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pour un partenariat (et uniquement ça) c'est là : manon.delcourt@lacmeprod.com
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écrit, filmé et édité par #ManonDelcourt
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Catégorie
😹
AmusantTranscription
00:00Le titre du jour vous a fait peur ?
00:05Ou bien peut-être que vous avez hoché la tête en approuvant ?
00:08Mais alors, est-ce que c'est vraiment le cas ?
00:09Est-ce qu'aujourd'hui on ne peut plus rien dire ?
00:11Ou est-ce qu'on confond juste liberté d'expression avec propos discriminatoires ?
00:15Bah écoutez, on va démêler tout ça.
00:17Bien le bonjour mes stars et bienvenue dans une nouvelle vidéo, dans un nouvel épisode,
00:21dans un nouveau talk, dans Manon qui prend à nouveau son micro pour venir papoter avec vous.
00:26Le sujet du jour est un sujet sur lequel je vais donner mon avis,
00:29qui bien sûr, comme d'habitude, sera étayé de choses qui sont quand même assez solides.
00:34Mais encore une fois, ce n'est que mon avis, vous n'avez pas à vous y conformer,
00:38même si pour le coup, pour moi, voilà.
00:42Dans un premier temps, on va s'intéresser à la liberté d'expression versus les propos discriminatoires.
00:46Alors pour prendre vraiment la définition de la liberté d'expression,
00:49je me la suis notée parce que la phrase est à rallonge.
00:51La liberté d'expression, c'est le droit reconnu à l'individu
00:54de faire connaître le produit de sa propre activité intellectuelle
00:58à son entourage.
00:59Par entourage, on va entendre autant moi, là, sur les réseaux sociaux,
01:03que vous avec vos potes, vos parents, dans la rue, bref, vraiment autour de nous.
01:07Il faut savoir, en France, et là-dessus, énorme banger pour notre pays,
01:11la liberté d'expression, elle est même constitutionnelle.
01:13Pourquoi ? Parce qu'elle est vraiment régie par l'article 100 de la Constitution
01:17pour être sûr et certain qu'elle soit toujours présente dans notre pays.
01:21Et on est un exemple à l'international pour ça, si vous ne le saviez pas encore.
01:24Parce que vraiment, que ce soit parmi les pays occidentaux comme à l'extérieur de l'Occident,
01:28nous, en France, on est vraiment reconnus comme une terre de liberté d'expression.
01:31Et c'est aussi parce qu'on a un système juridique qui a mis en place pas mal d'articles
01:35pour pouvoir permettre à la liberté d'expression d'exister.
01:38Et pour faire en sorte qu'il y ait plein de fois où on ne dise pas
01:40« Ah, là, c'est juste méchant. Ah, là, c'est juste ci. »
01:42Mais non, c'est de la liberté d'expression.
01:44Mais par contre, à mon sens, cette définition-là de la liberté d'expression
01:48et la liberté d'expression en elle-même, elle voit une certaine limite
01:51parce qu'elle ne peut pas être prise en compte sans qu'on se penche obligatoirement
01:55sur la citation, la très fameuse citation de John Stuart Mill qui est
02:00« La liberté des uns commence ou s'arrête celle des autres. »
02:02Je ne vais pas vous demander si vous la connaissez, je suis quasi certaine que c'est le cas.
02:06Et si vous ne la connaissiez pas, écoutez, je suis très heureuse d'avoir fait les présentations.
02:10C'est hyper simple à comprendre.
02:11La liberté des uns commence ou s'arrête celle des autres.
02:14Et pourquoi je considère que les deux ne peuvent pas être dissociables ?
02:17C'est hyper simple. On évolue en société.
02:19Genre, on n'est pas des animaux.
02:20Et étant donné qu'on évolue en société, la liberté des uns commence ou s'arrête celle des autres,
02:24ça prend en compte justement le côté commun de la société.
02:27Il y a une communauté, c'est un ensemble d'individus.
02:30Alors même si on n'a pas obligatoirement choisi de naître autour de certaines personnes,
02:34de croiser la route de certaines personnes,
02:36toujours est-il qu'on évolue en société en fait aujourd'hui.
02:39Et il faut le prendre en compte dans tous nos comportements.
02:42Parce que la liberté d'expression, je suis d'accord, c'est constitutionnel,
02:44c'est même un droit fondamental en France.
02:47Mais toujours est-il qu'il ne faut pas qu'elle porte atteinte à la dignité d'autrui.
02:51Et c'est pour ça justement que l'adage de John Stuart Mill est hyper important.
02:55Parce que ta liberté à toi, c'est sûr et certain que ta liberté d'expression est hyper importante.
03:00La mienne, elle l'est d'autant plus parce que vous le savez,
03:02enfin, je suis créatrice de contenu, je travaille sur les réseaux
03:05et je suis constamment en train de parler en fait.
03:07Donc ma liberté d'expression, j'en fais l'usage tous les jours.
03:11Vraiment, tous les jours pour de vrai.
03:13Elle est fondamentale.
03:14Mais toujours est-il qu'elle doit se stopper au moment où la dignité de qui que ce soit d'autre est entamée.
03:20Et justement, c'est pour ça que les lois, elles encadrent tout ça
03:22pour prévenir des discours haineux, racistes, misogynes, sexistes, antisémites et tout ce que vous voulez.
03:28Et je vous ai parlé des lois parce que ce sont réellement les premiers remparts pour vous indiquer
03:31« Haha, non, tu n'as pas le droit de faire cela ».
03:34Pour vous donner un exemple qui est assez criant et assez clair
03:37et qui m'a... ça m'a déroutée pendant pas mal d'années.
03:40On est dans une France où le terme « nègre »,
03:42c'est un terme qui a été utilisé pendant très longtemps,
03:44un terme péjoratif, hautement vulgaire, irrespectueux, rabaissant tout ce que vous voulez,
03:50qui a donc été utilisé pour désigner les personnes noires d'origine africaine.
03:54Alors bien entendu, il y a un passif derrière ça
03:56qui est l'esclavage, la colonisation et toutes ces choses à prendre en compte.
03:59Mais donc c'est un terme « nègre »
04:01qui après avoir été utilisé pour vraiment parler de nous,
04:05les personnes noires afro-descendantes,
04:07à ce moment-là il y a eu un switch
04:08et c'est devenu le terme pour couvrir écrivain fantôme.
04:12Vous savez ce qu'on appelle en anglais un « ghost writer ».
04:14Donc c'est ce qu'une personne connue va apprendre
04:16soit pour écrire ses sons, soit pour écrire ses livres.
04:19Et cette personne-là, tu ne verras jamais son nom qui sera publié sur le livre.
04:22Ce sera donc un écrivain fantôme.
04:24On a enfin traduit juste l'anglais parce qu'avant on appelait ça un « nègre ».
04:28Et depuis petite, j'avais trouvé ça très bizarre
04:29dans le sens où ce terme-là « nègre » était utilisé déjà pour donc des esclaves en fait.
04:35Et là, tu parles de cette personne qui travaille pour toi,
04:38qui ne sera jamais connue comme toi,
04:40mais qui t'a donné sa plume.
04:42Et déjà, je trouvais ça très tordu,
04:44outre le fait d'avoir gardé le terme en lui-même,
04:46mais de l'utiliser encore pour quelque chose qui est quand même hyper tendancieux.
04:50Il aura fallu attendre 2017 pour que le ministère de la Culture,
04:54qui se mangeait une énorme pression du CRAN,
04:56si vous ne connaissez pas le CRAN,
04:57c'est le Conseil représentatif des associations noires de France,
05:00c'est eux qui font en sorte, quand ils ont l'énergie,
05:03de faire quelque chose pour la communauté noire en France,
05:06mais il a fallu attendre la pression du CRAN
05:08pour que le ministère de la Culture français dise
05:10« bon, ok, j'avoue, c'est pas bien, on va arrêter même pour ça,
05:14on va dire écrire un fantôme maintenant ».
05:15Donc comme je vous ai dit, bien sûr que le terme hyper raciste et rabaissant,
05:18il était sorti du jargon assez usuel,
05:21même si vous le savez qu'il y a des gens qui utilisent encore ces choses-là,
05:24mais toujours est-il que c'est assez fou de se dire
05:25qu'il manquait encore cet échelon-là,
05:27et que ce mot perdurait au final.
05:30Et dans un premier temps, c'est pour ça que le
05:31« on ne peut plus rien dire » aujourd'hui me fait énormément rire,
05:33parce qu'il y a beaucoup de termes qui sont très lourds de sens,
05:36comme ici pour le terme « nègre »,
05:38contre lequel les gens ont dû se battre littéralement en fait.
05:41Et croyez-moi, c'est tout sauf le seul terme qui a connu ce combat-là
05:45pour pouvoir enfin disparaître.
05:47Par exemple, vous savez quand on dit le terme « rital » pour parler des Italiens.
05:50Alors moi, Abba, mon copain, si vous ne savez pas, est d'origine italienne,
05:54et ne connaissait donc pas ce terme-là,
05:55parce que lui, italien d'Italie, n'a pas entendu le terme « rital » là-bas.
05:59Entre eux, ils s'appellent « italiens », enfin, ils ne vont jamais utiliser ça.
06:02« Rital », c'est comme « macaroni », c'est des appellations,
06:04quand il y a eu justement une grosse migration d'Italiens
06:09qui étaient en famine et sous des régimes politiques hyper horribles et répressifs
06:12qui sont venus en France.
06:14Et comme d'habitude, vous savez, la France, cette soi-disant terre d'accueil et d'asile,
06:17qui était hyper raciste.
06:19Et donc, tu avais plein de commerces et de lieux publics
06:22où on mettait « pas de macaroni ici », « pas de rital » pour dire « pas d'italien ».
06:26Et c'est pour ça que c'est quand même très risible que tu puisses voir
06:28qu'il y ait des Italiens qui soient racistes quand eux-mêmes ont subi un truc de fou.
06:31Enfin bref, dans tous les cas, le racisme n'a pas de sens.
06:33Je ne dis pas qu'il y a besoin d'attendre qu'on ait subi du racisme
06:36pour ne pas en produire, mais vous comprenez encore mieux.
06:39Mais donc, ce qui fait que ces termes-là,
06:41c'est des termes contre lesquels les Italiens se sont également battus.
06:44Il y en a une flopée.
06:46Donc c'est pour ça, non, c'est pas qu'on ne peut plus rien dire aujourd'hui.
06:48C'est qu'il faut prendre en compte l'histoire aussi.
06:50Parce que, par exemple, il a fallu attendre le 1er juillet 1972
06:53avec la loi Plévent qui, je cite,
06:55« criminalise la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ».
07:00Et je vous parle de 1972.
07:02C'était il y a 53 ans.
07:04Donc il y a uniquement 53 ans, l'État français a dit,
07:07« non, bon, écoute, il faut qu'on pénalise réellement
07:10et qu'on écrive quelque part que être raciste, c'est pas ouf ».
07:14Et si 53 ans, ça peut vous paraître très vieux si vous avez peut-être 15 ans,
07:18dites-vous qu'il y a ici, dans cette France,
07:21beaucoup de personnes qui marchent, qui vont au travail
07:23et qui ont 53 ans, voire beaucoup plus.
07:26Donc des personnes qui, en soi, sont nées,
07:29sont peut-être allées déjà à l'école primaire, voire même au collège.
07:32Et cette loi n'était toujours pas passée.
07:33À ce titre-là, on a aussi la loi Guesso de 1990
07:37qui réprime les actes racistes, antisémites ou xénophobes,
07:41des lois qui visent à protéger les individus
07:43contre les discours et actes discriminatoires.
07:45Enfin, rendez-vous compte, 90.
07:4890, 90, c'était hier.
07:50Vraiment.
07:51Et la raison, en fait, pour laquelle j'ai décidé
07:52de prendre ce sujet-là aujourd'hui,
07:53c'est vraiment sur un point de vue très féministe.
07:55Ouh là là, encore Manon et le féminisme, gna gna gna gna.
07:57Je suis une femme, écoutez.
07:58Je suis une femme, j'évolue dans une société patriarcale.
08:01Je vais vous parler de féministe...
08:02Féminisme, pardon.
08:04Et je vais continuer pendant très longtemps.
08:05Mais la raison pour laquelle, si vous avez loupé cette news,
08:07c'est l'humoriste Nino Ariel
08:09qui, une fois de plus, a décidé que c'était une trop bonne idée
08:12de faire un sketch pour taper sur les femmes.
08:15Et ce coup-ci, c'était sur nous, les féministes.
08:16Parce que Mimi, ouin, ouin, ouin, ouin, ouin,
08:19c'est plein en expliquant que, ouais,
08:21à cause des féministes, aujourd'hui,
08:22on ne peut plus rien dire, regardez.
08:24On n'a plus le droit de dire que les femmes sont folles.
08:26Parce que les féministes, elles ont dit
08:27que ça relève d'une pathologie mentale, la folie.
08:30Et donc déjà, j'étais là en mode,
08:31bah oui, oui, en fait, désolée,
08:32si on évite maintenant d'être psychophobe,
08:35si on fait en sorte de se renseigner,
08:37de respecter les gens qui ont des pathologies
08:39et de ne pas prendre justement ces termes-là
08:41pour injurier qui que ce soit d'autre.
08:43Ouais, excusez-moi, c'est la Manon du montage,
08:44parce qu'en fait, j'ai oublié de préciser
08:45qu'il a aussi utilisé le terme féminazie,
08:48donc pour mélanger féministe et nazie,
08:51vu qu'apparemment, on est tellement extrémiste
08:52qu'on peut être comparable à des nazis.
08:55Après, en même temps, tu vas voir Nino Ariel,
08:57tu vas voir un mec qui, à plusieurs reprises,
08:58a déjà été problématique,
09:00des propos hors sol par rapport au consentement,
09:02des blagues hors sol par rapport aux femmes,
09:05aux féministes, enfin, le sexisme,
09:07il s'y connaît, il s'y connaît très bien.
09:08Et bien sûr, derrière, vu que, écoutez,
09:10on est en 2025, en fait,
09:12on ouvre nos bouches, vu que maintenant,
09:13on peut parler.
09:14Il y a beaucoup de personnes qui ont repris
09:15cet extrait-là sur les réseaux,
09:17ça a fait un tollé.
09:18Et il y a eu aussi des gens qui étaient là en mode
09:19« Oh, mais on ne peut plus rien dire aujourd'hui ! »
09:22Eh bien oui, ma puce, aujourd'hui,
09:23on ne peut, entre guillemets, plus rien dire,
09:24et je t'avoue que ça m'arrange bien.
09:25Ça m'arrange bien parce qu'entre les masculinistes,
09:28les incels ou les humoristes éclatés au sol,
09:30comme Nino Ariel,
09:31qui ne savent pas faire autre chose que
09:32taper sur les femmes,
09:34parce qu'ils ne font jamais ça avec les hommes,
09:35il est bon de rappeler que
09:36la misogynie comme le sexisme
09:38ou toutes les blagues qui, justement,
09:39renforcent ces clichés-là,
09:41c'est le poison de nos sociétés.
09:43Parce qu'on est en 2025, en fait,
09:45et je trouve qu'on est encore beaucoup trop
09:47confrontés de manière quotidienne et violente,
09:49en plus, à ce genre de réflexions et de propos.
09:51Jamais on va aller vers de l'amélioration,
09:53jamais les femmes seront vues
09:55comme les égales de l'homme,
09:56jamais on pourra vraiment faire valoir
09:58nos avis, nos capacités,
10:00jamais on sera vues de la même manière.
10:02Pourquoi ? Parce qu'on est toujours
10:03le dindon de la farce.
10:05Et si on n'empêche pas des pseudo-humoristes,
10:06je dis bien pseudo-humoristes,
10:07parce qu'au bout d'un moment,
10:09si là où tu fais le plus rire les gens,
10:10c'est en tapant sur les femmes,
10:12et qui est vraiment le bouc émissaire
10:13de l'humanité,
10:14ma puce, c'est qu'il faut retravailler
10:16tes sketchs.
10:17Mais sauf que c'est juste pas normal,
10:18et si vous dites peut-être que j'exagère,
10:20d'accord, bah asseyez-vous,
10:20on va juste faire un petit cours d'histoire.
10:22En 1944, en France,
10:23on a le droit de vote
10:24qui est enfin accordé aux femmes.
10:26En 1965, ça y est,
10:27en France, les femmes peuvent exercer
10:29une profession sans l'accord de leur mari.
10:34et moi, je suis concernée,
10:37on a certains de nos parents,
10:38genre papa, maman,
10:39qui sont déjà nés.
10:40Mon père est déjà né en 65.
10:42Est-ce que vous vous rendez compte
10:43d'à quel point c'est proche ?
10:44En 1975, encore plus proche,
10:46la loi Veil autorise l'IVG.
10:48Et en 2018,
10:50on a enfin des nouvelles lois
10:51pour renforcer la lutte
10:52contre les violences sexuelles et sexistes.
10:54Est-ce que vous vous rendez compte ?
10:56Non, non, parce que,
10:57est-ce que vous voyez le point commun
10:58entre ces quatre dates ?
10:59Parce qu'à mon sens, en fait,
11:00il est facile à voir,
11:00étant donné qu'elles sont toutes
11:01très proches de nous.
11:03très proches de nous.
11:05Et c'est d'autant plus choquant
11:05parce qu'en fait,
11:06pour la plupart de ces choses-là,
11:07que ce soit donc le droit de vote,
11:09le fait de pouvoir travailler,
11:11le fait d'avoir des lois, en fait,
11:12qui te permettent de vivre vraiment
11:14sans l'accord de qui que ce soit,
11:15c'est des choses que les hommes
11:16peuvent avoir depuis juste leur naissance.
11:18Depuis toujours.
11:19Juste leur naissance.
11:21Ils naissent, et c'est bon.
11:22Et c'est pour ça, je pense
11:23qu'il était intéressant
11:23de voir quand même
11:24l'évolution des discours
11:25pour venir se poser une vraie question,
11:27c'est,
11:28est-ce qu'on ne peut plus rien dire aujourd'hui ?
11:30Ou est-ce que c'est pas plutôt
11:31qu'on ne peut plus rien discriminer ?
11:32Parce que les lois, au final,
11:33elles ont permis une espèce
11:34de prise de conscience collective
11:35sur les discriminations.
11:37Qu'on le veuille ou non,
11:39il y a eu un énorme changement
11:40grâce à la législation.
11:42Parce que les gens ont fini
11:43par soit se prendre des murs,
11:44ou juste à être éduqués
11:46et à comprendre
11:47qu'il y a des garde-fous.
11:48Et que tu peux pas dépasser
11:49certaines limites.
11:50Alors même si vous le savez,
11:51et je le sais très très très bien,
11:52la mise en application des lois
11:54et la réalité vis-à-vis
11:56de ce qui est écrit toujours
11:57dans les textes et dans les menaces,
11:59ce sont deux choses
11:59qui sont bien différentes.
12:00Mais il y a des limites.
12:02Parce que quand je suis tombée
12:03sur plein d'images de Lina
12:04sur TikTok,
12:06d'hommes dans les années 60,
12:07dont des types qui actuellement
12:08sont des grands-parents.
12:10Ce sont juste des grands-parents,
12:11ce ne sont pas des hommes
12:11qui sont morts il y a 4 générations.
12:13Ce sont juste des grands-parents
12:14qui témoignaient face cam
12:15en expliquant qu'ils battent
12:16leur compagne.
12:17Et que dès que leur compagne,
12:18genre elle fait pas à manger assez tôt,
12:20dès qu'elle file pas droit,
12:21et bah juste,
12:22ils font en sorte que c'est bon,
12:23ça re-rendre dans les clous.
12:24Et c'est avec des coups
12:26qu'ils font ça.
12:26Vous avez déjà battu votre femme ?
12:29Battu, disputé, disons.
12:34Oui.
12:36Un coup malheureux.
12:37Elle le méritait ?
12:41Alors là, ça c'est une chose...
12:46Oui.
12:48Il y en a qui aiment être battu.
12:50Il y en a qui n'aiment pas.
12:51Il y en a qui ne sont pas battu
12:52parce qu'elles n'ont pas besoin
12:53d'être battu.
12:53C'est simple, aujourd'hui,
12:55c'est des faits quand même
12:55qui peuvent mener
12:58jusqu'à 3 ans de prison.
12:59Et 45 000 euros d'amende.
13:01Même si je suis très bien au courant.
13:03La gestion française
13:04des violences conjugales
13:05est une farce.
13:07J'ai déjà été dans des tribunaux.
13:09J'ai déjà été dans des tribunaux,
13:11j'ai assisté,
13:12j'ai vu ce que c'était en réalité.
13:13Mais toujours est-il
13:14que la différence entre avant
13:15où il ne se passait rien
13:17et aujourd'hui où c'est dans la loi,
13:19elle est quand même
13:19assez monumentale.
13:21Enfin, avant,
13:21c'est même pas qu'il se passait rien.
13:22En fait, c'est que c'était normal
13:23de battre ta femme.
13:24C'était juste normal
13:25si jamais tu ne levais pas la main
13:26sur ta femme.
13:27C'était soit que
13:27tu étais un homme trop mou,
13:29soit au final
13:29que tu avais la femme parfaite.
13:31Et donc, c'est pour ça
13:32qu'il n'y avait pas besoin
13:32de la battre.
13:33Et les réseaux sociaux,
13:33justement, d'un côté,
13:34c'est très bien
13:35parce qu'ils ont amplifié
13:36la voix des personnes discriminées,
13:37de celles qui se battent
13:38contre les discriminations.
13:39Mais de l'autre côté,
13:40je vous parlais des incels
13:41et des masculinistes
13:42ou bien même
13:43des humoristes éclataient au sol
13:44comme Nino Ariel.
13:45Eux aussi,
13:46ça a donné un peu de pouvoir
13:48à leur voix, malheureusement.
13:49Et c'est pour ça que je trouve
13:50qu'il est hyper important
13:51de pouvoir souligner
13:52chaque fois qu'on voit
13:53des propos
13:54qui sont hyper problématiques
13:56dans la sphère publique.
13:57C'est primordial de le faire.
13:59Utilisez vos voix
14:00pour ça, par pitié.
14:01Et de la même manière,
14:02pour moi,
14:02c'est hyper important
14:03que des comptes
14:03comme celui de Abrèchefrère
14:05soient mis en avant
14:06parce qu'on est sur une personne
14:07qui interrompt
14:09et coupe la parole vraiment
14:10à justement des personnes
14:12très problématiques
14:13sur ces sujets-là.
14:14Et en plus,
14:14je trouve ça cool
14:15qu'elle ait totalement repris
14:17le pseudo d'Abrèchefrère
14:18qui lui a volé
14:19le concept d'une meuf
14:21et tout le monde pense
14:22que genre,
14:23il était hyper novateur.
14:24Ça revient à nouveau aux femmes.
14:26Et c'est pour ça
14:26que je trouve ça
14:27très très très drôle
14:27parce que cette fameuse phrase
14:29de on ne peut plus rien dire
14:30aujourd'hui,
14:31elle est très souvent utilisée
14:33à des moments
14:33où des gens voient
14:34de la limite
14:35face à des discours discriminatoires.
14:38Et ça vient
14:39de la part de gens
14:40qui justement
14:40veulent pouvoir
14:42avoir des discours discriminatoires.
14:44Et dans tout ça,
14:45ce serait nous le problème.
14:47Nous qui voulons
14:48que ça change.
14:49Genre trop désolée,
14:50j'ai envie d'être respectée,
14:51je suis beaucoup trop désolée
14:53de demander du respect.
14:54Parce que le jour
14:54où les gens comprendront
14:55que ces limites-là
14:56justement,
14:56elles visent
14:57à juste respecter
14:58la dignité de chacun
14:59et chacune,
14:59waouh,
15:00on en aura fait du taf.
15:01Et sur ce,
15:01mes beautés,
15:02voici pour moi aujourd'hui.
15:03J'avais besoin d'en parler un peu.
15:04J'étais pas au studio aujourd'hui
15:05parce que j'avais pas le time
15:07ces jours-ci
15:07avec les jours fériés
15:08et tout ça,
15:08mais j'avais besoin
15:10d'en parler aujourd'hui.
15:11J'avais besoin quand même
15:12de poser les mots là-dessus
15:13parce que c'est un sujet
15:14qui me rend zinzin,
15:15vous le savez.
15:15si on ne peut plus rien dire
15:17aujourd'hui,
15:18vous avez le seum.
15:19Désolée si nous,
15:20les minorités,
15:21on a enfin pu prendre la parole
15:23et on peut essayer
15:24de faire en sorte
15:24de se faire respecter.
15:26On est beaucoup trop désolée.
15:27Et sur ce,
15:27si la vidéo vous a plu,
15:28n'hésitez pas à vous abonner,
15:29n'hésitez pas à liker
15:30et retrouvez-moi
15:31sur mes autres réseaux sociaux,
15:32j'ai envie de vous dire.
15:33Si jamais l'envie vous prend,
15:35tout est dans la barre d'infos
15:36comme d'hab.
15:36Je vous fais de gros bisous
15:37et je vous dis
15:38à très bientôt mes stars.
15:39Peace, guys.