Politique En pleine campagne pour la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez a répondu aux questions des lecteurs de Nice-Matin, ce lundi après-midi à Nice.
Laurent Wauquiez, candidat à la présidence du parti Les Républicains, est dans les Alpes-Maritimes ce lundi. Avant une réunion publique organisée, en fin de journée, au Cannet, le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale s’est rendu à Nice, dans le studio vidéo du groupe Nice-Matin.
Pendant une heure il a échangé avec cinq lecteurs de notre titre: Elisa, 23 ans, Mathieu, 32 ans, Stéphane, 64 ans, Robert, 77 ans et Daniel, 65 ans.
L’occasion d’aborder la campagne et l’élection interne du 17 mai qui l’oppose à l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Mais aussi les dépenses publiques et l’idée du Premier ministre François Bayrou d’organiser un référendum sur le budget de la France.
Les lecteurs l’ont aussi interrogé sur les retraites, l’immigration, l’industrie et la politique locale.
Laurent Wauquiez, candidat à la présidence du parti Les Républicains, est dans les Alpes-Maritimes ce lundi. Avant une réunion publique organisée, en fin de journée, au Cannet, le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale s’est rendu à Nice, dans le studio vidéo du groupe Nice-Matin.
Pendant une heure il a échangé avec cinq lecteurs de notre titre: Elisa, 23 ans, Mathieu, 32 ans, Stéphane, 64 ans, Robert, 77 ans et Daniel, 65 ans.
L’occasion d’aborder la campagne et l’élection interne du 17 mai qui l’oppose à l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Mais aussi les dépenses publiques et l’idée du Premier ministre François Bayrou d’organiser un référendum sur le budget de la France.
Les lecteurs l’ont aussi interrogé sur les retraites, l’immigration, l’industrie et la politique locale.
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00:00:00Bonjour, bonjour à tous et bienvenue dans ce face aux lecteurs du groupe Nice Matin.
00:00:19Face aux lecteurs avec Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire, chef de file des députés républicains à l'Assemblée et candidat à la présidence des Républicains.
00:00:32Bonjour Laurent Wauquiez.
00:00:33Bonjour.
00:00:33Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:00:36Nos cinq lecteurs sont prêts à vous soumettre au feu des questions.
00:00:39On va, avant toute chose, leur demander de se présenter.
00:00:43Elisa.
00:00:43Alors bonjour, moi je m'appelle Elisa Martin, j'ai 20 ans et je suis étudiante en école de journalisme.
00:00:50Très bien.
00:00:50Bonjour, Daniel Fécourt, j'habite Le Rouret, entre Grasse et Nice.
00:00:54J'ai 65 ans, je suis à la retraite depuis un an, je suis ingénieur des arts et métiers.
00:01:01Bonjour, je m'appelle Robert Gallo, j'habite à Nice, je suis retraité de banque d'affaires après une carrière en région parisienne.
00:01:08J'ai 77 ans et...
00:01:10Bonjour, Stéphane Pitrasiak, je suis retraité du secteur financier.
00:01:16J'habite à Cagnes-sur-Mer et j'ai été également élu local à Cagnes-sur-Mer.
00:01:20Ah.
00:01:21Bonjour, Mathieu Morisseau, ingénieur d'informatique, 32 ans, et j'habite à Nice.
00:01:26Laurent Wauquiez, on ne vous présente plus, mais si vous voulez vous présenter, nous dire quelques mots avant qu'on démarre.
00:01:31Laurent Wauquiez, moi je viens du Puy-en-Velay, sud de l'Auvergne, point de départ de Saint-Jacques-de-Compostelle.
00:01:37J'étais président de ma région Auvergne-Rhône-Alpes, je suis député de Haute-Loire, marié avec ma femme que je connais depuis qu'on a 16 ans.
00:01:45On a deux enfants, Baptiste qui a 21 ans, Louise qui a 19 ans, et j'ai un chien de combat qui est un jeune Yorkshire féroce et que nous adorons.
00:01:53Voilà, vous avez tout.
00:01:56Merci pour cette précision.
00:01:57Laurent Wauquiez, vous êtes tout à l'heure au Canet dans les Alpes-Maritimes.
00:02:01Ce département, les Alpes-Maritimes, est-il aussi stratégique pour la course à la présidence des Républicains qu'on nous dit ?
00:02:08C'est le département de cœur de la droite.
00:02:11Voilà, c'est pas qu'il soit stratégique, c'est juste que c'est un département qui a toujours été tellement fondateur,
00:02:18où moi j'ai beaucoup d'amis, qui a été aussi parfois traversé par les crises.
00:02:24Et donc, oui, c'est sans doute un des départements qui pour moi compte le plus.
00:02:29Oui, bien sûr, je suis venu ici tant de fois.
00:02:32Alors, on va démarrer par une question d'Elisa.
00:02:35Oui, moi je voulais revenir un peu sur vos positions.
00:02:38Vous avez soutenu en 2022 Valérie Pécresse, donc à la présidentielle.
00:02:42En juillet 2024 aussi, vous avez été élue présidente du groupe LR à l'Assemblée nationale,
00:02:47qui désormais a été renommée droite républicaine.
00:02:51Et depuis janvier 2025, au sein de votre parti, ça a triplé en termes de nombre d'adhérents.
00:02:59Et j'avais la question justement sur, en gros dans un paysage un peu dominé par le Rassemblement national d'un côté,
00:03:06le bloc Macroniste quand même assez fort encore aujourd'hui de l'autre, plus ou moins on va dire.
00:03:10Quelle est votre stratégie concrètement pour repositionner la droite comme une force de gouvernement,
00:03:18et plus simplement d'appoint ou d'opposition comme elle a pu l'être ?
00:03:21Alors, c'est une belle question.
00:03:23C'est pour ça que moi je suis parti au combat sur les législatives, à un moment où personne n'y allait.
00:03:29Le général de Gaulle disait en politique, les batailles c'est les élections.
00:03:33Et j'ai voulu y aller, j'y suis allé sans petits accords d'art d'air boutique,
00:03:38en défendant mes idées, en ayant un peu tout le monde face à nous.
00:03:42Et j'aime que la droite gagne comme ça, c'est-à-dire avec du panache.
00:03:46Maintenant, qu'est-ce que je propose ?
00:03:48Renverser la table.
00:03:49Une droite de rupture.
00:03:51Une droite qui soit forte,
00:03:53et qui s'attelle à la seule question qui entre tous les Français,
00:03:55c'est comment on redresse le pays.
00:03:57Et si on veut le redresser, pour moi, il y a une condition et deux priorités.
00:04:01La condition, c'est qu'il faut renverser la table parce que le système est bloqué.
00:04:05Aujourd'hui, on ne nous laisse plus rien faire.
00:04:08Entre les juges des cours suprêmes, la bureaucratie,
00:04:11et le blocage par les associations d'extrême-gauche, le pays est bloqué.
00:04:16Et donc, il faut commencer par débloquer le pays.
00:04:18Commencer par se poser la question, comment faire, avant de se dire quoi faire.
00:04:22Ça, ça suppose beaucoup d'énergie.
00:04:23Vous ne le faites pas dans le cadre du gouvernement de François Bayron.
00:04:26C'est très clair.
00:04:27Si on pense qu'on va réussir à refonder la France dans le cadre du gouvernement de Bayron,
00:04:30on se trompe.
00:04:32Et après, il faut deux priorités.
00:04:34Et les deux priorités, c'est un, la sécurité, l'autorité.
00:04:38Et la deuxième, c'est l'effort, le mérite, le travail.
00:04:42Et c'est sans doute ce qui fait l'unicité du discours de la droite.
00:04:44Quand vous êtes dans la Macronie, le discours sur l'immigration, il n'est pas clair.
00:04:47Quand vous êtes du côté du RN, vous avez un RN qui, sur beaucoup de sujets, a un programme économique d'extrême-gauche.
00:04:54Moi, je veux une droite de rupture et qui repose très clairement sur deux ADN.
00:04:59On combat l'assistanat, on défend le travail et on est pour l'autorité, le respect, l'ordre.
00:05:03Voilà.
00:05:04Stéphane.
00:05:05M. Wauquiez, vous avez, durant de nombreuses années, été le fer de lance de la région Rhône-Alpes.
00:05:12Auvergne-Rhône-Alpes.
00:05:13Auvergne-Rhône-Alpes.
00:05:14Attention, n'oubliez pas la partie auvergne.
00:05:15Vous avez rajouté l'Auvergne, parce qu'au départ, c'était Rhône-Alpes.
00:05:18C'est François Hollande qui a rajouté l'Auvergne.
00:05:2013 régions à la place d'un certain nombre, il y en avait beaucoup plus.
00:05:24Pourquoi vous avez fait finalement ce choix de vouloir redevenir député par rapport à tout ce que l'on vit aujourd'hui quand on est député,
00:05:31puisque vous n'avez plus la main sur rien, alors qu'une région, comme vous l'aviez, c'est une région intéressante pour le développement.
00:05:39Vous avez fait un choix différent de votre ami Xavier Bertrand, qui a préféré, lui, rester dans sa région d'origine pour faire un combat par rapport au RN.
00:05:50Vous avez fait un choix différent.
00:05:52Est-ce qu'aujourd'hui, vous n'êtes pas un petit peu à l'étroit en tant que député parce que vous êtes spectateur ?
00:05:58Alors, d'abord, deux choses.
00:06:00Un, je me suis occupé de ma région.
00:06:02Je m'en suis occupé pendant huit ans.
00:06:05Mon obsession, ça a été de faire une région où on voit et on applique les idées de la droite.
00:06:11Parce que trop souvent, le problème de la droite dans notre pays, c'est que quand on est dans l'opposition, on a des idées fortes,
00:06:18et que quand on est au pouvoir, on a des actes faibles.
00:06:21Donc ce que j'ai voulu, c'est faire une région où on a mis en œuvre ce à quoi je crois.
00:06:24On a baissé de 15% la dépense publique.
00:06:27On n'a pas fait une augmentation d'un pour cent de la dette.
00:06:29On est la seule région de France qui n'a pas augmenté en huit ans une seule taxe ou un seul impôt.
00:06:34On est une région qui a défendu l'industrie française, première région industrielle de France,
00:06:39où on a fait des bourses au mérite pour les élèves, y compris les élèves des classes moyennes.
00:06:44Et une région dans laquelle je n'ai rien cédé face au wokisme et à la déconstruction.
00:06:48J'ai face à moi le maire de Lyon, le maire de Grenoble.
00:06:52Le maire de Grenoble a mis le burkini dans les piscines municipales.
00:06:55J'ai arrêté toutes les aides de la région.
00:06:57Donc on a fait une région qui marche très bien, qui est la première région économique,
00:07:02et dans laquelle les Français de droite peuvent se dire,
00:07:05bon ben au moins lui, il a tenu ses engagements.
00:07:09Et y compris sur des sujets où j'ai fait du nettoyage.
00:07:12J'avais une vingtaine d'agences administratives, je les ai supprimées.
00:07:16Ma région versait 3 millions d'euros de subventions à la CGT.
00:07:19J'ai supprimé tout ça.
00:07:20Donc j'ai défendu ce à quoi je crois.
00:07:24Maintenant, quand votre pays fait naufrage,
00:07:26ben vous pouvez pas rester spectateur.
00:07:29Vous avez raison de le dire, c'était plus facile pour moi de rester dans ma région.
00:07:33Et je vais même aller jusqu'au bout de ce que je pense.
00:07:35J'ai un peu regretté qu'il n'y ait pas un peu plus de ténors de ma famille politique
00:07:38qui aille au combat à ce moment-là.
00:07:39Le général de Gaulle disait, c'est dans les élections qu'en politique on teste le tempérament.
00:07:45Il y a ceux qui prennent les postes avant, il y a ceux qui prennent les postes après.
00:07:48Le vrai courage, c'est d'aller au feu au moment où il y a les élections.
00:07:52Maintenant, croyez-moi, mon tempérament, c'est pas d'être spectateur.
00:07:55C'est pas le genre de la maison.
00:07:57Là, je mène le combat d'abord contre la France insoumise.
00:08:00Ces gens-là sont le premier danger pour l'avenir de notre pays.
00:08:04C'est le premier danger pour la République.
00:08:05Et donc ma bataille, c'est de faire un cordon sanitaire face à la France insoumise.
00:08:10Et en ce moment, je veux qu'on fasse une commission d'enquête parlementaire
00:08:14pour braquer les projecteurs sur les liens entre la France insoumise et les réseaux islamistes.
00:08:18La deuxième chose, c'est que j'ai fait un choix qui est de rester libre.
00:08:24Je ne dois rien à François Bayrou, je ne dois rien à Emmanuel Macron.
00:08:28Et donc je peux leur mettre la pression et faire le bras de fer quand je vois que ça ne va pas dans la bonne direction.
00:08:34Je vais vous donner deux exemples très clairs.
00:08:37Je pense qu'on doit défendre l'assimilation française et la laïcité.
00:08:40Il y a eu un débat sur l'interdiction du voile dans le sport.
00:08:44François Bayrou ne veut rien faire.
00:08:47Moi, je ne suis pas ministre, je peux lui mettre la pression et je vais me battre
00:08:50pour qu'on adopte une loi à l'Assemblée nationale pour interdire le voile dans le domaine du sport.
00:08:54Deuxième exemple, et qui peut vous concerner.
00:08:58François Bayrou n'est pas prêt à faire des économies.
00:09:01C'est beaucoup plus simple de taper dans la poche des retraités
00:09:04que d'affronter les manifestants de la CGT et de la CFDT.
00:09:07Et donc, son intention, c'est de faire sauter l'abattement fiscal des retraités de 10%.
00:09:11Je vais être face à lui.
00:09:13Je serai le premier rempart sur cette question.
00:09:16Et je lui ai très clairement dit que s'il continuait comme ça,
00:09:19nous ne soutiendrons plus son gouvernement.
00:09:21Donc, député, c'est se battre pour son pays.
00:09:24J'ai montré ce que je pouvais faire dans ma région.
00:09:27Je veux faire la même chose pour mon pays.
00:09:29C'est la France.
00:09:30Je ne peux pas rester spectateur alors qu'elle est en décadence.
00:09:32On a un pays extraordinaire.
00:09:34Il a des atouts merveilleux.
00:09:35On n'a pas le droit de le laisser se faire détruire de l'intérieur.
00:09:38Et ce n'est pas la Macronie qui nous sortira de ça.
00:09:40Il faut un projet de rupture.
00:09:41C'est ce que je veux porter.
00:09:43Alors, Laurent Wauquiez, on reviendra tout à l'heure sur la question des retraites.
00:09:46Daniel.
00:09:47Oui.
00:09:48Alors, j'ai bien compris.
00:09:49Vous avez dit que le pays faisait naufrage.
00:09:51Oui.
00:09:51Donc, moi, je suis un peu plus âgé que vous.
00:09:54Je suis né en 60.
00:09:55Vous, vous êtes né en 75.
00:09:56Et 75, c'est l'année où on a commencé à faire du déficit.
00:10:00Donc, ça fait 50 ans.
00:10:03Depuis 30 ans.
00:10:04C'est 75 ou 1980 ?
00:10:06J'avais un doute, Daniel.
00:10:07Oh, 74.
00:10:08Le choc pétrolier.
00:10:10Donc, ça nous a mis un peu dans le rouge.
00:10:12Moi, je dirais plutôt 74.
00:10:14Giscard d'Esta.
00:10:15Oui, Giscard, mais Giscard n'y est peut-être pas pour rien.
00:10:18C'est le choc pétrolier 73-74, avec la guerre Égypte, Israël, etc., qui a provoqué
00:10:23une augmentation du prix du pétrole, un peu comme on a connu depuis quelques années.
00:10:28Bon.
00:10:29Qu'est-ce que je vois depuis, effectivement, ces dernières années ? Je vois que le niveau
00:10:32scolaire baisse.
00:10:33On en parle beaucoup.
00:10:37Depuis 20 ans ou 10 ans, il y a le narcotrafic qui arrive.
00:10:40Donc, on en parle aussi beaucoup.
00:10:41Au niveau environnement, Chirac disait en 95, la maison brûle.
00:10:47Le comportement des Français n'a pas beaucoup changé.
00:10:51Donc, comment vous allez vous y prendre, M. Wauquiez, pour tout ça ?
00:10:55Alors, Daniel, ça, c'est la question qui est la question clé.
00:11:01Je vous ai dit ce que j'avais fait dans ma région, parce que je voulais que vous puissiez
00:11:04vous dire, bon, il n'y a pas que des discours, il y a des actes.
00:11:07Qu'est-ce qui nous frappe quand on regarde au niveau national ? Il n'y a pas de résultat.
00:11:10Il n'y a pas de résultat.
00:11:11On vote, et pourtant, tout se dégrade.
00:11:14Vous avez évoqué l'insécurité.
00:11:17On est aujourd'hui le pays le plus dangereux d'Europe.
00:11:21À Saint-Ouen, vous avez une école à côté d'un point de deal, on ferme l'école.
00:11:25On ferme l'école.
00:11:25Dans notre pays, ce n'est pas la Bolivie, pas le Mexique, la France.
00:11:28Et ça ne va pas du tout en s'améliorant.
00:11:31Sur l'immigration, depuis le mois de février, notre pays est celui en Europe qui accueille
00:11:36le plus de demandeurs d'asile.
00:11:37Alors que les Français disent stop, on n'arrive plus à assimiler, il faut arrêter l'immigration.
00:11:42Sur la dépense publique, vous l'avez dit, je vous ai dit que je n'avais pas augmenté
00:11:44une seule taxe ou un impôt et pas augmenté la dette.
00:11:47Je suis une exception totale maintenant dans notre pays.
00:11:51Et sur le niveau scolaire, juste pour que tout le monde comprenne bien,
00:11:54aujourd'hui, quand vous interrogez les élèves en sixième, 40% des élèves français ne sont
00:12:01pas capables de répondre à cette question.
00:12:04Combien y a-t-il de quarts dans trois quarts ?
00:12:0840% de nos élèves ne sont plus capables de répondre à cette question.
00:12:13Et donc moi, la question qui me préoccupe, c'est de me dire, très bien, ok, ça c'est
00:12:16l'état du pays.
00:12:17Il faut bien le regarder parce que si vous ne commencez pas par regarder l'état,
00:12:19c'est difficile de corriger.
00:12:20Sauf que ce que je constate, c'est que c'est bloqué.
00:12:24Et qu'en fait, on vote, on a des ministres, quand on les écoute, on se dit qu'ils font
00:12:29plus des commentaires sur la situation, qu'ils donnent le sentiment d'avoir encore
00:12:32les manettes.
00:12:34Et en fait, le pays ne cesse de reculer.
00:12:36Et c'est là où ma réflexion est absolument clé.
00:12:38Il faut commencer par changer le système.
00:12:40Si vous restez dans le système, vous ne reconstruirez pas la France.
00:12:43Comment on change de système ?
00:12:44En fait, il y a des verrous.
00:12:46C'est-à-dire que si on prend un peu le recul, on avait des institutions du
00:12:50général de Gaulle qui étaient faites pour pouvoir décider et agir.
00:12:53Et on les a perdus.
00:12:55Et on a une minorité, que je considère être de gauche, qui a pris la main sur un
00:12:59certain nombre de verrous qui cadenassent la capacité du pays à décider.
00:13:03D'abord, un, les juges des Cours suprêmes, qui systématiquement décident dans le
00:13:06sens de on protège le délinquant, pas la victime, on nous interdit de protéger
00:13:10nos frontières, on ne valorise plus celui qui travaille.
00:13:14Donc ça, c'est pour moi le premier verrou.
00:13:15Le deuxième verrou, c'est la bureaucratie administrative.
00:13:19Les ministres passent, la bureaucratie reste.
00:13:22Et ça, c'est un problème gigantesque en démocratie.
00:13:25On a 1000 agences administratives en France.
00:13:28Ça coûte 80 milliards d'euros.
00:13:30Sur toute une série de domaines, ils décident à la place des Français et ils ont pris le
00:13:35pouvoir.
00:13:35Vous prenez l'ARCOM, qui a fermé vos collègues de C8.
00:13:39Vous prenez l'ADEME.
00:13:40Vous prenez l'OFB.
00:13:41Vous prenez le haut commissariat au plan.
00:13:42Tout ça, c'est multiplié et ça bloque le pays.
00:13:46Et puis, le troisième verrou pour moi, c'est ces associations ultra militantes, d'extrême
00:13:51gauche, souvent violentes, et qui sont financées sur crédit d'argent public.
00:13:56Le ministère de l'Intérieur continue à payer 1 milliard d'euros chaque année aux
00:14:00associations pro-clandestines.
00:14:02C'est dingue.
00:14:03Donc on a un gouvernement qui paye des gens qui ont comme mission de bloquer leur action.
00:14:08Donc tant qu'on ne fait pas sauter ça, en fait, le politique est condamné à l'impuissance.
00:14:12Et donc moi, le cœur de ma réflexion, et j'y ai beaucoup réfléchi, Stéphane,
00:14:16pendant que j'étais dans ma région, je me suis dit pourquoi ils n'arrivent plus
00:14:19à rien faire.
00:14:20Parce qu'en fait, c'est plus eux qui décident.
00:14:22Ils ont perdu les manettes.
00:14:23Et c'est pour ça que ce que je propose, c'est un projet de rupture.
00:14:26Ce qui est très différent de ce que font tous les autres.
00:14:28Moi, je ne veux pas une droite qui fasse une petite droite, qui se retrouve à faire
00:14:32un bout de gauche, un bout de centre, un bout de droite et beaucoup de rien du tout.
00:14:35Je veux qu'on ait le courage de faire un vrai renversement de la table.
00:14:39Ma famille, c'est la famille gaulliste.
00:14:42Le général de Gaulle, quand il arrive en 1958, il comprend que s'il reste avec les
00:14:46institutions de la 4ème République, il est mort.
00:14:49Et donc il change les institutions pour avoir la capacité de redresser la France.
00:14:53Et bien nous, mes amis, il faut qu'on fasse la même chose.
00:14:55Il faut qu'on renverse la table et qu'on reprenne le pouvoir.
00:14:57Parce que les Français ont perdu le pouvoir dans notre pays.
00:15:00C'est une minorité qui décide maintenant la place de la majorité.
00:15:04Pour compléter, Robert, sur le sujet des finances publiques.
00:15:07Oui.
00:15:08Monsieur Wauquiez, nos dépenses publiques, on atteint des niveaux stratosphériques.
00:15:14En dépassant les 55% du PIB, on parle de 57.
00:15:17À une époque, c'est 58.
00:15:19D'après l'IFRAP, lorsqu'il fait la ventilation des dépenses, on trouve qu'environ 60%
00:15:24de ses dépenses vont dans les secteurs sociaux, dans le social.
00:15:27Et 40% des arrêts galiens.
00:15:29Alors ma question est simple.
00:15:31D'après vous, quelle serait la bonne répartition ?
00:15:36En gros, Robert, pour reprendre avec votre chiffre,
00:15:39et j'aime beaucoup le travail de l'IFRAP,
00:15:40ce sont des gens pour qui j'ai beaucoup d'estime et j'ai souvent travaillé avec eux.
00:15:44La dépense sociale en France, au cours des dernières années, a fait x3.
00:15:48La dépense régalienne sur la sécurité, zéro.
00:15:52Moi, je considère qu'aujourd'hui, dans le domaine social,
00:15:54il y a deux fois trop de dépenses sociales qui sont en réalité des dépenses d'assistants.
00:16:00Et moi, c'est mon combat.
00:16:02Je veux garder le social, mais je ne veux le garder que pour ceux qui en ont vraiment besoin,
00:16:06et pour des domaines où d'ailleurs, parfois, je considère qu'on ne fait pas assez,
00:16:09je pense au handicap.
00:16:10Mais le reste, il faut arrêter.
00:16:12Parce qu'on aboutit à un tel niveau qu'aujourd'hui, vous avez une France qui travaille
00:16:16pour payer des impôts pour que d'autres touchent les aides sociales.
00:16:18Et vous voyez, j'étais tout à l'heure dans le Var,
00:16:22j'avais un échange avec les gens qui étaient dans la salle,
00:16:26ils me disaient, ben voilà, nous c'est simple, on a un salaire 2500 euros brut.
00:16:31À l'arrivée, il nous reste à peu près 1300 euros nets pour vivre une fois qu'on a enlevé toutes les charges.
00:16:36Quelqu'un qui est au RSA et qui cumule les aides sociales,
00:16:38il va être à 2200, 2300 euros nets d'impôts, il vit mieux que nous.
00:16:42Ben voilà, tout le problème de la France, il est résumé.
00:16:44Et donc, les deux gigantesques sources d'économie dans notre pays,
00:16:49c'est un, la bureaucratie administrative,
00:16:52les services d'ARS, les gens qui sont dans les bureaux
00:16:54pendant qu'on n'a plus d'infirmières, plus de cadres de santé, plus de docteurs.
00:16:58Ça, c'est la première gigantesque source d'économie.
00:17:00Et la deuxième pour moi, c'est on lutte contre l'assistanat
00:17:04et l'argent, on le rend à la France qui travaille ou qui a travaillé toute sa vie.
00:17:09Souvenez-vous, il y a quoi ?
00:17:1111 ans, je pense maintenant,
00:17:12j'ai dénoncé le cancer de l'assistanat.
00:17:15À l'époque, j'ai pris la même polémique que sur Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:17:18Aujourd'hui, notre pays, on y est.
00:17:19On s'est fait ronger de l'interneur par cet assistanat qui tue notre pays.
00:17:23Vous avez à côté de vous l'Italie ici.
00:17:26Ben, vous voyez à quel point l'Italie s'est redressée.
00:17:28Ils ont défendu leurs entreprises familiales.
00:17:29Ils ont défendu l'industrie.
00:17:31Mais en Italie, ça bosse.
00:17:33Et quand ça bosse, on a un bon salaire.
00:17:35En France, quand on a un bon salaire,
00:17:37ben c'est pour payer des impôts.
00:17:38Voilà, et tout ça, c'est écœurant.
00:17:39Vous ne travaillez pas, tout est gratuit.
00:17:41Vous travaillez, tout est payant.
00:17:42Ça ne peut pas marcher.
00:17:44Une question complémentaire sur les agences de l'État, Mathieu ?
00:17:47Oui, bien sûr, vous parlez de supprimer les agences.
00:17:49Récemment, on a eu le cas.
00:17:50On a eu deux agences qui ont été fusionnées.
00:17:52La sûreté nucléaire avec, j'explique, l'agence.
00:17:54Normalement, quand on ajoute deux agences,
00:17:56le budget, c'est le calcul des deux.
00:17:58Aujourd'hui, elles ont 60 millions de plus comme budget.
00:18:01Et finalement, c'est une fusion qui coûte plus cher.
00:18:04Et si vous supprimez ces agences,
00:18:06est-ce que vous gardez les fonctionnaires qui sont associés ?
00:18:08Est-ce que vous les licenciez ?
00:18:09En fait, quel axe vous prenez ?
00:18:12Parce que si on supprime l'agence,
00:18:12mais qu'on garde les gens, ça coûte pareil.
00:18:15Alors Mathieu, évidemment, la question, elle est plus que bonne.
00:18:18Parce que si c'est pour juste faire de l'affichage,
00:18:21mais qu'on ne fasse pas d'économie,
00:18:22le pays n'aura pas mieux.
00:18:24Moi, j'en ai fusionné deux.
00:18:26On l'a évoqué, ma région Verne, ma région en Alpes.
00:18:29À l'arrivée, j'ai fait moins 15%.
00:18:30J'ai supprimé une vingtaine d'agences
00:18:33et de bureaucratie administrative.
00:18:35J'ai vraiment supprimé.
00:18:36C'est-à-dire, j'ai assumé de dire
00:18:38« Ben oui, ça veut dire qu'il y a moins de fonctionnaires ».
00:18:41On va prendre un cas très concret.
00:18:43Je versais des aides au financement du permis de conduire
00:18:46pour des jeunes,
00:18:47pour les aider à leur financer leur permis de conduire
00:18:49et trouver un job.
00:18:50Je me suis aperçu,
00:18:52le chiffre est juste pour qu'on comprenne bien,
00:18:53que quand je mettais 1000 euros sur la table,
00:18:56il y avait à peu près 800 euros qui s'évaporaient
00:18:58dans toutes ces agences
00:19:00qui faisaient soi-disant de la coordination entre elles,
00:19:02il restait plus que 200 euros
00:19:03pour le financement des permis de conduire.
00:19:05J'ai tout supprimé.
00:19:07On a tout mis directement
00:19:08pour que ça aille aux jeunes qui en ont besoin.
00:19:11Et donc, ce que je veux faire,
00:19:12c'est la même chose.
00:19:13Pas juste fusionner en doublant le budget,
00:19:16fusionner en supprimant.
00:19:17Et ça veut dire « oui »,
00:19:18en baissant le nombre de fonctionnaires.
00:19:21Et quand vous avez fait ça,
00:19:21que sont devenus les agents ?
00:19:24Moi, ils n'étaient plus sur ma masse salariale.
00:19:26Pour une partie d'entre eux,
00:19:27on les a aidés à se reconvertir.
00:19:28J'ai en tête d'ailleurs un de ces fonctionnaires
00:19:31qui avait en fait comme projet d'ouvrir un restaurant.
00:19:34Il a ouvert un restaurant dans la chaîne Dupuis.
00:19:37Ça a bien marché.
00:19:38J'en ai d'autres qui sont partis pour certains
00:19:40dans des secteurs de tertiaire et de services
00:19:42et qui se sont reconvertis.
00:19:45J'en ai d'autres qui avaient comme projet
00:19:46d'être artisans.
00:19:47Je me souviens qu'il y en avait un
00:19:48qui voulait être maçon.
00:19:49On l'a accompagné.
00:19:50Donc oui, ça a été des vraies reconversions.
00:19:54Mais ce qu'il faut bien qu'on comprenne,
00:19:55c'est qu'on n'aura pas d'économie
00:19:56sans faire des économies.
00:19:57Donc oui, ça veut dire supprimer des agences.
00:20:00Oui, ça veut dire baisser le nombre de fonctionnaires.
00:20:03Oui, ça veut dire baisser les budgets.
00:20:05Je vais prendre un exemple.
00:20:07Vous avez l'ADEME en France.
00:20:10Ça coûte 270 millions d'euros.
00:20:13Il y a 1000 personnes là-dedans.
00:20:15Ils sortent des études scientifiques
00:20:17d'une technicité extraordinaire.
00:20:19La dernière en date,
00:20:20c'est pour nous expliquer
00:20:21combien de fois il faut qu'on lave notre linge.
00:20:24Combien de fois il faut qu'on lave nos t-shirts,
00:20:26nos chemises, nos chaussettes, etc.
00:20:28Stop, ça suffit.
00:20:29Ça suffit.
00:20:30On n'a pas besoin de l'État pour nous dire
00:20:32combien de fois il faut qu'on lave notre linge.
00:20:33Par contre, on a besoin de l'État
00:20:34pour arrêter de nous assommer d'impôts
00:20:36et pour faire en sorte qu'il y ait des gens
00:20:37dans les écoles,
00:20:39dans les rues,
00:20:39les gendarmes et les policiers
00:20:40et dans notre système de santé.
00:20:42C'est tout.
00:20:43Et il faut se concentrer là-dessus.
00:20:45Et donc, oui, j'aime bien votre question.
00:20:46Elle suppose d'aller jusqu'au bout.
00:20:48Vous aurez noté,
00:20:49c'est pour ça que je suis très méfiant
00:20:51par rapport à ce que fait en ce moment
00:20:52François Bayrou et ce gouvernement,
00:20:54que ce débat-là,
00:20:55c'est nous qui l'avons porté
00:20:56avec la droite républicaine.
00:20:57Vous avez la ministre de l'Écologie,
00:20:59Agnès Pannier-Runachier,
00:21:01qui s'est empressée de dire
00:21:02« Ah non, non, bien sûr,
00:21:03on ne touchera évidemment pas à l'ADEME. »
00:21:05Si, il faut toucher.
00:21:06Si, il faut supprimer.
00:21:07Si, il faut baisser la dépense.
00:21:08Parce que c'est le seul moyen
00:21:10d'arrêter d'en prendre autant
00:21:11dans la poste des Français.
00:21:13Laurent Wauquiez,
00:21:13que vous inspire l'idée de François Bayrou
00:21:15d'organiser un référendum
00:21:17sur le redressement des finances publiques ?
00:21:21Lamentable.
00:21:23Lamentable.
00:21:25Parce que ce qu'on attend du Premier ministre,
00:21:27ce n'est pas d'esquiver le dossier.
00:21:29Ce n'est pas de chercher quelque chose
00:21:31pour encore gagner du temps.
00:21:33Il a besoin d'un référendum
00:21:34pour que les Français lui disent
00:21:35qu'ils ne veulent plus d'augmentation d'impôts.
00:21:37Par contre, ce qu'on attendait,
00:21:38c'est qu'il ait du courage.
00:21:40Ça, ça n'a pas l'air d'être la spécialité.
00:21:42Du courage.
00:21:44Du courage pour taper dans la dépense publique.
00:21:46Du courage pour baisser le gaspillage
00:21:48de l'argent public.
00:21:49Quand il a été nommé Premier ministre,
00:21:52la première question que je lui ai posée,
00:21:53c'est est-ce qu'on ouvre enfin
00:21:54la question de la sistanat
00:21:55par rapport au travail ?
00:21:57Il m'a répondu oui.
00:21:58Depuis, il n'a rien fait.
00:21:59Zéro.
00:22:00Les mille agences dont on parle,
00:22:02zéro.
00:22:03Ils n'ont rien fait.
00:22:04Et donc, on a un Premier ministre,
00:22:05et moi, c'est ma préoccupation,
00:22:07qui ne bouge pas.
00:22:09C'est pour ça que moi,
00:22:09je veux rester libre,
00:22:10que j'ai fait le choix
00:22:12de ne pas aller au gouvernement
00:22:13pour pouvoir exercer
00:22:15cette pression de l'extérieur.
00:22:17Parce que je ne veux pas
00:22:17que la parole des Républicains,
00:22:19elle soit diluée dans la Macronie.
00:22:21C'est ce que fait en ce moment
00:22:22Bayrou ne me va pas.
00:22:24Je trouve qu'il n'a pas
00:22:26la détermination de faire le travail
00:22:27dont la France a besoin.
00:22:28Et pourtant, du travail,
00:22:30il y en a à faire.
00:22:30Il y a beaucoup de travail à faire.
00:22:33Mathieu, sur les retraites.
00:22:34Alors, tout à fait.
00:22:35En fait, j'ai une question
00:22:35sur le système de retraite en lui-même.
00:22:37Vous avez une partie des retraités
00:22:39qui touche jusqu'à 200%
00:22:40de ce qu'ils ont cotisé.
00:22:42Ça descend avec le temps
00:22:43au fur et à mesure de retraite,
00:22:44mais vous avez des gens
00:22:45qui touchent effectivement
00:22:46jusqu'à 200% de ce qu'ils ont cotisé.
00:22:48Et finalement, c'est un système
00:22:49qui est structurellement déficitaire.
00:22:50On parle de 80 milliards d'euros par an.
00:22:53Et ça repose du coup
00:22:55sur la pression fiscale,
00:22:56sur les actifs et sur l'imposition.
00:22:59Est-ce que vous ne pensez pas
00:22:59qu'il est temps de repenser finalement
00:23:01ce modèle,
00:23:02de passer à un modèle
00:23:04qui pourrait être considéré
00:23:05comme injuste et insoutenable,
00:23:07vous parliez de renverser la table ?
00:23:08Est-ce que ce n'est pas le moment
00:23:09de changer le système de retraite ?
00:23:12Alors, Mathieu,
00:23:14d'abord, on va enlever tout de suite
00:23:15un sujet sur lequel
00:23:16on est complètement d'accord.
00:23:17Ce à quoi vous avez fait allusion,
00:23:18c'est ce qu'on appelle
00:23:19les régimes spéciaux de retraite.
00:23:21Dans lesquels vous avez
00:23:22des catégories ultra favorisées
00:23:24dans notre pays
00:23:24qui aboutissent
00:23:26avec des cotisations faibles
00:23:27à toucher des retraites
00:23:28extrêmement avantageuses.
00:23:30On va prendre par exemple
00:23:31les retraites de la RATP.
00:23:33Ces gens-là touchent en moyenne
00:23:343 000 euros de retraite
00:23:35avec des cotisations
00:23:36qui ne sont pas
00:23:37avec les mêmes efforts
00:23:38que les autres.
00:23:40Le système des régimes spéciaux
00:23:41continue à coûter
00:23:428 milliards d'euros
00:23:43chaque année de déficit
00:23:45à l'État
00:23:45et c'est par le biais des impôts
00:23:47qu'on paye
00:23:47tous ces déficits.
00:23:49Inacceptable.
00:23:51Et ça, pour moi,
00:23:51c'est la première chose
00:23:52à changer.
00:23:52Je suis entièrement d'accord.
00:23:54Après,
00:23:56vous avez soulevé quelque chose
00:23:57sur lequel, en revanche,
00:23:57je ne suis pas d'accord.
00:23:58qui est d'opposer
00:24:00dans notre pays
00:24:01les actifs
00:24:02et les retraités.
00:24:04Je vais vous dire
00:24:04ce que je pense
00:24:05et je comprends.
00:24:06Voilà, Mathieu, Elisa,
00:24:07vous commencez votre vie,
00:24:08vous dites,
00:24:09mais nous,
00:24:09on paye des impôts,
00:24:10est-ce qu'on aura même
00:24:10des retraites à l'arrivée
00:24:11et qu'est-ce qui va nous arriver ?
00:24:13Les retraités,
00:24:14ce n'est pas des privilégiés.
00:24:17Les retraités,
00:24:17ce sont les gens
00:24:17qui ont cotisé.
00:24:18C'est une cotisation,
00:24:19donc c'est un dû,
00:24:20ce n'est pas un privilège.
00:24:23Ceux qui sont retraités
00:24:24aujourd'hui
00:24:24sont souvent des gens
00:24:25qui ont travaillé
00:24:26beaucoup plus que nous,
00:24:26que ma génération
00:24:28que la vôtre
00:24:28qui était à 40 heures,
00:24:30des conditions
00:24:30qui n'étaient pas toujours faciles
00:24:31et qui ont bossé dur.
00:24:34Moi, je ne veux pas
00:24:35tomber dans ce piège
00:24:36consistant à opposer
00:24:37les actifs et les retraités
00:24:38parce que le problème
00:24:38en France des actifs,
00:24:40ce n'est pas les retraités,
00:24:42c'est les charges
00:24:42qui se prennent sur la figure
00:24:43et qui sont dues
00:24:44au gaspillage
00:24:45de l'argent de l'État.
00:24:47En Italie,
00:24:48les retraités
00:24:49ont le même niveau de vie
00:24:50sauf qu'ils touchent
00:24:51beaucoup plus
00:24:52et que les actifs
00:24:53sont beaucoup plus riches
00:24:53parce qu'il y a
00:24:54moins d'impôts.
00:24:55Nous, en France,
00:24:56l'État,
00:24:56prend à peu près
00:24:57deux fois plus
00:24:58que dans tous les autres pays
00:24:59sur le travail.
00:25:00C'est ça, le problème.
00:25:02Et donc,
00:25:02ma ligne,
00:25:03elle est très simple.
00:25:04Aucune augmentation d'impôts
00:25:06ni sur les retraités
00:25:07ni sur la France
00:25:08qui travaille.
00:25:09Aucune.
00:25:10À partir du moment
00:25:11où vous laissez
00:25:11le gouvernement dire
00:25:12je vais faire sauter
00:25:13l'abattement fiscal de 10%,
00:25:14vous verrez que la semaine
00:25:15d'après,
00:25:16ils diront
00:25:16maintenant qu'on a demandé
00:25:17un effort en retraité,
00:25:18on va un peu augmenter
00:25:19les charges sur ceux
00:25:19qui travaillent.
00:25:20Et donc, la ligne,
00:25:21elle doit être très simple.
00:25:22Notre pays a le record
00:25:23des prélèvements
00:25:24obligatoires de France.
00:25:25Ça suffit.
00:25:26On ne touche plus
00:25:27à rien en termes d'impôts.
00:25:29C'est à l'État
00:25:29de se serrer la ceinture.
00:25:31Maintenant,
00:25:32comment on finance
00:25:32les retraites ?
00:25:33Parce que ça,
00:25:34c'est une bonne question.
00:25:35Est-ce qu'on renverse
00:25:35la table ?
00:25:37Pour financer les retraites,
00:25:38il y a une condition
00:25:39en France,
00:25:40c'est qu'il faut
00:25:40qu'on arrête
00:25:41l'assistanat.
00:25:42Si on avait
00:25:42le même taux d'emploi
00:25:43que les Allemands,
00:25:44notre système de retraite
00:25:45serait à l'équilibre
00:25:45et notre budget
00:25:46serait à l'équilibre.
00:25:47Donc, on en revient
00:25:48pour moi toujours
00:25:49au même problème.
00:25:50Trop d'assistanat,
00:25:51il n'y a pas assez de travail.
00:25:52C'est pour ça
00:25:52que je veux corriger ça.
00:25:54Ensuite,
00:25:54est-ce que je suis prêt
00:25:54à renverser la table
00:25:55sur le régime de retraite ?
00:25:57Oui,
00:25:57et même bien plus loin
00:25:58que ce que vous pouvez penser.
00:26:00Je vais donner des exemples.
00:26:02Moi, je suis favorable
00:26:03à ce qu'on ouvre
00:26:03la retraite par capitalisation.
00:26:05C'est-à-dire
00:26:05la possibilité pour les Français
00:26:07de mettre une retraite
00:26:08de côté pour eux
00:26:09dont ils sont sûrs
00:26:10qu'elle ne servira pas
00:26:11à boucher d'autres trous.
00:26:13Deuxièmement,
00:26:14je m'interroge
00:26:15très fortement
00:26:15sur le système français
00:26:17qui fonctionne
00:26:17avec un âge couperet,
00:26:1864 ans.
00:26:19Je me demande
00:26:20si ce ne serait pas
00:26:21plus juste et plus simple
00:26:22de partir avec
00:26:23des annuités de cotisation.
00:26:25Vous avez atteint
00:26:26vos annuités.
00:26:27Voilà, c'est clair.
00:26:28Quel que soit l'âge,
00:26:29vous pouvez partir.
00:26:30Je vais même
00:26:31un peu plus loin.
00:26:32Vous êtes une génération
00:26:33dans laquelle on aime
00:26:34que les choses soient libres,
00:26:35que ce soit sur mesure
00:26:36qu'on puisse choisir.
00:26:38Pourquoi est-ce qu'on n'offre
00:26:38pas beaucoup plus de liberté ?
00:26:40Il n'y a que moi,
00:26:40quelqu'un qui dit
00:26:41j'ai envie de partir
00:26:42à la retraite beaucoup plus tôt,
00:26:44mais je suis prêt
00:26:44à payer les conséquences.
00:26:45Je sais que j'aurai
00:26:46une toute petite retraite.
00:26:47Mais j'assume.
00:26:47Ou à l'inverse,
00:26:49je suis en pleine forme,
00:26:50j'ai de l'énergie,
00:26:51je ne me sens pas fatigué,
00:26:52je m'appelle Daniel,
00:26:53je suis ingénieur
00:26:53des arts et métiers,
00:26:54j'ai encore de l'énergie
00:26:55et envie de travailler,
00:26:56ou même je veux faire
00:26:57un mi-temps.
00:26:58Eh bien,
00:26:59qu'on vous laisse
00:26:59la possibilité
00:27:00et que ça vous permette
00:27:01de continuer
00:27:01à améliorer votre retraite.
00:27:03Alors qu'en France,
00:27:04aujourd'hui,
00:27:05si vous cumulez
00:27:05l'emploi et la retraite,
00:27:06vous continuez
00:27:07à cotiser pour vos retraites,
00:27:08mais ça ne l'améliore plus.
00:27:10Enfin,
00:27:10j'ai connu plus motivant quand même.
00:27:13Et donc,
00:27:13qu'on offre
00:27:17il faut juste
00:27:18que ce soit juste.
00:27:20Parce que le problème
00:27:20fondamental en France,
00:27:21c'est que ce n'est pas juste.
00:27:23Là encore,
00:27:23je prends un chiffre
00:27:26très simple,
00:27:26vous êtes au RSA,
00:27:27vous n'avez jamais travaillé,
00:27:28vous allez vous retrouver
00:27:29avec un minimum vieillesse
00:27:30qui sera,
00:27:31selon les calculs,
00:27:32entre 900 et 1100 euros.
00:27:34Vous êtes conjoint
00:27:34ou conjoint d'agriculteur,
00:27:35vous allez travailler
00:27:36comme un d'année,
00:27:36vous n'allez pas toucher
00:27:37500 euros de retraite en France.
00:27:39Donc,
00:27:40je répète,
00:27:41principe de base,
00:27:42justice,
00:27:43deuxiô,
00:27:43oui,
00:27:44il faut complètement revoir
00:27:44le système,
00:27:45on renverse la table
00:27:46comme dans les autres.
00:27:47Trois,
00:27:47ne tombez pas dans le piège
00:27:48dans lequel ils veulent
00:27:49vous faire tomber,
00:27:50c'est-à-dire opposer
00:27:50les retraités et les actifs
00:27:51pour justifier en réalité
00:27:53le fait qu'ils veulent
00:27:54augmenter les impôts
00:27:55pour boucher les déficits
00:27:56au lieu d'arrêter
00:27:57le gaspillage de l'argent public.
00:27:59Stéphane.
00:28:00Monsieur Wauquiez,
00:28:01vous avez partiellement répondu
00:28:02à la question
00:28:03que je vous aurais posée.
00:28:03Aïe !
00:28:04Vous êtes un très bon politique.
00:28:07Non, le bon politique,
00:28:08ce n'est pas celui
00:28:09qui répond aux questions,
00:28:10celui qui fait.
00:28:11Je vous provoque
00:28:13parce que vous êtes pragmatique.
00:28:15Ce que je voulais vous demander
00:28:16par rapport à la notion
00:28:17de retraite,
00:28:18c'est qu'aujourd'hui,
00:28:19vous avez parlé
00:28:20des régimes spéciaux
00:28:21qui, effectivement,
00:28:22aujourd'hui,
00:28:23coûtent beaucoup d'argent,
00:28:24mais vous n'avez pas évoqué
00:28:26le régime préfond,
00:28:27la retraite supplémentaire
00:28:28des fonctionnaires,
00:28:30qui, elle,
00:28:30apporte effectivement
00:28:31à ces fonctionnaires
00:28:32quelque chose d'intéressant.
00:28:33à un moment donné,
00:28:35on parlait de retraite
00:28:37par points.
00:28:38D'ailleurs,
00:28:39même Édouard Philippe,
00:28:40qui avait voulu présenter
00:28:41les choses,
00:28:42qui serait peut-être
00:28:42le candidat en 2027,
00:28:44était attaché
00:28:45à ce système.
00:28:47Pas pour moi,
00:28:48mais je vous en dirai
00:28:49ce que j'en pense.
00:28:50Oui, allez-y.
00:28:50Donc, le système
00:28:51de retraite par points,
00:28:53il pouvait présenter
00:28:54un avantage,
00:28:54et les gens ne s'en sont
00:28:55pas rendus compte,
00:28:56comme l'agir Clarko,
00:28:58puisque vous achetez
00:28:58des points,
00:28:59et au fil des années,
00:29:00vous savez quand vous
00:29:01allez partir,
00:29:02ce que vous avez.
00:29:03Est-ce que nous ne pourrions
00:29:05pas aller plutôt
00:29:06vers un système
00:29:06à deux vitesses,
00:29:07voire à trois vitesses ?
00:29:09Un système de base,
00:29:10qui soit un système
00:29:11de solidarité,
00:29:12puisque vous parlez
00:29:13de solidarité,
00:29:13pour vraiment la nécessité.
00:29:15Un système à un deuxième étage,
00:29:17sur lequel,
00:29:17effectivement,
00:29:18vous avez l'Arco,
00:29:20voire l'Agir,
00:29:21que pour les cadres
00:29:22non plafonnés,
00:29:23parce que vous avez des gens
00:29:24qui ont envie de travailler,
00:29:25qui ont envie de cotiser,
00:29:26donc il ne faut pas
00:29:27les empêcher.
00:29:28Et un troisième système,
00:29:29qui soit un système,
00:29:30comme vous l'avez dit,
00:29:31par capitalisation,
00:29:32mais le problème
00:29:33de la capitalisation,
00:29:34aujourd'hui,
00:29:34c'est qu'il faut du temps
00:29:35devant soi.
00:29:36Il faut minimum 15 ans,
00:29:38et le mot capitalisation
00:29:40fait peur,
00:29:40parce que quand on parle
00:29:41de retraite aux Etats-Unis,
00:29:43on voit ce que ça donne.
00:29:44Donc, est-ce que vous avez,
00:29:45j'ai une petite idée,
00:29:46mais je ne vous la donnerai pas,
00:29:47je voudrais vous l'entendre,
00:29:48est-ce que vous avez,
00:29:49par rapport à cette retraite
00:29:50supplémentaire de capitalisation,
00:29:52quelques pistes
00:29:53ou quelques idées
00:29:53novatrices ?
00:29:55Est-ce que vous voulez
00:29:55relever la table ?
00:29:57Alors, Stéphane,
00:29:59vous savez que ma région
00:30:00Verne-en-Alpes
00:30:01est voisine de la Suisse.
00:30:03Le système que vous venez
00:30:04de décrire,
00:30:04c'est le système suisse.
00:30:06Moi, j'aime bien regarder
00:30:07ce qu'ils font en Suisse.
00:30:09Parce qu'en Suisse,
00:30:10il y a un très bon pouvoir d'achat,
00:30:12parce que les gens travaillent.
00:30:13Il y a un système
00:30:14de solidarité,
00:30:15mais ils ne tolèrent aucun abus.
00:30:17Vous trichez avec le système suisse,
00:30:19vous êtes radiés à vie.
00:30:20On ne tolère pas ceux qui trichent.
00:30:22Et ils ont le système de retraite
00:30:23que vous avez décrit,
00:30:24c'est-à-dire qu'il y a
00:30:25un système de solidarité,
00:30:27il y a un système supplémentaire
00:30:28de cotisation personnalisée obligatoire,
00:30:30et il y a un système optionnel.
00:30:33J'ai bien aimé
00:30:33le début de votre question,
00:30:35parce que
00:30:35vous avez quand même souligné
00:30:37ce qui sont quand même
00:30:38les choses qui sont
00:30:39choquantes dans notre pays.
00:30:41Donc, vous êtes fonctionnaire,
00:30:42vous avez droit
00:30:43à un système de capitalisation.
00:30:46Et les syndicats
00:30:47qui sont les plus acharnés
00:30:48à défendre le droit
00:30:49de la SNCF
00:30:50à nous planter une grève
00:30:51au moment des ponts
00:30:51et des vacances,
00:30:53qui sont les plus acharnés
00:30:54à hurler
00:30:54dès qu'on évoque
00:30:55le système de capitalisation,
00:30:57ça ne les gêne pas.
00:30:58C'est-à-dire que les mêmes
00:30:59qui s'injurient
00:31:00contre le système
00:31:01de capitalisation
00:31:02sont ceux qui en bénéficient.
00:31:03Vous êtes dans le secteur privé,
00:31:04vous n'avez pas droit.
00:31:06Donc moi,
00:31:06je suis favorable
00:31:07à ce qu'on l'ouvre.
00:31:09Là où Stéphane,
00:31:09votre question,
00:31:10elle est très bonne,
00:31:10c'est que la retraite
00:31:11par capitalisation,
00:31:12ce ne sera pas
00:31:13la solution miracle tout de suite.
00:31:15C'est pour ça
00:31:15qu'il faut combiner.
00:31:16Et moi,
00:31:17j'aime bien cette idée
00:31:17de qu'on garde
00:31:18un système par répartition,
00:31:19on rajoute le droit
00:31:20à mettre en place
00:31:21une retraite par capitalisation.
00:31:23Mais n'oubliez pas
00:31:24la clé absolue
00:31:25de tout ce qu'on se dit.
00:31:26Parce qu'il faut toujours
00:31:27garder les idées claires
00:31:28sur ces sujets.
00:31:29La clé absolue,
00:31:30il y en a deux.
00:31:32La première,
00:31:33c'est d'abord
00:31:33on peut faire
00:31:33toutes les combines qu'on veut.
00:31:35Si en France,
00:31:36on ne reconnaît pas
00:31:37celui qui travaille
00:31:38et si à la fin du mois,
00:31:39ce n'est pas lui
00:31:39qui est valorisé,
00:31:40notre pays sera toujours
00:31:41en déficit,
00:31:42il sera toujours en faillite.
00:31:43C'est la première clé
00:31:44pour qu'un système social
00:31:45soit juste,
00:31:46il faut qu'il reconnaisse
00:31:47l'effort et le mérite.
00:31:48Et aujourd'hui,
00:31:48ce n'est plus le cas.
00:31:49Moi, c'est mon combat.
00:31:50La deuxième clé,
00:31:51c'est la lutte
00:31:52contre les abus.
00:31:53Parce que quand vous vous dites,
00:31:55on aurait pu en parler,
00:31:56mais qu'aujourd'hui,
00:31:57on n'est pas obligé
00:31:57de croire que tout le monde
00:31:58a 110 ans d'espérance
00:31:59de vie au sud
00:32:00de la Méditerranée
00:32:00et qu'on continue
00:32:01à payer les retraites.
00:32:02J'ai évoqué la Suisse.
00:32:04En Suisse,
00:32:05vous avez 15 jours
00:32:06dans l'année
00:32:07où vous devez
00:32:08vous présenter physiquement
00:32:09pour qu'on s'assure bien
00:32:11que c'est toujours vous
00:32:11et que vous vivez.
00:32:13Et si vous êtes à l'étranger
00:32:14et que vous avez l'honneur
00:32:15de toucher une retraite suisse,
00:32:16il faut vous présenter.
00:32:17Si vous ne venez pas
00:32:17pendant ces 15 jours,
00:32:18vous êtes radié.
00:32:19Nous, on paye des retraites
00:32:20qui sont en Algérie,
00:32:21qui sont au Sénégal,
00:32:22on ne contrôle jamais.
00:32:23Ça aboutit
00:32:24à des millions d'euros
00:32:25de fraude
00:32:25et ça ne gêne personne.
00:32:27Ça, c'est plus tenable.
00:32:29C'est plus tenable.
00:32:29Et donc, il faut
00:32:30qu'on ait le courage
00:32:31de dire à un moment
00:32:32stop les abus,
00:32:34c'est l'argent
00:32:34du contribuable français,
00:32:36c'est précieux.
00:32:37Robert.
00:32:38Oui.
00:32:39Je vous qu'ai,
00:32:40ne craignez-vous pas
00:32:41que la capitalisation
00:32:42ait un objectif
00:32:44d'être illusoire
00:32:45dans un contexte
00:32:47de répartition ?
00:32:49Parce que la répartition,
00:32:50comme vous le soulignez,
00:32:51qui coûte très cher
00:32:52aux salariés,
00:32:53par salarial,
00:32:54par patronal,
00:32:54donc très cher
00:32:55à l'entreprise,
00:32:57pour faire de la...
00:32:58Si je suis salarié,
00:32:59bon, je suis retraité,
00:33:00mais si je suis salarié,
00:33:01et je l'étais,
00:33:01j'étais cadre de banque,
00:33:03je me serais dit,
00:33:03bon, en plus,
00:33:05tu vas balancer
00:33:06200 ou 300 euros
00:33:07chaque mois,
00:33:08tu ne vas pas consommer,
00:33:10comment tu vas vivre,
00:33:11ce n'est pas possible.
00:33:12Je veux dire,
00:33:13ça veut dire
00:33:14cotiser deux fois.
00:33:17C'est exactement pour ça.
00:33:18Enfin, vous avez
00:33:19très bien résumé
00:33:20le sujet, Robert.
00:33:21Ce n'est pas
00:33:21la solution miracle,
00:33:22mais c'est un outil
00:33:23de complément.
00:33:24Et je pense qu'il faut
00:33:25qu'on le fasse monter
00:33:26petit à petit en puissance,
00:33:27parce que d'ici 10 à 15 ans,
00:33:29la retraite par capitalisation,
00:33:31en revanche,
00:33:31serait plus avantageuse.
00:33:33Donc, je pense que
00:33:34ce n'est évidemment pas
00:33:35pour vous.
00:33:37Par contre,
00:33:38pour la génération qui vient,
00:33:39je pense qu'il faut
00:33:40qu'on leur offre
00:33:40cette possibilité
00:33:41et que ça se fasse
00:33:42avec un outil
00:33:42de défiscalisation
00:33:43qui leur permette
00:33:44d'avancer.
00:33:45Et j'ai envie de dire,
00:33:46moi, mon idée,
00:33:46c'est qu'il y a
00:33:47une contrepartie.
00:33:49Aujourd'hui,
00:33:49vous avez travaillé,
00:33:51vous avez payé
00:33:51des impôts,
00:33:52beaucoup,
00:33:53vous avez payé
00:33:54des charges,
00:33:54beaucoup,
00:33:54et au moment
00:33:56où vous voulez aider
00:33:56vos enfants
00:33:57et vos petits-enfants
00:33:57à démarrer dans la vie,
00:33:58si vous voulez leur transmettre,
00:34:00vous allez être assommé
00:34:01de droits de succession
00:34:02et de charges
00:34:02sur les plus-values.
00:34:04Ce que je voudrais,
00:34:05c'est qu'on permette
00:34:06pour faire circuler l'argent
00:34:07à nos retraités
00:34:10de transmettre
00:34:11plus facilement
00:34:11une partie
00:34:12de leur patrimoine
00:34:13à leurs enfants
00:34:14et à leurs petits-enfants
00:34:15en défiscalisation.
00:34:17Parce qu'aujourd'hui,
00:34:17je trouve le système
00:34:18écœurant.
00:34:19Vous avez déjà payé
00:34:20un maximum d'impôts
00:34:21et de charges.
00:34:21Au moment où vous arrivez,
00:34:22vous vous dites,
00:34:22tiens, je suis sur la fin
00:34:24de ma vie,
00:34:24j'en ai un peu moins besoin,
00:34:25j'ai envie de pouvoir
00:34:26transmettre à mes enfants
00:34:27et mes petits-enfants,
00:34:28vous allez payer à nouveau
00:34:29des fortunes d'impôts,
00:34:30de droits de succession
00:34:31et de plus-value.
00:34:32Et donc là,
00:34:32on a un système
00:34:33qui marcherait bien
00:34:34et qui permet de faire
00:34:35tourner l'argent
00:34:35dans l'économie.
00:34:36C'est la meilleure façon
00:34:37pour avoir une économie
00:34:37qui fonctionne.
00:34:39Stéphane.
00:34:40Je voulais juste rajouter
00:34:41une petite chose
00:34:42en parlant de capitalisation.
00:34:44On va enchaîner ensuite
00:34:45sur les autres sujets.
00:34:46Le risque aujourd'hui,
00:34:48c'est quel support utiliser
00:34:49pour éviter qu'on se retrouve,
00:34:51puisque vous n'avez pas répondu,
00:34:52comme aux Etats-Unis,
00:34:53quand les retraités partent,
00:34:55ils se retrouvent effectivement
00:34:56avec des difficultés
00:34:58par rapport à la valeur
00:34:59de leur capitalisation.
00:35:00Alors,
00:35:01vous avez tout un système
00:35:02de garantie d'État
00:35:03qui peut être appliqué.
00:35:04En Suisse,
00:35:04ça a été le cas.
00:35:05Vous avez les fonds
00:35:06de la Gire Carco
00:35:07qui sont très bien gérés
00:35:08et qui permettraient
00:35:09de faire un premier test.
00:35:10Je ne vais pas rentrer
00:35:10dans les choses techniques,
00:35:11mais évidemment,
00:35:12ça veut dire que derrière,
00:35:13il y a des critères.
00:35:14On ne va pas faire
00:35:14comme aux Etats-Unis.
00:35:15Moi, mon modèle,
00:35:16ce n'est pas le Far West américain.
00:35:18En revanche,
00:35:19mon modèle,
00:35:21système social mais bien géré,
00:35:23la Suisse,
00:35:23l'Allemagne,
00:35:24et dans lesquels
00:35:25on a des bonnes prestations
00:35:26mais en lutte contre les abus.
00:35:28Merci.
00:35:29Stéphane,
00:35:29sur un autre sujet.
00:35:30Oui,
00:35:31sur l'autre sujet,
00:35:32vous avez parlé
00:35:32d'assistanat et d'emploi.
00:35:35Moi,
00:35:35si vous voulez,
00:35:35vous avez été,
00:35:36je crois,
00:35:37de mémoire,
00:35:38vous avez été secrétaire d'Étoile
00:35:39à l'emploi entre 2008 et 2010,
00:35:41me semble-t-il.
00:35:42J'étais élu à cette époque-là
00:35:44et je m'occupais aussi de l'emploi,
00:35:45donc c'est pour ça
00:35:45que je m'en rappelle.
00:35:47Aujourd'hui,
00:35:48la difficulté qu'on peut rencontrer,
00:35:50c'est que les entreprises
00:35:51sont aidées
00:35:52au niveau
00:35:53des exonérations de charges
00:35:55jusqu'à 1,6 mic.
00:35:58Bon,
00:35:58ça représente quand même
00:35:592880 euros bruts,
00:36:01au-delà,
00:36:02donc il n'y a plus d'aide.
00:36:04Aujourd'hui,
00:36:05la difficulté qu'on peut avoir,
00:36:06c'est,
00:36:07vous l'avez cité tout à l'heure,
00:36:08que quelqu'un
00:36:08qui effectivement
00:36:09touche ses aides sociales,
00:36:11avec le système
00:36:12de ricochet
00:36:13par rapport à l'impôt,
00:36:14n'a peut-être pas forcément intérêt
00:36:16à prendre un emploi,
00:36:18parce qu'il va se trouver
00:36:19pénalisé sur plein de choses,
00:36:21mais ce système
00:36:22de 1,6 mic,
00:36:231,6 mic,
00:36:25a quand même
00:36:26un effet pervers,
00:36:27puisque vous avez
00:36:27beaucoup de gens
00:36:28qui ont été cadres
00:36:28dans des entreprises,
00:36:30qui se sont retrouvés,
00:36:31à un moment donné,
00:36:32sans emploi,
00:36:32et le 1,6 mic,
00:36:36c'est relativement bas,
00:36:37parfois.
00:36:38Il faudrait,
00:36:38alors,
00:36:39vous parliez du Premier ministre
00:36:40tout à l'heure,
00:36:41il a été effectivement,
00:36:42en 2007,
00:36:44quand il a voulu se présenter
00:36:45aux élections présidentielles,
00:36:46il avait fait
00:36:47une belle proposition,
00:36:49qui consistait à dire,
00:36:50voilà,
00:36:50je favorise deux emplois
00:36:52sans charge,
00:36:54dans une petite entreprise,
00:36:56et plafonner,
00:36:57je crois,
00:36:57à 5 000 euros par mois.
00:36:59Il en a parlé,
00:37:00personne derrière,
00:37:01ni vous,
00:37:02ni d'autres d'ailleurs,
00:37:03n'avait rebondi dessus,
00:37:04ce qui était un peu dommage,
00:37:05parce que nous étions à l'époque
00:37:06dans une période intéressante
00:37:08sur le plan économique,
00:37:09et je pense que toutes les PME
00:37:10auraient pu rembaucher du monde.
00:37:12Aujourd'hui,
00:37:13est-ce que ce type de mesure,
00:37:15vous pourriez la prendre
00:37:17ou la proposer ?
00:37:18Alors,
00:37:19je voudrais juste revenir un instant.
00:37:23D'abord,
00:37:24un,
00:37:24la réponse,
00:37:24oui.
00:37:26Vous voyez,
00:37:26c'est bien que vous me le rappeliez,
00:37:27je l'avais totalement oublié.
00:37:29Et donc,
00:37:30comme quoi,
00:37:30ces échanges,
00:37:31c'est toujours passionnant
00:37:32de voir,
00:37:33vous,
00:37:34des sujets auxquels,
00:37:34par exemple,
00:37:35en politique,
00:37:35on avait oublié,
00:37:36j'avais oublié
00:37:37qu'il avait fait cette proposition.
00:37:39Vous vous souvenez peut-être
00:37:39que quand j'avais été ministre de l'Emploi,
00:37:42j'avais mis en place un dispositif
00:37:44qui s'appelait Zéro Charge.
00:37:46C'était pour les petites entreprises
00:37:47et ils pouvaient embaucher Zéro Charge.
00:37:50Ça avait très bien marché,
00:37:53notamment dans le secteur
00:37:54du bâtiment et de l'artisanat.
00:37:56Donc moi,
00:37:56j'en ai toujours gardé cette idée,
00:37:58c'est que ce qui tue l'emploi en France,
00:37:59c'est l'excès de charge.
00:38:01On évoquait les chiffres tout à l'heure,
00:38:04vous avez un salaire,
00:38:05je ne sais pas moi,
00:38:053 000 euros brut,
00:38:07ça va coûter 5 000 euros à l'employeur.
00:38:08Enfin,
00:38:08on est fou.
00:38:09C'est comme ça
00:38:10qu'on tue l'emploi dans notre pays.
00:38:12Et,
00:38:13par rapport à ce que vous avez proposé,
00:38:14pourquoi ça m'intéresse ?
00:38:15Parce qu'il y a une réalité
00:38:16qui me marque moi beaucoup,
00:38:18c'est que dans notre pays,
00:38:20vous avez toute une série de personnes
00:38:22qui n'ont pas intérêt
00:38:22à travailler trop
00:38:23parce qu'en France,
00:38:25ça devient travailler plus
00:38:26pour payer plus.
00:38:27Vous êtes au SMIC,
00:38:29vous êtes dans un secteur,
00:38:30par exemple,
00:38:30du service à la personne,
00:38:31c'est-à-dire,
00:38:32vous allez faire du portage de repas
00:38:33pour nos aînés,
00:38:35du nettoyage à la maison
00:38:36pour éviter que les gens
00:38:37basculent en maison de retraite.
00:38:39Vous avez des salaires
00:38:40qui sont au SMIC.
00:38:41Si vous travaillez plus de 22 heures,
00:38:43écoutez-moi bien,
00:38:4422 heures,
00:38:44vous devenez imposable.
00:38:46Ça veut dire que vous perdez l'APL,
00:38:47vous perdez la prime d'activité,
00:38:48vous perdez la gratuité de la crèche,
00:38:50il vaut mieux rester chez vous.
00:38:52Et donc,
00:38:53ce que j'aime bien dans votre question,
00:38:54c'est qu'on voit bien
00:38:55qu'avec ces seuils,
00:38:57on laisse systématiquement
00:38:58de côté la classe moyenne.
00:38:59On a plein d'effets de bord
00:39:00qui découragent.
00:39:02C'est pour ça qu'il faut nettoyer tout ça.
00:39:04Et que moi,
00:39:04j'aimais bien,
00:39:05je le dis aussi,
00:39:06pour moi,
00:39:07c'était la meilleure mesure
00:39:08de Nicolas Sarkozy,
00:39:09c'était la défiscalisation
00:39:10des heures supplémentaires.
00:39:12Ça, c'était simple,
00:39:13c'était clair.
00:39:14La jeune génération
00:39:14qui commençait se disait,
00:39:16moi j'ai de l'énergie,
00:39:17j'ai envie d'y aller,
00:39:18je travaille,
00:39:19personne ne viendra me prendre
00:39:20le fruit de ce travail-là.
00:39:21Ça motivait tout le monde.
00:39:23Et je pense que c'est ça
00:39:24la ligne directrice
00:39:24vers laquelle on doit aller.
00:39:26Revaloriser le travail.
00:39:28Il faut faire sauter
00:39:28tous ces seuils,
00:39:29tous ces effets de bord,
00:39:30tous ces plafonds
00:39:31pour que les Français,
00:39:32au lieu de se calculer
00:39:33en se disant,
00:39:33oh là là,
00:39:34surtout pas une heure de trop,
00:39:37non, je vais changer
00:39:38de catégorie d'imposition,
00:39:39user la tête libre
00:39:40et qu'on encourage
00:39:41ceux qui ont envie d'y aller.
00:39:42C'est ça la vraie justice
00:39:43dans un pays.
00:39:44Elisa ?
00:39:46Alors moi,
00:39:46sur un tout autre sujet,
00:39:47donc,
00:39:48je vais y revenir en fait
00:39:49sur la proposition
00:39:50que vous aviez faite
00:39:51d'envoyer des OQTF
00:39:52vers l'archipel
00:39:55Saint-Pierre de Miquelon,
00:39:56qui a été vivement critiqué
00:39:59d'un côté avec Emmanuel Valls,
00:40:02et on reviendra là-dessus d'ailleurs,
00:40:04qu'il avait carrément qualifié
00:40:05de méthode de colons,
00:40:07de l'autre côté,
00:40:08Marine Le Pen
00:40:08qui reprend aussi
00:40:09cette proposition,
00:40:11peut-être pour du rachat politique,
00:40:12mais en tout cas,
00:40:13qui dit que les citoyens là-bas
00:40:14ne sont pas des sous-citoyens.
00:40:16Est-ce que vous ne pensez pas
00:40:17que ça pourrait nuire
00:40:18à votre image
00:40:19ou en tout cas,
00:40:20poser des problèmes,
00:40:21peut-être pour 2027,
00:40:22par extension ?
00:40:23Vous assumez.
00:40:24Alors Elisa,
00:40:24non seulement j'assume,
00:40:26mais je me bats
00:40:27pour qu'on le mette en œuvre.
00:40:30Soyons précis,
00:40:30ça a été vivement critiqué
00:40:32par quoi ?
00:40:33Par la classe politique
00:40:33et une partie des médias,
00:40:36ultra soutenue par les Français.
00:40:39Pourquoi ?
00:40:40Aujourd'hui,
00:40:41les Français,
00:40:41ils voient bien
00:40:42qu'on a un système
00:40:42qui ne marche pas.
00:40:44On a des OQTF dangereux,
00:40:46des gens qui peuvent être
00:40:47des violeurs,
00:40:48qui ont participé
00:40:49à des assassinats,
00:40:50du trafic de drogue,
00:40:51des profils psychiatriques
00:40:52dangereux.
00:40:53On les met
00:40:54dans des centres de rétention,
00:40:55on les garde seulement 90 jours,
00:40:57ensuite on les relâche
00:40:58en liberté dans nos rues.
00:41:00Ça, ça ne gêne personne.
00:41:02C'est comme ça
00:41:03qu'on a eu le drame
00:41:03de Lola,
00:41:04c'est comme ça
00:41:04qu'on a eu le drame
00:41:05de Philippines,
00:41:06c'est comme ça
00:41:06qu'on a eu le drame
00:41:07de l'attentat de Mulhouse.
00:41:09La France ne parvient même pas
00:41:10à en renvoyer 10%
00:41:11dans leur pays d'origine.
00:41:13Pourquoi ?
00:41:13Parce qu'ils ont très bien compris
00:41:15que notre système
00:41:15était laxiste
00:41:16et qu'il suffisait
00:41:17qu'ils attendent
00:41:18qu'au bout de 90 jours
00:41:18on va les relâcher.
00:41:20Donc moi,
00:41:21j'ai essayé de réfléchir
00:41:22et je me suis dit
00:41:22stop, ça suffit.
00:41:24On ne peut pas continuer
00:41:24avec cette comédie.
00:41:25Et donc,
00:41:26il faut qu'on montre
00:41:27que maintenant
00:41:28la France fait un choix
00:41:29de fermeté.
00:41:30Ça a marché en Australie.
00:41:31Oui, vers les îles
00:41:32d'Aurou.
00:41:33Exactement.
00:41:33J'ai vu.
00:41:34Christmas Island.
00:41:35Vous avez bien regardé,
00:41:36merci.
00:41:37En Australie,
00:41:38les étrangers illégaux
00:41:38ne les laissent pas
00:41:39rentrer en Australie
00:41:39et les mettent
00:41:40dans une île au large.
00:41:41Du coup,
00:41:42les étrangers illégaux
00:41:42ont compris,
00:41:43ils ne cherchent plus
00:41:43à rentrer en Australie.
00:41:45Donc moi,
00:41:46ce que je veux,
00:41:46c'est que maintenant,
00:41:47au lieu de les laisser
00:41:48en liberté dans nos rues,
00:41:49on les met à 4000 km
00:41:50dans l'archipel
00:41:50de Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:41:52C'est en dehors
00:41:52de l'espace Schengen.
00:41:53Ça veut dire
00:41:54qu'ils ne peuvent pas revenir.
00:41:55On pousse la durée
00:41:56de rétention
00:41:56à un an et demi.
00:41:57Et ici,
00:41:58vous voyez bien
00:41:58les problématiques
00:41:59qu'on a avec
00:41:59tous les clandestins.
00:42:01Et un an et demi
00:42:02à Saint-Pierre-et-Miquelon,
00:42:03vous reposez la question,
00:42:04je pense que ça aura aidé
00:42:05tout le monde à réfléchir.
00:42:07Et que derrière,
00:42:07ils font le choix
00:42:08de rentrer chez eux.
00:42:09Le gros avantage,
00:42:10c'est qu'à partir du moment
00:42:11où ils décident
00:42:11de rentrer chez eux,
00:42:12les pays d'origine
00:42:13n'ont plus la possibilité
00:42:20Donc, c'est de l'incitation
00:42:21positive, justement ?
00:42:23C'est de la fermeté.
00:42:24C'est un effet dissuasif.
00:42:26C'est enfin changer la donne.
00:42:28Et j'ai entendu
00:42:29plein de critiques.
00:42:30Même le ministre
00:42:31de l'Intérieur
00:42:31a critiqué la proposition.
00:42:34Moi, je fais une remarque.
00:42:35C'est qu'ils proposent quoi
00:42:36à tous les gens
00:42:36qui ont critiqué ?
00:42:37C'est qu'on continue
00:42:38avec ce qu'on a aujourd'hui ?
00:42:39On fait des marches blanches ?
00:42:41On fait des minutes de silence ?
00:42:42Et puis à l'arrivée,
00:42:43on ne change rien ?
00:42:44Moi, je fais une proposition.
00:42:45Elle est simple à faire.
00:42:47Ensuite, on peut la tester.
00:42:48On verra si ça marche.
00:42:50Si jamais ça marche,
00:42:50on en sera tous contents.
00:42:52Et ce qui me frappe
00:42:54quand même,
00:42:54c'est qu'on nous dit
00:42:55à Bédon,
00:42:56mais mettre ça
00:42:57à Saint-Pierre-et-Miquelon,
00:42:58quelle honte.
00:42:59Vous avez un centre
00:43:00de reconduite
00:43:00à la frontière à Marseille.
00:43:02Vous en avez un
00:43:02qui n'est pas très loin d'ici.
00:43:04J'en ai un à Lyon.
00:43:05Gérald Darmanin
00:43:06est en train de mettre en place
00:43:07une prison
00:43:07pour 200 narcotrafiquants
00:43:08dans le Pas-de-Calais.
00:43:10Si tout le monde
00:43:10commence à dire
00:43:11je ne veux pas
00:43:11de centre de reconduite
00:43:12à la frontière
00:43:13ou de prison,
00:43:13on ne fait plus rien
00:43:14dans notre pays.
00:43:15Vous avez déjà
00:43:16quatre centres
00:43:16de reconduite
00:43:17à la frontière
00:43:17outre-mer.
00:43:18Il y en a en Guadeloupe,
00:43:20il y en a à Guyane,
00:43:21il y en a à La Réunion,
00:43:22il y en a à Mayotte.
00:43:23Et donc,
00:43:24on peut tout à fait le faire.
00:43:25Il n'y a pas besoin
00:43:26de changer la loi,
00:43:27il n'y a pas besoin
00:43:28de changer la constitution.
00:43:29Il faut juste décider
00:43:30de construire ce centre.
00:43:31On l'a dans six mois
00:43:32et là,
00:43:33on peut tester.
00:43:34Et moi,
00:43:34ma priorité,
00:43:35c'est la sécurité
00:43:36des Français.
00:43:37Entre me dire
00:43:37qu'on laisse des gens
00:43:38comme ça dans nos rues
00:43:39avec la menace
00:43:40que ça représente
00:43:41ou les avoir
00:43:42à 4000 kilomètres d'ici
00:43:43pour qu'enfin
00:43:46Mathieu et ensuite Daniel.
00:43:51Oui, bien sûr.
00:43:52Alors, effectivement,
00:43:52on parle des OQTF.
00:43:54La loi européenne
00:43:55permet au droit
00:43:55de retour volontaire.
00:43:56C'est-à-dire que
00:43:56quand une personne
00:43:57est frappée d'une OQTF,
00:43:59elle a le droit librement
00:43:59de dire
00:44:00« je vais rentrer moi-même
00:44:01dans mon pays ».
00:44:01Et elle a le droit.
00:44:02C'est la loi européenne.
00:44:03Et si du coup,
00:44:04vous vous retrouvez
00:44:05que vous envoyez
00:44:05à Saint-Pierre-et-Miquelon,
00:44:06ils disent
00:44:07« je veux rentrer dans mon pays »,
00:44:09finalement,
00:44:10est-ce que vous dites
00:44:10« tant pis pour la législation européenne,
00:44:13moi, je les garde,
00:44:14je les mets en CRA
00:44:15à Saint-Pierre-et-Miquelon »
00:44:16jusqu'à ce que les pays
00:44:17le reprennent
00:44:17et ce que du coup,
00:44:18vous leur refusez le droit
00:44:20qui est finalement
00:44:21proposé par l'Union européenne.
00:44:24Mathieu,
00:44:24moi, ma seule obsession,
00:44:25c'est qu'ils rentrent chez eux.
00:44:27Faut pas qu'on se trompe,
00:44:28OQTF,
00:44:30ça veut dire
00:44:30« obligation de quitter
00:44:31le territoire français ».
00:44:33Vous avez rien à faire chez nous,
00:44:34vous devez rentrer chez vous.
00:44:36Et donc,
00:44:37mon objectif,
00:44:38c'est pas qu'ils restent chez nous,
00:44:39c'est qu'ils rentrent chez eux.
00:44:41Sauf qu'aujourd'hui,
00:44:41le problème,
00:44:42c'est qu'ils ne le font jamais.
00:44:43C'est OQTF dangereux.
00:44:46Si on se met deux secondes
00:44:47à leur place,
00:44:48ils ont compris
00:44:49que le système français
00:44:50était une passoire.
00:44:51Donc,
00:44:52quand on leur dit
00:44:52« Est-ce que vous décidez
00:44:53de rentrer chez vous ? »
00:44:54et qu'ils savent
00:44:55qu'il leur suffit
00:44:55d'attendre 90 jours
00:44:57pour pouvoir rentrer
00:44:57dans les quartiers
00:44:58et reprendre leurs activités
00:44:59délinquantes
00:45:00parce qu'on va les relâcher
00:45:01en liberté,
00:45:02ils ne prennent jamais
00:45:03la décision de rentrer chez eux.
00:45:05Donc,
00:45:05c'est pour ça
00:45:05que moi,
00:45:06ce que je veux,
00:45:07c'est que maintenant,
00:45:08ce ne soit plus une position
00:45:09qui soit confortable
00:45:10et qu'on leur dise
00:45:11« Vous ne restez pas en métropole. »
00:45:13C'est là-bas.
00:45:14Et qu'au passage,
00:45:15on allonge la durée de rétention.
00:45:17L'Italie est à un an et demi.
00:45:18On est à 90 jours.
00:45:20Mais on attend quoi ?
00:45:22Le gouvernement
00:45:22nous avait promis
00:45:23des lois sur l'immigration.
00:45:24Il n'y en a eu aucune.
00:45:26Zéro.
00:45:27C'était une promesse
00:45:28et un engagement
00:45:28de la part du gouvernement
00:45:29de François Bayrou.
00:45:30Ils n'ont rien fait.
00:45:32Et donc,
00:45:32il faut d'urgence
00:45:33qu'on se saisisse
00:45:34du sujet.
00:45:36Et vous voyez,
00:45:37c'est très révélateur
00:45:38de ce que moi,
00:45:39je propose.
00:45:39C'est-à-dire,
00:45:41si on pense
00:45:41qu'on va remédier
00:45:42à la situation
00:45:43en restant dans
00:45:43les solutions d'aujourd'hui,
00:45:45c'est mentir aux gens.
00:45:46Il faut qu'on aille chercher
00:45:47des solutions
00:45:47qui sont neuves.
00:45:48Alors,
00:45:49c'est disruptif.
00:45:50Au début,
00:45:51ça interpelle.
00:45:52Et moi,
00:45:52ce que je vois,
00:45:53c'est que les Français
00:45:53ont beaucoup plus de bon sens
00:45:54que toute une partie
00:45:55de la classe politique
00:45:56et qu'eux,
00:45:57ils comprennent.
00:45:58Ils veulent que ça change.
00:45:59Ils veulent que ça change.
00:46:01Daniel Fécourt,
00:46:02une question
00:46:02qui vous tient à cœur
00:46:03sur l'industrie.
00:46:04Alors,
00:46:04je continue sur l'industrie,
00:46:05oui.
00:46:06Vous avez vu,
00:46:07j'ai amené trois blouses.
00:46:08Je ne les ai pas vues encore.
00:46:09Vous ne les avez pas vues,
00:46:09on va vous les montrer.
00:46:10Montrez-moi.
00:46:11Voilà.
00:46:11Regardez les couleurs.
00:46:12Vous avez choisi
00:46:13des blouses.
00:46:14C'est l'entreprise
00:46:15qui a défini les couleurs.
00:46:19C'est des vêtements de travail,
00:46:20même en étant ingénieur.
00:46:21Quand on va dans les ateliers,
00:46:22un ingénieur met une blouse.
00:46:25Alors,
00:46:25justement,
00:46:26depuis,
00:46:26on parlait tout à l'heure
00:46:28du déficit depuis 1974,
00:46:29c'est depuis 80.
00:46:30Vous avez peut-être
00:46:31un peu mélangé les choses.
00:46:32C'est depuis 80
00:46:33où l'industrie
00:46:34veste.
00:46:35J'avais raison,
00:46:36c'était 1980.
00:46:37D'accord.
00:46:37Je vous aide sur ce point.
00:46:38C'était le souvenir
00:46:39que j'avais gardé
00:46:40la fin de Rébombard.
00:46:40Depuis 80,
00:46:41oui.
00:46:42Mitterrand,
00:46:42le début des ennuis.
00:46:43Oui.
00:46:45ISF.
00:46:46Oui,
00:46:46sûrement,
00:46:46mais qu'est-ce qu'on a fait
00:46:47depuis ?
00:46:48Je ne sais pas
00:46:49si vraiment,
00:46:50on a bien corrigé les choses.
00:46:52Néanmoins,
00:46:52donc,
00:46:52ce que je veux dire par là,
00:46:53c'est qu'en 80,
00:46:54effectivement,
00:46:55le PIB
00:46:56de l'industrie française
00:46:58par rapport à l'Allemagne
00:46:59était au même niveau.
00:47:0040 ans après,
00:47:01on a divisé par deux
00:47:02l'industrie française
00:47:03dans le PIB français.
00:47:06Moi,
00:47:07je suis persuadé
00:47:08que l'industrie
00:47:09et l'agriculture
00:47:10font la richesse
00:47:11d'un pays.
00:47:11Ce ne sont pas
00:47:12les services.
00:47:13Les services
00:47:14suivent l'industrie.
00:47:17M. Macron,
00:47:18quand il a été élu,
00:47:20il avait un langage
00:47:21pro-industriel.
00:47:22Il a fait des choses.
00:47:23Mais les résultats,
00:47:24j'estime,
00:47:25ne sont peut-être pas
00:47:26encore suffisamment
00:47:27à la hauteur.
00:47:29Comment vous allez
00:47:29vous y prendre ?
00:47:30Tout à l'heure,
00:47:30on a parlé un peu
00:47:31du comment.
00:47:32Moi, vous savez,
00:47:32je suis ingénieur
00:47:33des arts et métiers.
00:47:34Moi, le comment,
00:47:35c'est très important.
00:47:36On peut avoir
00:47:37de grands discours,
00:47:38d'étudier,
00:47:39faire des rapports,
00:47:40des diagnostics,
00:47:40etc.
00:47:41Si derrière,
00:47:42le gouvernement tombe,
00:47:43on en repasse
00:47:44à un autre,
00:47:44etc.
00:47:45Ça ne va pas le faire.
00:47:46Donc, est-ce que,
00:47:47M. Wauquiez,
00:47:48vous avez effectivement
00:47:48des pistes
00:47:49pour y remédier
00:47:51et augmenter ce taux ?
00:47:52M. Trump,
00:47:54lui, il augmente
00:47:55les droits de douane.
00:47:56Est-ce que c'est quelque chose
00:47:57qu'on pourrait faire ?
00:47:58Voilà.
00:48:00Je vous laisse
00:48:00sur ce sujet.
00:48:02D'abord, Daniel,
00:48:04vous l'avez peut-être senti,
00:48:05mais quand vous avez évoqué ça,
00:48:08ça a touché quelque chose
00:48:09qui est une fibre
00:48:09très personnelle pour moi.
00:48:11Et je veux quand même
00:48:12en dire un petit mot.
00:48:14Des deux côtés de ma famille,
00:48:16c'était des PME familiales
00:48:18dans l'industrie.
00:48:20D'un côté,
00:48:21dans le secteur des tanneries
00:48:22et de l'autre côté,
00:48:23dans le secteur du textile.
00:48:24Moi, ma famille,
00:48:25ce n'était pas des gens
00:48:25qui faisaient de la politique,
00:48:26c'était des industriels.
00:48:27Petites PME familiales.
00:48:29Et ils ont été tous les deux
00:48:31ruinés par la crise.
00:48:33Et moi, j'ai vu
00:48:33mon grand-père
00:48:35fermer son entreprise.
00:48:37Et j'ai vu de l'autre côté,
00:48:38dans le secteur du textile,
00:48:40l'entreprise familiale.
00:48:41Et pourtant,
00:48:42ils ont tout donné,
00:48:43être ruinés
00:48:43par la concurrence chinoise.
00:48:46Et donc,
00:48:46quand vous évoquez
00:48:47cette ruine
00:48:49de l'industrie française,
00:48:50je me souviens très bien.
00:48:51Pour mon grand-père,
00:48:52ça avait été une épreuve terrible.
00:48:53Et il m'avait dit,
00:48:55c'est au moins,
00:48:56si tu fais de la politique,
00:48:57essaye de faire en sorte
00:48:58que l'industrie
00:48:58puisse être redressée.
00:48:59Et donc,
00:49:00quand vous évoquez ça,
00:49:00pour moi,
00:49:01c'est des choses très fortes.
00:49:02Je n'ai jamais oublié ça.
00:49:03Ça a toujours été
00:49:04ma ligne directrice.
00:49:05Je vous l'ai dit,
00:49:06dans ma région,
00:49:06j'ai fait une région industrielle.
00:49:08On est la première région industrielle
00:49:09de France en Auvergne-en-Alpes.
00:49:11On a fait la moitié
00:49:12des projets de relocalisation industrielle
00:49:13de tout notre pays
00:49:14qui sont venus en Auvergne-en-Alpes.
00:49:16Par exemple,
00:49:21on a fabriqué des paires de chaussures,
00:49:22on n'en fabriquait plus.
00:49:23C'était fait en Inde,
00:49:23au Vietnam.
00:49:24On a ramené chez nous.
00:49:26Les leçons que j'en ai tirées,
00:49:27c'est quoi ?
00:49:28La première chose,
00:49:29dans notre pays,
00:49:30il y a beaucoup trop
00:49:31de bâtons dans les roues
00:49:32avec des normes
00:49:32dans tous les sens
00:49:33qui aboutissent
00:49:34à rendre impossible
00:49:35la vie d'un chef d'entreprise.
00:49:37Vous allez en Italie,
00:49:38c'est simple.
00:49:39Vous allez en Allemagne,
00:49:40c'est simple.
00:49:40Vous allez chez nous,
00:49:41c'est ultra compliqué.
00:49:43On ne peut pas mettre
00:49:44des bâtons dans les roues
00:49:44au nôtre
00:49:45et ensuite s'étonner
00:49:46que nos entreprises ferment.
00:49:47Donc ça,
00:49:48pour moi,
00:49:48c'est la première chose.
00:49:49C'est d'ailleurs pour ça
00:49:50que je veux liquider
00:49:51toutes ces agences
00:49:52et toute cette bureaucratie
00:49:53administrative
00:49:53parce que c'est eux
00:49:55qui font ces normes,
00:49:56qui n'ont plus rien à voir
00:49:57avec le bon sens.
00:49:58C'est la première chose.
00:49:59La deuxième chose,
00:50:01c'est que nous,
00:50:02on a un certain coût du travail,
00:50:04on a un modèle social,
00:50:05on a un modèle environnemental
00:50:07et c'est aussi des sujets
00:50:08qui nous préoccupent.
00:50:10Et donc,
00:50:10ça fait des coûts
00:50:11pour nos entreprises
00:50:12et à l'arrivée,
00:50:13on les expose
00:50:13à une concurrence
00:50:14avec des produits
00:50:15qui viennent de Chine
00:50:16et des États-Unis
00:50:17qui ne respectent
00:50:18aucune de nos règles.
00:50:19Mais ça ne peut pas marcher.
00:50:20Et donc,
00:50:21le sujet en ce moment,
00:50:22ce n'est pas de nationaliser
00:50:23ArcelorMittal,
00:50:24c'est de mettre des taxes
00:50:25et du contrôle
00:50:26aux produits
00:50:26des aciers chinois
00:50:27qui rentrent chez nous
00:50:28en ne respectant
00:50:29aucune de nos règles
00:50:30environnementales
00:50:31et qui mettent
00:50:32totalement à bas
00:50:33tout ce qui est
00:50:34la production française
00:50:35et européenne.
00:50:36Et tous les pays
00:50:37au monde le font.
00:50:38Tous les continents
00:50:39au monde le font.
00:50:40Et nous,
00:50:40on est les seuls
00:50:41à continuer à la fois
00:50:42à mettre des boulets
00:50:43au pied de nos entreprises
00:50:44et à laisser rentrer
00:50:45les concurrents chez nous.
00:50:46Ce n'est pas moi
00:50:47qui le dit,
00:50:48c'est Florent Ménégaux,
00:50:49PDG extraordinaire
00:50:50d'un groupe que j'adore,
00:50:52Michelin,
00:50:52Auvergnat,
00:50:53très bon groupe.
00:50:55J'espère d'ailleurs
00:50:55que vous roulez tous
00:50:56avec des pneus Michelin
00:50:57et que vous ne me prenez pas
00:50:57de la camelote chinoise
00:50:58ou japonaise.
00:50:59Seulement vélo électrique,
00:51:01c'est un Michelin.
00:51:02Bravo,
00:51:02je vous fais
00:51:03le site Daniel.
00:51:04Vélo carbon.
00:51:06Mais il faut
00:51:07qu'on fasse
00:51:07cette prise de conscience
00:51:08et il dit,
00:51:09mais moi,
00:51:09j'essaie de fabriquer
00:51:10dans le respect
00:51:10des normes environnementales,
00:51:12vous me mettez en concurrence
00:51:13avec des pneus
00:51:13qui sont fabriqués
00:51:14n'importe comment
00:51:15et à l'arrivée,
00:51:16le consommateur
00:51:16n'est même pas informé.
00:51:17Donc, oui,
00:51:18j'ai même écrit
00:51:19un livre là-dessus
00:51:19il y a six ans
00:51:20en disant,
00:51:21Europe,
00:51:22il faut tout changer
00:51:22et l'objectif,
00:51:24c'est que l'Europe
00:51:25doit arrêter
00:51:25de laisser rentrer
00:51:26n'importe quoi chez nous.
00:51:28Et donc, moi,
00:51:28je suis favorable
00:51:29à ce que là-dessus
00:51:30on réfléchisse
00:51:30à une taxe environnementale
00:51:32pour bloquer les produits
00:51:33quand ils ne respectent pas
00:51:34nos règles à nous.
00:51:35Et là,
00:51:36on remet de l'équité
00:51:36dans la concurrence.
00:51:38Sinon,
00:51:38c'est impossible de gagner.
00:51:39Enfin,
00:51:39on vous demande
00:51:39de gagner le sprint
00:51:40avec des boulets au pied
00:51:42pendant que les autres
00:51:42sont dopés à l'amphétamine.
00:51:45Elisa ?
00:51:45Oui,
00:51:45donc pas forcément revoir
00:51:46les ambitions environnementales
00:51:48à la baisse,
00:51:48mais plutôt adaptées
00:51:49sur le marché du travail
00:51:50européen.
00:51:52Surtout,
00:51:52contrôler ceux
00:51:53qui rentrent chez nous
00:51:53et qui ne respectent rien.
00:51:56les Etats-Unis
00:51:57qui sortent des accords
00:51:57de Paris à nouveau,
00:51:58la Chine qui est le premier
00:52:00pollueur mondial,
00:52:0030% des émissions.
00:52:02L'Allemagne,
00:52:03pas loin de chez nous d'ailleurs,
00:52:04qui veut fermer
00:52:05ses centrales à charbon
00:52:06mais d'ici horizon 2038.
00:52:08Ça paraît quand même
00:52:09assez loin.
00:52:10Vous,
00:52:10vous êtes pro-éolien aussi,
00:52:11il me semble ?
00:52:12Ah non,
00:52:12moi,
00:52:12je suis totalement anti-éolien.
00:52:13Je déteste l'éolien.
00:52:14Si vous voulez un président
00:52:15des Républicains...
00:52:16En tout cas,
00:52:16il y en a beaucoup
00:52:16dans votre...
00:52:17Ah non,
00:52:17je me bats complètement
00:52:19contre ça.
00:52:20J'essaye vraiment
00:52:20d'arrêter
00:52:21de tous les projets éoliens.
00:52:22Je déteste ça.
00:52:2472% du mix énergétique,
00:52:26c'est quand même
00:52:26du nucléaire aussi.
00:52:27Vous êtes plutôt
00:52:27pour suivre ?
00:52:28Je suis ultra pro-nucléaire,
00:52:29je suis ultra-énergie hydraulique,
00:52:31je suis ultra-géothermie,
00:52:33je déteste l'éolien
00:52:34et je déteste cette idée
00:52:36que pour faire de l'environnement,
00:52:37on commence par saccager
00:52:38nos paysages.
00:52:38Ça pour moi,
00:52:39c'est une grosse erreur.
00:52:40Et donc,
00:52:41ma solution,
00:52:42elle est assez simple en fait.
00:52:43Ça s'appelle,
00:52:44et j'aime bien ce mot,
00:52:45le patriotisme écologique.
00:52:47Dans notre pays,
00:52:48c'est quoi la première cause
00:52:48d'émissions de CO2 ?
00:52:49C'est les importations chinoises.
00:52:51Et donc,
00:52:51à chaque fois qu'on substitue
00:52:53un produit fabriqué en France,
00:52:54que ce soit l'industrie,
00:52:55que ce soit l'agriculture,
00:52:57à une importation chinoise,
00:52:58c'est ce qu'on peut faire
00:52:59de mieux pour l'environnement.
00:53:01Donc moi,
00:53:01je crois à ça,
00:53:02je crois au patriotisme écologique.
00:53:04Et j'aime bien cette idée,
00:53:06parce que je le vois
00:53:06dans les échanges
00:53:07que je peux avoir
00:53:07avec mes enfants,
00:53:10je trouve que parfois,
00:53:11on donne le sentiment
00:53:11à la jeune génération
00:53:12qu'il faut qu'ils choisissent
00:53:13entre leur pays
00:53:14et la planète.
00:53:15Ben nous,
00:53:15on a la chance inouïe
00:53:16parce qu'on a une économie
00:53:18qui est décarbonée,
00:53:19de ne pas avoir à choisir.
00:53:21À chaque fois qu'on fait
00:53:22réussir l'économie française,
00:53:24eh bien en réalité,
00:53:24c'est ce qu'on a de mieux
00:53:25à faire pour l'environnement.
00:53:26C'est quand même très coûteux
00:53:27la décarbonation.
00:53:28Oui, mais nous,
00:53:29notre atout, c'est quoi ?
00:53:30C'est qu'on a l'énergie nucléaire.
00:53:32Donc par rapport aux Chinois
00:53:33qui produisent
00:53:33avec des centrales à charbon,
00:53:35les Etats-Unis
00:53:35qui sont sur du gaz de schiste,
00:53:37la production française
00:53:38est beaucoup plus respectueuse
00:53:39de l'environnement.
00:53:40On oublie de le dire,
00:53:41mais la production agricole française
00:53:43aboutit à une viande
00:53:45qui a beaucoup moins
00:53:45d'émissions de CO2.
00:53:47Et donc,
00:53:47c'est un de nos atouts.
00:53:49En réalité,
00:53:49on a un modèle
00:53:50qui est très vertueux
00:53:51sur le plan environnemental.
00:53:52Il faut juste arrêter
00:53:54de se tirer des balles
00:53:55dans le pied
00:53:55et ensuite d'importer
00:53:56des produits chinois.
00:53:58Merci.
00:53:58Robert,
00:53:59vous vouliez nous parler
00:54:00du millefeuille administratif.
00:54:02Ah oui.
00:54:02Voilà.
00:54:04Le millefeuille,
00:54:05c'est un grand sujet à la mode.
00:54:07Mais je crois réaliste.
00:54:10Alors,
00:54:11pour dissoudre
00:54:12le millefeuille administratif,
00:54:13il y a votre,
00:54:14enfin,
00:54:15le niçois
00:54:16Éric Ciotti,
00:54:18ex-président des Républicains,
00:54:19qui a exposé une idée
00:54:23qui m'a paru intéressante,
00:54:25d'autant que je l'avais
00:54:26moi-même imaginé.
00:54:28Il a dit,
00:54:28il faut que la France
00:54:30se limite à trois niveaux.
00:54:33Niveaux étanches,
00:54:33c'est-à-dire,
00:54:34chacun,
00:54:34nation,
00:54:36il dit province,
00:54:37ou région,
00:54:38ça peut être province-région,
00:54:39et puis commune ou cité,
00:54:41enfin,
00:54:41trois niveaux,
00:54:42parfaitement autonomes,
00:54:44et qui permettrait
00:54:46effectivement
00:54:46de balayer,
00:54:49c'est-à-dire
00:54:49de balayer
00:54:51ce qui existe
00:54:52et reconstruit,
00:54:52en fait.
00:54:54C'est le seul moyen
00:54:55de s'en sortir,
00:54:55parce que c'est tellement
00:54:56inextricable
00:54:57qu'on ne s'en sentira jamais,
00:54:59à mon sens.
00:55:01Et quelle est votre position
00:55:02là-dessus ?
00:55:02D'abord,
00:55:03en étant un peu taquin,
00:55:04je noterais quand même
00:55:04qu'il s'est occupé
00:55:05du département
00:55:06et qu'il ne l'a pas mis en œuvre.
00:55:07Mais bon,
00:55:08une fois que j'ai dit ça,
00:55:10moi,
00:55:11je n'ai aucun problème
00:55:12avec ça,
00:55:13je pense qu'en fait,
00:55:14on a deux,
00:55:15on a en fait,
00:55:16trois problèmes de niveau.
00:55:18Le premier,
00:55:19c'est à l'échelle locale,
00:55:20on a additionné
00:55:20les communes
00:55:21et les intercommunalités,
00:55:22source de gaspillage
00:55:23à tous les étages.
00:55:24Ensuite,
00:55:25au niveau que moi,
00:55:25je connais bien,
00:55:26on a additionné
00:55:26les départements
00:55:27et les régions,
00:55:28moi,
00:55:28je considère
00:55:28qu'on peut les fusionner
00:55:29et les mettre en commun.
00:55:31Et puis enfin,
00:55:31vous rajoutez l'État
00:55:32et la Commission européenne
00:55:33par-dessus,
00:55:34sachant que tout le monde
00:55:34fait tout
00:55:35et l'inverse de tout.
00:55:37Donc oui,
00:55:37il y a un grand coût
00:55:38de nettoyage à faire.
00:55:42comme étant une nouvelle
00:55:43plutôt optimiste
00:55:44pour les Français.
00:55:45C'est-à-dire,
00:55:46on serait un pays
00:55:46dans lequel on se dirait
00:55:48oulala,
00:55:48il n'y a que des services publics
00:55:50et on a des choix
00:55:50très douloureux à faire
00:55:52de est-ce qu'on ferme
00:55:52des hôpitaux,
00:55:53est-ce qu'on ferme
00:55:53des écoles,
00:55:54est-ce qu'on ferme
00:55:55des lignes de chemin de fer.
00:55:57Là, ce serait dur.
00:55:58En fait,
00:55:59ce qui est une source
00:55:59d'optimisme pour les Français
00:56:01si on le prend comme ça,
00:56:02c'est que moi,
00:56:02j'ai fait moins 15%
00:56:03sur ma dépense publique.
00:56:04Je suis la seule collectivité
00:56:06de France à l'avoir fait.
00:56:07Mais je n'ai même pas de mérite
00:56:08parce que ça n'a pas été difficile.
00:56:10Il y a des sources
00:56:11de gaspillage partout.
00:56:13Et donc,
00:56:13c'est possible d'économiser.
00:56:14Je n'ai pas eu besoin
00:56:15de fermer des lycées.
00:56:16Je n'ai pas fermé de lycées.
00:56:18Je n'ai pas eu besoin
00:56:18de fermer des services publics.
00:56:20J'ai juste fermé
00:56:21de la bureaucratie
00:56:22du millefeuille administratif.
00:56:24Ça, j'y suis allé
00:56:24et j'y suis allé très fort.
00:56:26Et donc,
00:56:27ce que j'aime bien
00:56:28dans ce que vous dites,
00:56:29c'est que ça doit nous orienter
00:56:30sur ce qui est
00:56:31la bonne réflexion.
00:56:32Il ne faut pas fermer
00:56:33des services
00:56:34qui rendent des services aux gens.
00:56:35Il faut fermer
00:56:36les services administratifs.
00:56:37Il faut fermer
00:56:38tout ce qui coûte de l'argent
00:56:39et qui aboutit
00:56:40à de la bureaucratie.
00:56:41Et c'est là
00:56:42où je ne veux pas
00:56:42qu'on confonde.
00:56:43La droite à laquelle je crois,
00:56:45elle est contre la bureaucratie.
00:56:46Elle défend
00:56:47les services publics.
00:56:48Daniel.
00:56:49Voilà.
00:56:49Donc, c'est une question aussi politique
00:56:51au niveau du département.
00:56:52Donc, avant effectivement
00:56:53de peut-être
00:56:55de supprimer
00:56:57le conseil départemental,
00:56:58nous avons actuellement
00:56:59un conseil départemental
00:57:00et un conseil régional.
00:57:02Actuellement,
00:57:02M. Ciotti,
00:57:03qui était le président LR,
00:57:06est toujours conseiller
00:57:07départemental
00:57:08dans les Alpes-Maritimes.
00:57:11Et je dirais,
00:57:12donc,
00:57:12il a viré Kazakh.
00:57:13Il est parti effectivement
00:57:14côté RN.
00:57:15Alors, il n'est pas côté RN,
00:57:16mais il a effectivement
00:57:18fait alliance
00:57:18avec le RN.
00:57:19Et il est toujours
00:57:20quand même président
00:57:21de la commission des finances
00:57:22du département.
00:57:23Un seul conseiller départemental
00:57:25du département
00:57:26des Alpes-Maritimes
00:57:27a changé de groupe
00:57:28suite à cette migration
00:57:30de M. Ciotti
00:57:31plus à droite.
00:57:33Qu'est-ce que vous estimez ?
00:57:35Est-ce que vous estimez
00:57:36cette situation claire ?
00:57:37Est-ce que vous approuvez
00:57:38les actes
00:57:41de M. Ginési ?
00:57:42Charles-Ange Ginési,
00:57:44président du département,
00:57:45a gardé M. Ciotti
00:57:46président
00:57:47de la commission des finances.
00:57:47J'ajoute qu'il n'est plus
00:57:49questeur à l'Assemblée.
00:57:51Il était questeur
00:57:51à l'Assemblée nationale,
00:57:52il ne l'est plus,
00:57:53mais il est toujours président
00:57:54de la commission des finances
00:57:55dans le département.
00:57:56Non, et d'ailleurs,
00:57:57celle qui est questeur
00:57:58de notre groupe
00:57:58de la droite républicaine,
00:58:00c'est une très belle figure
00:58:00des Alpes-Maritimes
00:58:02qui est Michel Tabarro,
00:58:03qui est une personne
00:58:04que moi j'aime beaucoup,
00:58:05très engagée,
00:58:06des belles convictions,
00:58:07qui est quelqu'un
00:58:07de très droit
00:58:08et à laquelle je rends hommage.
00:58:11Écoutez,
00:58:12je vais répondre
00:58:12en essayant
00:58:13de garder un peu d'humour.
00:58:14Il y a plein de choses
00:58:15sur lesquelles j'arrive
00:58:16à trouver des solutions,
00:58:17mais alors résoudre
00:58:17la totalité des problèmes
00:58:18de la vie politique
00:58:19des Alpes-Maritimes.
00:58:20Mais est-ce que c'est
00:58:21ambitieux, effectivement ?
00:58:23Mais est-ce qu'il y en a ?
00:58:24Je vais juste vous dire
00:58:25ce que je pense,
00:58:26c'est que je pense
00:58:27qu'il y a besoin de clarté,
00:58:29il y a besoin
00:58:29que chacun assume ses idées.
00:58:31Éric Ciotti a fait un choix.
00:58:33Je pense que maintenant,
00:58:34il faut que tout ça
00:58:35soit clarifié
00:58:36et à mon avis,
00:58:37les échéances
00:58:38qui vont venir
00:58:38permettront une clarification.
00:58:40Voilà.
00:58:41Elisa ?
00:58:42Merci.
00:58:43Oui, moi j'ai une autre question,
00:58:44c'est concernant
00:58:45l'appel d'Emmanuel Macron
00:58:47aux chercheurs scientifiques
00:58:49et talents du monde entier
00:58:50à faire le choix
00:58:51de la France
00:58:52et par extension
00:58:52donc aussi
00:58:53de l'Union Européenne.
00:58:54Vous,
00:58:55en tant qu'ancien ministre
00:58:56de l'enseignement supérieur
00:58:57et de la recherche
00:58:59entre 2011 et 2012,
00:59:01comment vous accueillez
00:59:02cet appel simplement ?
00:59:04Moi, sur le papier,
00:59:06j'adore ça.
00:59:07Moi, je suis fier de mon pays,
00:59:09j'aime mon drapeau,
00:59:11j'ai envie qu'on soit attractifs,
00:59:12notre avenir,
00:59:13il dépend de l'innovation.
00:59:15Voilà, Mathieu,
00:59:16c'est un ingénieur informaticien,
00:59:18on a de la chance
00:59:19d'avoir quand même
00:59:20une école d'informaticien
00:59:21française globalement,
00:59:22des écoles qui forment
00:59:23et de très haut niveau,
00:59:25on a des écoles aussi
00:59:25sur les jeux vidéo,
00:59:26donc on a du talent,
00:59:27on a des ingénieurs informaticiens
00:59:29dans l'intelligence artificielle.
00:59:31Et ce qui me gêne un peu,
00:59:32vous l'avez compris,
00:59:33en politique,
00:59:34et c'est ce que je vois
00:59:35beaucoup avec Emmanuel Macron
00:59:36et avec le gouvernement de Bayrou,
00:59:37c'est des paroles
00:59:38mais il n'y a pas d'acte.
00:59:39Si vous vous contentez de dire
00:59:40venez en France,
00:59:41on est un pays merveilleux,
00:59:42on a les plus gros impôts
00:59:43sur le revenu,
00:59:44on va vous fracasser
00:59:45si jamais vous venez
00:59:45et si par malheur
00:59:46vous créez votre entreprise,
00:59:48vous allez laisser
00:59:48un maximum d'impôts,
00:59:50je ne suis pas sûr
00:59:51qu'on soit très attractif.
00:59:53Vous voyez,
00:59:53là en arrivant ce matin,
00:59:55en prenant l'avion
00:59:56pour venir vous rejoindre,
00:59:57j'échangeais avec un ingénieur
01:00:00qui avait quitté notre pays
01:00:01pour les Etats-Unis
01:00:01et il me disait
01:00:02la réalité c'est que j'adore mon pays,
01:00:04j'aurais préféré rester ici
01:00:05mais là-bas aux Etats-Unis,
01:00:07on me donne une capacité
01:00:08de réussir
01:00:09qui n'a rien à voir
01:00:09avec ce qu'on a chez nous.
01:00:10Il appelait précisément
01:00:11les chercheurs notamment
01:00:13qui sont aux Etats-Unis
01:00:14actuellement
01:00:15mais là justement
01:00:16avec la nouvelle politique
01:00:17Trump en place,
01:00:18leur pouvoir est limité,
01:00:19eux là-bas
01:00:20et c'est pour ça en fait
01:00:21qu'il voudrait aussi
01:00:21les rapatrier en France.
01:00:23Oui, mais pour ça,
01:00:24il faut que notre pays
01:00:25renoue avec ce qu'il était.
01:00:26Je vais vous dire
01:00:27ce que j'aime bien
01:00:27dans votre question,
01:00:29c'est que je pense que
01:00:30la France a des atouts fabuleux,
01:00:32on a un pays
01:00:33qui a des ailes
01:00:33mais on lui a mis
01:00:34des chaînes au pied.
01:00:36La France,
01:00:37ce n'est pas ce qu'on est aujourd'hui,
01:00:38ce n'est pas la bureaucratie,
01:00:40ce n'est pas la dépense publique,
01:00:41ce n'est pas le gaspillage
01:00:42de l'argent,
01:00:43ce n'est pas les charges.
01:00:44Notre pays,
01:00:45c'était le travail,
01:00:46c'était l'innovation,
01:00:47des gens comme Gustave Eiffel,
01:00:49on l'a oublié,
01:00:49c'est la France
01:00:49qui a inventé le ciment,
01:00:51c'était l'entrepreneuriat,
01:00:52c'était les gens
01:00:53qui aimaient le travail.
01:00:54Ici d'ailleurs,
01:00:55dans ce secteur,
01:00:56vous avez été,
01:00:56on l'a oublié,
01:00:57mais c'était un territoire
01:00:58qui était pauvre par le passé
01:00:59et qui s'est construit
01:01:01par l'opiniâtreauté
01:01:02de gens qui ont travaillé.
01:01:04Et donc moi,
01:01:04je crois à ça,
01:01:05je crois à ce que la France
01:01:06puisse retrouver ça.
01:01:07Mais pour ça,
01:01:08il faut plus qu'un gentil discours
01:01:09du président de la République
01:01:10sans acte.
01:01:11Si vous voulez qu'il revienne,
01:01:12il faut qu'on soit attractif fiscalement.
01:01:14Si on veut que ça marche,
01:01:15il faut qu'on leur donne
01:01:16les moyens de réussir.
01:01:17Si on veut que les gens
01:01:18aient envie de créer
01:01:18des entreprises chez nous,
01:01:19il faut que le premier courrier
01:01:20qu'on reçoive,
01:01:21ce ne soit pas celui de l'URSSAF,
01:01:22pour lui dire merci beaucoup,
01:01:24maintenant il va falloir payer.
01:01:25Et donc,
01:01:26c'est tout un pays
01:01:26qu'il faut redynamiser.
01:01:28Et je trouve,
01:01:28vous le voyez de l'autre côté,
01:01:29l'Italie.
01:01:31L'Italie,
01:01:31c'est un pays
01:01:32qui a décidé
01:01:32de soutenir
01:01:33ses entreprises familiales,
01:01:35de mettre le paquet dessus
01:01:36et d'aider ceux
01:01:37qui créent
01:01:38et qui ont le courage
01:01:39de devenir entrepreneur.
01:01:40Nous,
01:01:41moi c'est ce que je veux
01:01:41qu'on redevienne.
01:01:42Parce que je pense
01:01:43que c'est comme ça
01:01:43que la France est belle.
01:01:44Voilà,
01:01:45vous êtes deux talents,
01:01:46ce que j'aimerais,
01:01:47c'est que vous puissiez vous dire,
01:01:48moi j'ai envie de réussir ici,
01:01:50peut-être que je vais commencer
01:01:51à Nice matin
01:01:52qui va me faire
01:01:52un contrat d'alternance,
01:01:54ensuite je vais créer
01:01:54ma propre chaîne d'influence
01:01:55et je vais réussir.
01:01:56J'aimerais que Mathieu se dise,
01:01:59moi voilà,
01:02:00je suis en télétravail
01:02:01mais demain,
01:02:01je vais trouver mon idée,
01:02:02faire mon modèle de start-up,
01:02:04ensuite je vais avoir
01:02:04une réussite exceptionnelle
01:02:06et puis j'en profiterai.
01:02:07C'est ça ce que je voudrais
01:02:08que vous puissiez vous dire.
01:02:09Et c'est cette France-là
01:02:10que j'ai envie qu'on retrouve.
01:02:11De l'audace,
01:02:12de l'innovation,
01:02:12c'est ça le beau tempérament français.
01:02:13Donc du making france avant tout ?
01:02:15Oui,
01:02:15mais du panache.
01:02:16Voilà.
01:02:17Mathieu,
01:02:18vous aimez le rugby,
01:02:19moi j'adore le rugby,
01:02:21mais j'aime le rugby
01:02:21avec du panache.
01:02:22J'aime le rugby offensif.
01:02:23Laurent Wauquiez,
01:02:25une dernière question
01:02:26avant de clore cet échange.
01:02:29Vous apparaissez comme le challenger
01:02:31de cette élection
01:02:31à la présidence des Républicains.
01:02:34Est-ce que c'est une position
01:02:36quelque part
01:02:37qui peut vous avantager
01:02:39et comment vous sentez
01:02:40cette campagne ?
01:02:42En politique,
01:02:42c'est souvent le challenger
01:02:43qui gagne.
01:02:44Souvenez-vous de Chirac
01:02:45contre Baladur.
01:02:48Je vais partout,
01:02:49je le fais avec mon énergie,
01:02:51mon envie de convaincre
01:02:52et ce que je vois surtout,
01:02:54c'est que les adhérents
01:02:55de notre famille politique
01:02:56adhèrent à ce que je propose.
01:02:57Moi, ce que je propose,
01:02:58c'est un duo,
01:02:59pas un duel.
01:03:00Ce que je dis,
01:03:01c'est que Bruno Retailleau
01:03:02a fait le choix
01:03:02d'être ministre,
01:03:03ministre de l'Intérieur
01:03:04aujourd'hui avec l'explosion
01:03:05de l'insécurité
01:03:06et de l'immigration,
01:03:07c'est un temps plein.
01:03:08On ne peut pas tout faire
01:03:09dans la vie
01:03:09et quand on veut tout faire,
01:03:10le danger,
01:03:11c'est de tout faire à moitié.
01:03:13De l'autre côté,
01:03:14pour notre famille politique,
01:03:15il y a besoin d'une parole
01:03:16qui soit libre
01:03:17par rapport à François Bayon.
01:03:19Quand vous êtes
01:03:22gouvernemental,
01:03:23vous ne pouvez pas critiquer
01:03:24le Premier ministre
01:03:24et le Président de la République.
01:03:26Moi, je suis libre
01:03:26et ça me permet
01:03:27de mettre la pression.
01:03:29Et je pense qu'en plus,
01:03:29c'est extrêmement important
01:03:30sur la durée
01:03:31parce que si le président
01:03:32de notre famille politique
01:03:33est ministre
01:03:35dans un gouvernement macroniste,
01:03:37à l'arrivée,
01:03:37la droite,
01:03:38elle sera diluée
01:03:38dans la Macronie.
01:03:39Et ça, moi,
01:03:40je n'y crois pas.
01:03:41Je pense que la droite,
01:03:41elle a le devoir
01:03:42de proposer un projet de rupture
01:03:43parce que notre pays,
01:03:44on a besoin de le revoir
01:03:45de fond en comble.
01:03:47Il faut qu'on ait le courage
01:03:48de dire qu'on a un pays
01:03:48merveilleux
01:03:49mais il faut le remettre
01:03:50la tête à l'endroit.
01:03:51Et ça, ça ne va pas être
01:03:52dû en même temps.
01:03:53Et donc, c'est pour ça
01:03:54qu'il faut que la parole
01:03:55de notre parti,
01:03:56de notre famille politique,
01:03:58elle soit libre,
01:03:59pas sous la contrainte
01:04:00de Bayrou,
01:04:00pas sous la contrainte
01:04:01d'Emmanuel Macron.
01:04:02C'est ce que moi,
01:04:02je peux apporter.
01:04:03Merci beaucoup,
01:04:04Laurent Wauquiez.
01:04:05Merci beaucoup
01:04:06à nos cinq lecteurs.
01:04:07Merci pour vos questions
01:04:08pertinentes.
01:04:10Merci à Sophie Doncé
01:04:11et Philippe Bertigny
01:04:13pour la réalisation
01:04:14de cette émission.
01:04:16Bonne soirée à tous.
01:04:19Sous-titrage Société Radio-Canada
01:04:24Sous-titrage Société Radio-Canada