je dis qu'elle est formidable, c'est qu'elle m'a envoyé son rapport de course hier.
12:58Elle explique là où elle en est, là où elle est, avec beaucoup de lucidité.
13:02Donc, il y a la transmission aussi dans tout ça.
13:03Il y a ce qu'on reçoit et ce qu'on donne.
13:06Pascal, toi, est-ce qu'il y a des gens comme ça qui t'ont inspiré dans ton parcours aussi ?
13:12Oui, Éric citait Jean Murit.
13:15Moi, à 13 ans et demi, j'étais apprenti rue Lacordaire, chez Jean Murit.
13:20Apprenti mécanicien.
13:22Toi aussi, tu avais les yeux comme ça.
13:23Oui, et j'étais suivi par M. Assante, qui avait son gendre, qui était Michel Rougerie.
13:30Et j'allais à l'école avec Guy Assante.
13:32Michel Rougerie, grand pilote des années 70.
13:35Eh oui, donc, bercé par les mêmes choses qu'Éric.
13:41Et on parle d'humilité.
13:42Je n'ai jamais vu Éric Dessen dans une Ferrari, débarquer, et ainsi de suite,
13:47ou dans des Porsche, des trucs extraordinaires.
13:49On a toujours vu Éric Dessen débarquer sur les circuits, soit une voiture de Locke,
13:54mais surtout avec l'envie de côtoyer toujours les pilotes, toujours proche des pilotes.
14:00Encore une anecdote sur Yamaha.
14:03Vous allez au MXGP.
14:05C'est le seul constructeur qui a des motorhomes avec des tentes.
14:10Les autres, ils ont des aquariums.
14:12Donc, ils éloignent au maximum le public du constructeur et des pilotes.
14:17Et c'est la seule marque Yamaha.
14:18Il y a quatre motorhomes où le public peut regarder les machines être réparées par les mécanos.
14:24Et le passionné, il est devant la structure de Yamaha.
14:29Mais ça prend quatre heures à monter, quatre heures à démonter.
14:31Alors que les aquariums, c'est une heure à monter, une heure à démonter.
14:34Yamaha est resté proche du peuple et proche de ses consommateurs.
14:38Merci Eric.
14:39Pascal, tu restes avec nous parce qu'on va continuer à parler de compétition.
14:42On va recevoir Valérie Voisin parce qu'on parle de chronométrage.
14:46Qui dit compétition dit chronométrage.
14:48On est bien d'accord ?
14:49Oui, absolument.
14:50Et c'est formidable de mettre en valeur ces métiers de l'ombre.
14:53Sans qui ?
14:54Sans la fédée, on ne serait nulle part.
14:56Et donc, c'est très important d'avoir.
14:58Les bénévoles sont absolument capitaux.
15:01Et il faut reconnaître la valeur de leur travail qui est exemplaire.
15:04Et le chronométrage, c'est plus compliqué qu'il y paraît.
15:08Et même très compliqué.
15:09On va en parler tout de suite avec Valérie Voisin.
15:15Power Sport News.
15:16La suite avec Valérie Voisin qui nous a rejoint.
15:19Bonjour Valérie.
15:20Bonjour.
15:21Donc, Pascal, Valérie est chronométreuse pour la FFM.
15:26C'est ça ? Région Ile-de-France, c'est ça Valérie ?
15:28Oui, oui. Je suis affiliée en Ile-de-France.
15:30Voilà. Et tu fais ça depuis quand ?
15:33Depuis plusieurs décennies, on va dire.
15:35Oui.
15:36D'accord.
15:36Alors, j'ai commencé.
15:37C'est une histoire familiale parce que mes parents habitaient proche d'un terrain de motocross.
15:43Pour le citer Sept Meules, en Seine-Maritime.
15:45D'accord.
15:46Et puis, je suis allée en spectatrice.
15:48J'avais une dizaine d'années.
15:50Et pour voir mieux, j'étais sur les épaules de mon papa avec un petit carnet que je posais sur sa tête.
15:55Et je notais les quelques premiers pour avoir le classement à titre fonctionnel.
15:59En fait, c'est une passion.
16:01Je pense.
16:02Oui, oui, oui.
16:03C'est quelque chose qui s'est nourri parce que j'ai un petit cousin qui s'est vite pris de passion pour la moto.
16:10Oui.
16:11Et donc, je l'ai accompagné et j'ai suivi encore les tours, etc. avec lui.
16:16Et j'ai été appelée par une équipe de... On disait pointeur. On ne disait pas chronomètreur.
16:21Pointeur, oui. Ça a d'autres significations. Mais là, en l'occurrence, pointeur. D'accord.
16:25Donc, j'ai participé à ces équipes de pointeur, on va dire.
16:29Et puis, au fil du temps, le responsable, à l'époque, m'avait demandé de participer à une formation qui a été menée par M. Claude De Villers, qui était affilié à l'AFC, l'Association Française de Chronométrage.
16:42D'accord.
16:43Et qui souhaitait mettre en place le chronométrage fédéral. Il souhaitait que la fédération puisse avoir son entité de chronométrage.
16:51Et donc, j'ai commencé...
16:54Dans cette voie qui correspondait à une passion pour toi.
17:00Je pense, oui.
17:02Pascal, sans le chronométrage, il n'y a pas de compétition. On est d'accord.
17:06Et non. On voit le chronométrage, il a pris beaucoup d'importance avec le MotoGP.
17:11Parce qu'avant de regarder une course au MotoGP, ça se bat en dixième de seconde, en centième de seconde.
17:17Et on a tous les yeux rivés sur le chronométrage. Le chrono, il a une importance capitale aujourd'hui.
17:23Quelqu'un qui ne connaît pas la moto s'aperçoit que le chronométrage, c'est hyper important.
17:28Valérie, quand à la fin des sessions, les pilotes trépignent et font la queue en attendant les feuilles de chrono,
17:35et qu'après, ils sont complètement scotchés sur leur chrono, ça te parle ? Ça te fait quelque chose ?
17:42Alors, on a la chance aujourd'hui d'avoir le live, de disposer de cette technologie qui permet à tout un chacun
17:51de pouvoir prendre connaissance de l'évolution des classes.
17:54Sur les smartphones, par exemple.
17:55Voilà, exactement.
17:57Mais on en demeure quand même à ce stade de l'affichage papier, avec ce temps de...
18:04Alors, le chronométrage a évolué. Pascal, vous, Motul, vous êtes sur l'île de Manne, sur le Touristrophie,
18:13où il y avait, jusqu'à il n'y a pas longtemps, dans la ligne droite, ces grands tableaux avec des craies,
18:18où ils notaient les temps à la craie, les numéros à la craie.
18:24Ça, c'est une autre époque, mais c'est magique aussi.
18:28Ah ben oui, complètement.
18:30Complètement. Alors, d'ailleurs, ce même monsieur, monsieur Claude de Villers,
18:33qui, son premier bol d'or avec les transpondeurs, c'était avant 2000, je crois.
18:37Oui.
18:38On était passé de...
18:39Les transpondeurs, c'est ces petits objets qui sont mis sur les motos et aussi dans les brassards des pilotes.
18:44Complètement.
18:45Voilà, c'est ça.
18:45Et avant ça, il fallait prendre manuellement le pilote qui passait.
18:50Donc, il y avait une impulsion qui était donnée avec un petit appareil qui s'appelait le TAG,
18:55qui était relié à un ordinateur.
18:57Et les temps étaient calculés par les chronométreurs.
19:00Enfin, c'était un autre temps.
19:02Il fallait pointer.
19:03On a parlé de pointeurs tout à l'heure.
19:05Il fallait pointer les numéros en fonction.
19:07Mais des fois, il y a des paquets.
19:09Bien sûr, alors, évidemment.
19:10Mais je veux dire, le pointage, c'était simplement noter le passage du concurrent.
19:15Le chronométrage est devenu la mesure du temps avec des outils de plus en plus performants.
19:20Et quand vous parlez de GP, on est vraiment à un stade au-dessus.
19:24Nous, on est petit par rapport au GP.
19:27Mais l'ambition de la fédération et notamment de notre président, monsieur Sébastien Poirier,
19:32c'est de faire en sorte que le chronométrage fédéral évolue pour arriver à la pointe de la technologie.
19:37Et la performance est l'excellence, pour reprendre ces termes.
19:41On a été longtemps manuellement.
19:43Au début, on avait un chronographe mécanique.
19:45C'est ça.
19:46On entend clac, clac, le bouton qui déclenchait.
19:48Donc, c'est entre le moment où le pouce appuie et le moment...
19:50Comme aux Jeux Olympiques.
19:51Comme aux Jeux Olympiques.
19:52Et puis, après, on est passé au chrono à pile.
19:55Les impulsions étaient plus rapides.
19:57Et puis, après, on a vu des planches de chrono.
19:59Il y en avait même trois.
20:01Et souvent, les femmes des pilotes, les assistants des pilotes,
20:04ils avaient trois chronos sur la planche en bois dans le paddock.
20:08Et puis, ça clignotait dans tous les sens.
20:10Et c'est que depuis 2000 que ça s'est passé à l'électronique.
20:14C'est ça.
20:14Le chronopétrage automatique avec le transpondeur.
20:17Alors, Valérie, justement, on parle de transpondeur.
20:19C'est-à-dire, le transpondeur, c'est un petit boîtier
20:21qui, à chaque fois qu'il passe devant une cellule,
20:25déclenche, envoie un signal
20:26et qui correspond au numéro de la moto et aux pilotes aussi.
20:32Parce que les pilotes ont aussi leur propre transpondeur.
20:36Et donc, est-ce que, dans ces conditions,
20:39ça enlève toute réclamation ?
20:42Ah, pas du tout.
20:43Pas du tout.
20:43C'est comme la barre en football, je crois.
20:45Je pense qu'il faut être réaliste.
20:47Plus ça évolue, plus il y a des réclamations.
20:47Oui, oui, il faut être réaliste.
20:48Alors, lesquels, par exemple ?
20:50Par exemple, quelques exemples.
20:51Alors, juste pour reprendre,
20:52quand vous parlez du transpondeur qui est dans...
20:53Enfin, sur le pilote, c'est lorsque ça concerne
20:56les courses avec plusieurs pilotes.
20:58Voilà, c'est ça.
20:59Voilà, pour la reconnaissance du pilote.
21:01Voilà, c'est ça.
21:02Donc, la moto est équipée d'un transpondeur
21:03lorsqu'elle va passer sur la ligne de chronométrage.
21:06Et même deux.
21:07Un à l'avant, un à l'arrière, des fois.
21:09Alors, oui, on a eu l'obligation
21:12d'avoir deux systèmes différents
21:13pour apporter une sécurité au résultat.
21:16On a eu ça.
21:17Oui, oui, oui.
21:18À l'époque, je me souviens,
21:19on avait la société Cronelec
21:20qui apportait sa technologie.
21:23et qui, aujourd'hui, est notre grand...
21:26Enfin, ma grande référence, en tout cas,
21:27parce qu'il a développé des technologies différentes
21:30en fonction des besoins des disciplines.
21:32Et puis, on devait avoir une autre technologie,
21:34enfin, un autre fournisseur,
21:36en l'occurrence, AMB, à l'époque,
21:38devenu MyLabs.
21:40Et donc, voilà, il y a eu une époque
21:42où il y avait deux transpondeurs sur la moto
21:44pour une sécurité à un backup.
21:45Alors, le transpondeur n'empêche pas les réclamations.
21:47Pourquoi ?
21:47Pas du tout.
21:48Parce que le transpondeur peut être perdu,
21:50le transpondeur peut être endommagé,
21:53parce qu'il peut y avoir une chute
21:54et que le transpondeur n'est plus efficace.
21:58D'où la présence des chronométreurs
22:00dans le poste de chronométrage
22:02avec cette possibilité d'apporter,
22:04comme vous disiez tout à l'heure,
22:05l'impulsion qui va permettre de remplacer
22:09ce que le transpondeur aurait apporté.
22:10Il y a des disciplines.
22:14Le motocross, ils sont 40 ou 42 derrière la grille.
22:17C'est le premier qui franchit la ligne d'arrivée
22:19au bout de 30 minutes, plus de tours.
22:21Mais vous avez des courses comme le off-road en enduro,
22:24où effectivement, le chronomètre a toute son importance.
22:26D'ailleurs, chaque personne qui sort de la spéciale,
22:29le premier geste que fait un enduriste
22:31lorsqu'il sort de la spéciale,
22:33c'est faire ce geste-là pour regarder le tableau
22:35qui affiche le temps qu'il a mis dans la spéciale
22:38et qui va déterminer celui qui gagnera la manche
22:40du week-end, le samedi ou le dimanche.
22:43Alors que les courses, c'est en paquet
22:45et c'est le premier qui franchit la ligne d'arrivée
22:46au bout de 30 minutes, plus de tours.
22:48Est-ce qu'il y a moins d'importance
22:49sur le résultat du premier qui passe la ligne d'arrivée
22:53comme au motocross qu'en en enduro ?
22:55Je dirais que c'est la même importance
22:57en termes de mission du chronométreur.
22:59C'est-à-dire qu'il y a une concentration permanente
23:04parce que la chance qu'on peut avoir sur le circuit,
23:06quand vous parlez de motocross et la course,
23:08en circuit, c'est de revoir le pilote passé.
23:11Et aujourd'hui, le logiciel est fait de telle sorte.
23:13Arnaud Rousseau, de chez Cronélec,
23:15a développé un logiciel extrêmement efficace et magique.
23:20À savoir que si par malheur on a oublié un passage,
23:24le logiciel nous signale qu'il y a une double trame,
23:27enfin un double temps, pardon.
23:28Donc on a un double temps,
23:29ce qui signifie qu'on a oublié quelque chose.
23:32Et là, le visuel orange nous dit
23:34attention, il doit y avoir un problème.
23:36et là, on est sur une concentration permanente.
23:40Alors qu'à l'enduro, quand le pilote est sorti de la spéciale,
23:42on n'a absolument plus aucun moyen
23:45de le faire rentrer et de le faire ressortir de la spéciale.
23:48Il est rentré, il est sorti,
23:49si on l'a oublié, on a oublié le pilote.
23:51C'est tout.
23:52Est-ce qu'il y a des possibilités de triche ?
23:57Par exemple, des pilotes qui couperaient une chicane,
24:00qui temporiseraient ?
24:01Bien sûr.
24:01On a en vitesse la notion de track limit, par exemple.
24:04Si vous regardez les résultats sur les écrans,
24:11c'est notifié, track limit pour le numéro.
24:13Et ça apparaît aussi sur le live.
24:15Si vous allez sur le live, sur le site de la Fédération,
24:18vous voyez apparaître ces quelques tentatives
24:20avec le track limit qui est spécifié pour le pilote concerné.
24:25J'ai une question sur l'organisation du chronométrage à la Fédé.
24:29Parce que vous êtes combien dans le service chrono ?
24:34Je dirais qu'on est au moins 90 personnes.
24:3790 personnes.
24:38On a plusieurs disciplines qui sont chronométrées.
24:41On va commencer par exemple par le sable,
24:44l'enduropal qui s'est déroulé en février.
24:46Donc c'est une technologie avec des antennes RFID
24:51et puis des codes-barres,
24:53comme des codes-barres qui sont collés sur la moto.
24:56Alors sur la moto à l'arrière et sur le casque du pilote.
24:59Ah d'accord.
25:00Voilà.
25:01Donc ça nécessite environ 800 pilotes
25:04pour un championnat de France,
25:05une épreuve championnat de France ordinaire, je vais dire.
25:07Et on va jusqu'à entre 2500 et 3000
25:09quand on est à l'enduropal.
25:11C'est un casse-tête.
25:12C'est un casse-tête infernal.
25:13Il y a toute la partie en amont,
25:17l'administratif, le technique, etc.
25:19Et puis ensuite, il y a le chronométrage en lui-même.
25:22Donc on est sur une connaissance de quelque chose de nouveau
25:25puisqu'on apporte toujours quelque chose
25:27en fonction des besoins d'une discipline.
25:29Et pour connaître, on met des gens qui connaissent,
25:32qui vont peut-être former d'autres personnes intéressées
25:34de manière à créer cette polyvalence.
25:37Est-ce que tous sont bénévoles ?
25:39Est-ce que tous, vous êtes bénévoles ?
25:41Moi, je n'ose pas parler de bénévolat dans le sens
25:43où nous sommes dédommagés.
25:46On a une indemnité kilométrique
25:48et une vacation pour la journée.
25:51Toi, Valérie, quelle profession tu exerces ?
25:54Moi, je suis dans l'éducation nationale.
25:55Dans l'éducation nationale, d'accord.
25:57Je suis directrice de SECPA dans un collège de l'heure.
25:59Tu les chronomètres ?
26:00Non, mais ils s'intéressent beaucoup.
26:02Ils s'intéressent beaucoup.
26:03J'ai des pilotes intéressés par la moto.
26:05Et j'ai la chance d'être tout proche d'un circuit connu,
26:08le circuit de Tomer-Lassogne, dans l'heure,
26:10qui a accueilli les Grands Prix.
26:11Et j'ai des petits jeunes qui me disent
26:13« Ah, madame, vous y serez ? On va y aller peut-être.
26:16On ira vous voir. »
26:17Et c'est comme ça qu'on va chercher les jeunes, à vous allez dire.
26:20Alors, on parle souvent, Pascal, des commissaires
26:23sans lesquels il n'y aurait pas de course.
26:26On est d'accord, on les remercie dès qu'on peut.
26:28Mais les chronomètreurs aussi, grands oubliés de la compétition également.
26:34Parce que derrière le chrono, c'est évidemment de la technologie,
26:39c'est les machines.
26:39Mais derrière les machines, elles ne fonctionnent pas toutes seules, les machines.
26:42C'est ça.
26:43C'est ça.
26:43C'est ça ?
26:44Et comment vous pourriez...
26:46Qu'est-ce qu'on peut dire à des jeunes ?
26:49Alors, on cherche des jeunes pour la formation de la mécanique,
26:51on cherche des jeunes pour les formations diverses et variées.
26:54Mais à un moment, comment vous, vous sauriez...
26:57Quel message vous pourriez passer à des jeunes, hommes, femmes,
27:02pour faire ce métier de chronomètreur ?
27:04J'y pensais tout à l'heure un peu quand je vous parlais de mon jeune
27:07qui pratique la moto, qui rencontre Mike Vallad tous les mois.
27:12Ah oui.
27:13Et qui me dit, j'aimerais bien voir ce que vous faites.
27:16Mike Vallad qui a été titré multiple fois en pit bike.
27:21Voilà, tout à fait.
27:22Et j'ai vu rouler son fils ce week-end au minivert de Sanolf,
27:26circuit de la Fédération.
27:28Myron, 6 ans, qui a fait sa première compétition minivert.
27:31Ah oui, vous êtes vraiment à fond, quoi !
27:34Et donc, pour répondre à votre question,
27:37j'aurais envie de dire, venez voir ce que c'est.
27:40Parce que c'est difficile d'en parler autour de la table.
27:43Ça, c'est cette vision, j'allais dire, théorique d'un fonctionnement.
27:46Et je pense qu'il faut vraiment être baigné dedans.
27:49Il faut être avec nous, il faut être derrière nous et voir l'ambiance qui règne
27:54et mesurer l'importance de chaque étape de la construction du poste de chronométrage.
28:02Parce que ça se prépare combien de temps à l'avance ?
28:06Ça ne se prépare évidemment pas le jour de la course.
28:08Vous arrivez le jeudi ?
28:09Non, alors nous, pour le motocross, en général, les courses se passent samedi, dimanche.
28:13Donc, on arrive soit le vendredi soir, soit le samedi matin.
28:17Mais c'est un travail en amont, de toute façon.
28:19Il faut poser les cellules.
28:21Alors, en amont, à la maison, déjà, il y a tout un travail de mise en place du système
28:26comme si on y était pour soulever d'éventuelles difficultés.
28:31On travaille avec des ordinateurs qui sont en réseau avec le décodeur.
28:36Donc, tout ça, c'est une partie plus technique des informaticiens.
28:40Et nous, moi, à mon niveau, je ne suis qu'une exécutante.
28:44Donc, je me protège en préparant à la maison.
28:47On prépare aussi l'épreuve avec Engage au sport, Manage Engage au sport,
28:50qui nous fournit les listes des concurrents, avec toutes les informations sur le concurrent.
28:55Et puis, on va avoir l'attribution du transpondeur.
28:59Et tout ça, c'est une mise en place qui se fait à la maison.
29:02Vous allez continuer ?
29:03Ça ne s'arrête jamais, une passion comme ça ?
29:05Je ne sais pas.
29:09Je ne sais pas.
29:10En tout cas, je sais que les pilotes, une feuille de chrono comme ça, ils peuvent passer des heures plus sûrement que sur des réseaux sociaux.
29:20Oui, c'est important.
29:21Et je pense qu'une évolution intéressante serait justement d'apporter des secteurs aussi au motocross.
29:26Parce qu'on a les secteurs en vitesse.
29:28En vitesse, oui.
29:29Les boucles intermédiaires permettent des secteurs.
29:32Et je pense que c'est très important pour les préparateurs, pour les accompagnateurs, les mécaniciens,
29:35d'observer les différents secteurs de leurs pilotes.
29:38C'est un travail pour travailler le pilotage.
29:40C'est un vrai outil.
29:41Merci Valérie.
29:42Merci pour ton éclairage sur cette discipline qu'est le chronométrage.
29:47Passionnante.
29:48Passionnante et surtout très importante pour tous les pilotes.
29:52On le sait.
29:53Merci Pascal pour cette nouvelle émission.
29:55Et nous, on se retrouve dès le mois prochain pour une prochaine émission Power Sport News.
29:59Salut à tous.

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