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00:00Othman Nassrou vient de s'installer dans ce studio.
00:03Bonsoir Othman Nassrou, merci d'être là.
00:04Premier secrétaire général délégué du parti Les Républicains,
00:08directeur de campagne de Bruno Retailleau et ancien secrétaire d'Etat
00:10en charge de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations.
00:14Je n'ai rien oublié ?
00:15Non c'est exact.
00:15Non c'est exact. On va commencer peut-être parce que je voudrais vous entendre.
00:19Vous connaissez bien les sujets régaliens.
00:22Pour avoir travaillé aux côtés de Bruno Retailleau, place Beauvo au ministère de l'Intérieur.
00:25Alors je voudrais que vous réagissiez sur cette nouvelle forme de grand banditisme,
00:30un retour de cette forme de grand banditisme,
00:32l'enlèvement maintenant de personnes sur fond de chantage à la crypto-monnaie.
00:37Là c'est le père d'un homme qui a brillamment réussi dans ce secteur,
00:41qui a été enlevé, on lui a sectionné un droit.
00:43Pardon, on se croirait dans un film.
00:45On se croirait dans un film et on n'avait pas vu ce genre de méthode.
00:47Alors ça fait écho effectivement à l'affaire Ballon.
00:50Il y a quelques semaines, les forces de l'ordre ont fait leur travail.
00:54Est-ce que le pire a été évité ?
00:55Probablement, d'abord vous l'avez dit, je veux le redire,
00:58les forces de l'ordre ont admirablement bien travaillé dans cette affaire
01:01comme dans la précédente qui touchait également aux crypto-monnaies.
01:04Mais ces affaires-là nous disent clairement un certain nombre de choses.
01:07Elles nous disent le degré de sophistication maintenant qu'ont ces criminels,
01:11le degré aussi de brutalité, de sauvagerie que l'on constate,
01:15avec des limites sans cesse repoussées,
01:18ici sur les crypto-monnaies, sur la criminalité organisée,
01:20sur le narcotrafic, on en a aussi beaucoup parlé.
01:23Et donc la nécessité que nous avons nous, pouvoir public,
01:26et puis la société dans son ensemble, de nous armer également,
01:28de nous adapter à ces nouvelles menaces, à ce degré de sophistication.
01:31Donc vous le savez, le ministre de l'Intérieur a engagé un certain nombre de chantiers,
01:35de dispositions nouvelles,
01:36avec effectivement cette absence de majorité à l'Assemblée nationale.
01:40Mais malgré tout, on arrive à avancer avec l'adoption de cette loi
01:43sur le narcotrafic qui va changer beaucoup de choses.
01:45Mais nous devons aller plus loin.
01:47Il est évident que nous devons nous armer et sortir d'une forme de naïveté
01:50qui, par exemple, doit nous faire évoluer notre doctrine sur un certain nombre de sujets.
01:56Je vous donne juste un exemple.
01:58Nous avons une loi sur les transports, sur la sécurité dans les transports,
02:01portée par le ministre des Transports, quand il était sénateur, Philippe Tabarro,
02:05dont un certain nombre de dispositions viennent d'être censurées par le Conseil constitutionnel.
02:08Nous devons faire évoluer nos jurisprudences, notre doctrine,
02:11parce que nous avons besoin d'outils plus puissants que ce que nous avons aujourd'hui.
02:15Mais est-ce que ça ne prend pas trop de temps ?
02:17C'est-à-dire que les voyous vont plus vite que la loi ou que la justice ?
02:20Est-ce qu'on est d'accord avec ça ?
02:22Eh bien nous devons, nous, maintenant, aller beaucoup plus vite
02:24et arrêter de perdre du temps en chemin sur cet équilibre qu'il faut trouver
02:28entre les libertés individuelles qu'il faut défendre et puis de la sécurité collective.
02:31Et aujourd'hui, cet équilibre, à mon sens, n'est pas le bon.
02:34Nous devons aller beaucoup plus loin dans les outils
02:36que nous devons garantir à nos enquêteurs, à nos forces de l'ordre,
02:40pour lutter à armes égales, j'ai envie de dire,
02:43face à cette criminalité organisée qui, aujourd'hui, ne connaît plus aucune limite.
02:47Vous avez vu à Drancy ces policiers qui ont été pris à partie,
02:51un policier qui a dû faire usage de son arbre.
02:54Ça s'est passé à Drancy.
02:56Alors, je ne sais pas si vous avez été...
02:57Vous avez vu cette vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux.
03:00C'est-à-dire que, là aussi,
03:01les voyons n'ont plus peur des forces de l'ordre
03:03et n'ont même plus peur des forces de l'ordre
03:05lorsqu'elles sortent leur arme.
03:07C'est-à-dire qu'on atteint un degré de...
03:09Comment faire pour s'adapter ?
03:12Que les policiers s'adaptent aussi à ce type de profil.
03:15Et derrière ces images que vous avez vues,
03:17qui ont beaucoup choqué,
03:18qu'on en a tous regardé,
03:19il y a ce sujet des refus d'obtempérer.
03:22Bien sûr.
03:22Et là, c'était dans le cadre d'un rodéo urbain.
03:24Les rodéos reprennent, avec le printemps.
03:26Alors, les rodéos reprennent,
03:27mais je veux dire que nous obtenons des résultats aujourd'hui
03:30en matière de lutte contre ces rodéos sauvages.
03:31La saisie de véhicules impliqués dans ces rodéos sauvages
03:34a augmenté de 65%
03:36depuis que Bruno Retailleau est ministre de l'Intérieur.
03:38Et donc, quand il y a une volonté politique forte,
03:40il y a un chemin.
03:41Il n'y a pas de fatalité en matière d'insécurité,
03:44en matière de lutte contre ce sentiment d'impunité
03:46qui est aujourd'hui celui d'un certain nombre de délinquants et de voyous.
03:48parce que la personne qu'on voit dans ces vidéos
03:52est un voyou et n'a pas un policier.
03:53Et qui n'avait rien à voir avec la personne.
03:56Ce n'était pas lui qu'on avait pris son véhicule.
03:58C'est incroyable.
03:58Ce n'est pas lui qui était l'auteur du rodéos.
04:00Pas du tout.
04:00Pas du tout.
04:01Et peur de rien.
04:03Mais peur de rien, pas peur des policiers
04:05et de les prendre à partir.
04:06C'est choquant.
04:07Mais c'est là où on a un sujet encore de sanctions.
04:10Il faut que la sanction tombe.
04:11Il faut que la réponse pénale soit à la hauteur.
04:12Tant que nous n'aurons pas des sanctions rapides,
04:15probablement des peines courtes
04:16dès le premier acte de délinquance,
04:17ce qui nous manque aujourd'hui.
04:19D'autres pays comme les Pays-Bas
04:20obtiennent des résultats grâce à ces peines courtes.
04:22Et bien, tant que la peur ne changera pas de camp,
04:25précisément tant que la peur ne sera pas du côté des délinquants
04:27qui doivent savoir que dès qu'ils franchiront la ligne rouge,
04:30ils seront immédiatement sanctionnés
04:32et sévèrement sanctionnés.
04:33Et bien sûr que ces phénomènes vont perdurer.
04:35Nous avons 30 000 refus d'obtempérer tous les ans
04:38dans notre pays.
04:39C'est colossal.
04:40Alors il y a un léger mieux aussi
04:40depuis quelques mois.
04:42Mais le chemin reste très long.
04:44Et la volonté politique doit être implacable sur ce sujet.
04:47Mais Othmane Nassrou, juste une petite précision.
04:49Nous avions un policier hier soir dans ce studio
04:52que je voulais entendre à la suite de cette affaire.
04:55Que disait-il ?
04:57Il disait qu'il y a des zones
04:58dans lesquelles les policiers ne vont plus.
05:01Ne vont plus seuls.
05:02Parce qu'ils savent que c'est extrêmement dangereux.
05:04Est-ce que c'est acceptable en France aujourd'hui ?
05:06Cette idée est évidemment une idée
05:08qui doit nous être à tous totalement insupportable.
05:10Que la République ne soit pas chez elle partout,
05:12qu'elle ne puisse pas faire appliquer la même loi
05:14partout sur le territoire,
05:15c'est une idée qui doit tous nous révolter.
05:17Moi, ce qui me révolte,
05:18c'est que ce propos que je vous tiens
05:19ne soit pas aujourd'hui porté de manière unanime
05:21par l'ensemble de l'échiquier politique.
05:23Nous devons tous être du côté de nos forces de l'ordre.
05:26Nous devons tous être du côté de ce principe élémentaire
05:29qui fait que les lois de la République
05:30doivent s'appliquer de manière implacable partout.
05:32Et il y a une partie, de la gauche notamment,
05:35qui a plutôt choisi l'inverse,
05:37qui a choisi de saper
05:38tout ce qui fait qu'une société peut tenir debout.
05:40Et ça, ça me préoccupe
05:41parce qu'il y a les résultats sur le terrain,
05:43il y a la mobilisation de nos forces de l'ordre,
05:44mais il y a le soutien moral qu'on doit leur apporter.
05:46Il y a la victoire culturelle
05:48que nous devons avoir face à toutes les forces du désordre
05:50et en particulier à la délinquance.
05:52Mais c'est vrai aussi sur l'islamisme,
05:54c'est vrai aussi sur tous ces phénomènes
05:56qui aujourd'hui fragilisent notre cohésion.
05:57Oui, Paul.
05:58Vous parliez des comparaisons internationales.
06:00Est-ce que par exemple,
06:01le modèle britannique sur matière de rodéo
06:03qui consiste à aller au contact,
06:05à percuter les scooters,
06:07à tamponner,
06:07méthode du tamponnage,
06:08est-ce que c'est quelque chose que vous pensez
06:10qui serait intéressant pour nous en France
06:12ou alors est-ce que vous dites
06:13non, là, ça va trop loin ?
06:15Ce qui est important pour moi,
06:16c'est que nos forces de l'ordre
06:17se sentent soutenues
06:18et n'aient pas peur d'intervenir
06:20quand elles jugent,
06:22selon les circonstances, bien sûr,
06:23de la situation,
06:24qu'elles doivent intervenir.
06:25Le problème que nous avons aujourd'hui,
06:27c'est que nos policiers,
06:27nos gendarmes, parfois,
06:29se disent que s'ils interviennent,
06:30cela risque d'être pire
06:31ou qu'ils ne seront peut-être mis en cause
06:33alors qu'ils sont dans leur bon droit.
06:34Donc, je ne veux pas répondre sur la doctrine
06:36parce qu'elle ne peut pas être générale.
06:38Elle s'apprécie,
06:39et j'ai confiance dans nos policiers,
06:40vous savez, c'est très facile
06:41d'avoir un avis sur ces questions-là
06:42depuis un plateau télé,
06:43tous ceux qui vous disent
06:44quand vous avez une fraction de seconde
06:46pour réagir,
06:46ce qu'il faut faire.
06:47C'est à eux de l'apprécier.
06:48Mais ils doivent savoir
06:48qu'ils sont soutenus
06:50et que leur action est légitime
06:51et que le soupçon
06:53ne va pas systématiquement peser sur eux d'abord.
06:55Et que le refus d'obtempérer,
06:57c'est d'abord, évidemment,
06:58ce qui crée le problème
06:59et c'est celui qui refuse d'obtempérer
07:01qui est le responsable.
07:02Ensuite, si les choses se passent mal.
07:03Ça, c'est un message, je crois,
07:04qui est important
07:05pour conforter nos policiers
07:07et nos gendarmes
07:07qui doivent se sentir autorisés
07:08à utiliser tous les leviers
07:10dont ils disposent
07:11dans le cadre, bien sûr, légal
07:12qui est prévu.
07:13Véronique Jéquier.
07:14Otman Nassrou,
07:15pour aller plus loin quand même
07:16dans cette réflexion,
07:17est-ce qu'il ne faut pas
07:18arrêter de penser
07:21en étant sur la défensive
07:22et penser en étant à l'offensive ?
07:25C'est-à-dire que les refus d'obtempérer,
07:27ce que l'on a vu à Drancy,
07:29ce que l'on voit à Rennes,
07:30ce que l'on voit
07:31dans bon nombre de coins de France,
07:33malheureusement,
07:34c'est aussi une perte de territoire.
07:37Et donc, des gens
07:37qui n'ont plus peur de rien,
07:39comme le dit Pascal,
07:39parce que de toute façon,
07:41qu'ils voient un policier ou non,
07:43ils ont ce sentiment
07:43de toute puissance
07:44qui fait qu'ils s'autorisent
07:46tout et n'importe quoi
07:47et surtout ce qui est illégal.
07:48Donc, est-ce qu'il ne faut pas
07:49aussi quand même penser
07:50et donc instaurer
07:51un nouveau logiciel
07:52dans la façon de faire de la politique,
07:54mais penser,
07:55non pas simplement
07:56en soutenant les policiers,
07:58ce qui me paraît
07:58de la moindre des choses,
07:59mais penser en ayant
08:01une véritable politique
08:02de reconquête des territoires
08:04et comment on fait ?
08:05Alors, je sais que c'est peut-être
08:06un peu cash,
08:07mais je pense à ce qui s'est fait
08:08au Danemark,
08:09c'est-à-dire,
08:09on casse les ghettos,
08:11on l'assume,
08:12on reconstruit des quartiers,
08:14ça veut dire qu'on déplace
08:15des populations,
08:16mais est-ce que ce n'est pas
08:17ce qu'il faudra faire
08:18un jour en France ?
08:19Vous posez là une vraie question
08:21et ma conviction personnelle
08:22pour vous répondre clairement,
08:23c'est oui,
08:24il faudra qu'on aille
08:25dans cette direction-là.
08:26Il faudra qu'on se donne
08:27les moyens,
08:27les outils,
08:28c'est là où j'ai parlé
08:29au début de notre échange,
08:30de cet équilibre à trouver
08:31qui aujourd'hui
08:32n'est pas trouvé
08:34parce que l'action publique
08:35est entravée,
08:35nous n'avons pas
08:36les outils juridiques,
08:37la capacité politique
08:38à aller sur des solutions
08:39comme celles
08:40qui ont été mises en œuvre
08:41au Danemark.
08:43Et donc,
08:43nous devons faire évoluer
08:44notre doctrine.
08:45Quelqu'un avait parlé
08:46de faire évoluer
08:47l'état de droit
08:47et certains en face
08:50ont fait semblant
08:51de confondre
08:51l'état de droit
08:52et l'état du droit.
08:53Il faut qu'on fasse évoluer
08:54nos règles.
08:55Bruno Retailleau avait raison
08:56quand il a créé
08:57cette polémique
08:58et à mon sens,
08:59il a eu raison
09:00de poser les termes
09:00du débat de cette manière-là.
09:02Il faut faire évoluer
09:02et évoluer
09:03ce que nous appelons aujourd'hui
09:04l'état de droit,
09:05c'est-à-dire bien sûr
09:06respecter les grands principes
09:07mais il faut qu'on s'outille
09:08davantage
09:08et qu'on se permette
09:09d'aller beaucoup plus loin
09:10par rapport à ce qu'on fait aujourd'hui.
09:12Le problème c'est que
09:12vous ne pouvez pas
09:13vous êtes bloqués à chaque fois.
09:15C'est ça le problème
09:15c'est que tout ça prend du temps.
09:17On est bloqués
09:18on sait où on doit aller
09:19mais on est bloqués
09:20et que faire
09:21pour débloquer cette situation ?
09:23C'est quoi la solution ?
09:24Audemars Nassro
09:25parce que c'est vrai
09:26bien sûr il faut faire
09:27on l'entend beaucoup
09:28ça de la part des politiques
09:29et je sais que vous avez
09:29la volonté de le faire
09:30c'est pas un jugement
09:31mais le problème
09:32c'est qu'on n'arrive pas
09:33à mettre en oeuvre.
09:34Alors la première chose à faire
09:35c'est d'avoir une majorité
09:36pour le faire.
09:37Bah oui mais on l'a pas.
09:38Au moins pouvoir adopter des lois
09:39il n'y a pas de majorité
09:40aujourd'hui à l'Assemblée Nationale
09:41mais moi mon souhait
09:42c'est qu'il y ait demain
09:43et nous y travaillons
09:44une majorité politique
09:45qui défende ce projet
09:48et qui soit en capacité
09:48de mettre en oeuvre
09:49ces dispositions-là.
09:50Il faudra aussi redonner la parole
09:52on en reparlera
09:53au peuple
09:53sur des questions comme celle-là
09:55parce qu'il y a des verrous juridiques
09:56qui peuvent sauter.
09:57Le référendum proposé
09:58par François Bayrou
09:59sur le budget
09:59on va en parler dans un instant.
10:01Alors moi je vous parle là
10:01sur les sujets régaliens
10:03sur la question de la maîtrise des fonds.
10:04On a tendu la main
10:04sur le référendum
10:05donc là on en parlait
10:06dès hier soir
10:07sur Europe 1 cher Paul.
10:08Mais il y a toujours
10:09un temps d'avance
10:09sur Europe 1 c'est extraordinaire.
10:11Mais sur les sujets
10:12par exemple de maîtrise
10:13des flux migratoires
10:14tant que nous n'aurons pas
10:15recours au référendum
10:16pour faire sauter
10:16un certain nombre de verrous
10:17nous continuerons à être entravés
10:18sur notre capacité
10:20à maîtriser les flux.
10:21Mais je veux le dire
10:21il n'y a pas de fatalité
10:22et aujourd'hui même sans majorité
10:24nous obtenons déjà
10:25des résultats encourageants.
10:26Par exemple
10:27la saisie de cocaïne
10:28dans le cadre de la lutte
10:29contre le trafic de drogue
10:30a augmenté de 202%
10:32depuis que nous sommes
10:33aux responsabilités
10:34Est-ce que c'est pas lié
10:34aussi à l'augmentation
10:35de la consommation de cocaïne
10:37et à l'arrivée massive
10:38de cocaïne en France ?
10:39C'est devenu
10:39enfin il y a 20 ans
10:41la cocaïne était une drogue
10:42très chère
10:4220 ans, 30 ans
10:43je ne sais pas
10:44aujourd'hui elle est très accessible.
10:46Non très franchement
10:47c'est dû d'abord
10:47à la qualité des gens
10:49qui sont mobilisés
10:49des préfets, des policiers
10:50des gendarmes
10:51mais c'est dû aux instructions
10:51claires
10:53des feuilles de route
10:53qui leur sont demandées
10:54qui sont chiffrées
10:55qui sont exigées
10:57par le nouveau ministre
10:58de l'Intérieur
10:58par Bruno Retailleau
11:02les délivrances
11:03de premier titre de séjour
11:04ont baissé de 10%
11:05donc nous avons
11:05des premiers résultats
11:06quand il n'y a pas besoin
11:07de passer par la loi
11:08et nous avons évidemment
11:09cette loi sur le narcotrafic
11:10et le Sénat a adopté aussi
11:12de nouvelles lois
11:12j'espère qu'elles seront aussi
11:13portées à l'Assemblée nationale
11:15mais tant qu'il n'y a pas
11:15de majorité politique
11:16évidemment que nous ne pourrons
11:17pas régler tous les problèmes
11:18Enfin voilà
11:19on est bloqué
11:20tout est au point mort
11:21en ce moment
11:21on négocie surtout
11:22on trouve un équilibre
11:23temporaire
11:23Sur les sujets
11:24de lutte contre l'insécurité
11:25il y a le sujet
11:26de la majorité
11:26à l'Assemblée nationale
11:27mais il y a aussi
11:28la Cour européenne
11:29des droits de l'homme
11:30il y a un certain nombre
11:30de juridictions
11:31qui par le passé
11:31ont condamné la France
11:33quand elle allait trop loin
11:34dans la lutte contre l'insécurité
11:35il y a les juges
11:36il y a effectivement
11:36vous parliez tout à l'heure
11:37du conseil constitutionnel
11:38donc il y a quand même
11:39plusieurs acteurs
11:40qui font ce que Bruno Retailleau
11:41avait appelé à juste titre
11:42l'état de droit
11:43et qui constituent
11:44autant de garde-fous
11:46face aux dérives autoritaires
11:47on en est loin
11:48mais en tout cas
11:49pour une vraie politique sécuritaire
11:50il faudra peut-être aussi
11:51en passer par toutes ces structures
11:53par toutes ces institutions
11:54j'ai le sentiment en effet
11:56comme vient de le dire Paul Mollin
11:57qu'on a voulu
11:59pour éviter une dérive autoritaire
12:01tourner le dos
12:02à l'autorité tout court
12:03un peu ça
12:03et je crois qu'il faut
12:05qu'on trouve encore une fois
12:05le bon équilibre
12:06aujourd'hui l'équilibre
12:07il n'est absolument pas là
12:09parce que nous avons
12:10des policiers
12:10des gendarmes
12:11qui sont sans cesse entravés
12:12je parlais de la loi
12:12de surveillance dans les transports
12:14l'idée de poursuivre
12:15l'expérimentation
12:16par exemple
12:16sur l'intelligence artificielle
12:17pour l'analyse d'images
12:18ce qui avait été fait
12:19pour les Jeux olympiques
12:20et paralympiques
12:20a été retoqué
12:21par le conseil constitutionnel
12:22les agents privés
12:24le conseil constitutionnel
12:25a considéré
12:25qu'ils n'avaient pas la capacité
12:26d'avoir un pouvoir
12:27de coercition
12:29ça va être compliqué
12:30de faire la sécurité
12:31dans les transports
12:32et de donner le niveau
12:32de sécurité
12:33qui est légitimement attendu
12:34par nos concitoyens
12:35dans les transports publics
12:36si les agents de sécurité privés
12:37qui sont ceux
12:38de la SNCF
12:39de la RATP
12:39n'ont pas des pouvoirs
12:40un peu plus étendus
12:41et donc voilà
12:42c'est sur ces questions-là
12:43qu'il faut qu'on fasse
12:44sauter des verrous
12:45et je vous le dis
12:46c'est ce que nous faisons
12:47à droite aujourd'hui
12:48nous sommes dans une campagne interne
12:49mais j'espère que dès demain
12:50nous pourrons proposer
12:53un projet de ce type-là
12:53au pays
12:54Otman Astrou
12:55vous allez rester avec nous
12:55si vous le voulez bien
12:56Premier secrétaire général
12:58délégué des LR
12:59et directeur de campagne
13:00de Bruno Retaille
13:01on va évidemment parler
13:02des LR dans un instant
13:03on va parler du référendum
13:04aussi qui a été proposé
13:05par François Bayrou
13:05et je voudrais que vous
13:07vous faire écouter
13:08un extrait
13:09de l'interview
13:10de Gérald Darmanin
13:11qui était invité
13:11du podcast Légende
13:13c'était il y a quelques jours
13:14il a décrit
13:15une société
13:16hyper violente
13:17on va écouter
13:19les mots du garde des Sceaux
13:20dans un instant
13:20sur Europe 1
13:21il est 19h28
13:22Otman Astrou
13:23Premier secrétaire général
13:24délégué du parti
13:25des LR
13:26directeur de campagne
13:27de Bruno Retaille
13:27et ancien secrétaire d'Etat
13:29en charge de la citoyenneté
13:30de la lutte contre
13:31les discriminations
13:32est avec nous
13:32dans ce studio
13:33je voudrais qu'on écoute
13:35si vous le permettez
13:36Otman Astrou
13:37les mots de Gérald Darmanin
13:38je vous le disais
13:39qui était l'invité
13:40d'un podcast
13:41une longue interview
13:43le podcast Légende
13:44c'était il y a quelques jours
13:45écoutez comment décrivait
13:46Gérald Darmanin
13:47comment le garde des Sceaux
13:49décrivait la situation
13:50en France
13:51il n'y a plus un endroit
13:52où on peut être
13:53vraiment en sécurité
13:54je pense qu'il n'y a plus
13:56de lieu safe
13:56en fait
13:57donc je pense que
13:58ce qui marque beaucoup
13:59les français
13:59c'est que ça s'est
14:01généralisé
14:03métastasé
14:04quelque part
14:04c'est plus que dans les endroits
14:06où on cherchait le problème
14:07potentiel
14:08on allait sur les Champs-Elysées
14:09à Paris
14:10on savait qu'on pouvait
14:11éventuellement tomber sur un voleur
14:12ou un mouvement de foule
14:13aujourd'hui n'importe où
14:14vous vous dites
14:14je peux tomber sur un voleur
14:15parce que si vous voulez une société sécure
14:17il faut la reconnaissance faciale
14:18par exemple
14:18est-ce que vous êtes d'accord
14:19Autman Nassro
14:20avec les mots
14:21du ministre de la justice
14:22Gérald Darmanin
14:23il n'y a pas un endroit
14:24enfin il n'y a plus d'endroit
14:25où on est en sécurité
14:26en France
14:27c'est une réalité
14:29je me souviens bien
14:31quand j'étais dans le gouvernement
14:32de Michel Barnier
14:33d'avoir
14:34eu cette affaire
14:37près de Rennes
14:38d'un enfant de 5 ans
14:40qui a reçu
14:42deux balles dans la tête
14:43dans un règlement de compte
14:45sur fonds de narcotrafic
14:46et
14:48quand vous êtes
14:51au ministère de l'Intérieur
14:52vous êtes marqué
14:53par des faits comme ça
14:55il y a ceux qui franchissent
14:56le mur du son médiatique
14:58puis il y a ceux
14:58que vous ne voyez pas
15:00que tout le monde ne voit pas
15:01mais que nous on voyait bien
15:02tous les jours
15:03tous les jours
15:04une litanie
15:05d'actes
15:07de drames
15:08de crimes atroces
15:09abjects
15:10et il y a dans notre pays
15:12un degré aujourd'hui
15:13d'ensauvagement
15:13qui est préoccupant
15:15bien sûr
15:15et nous payons
15:16je vous le dis comme je le pense
15:18probablement des décennies
15:19de l'acheter
15:19ou de l'axisme
15:20et c'est là
15:22où nous devons nous réarmer
15:23idéologiquement
15:24moralement
15:25culturellement
15:26politiquement
15:27et probablement juridiquement
15:28et l'exemple
15:30qu'on vient d'entendre
15:31à l'instant
15:31sur l'utilisation
15:32des nouvelles technologies
15:33pour qu'on puisse
15:34se donner tous les moyens
15:35de lutter contre la criminalité
15:36organisée
15:37c'est un exemple
15:38évidemment intéressant
15:39mais il y en a
15:39bien d'autres
15:40et aujourd'hui
15:41il faut qu'on ait
15:42demain
15:42je vous l'ai dit
15:43une majorité politique
15:44une majorité de nos concitoyens
15:45et ils sont une écrasante majorité
15:47et bien
15:48qui donne
15:49à des élus
15:49la capacité
15:50de mettre en oeuvre
15:51ce projet
15:51on va peut-être
15:53parler de ce qui se passe
15:54aussi chez les LR
15:56vous soutenez
15:56donc Bruno Retailleau
15:58vous êtes son directeur
15:58de campagne
16:00Bruno Retailleau
16:01qui est
16:02alors pas attaqué
16:03par Laurent Wauquiez
16:04dans les colonnes du JDD
16:05que Véronique Cajac
16:06qui est en train de lire
16:07pas attaqué directement
16:08mais parce qu'il veut
16:09un duo
16:10alors Laurent Wauquiez
16:11c'est pas une attaque ça
16:12non non mais pas du tout
16:13pas du tout
16:14non mais il veut un duo
16:15puis il dit
16:15il dit en substance
16:16oui mais vous comprenez
16:18Bruno Retailleau
16:19il va falloir qu'il choisisse
16:20entre le ministère
16:21de l'intérieur
16:22et le parti
16:24que répondez-vous
16:25alors Bruno Retailleau
16:26a répondu
16:27en substance en disant
16:28qu'il resterait ministre
16:29mais est-ce que c'est audible
16:30est-ce que Bruno Retailleau
16:31va pouvoir mener de front
16:33un ministère
16:34et une campagne
16:35pour les LR
16:35et s'occuper du parti
16:36à chaque fois
16:38que la droite
16:39a gagné une élection
16:40et redevenue majoritaire
16:42c'était en ayant
16:42un chef
16:43une incarnation forte
16:44quelqu'un qui était
16:45à la fois
16:45le chef du parti
16:47et aux responsabilités
16:48ça a été le cas
16:48de Jacques Chirac
16:49ça a été le cas
16:50de Nicolas Sarkozy
16:51son dernière victoire
16:52notamment des élections
16:53nationales
16:54présidentielles
16:54et donc je pense
16:56que nous avons une chance
16:56aujourd'hui
16:57c'est d'avoir
16:57un ministre de l'intérieur
16:58qui est écouté
17:00et qui rend la droite
17:01du coup audible
17:02et crédible
17:03qui a su créer
17:03un lien de sincérité
17:04avec nos concitoyens
17:05et qui est reconnu
17:06pour sa volonté politique
17:07à faire bouger les lignes
17:09et à ne pas avoir peur
17:10d'assumer ses convictions
17:11jusqu'au bout
17:12et je peux vous dire
17:13qu'il ne renoncera jamais
17:14à ses convictions
17:15et donc
17:16et qui fait le maximum
17:17parce que je pense
17:18que nos concitoyens
17:18ne nous pardonneraient pas
17:19si nous n'essayons pas
17:21de faire déjà
17:22ce qu'on peut aujourd'hui
17:23on ne peut pas se laver les mains
17:24de la situation du pays
17:24on ne peut pas simplement
17:25attendre qu'il y ait une majorité
17:27parce que la situation
17:28est trop grave
17:28on vient de le dire
17:29depuis le début
17:30de notre échange
17:30et donc
17:31je crois qu'aujourd'hui
17:32il est le président
17:33dont on a besoin
17:34pour que notre famille politique
17:35puisse demain
17:36proposer ce projet de société
17:37dont le pays a besoin
17:39à l'occasion
17:40ou d'élections législatives
17:41anticipées
17:42ou d'élections présidentielles
17:43de 2027
17:43ça je ne le maîtrise pas
17:45et donc je pense
17:46qu'effectivement
17:46nous avons une chance
17:47aujourd'hui
17:47d'avoir Bruno Retailleau
17:48et j'espère pour ma part
17:50et on y travaille
17:51qu'il sera
17:52qu'il aura demain
17:52le 17 et le 18 mai
17:53la confiance
17:54des adhérents
17:55des républicains
17:55pour diriger
17:56notre famille politique
17:57Et si jamais
17:57il ne l'a pas
17:58Haute-Mann Nassrou
17:58Premier secrétaire général
18:00délégué des LR
18:01est-ce qu'il ne l'a pas
18:03est-ce qu'il travaillera
18:04main dans la main
18:04avec Laurent Wauquiez
18:05parce qu'on sent évidemment
18:05une petite tension
18:06en ce moment
18:07et c'est bien normal
18:07chacun défend son clocher
18:10est-ce qu'ils arriveront
18:12à travailler ensemble
18:13la main dans la main ?
18:15Bruno Retailleau
18:15y arrivera-t-il ?
18:16Avec Bruno Retailleau
18:17nous avons pris un engagement
18:18dans cette campagne
18:18c'est de n'avoir
18:19aucune petite phrase
18:20de n'avoir aucune critique
18:21c'est de ne pas faire
18:22ces campagnes
18:23où on cherche
18:23à abîmer l'autre
18:24où on cherche
18:25à le mettre en difficulté
18:26ces divisions
18:27qui nous ont coûté
18:28tellement à droite
18:29qui ont donné
18:30un spectacle déplorable
18:31de la droite
18:32à de nombreuses occasions
18:34et donc
18:35vous ne m'entendrez pas
18:36ni ce soir
18:36ni jusqu'au bout
18:37de cette campagne
18:37dire du mal
18:38de qui que ce soit
18:38et je vous réponds
18:39très clairement
18:39bien sûr
18:40que nous serons
18:41travaillés ensemble
18:41parce qu'il n'y a
18:42pas d'autre chemin
18:43il n'y a pas d'autre chemin
18:45nous n'avons pas
18:45le luxe
18:46de nous diviser
18:48de notre part
18:49avec Bruno Retailleau
18:50qui est un rassembleur aussi
18:51qui rassemble déjà aujourd'hui
18:52la très grande majorité
18:53des élus
18:55des cadres
18:55des militants
18:56de notre famille politique
18:57je suis certain
18:58comme il l'a fait au Sénat
18:59pendant 10 ans
18:59à la tête du groupe LR au Sénat
19:01je sais qu'il sera rassemblé
19:02Vous avez 100 000 adhérents
19:04vous avez
19:04chez les LR
19:05dépassé je crois
19:06que la barre des 100 000 adhérents
19:07ça n'était pas arrivé
19:08depuis bien longtemps
19:08est-ce que c'est un signal
19:11pour vous ?
19:11Oui
19:11est-ce que c'est un signal
19:13que les Français
19:14sont en attente
19:15d'une politique de droite ?
19:17Il est évident pour moi
19:20qu'il y a une très grande majorité
19:23de nos concitoyens
19:23qui attendent
19:24des solutions de la droite
19:24qui ne se reconnaissent pas
19:26d'ailleurs systématiquement
19:27de droite
19:27mais quand on les entend
19:28le désir d'autorité
19:29comme Bruno Retailleau
19:30a engagé ce travail
19:31pour rétablir l'ordre
19:32il a été massivement soutenu
19:34dans toutes les enquêtes
19:35d'opinion
19:35par des Français
19:36de toute sensibilité politique
19:39d'ailleurs
19:39et donc
19:39oui je pense que la droite
19:41aujourd'hui a un chemin
19:42pourvu qu'elle sache
19:42sur réinventer
19:43qu'elle fasse un travail sérieux
19:44un travail sur les idées
19:45qu'elle sache aussi
19:47et bien justement
19:48éviter les divisions stériles
19:49et j'espère que c'est le travail
19:50que nous pourrons faire
19:51dès le lendemain
19:52de cette élection interne
19:53où nous avons effectivement
19:53beaucoup d'anciens adhérents
19:55notamment
19:55Alors vous en avez des anciens
19:56qui reviennent
19:57qui reprennent leur carte
19:59qui étaient partis
19:59chez Emmanuel Macron
20:00chez Marine Le Pen
20:01chez Éric Zemmour
20:02et qui aujourd'hui
20:03regardent du côté de la droite
20:05de mon point de vue
20:06qui regardent du côté
20:07de Bruno Retailleau
20:08qui leur redonnent espoir
20:09cet espoir aujourd'hui
20:10nous ferons en sorte
20:11je l'espère qu'ils ne soient pas déçus
20:12Votre candidat
20:13a des chances de l'emporter
20:14vous allez me répondre oui
20:15mais je vais vous poser d'argumenter
20:16Vous pensez oui
20:18des adhérents
20:19Non mais parce qu'il faut
20:19que Bruno Retailleau
20:20ait le temps de faire campagne aussi
20:21parce que nous
20:23on a une vision nationale
20:24mais les sympathisants qui votent
20:25ce n'est pas la vision nationale
20:26La popularité
20:27dans les enquêtes d'opinion
20:28ce n'est pas la même chose
20:28que les cartes
20:29et les militants qui votent
20:30les sympathisants ne sont pas militants
20:31Et Laurent Wauquiez fait du terrain
20:32il va voir le maire
20:33il a le temps de faire ça
20:34Bruno Retailleau
20:37mène une campagne
20:38de très bonne qualité
20:41tout le monde le dit
20:41mais je vais vous surprendre
20:43une élection
20:44ça se joue jusqu'au bout
20:46et moi je ne m'insorderai pas
20:47à faire de pronostics
20:48je pourrais vous dire
20:49qu'il a eu le plus de parrainages
20:50de militants
20:50je pourrais vous dire
20:51que les salles sont pleines
20:52je pourrais vous dire
20:53que nous recevons
20:54beaucoup de messages de soutien
20:56qu'il a presque 20 000 personnes
20:59qu'il soutienne
20:59adhérents dans le comité de soutien
21:01mais une élection
21:02ça se joue jusqu'au bout
21:03jusqu'à la dernière minute
21:04et chaque voix va compter
21:05chaque voix va compter
21:06et donc moi il n'y a
21:08de mon côté
21:08ni excès de confiance
21:09ni triomphalisme
21:10il y a quelqu'un aujourd'hui
21:11qui a redonné espoir
21:12aux électeurs de droite
21:13et nous faisons campagne
21:15jusqu'au bout
21:15avec Bruno Retailleau
21:16qui fait 5-6 réunions
21:17par semaine
21:18pour convaincre
21:19chaque militant
21:21qu'il y a un chemin
21:22aujourd'hui
21:22pour faire renaître la droite
21:23une campagne
21:26c'est aussi une vision
21:27quand même
21:27une vision portée par un homme
21:28et vous avez parlé
21:29de droite réinventée
21:30elle ressemble à quoi
21:31cette droite réinventée
21:33avec le RN en ligne de mire
21:36avec Éric Zemmour
21:37qui n'est pas très loin non plus
21:38ça ressemblerait à quoi ?
21:40d'abord c'est une droite
21:41qui doit être courageuse
21:43et qui ne doit pas
21:45donner le sentiment
21:46qu'elle renie ses convictions
21:47c'est pour ça je pense
21:49qu'aujourd'hui
21:49on a un espoir
21:50Bruno Retailleau
21:50quand il arrive
21:51au ministère de l'intérieur
21:52il ne renie rien
21:53de ce qu'il portait jusque là
21:54il essaie de mettre en oeuvre
21:55les mêmes idées
21:56les mêmes convictions
21:57quel que soit
21:58le politiquement correct
21:58quel que soit
21:59les vents contraires
22:00les jugements moraux
22:02d'une forme de bien-pensance
22:03qui veut que
22:04surtout rien ne change
22:05et donc je pense
22:07que cette droite courageuse
22:08elle est attendue
22:08qui ne fait pas
22:11de l'eau tiède
22:12en permanence
22:12sur tous les sujets
22:13ça c'est le premier sujet
22:15ensuite nous avons besoin
22:16de proposer tout un projet
22:17un projet de gouvernement
22:18un projet complet
22:19et pas simplement
22:20un catalogue de mesures
22:21et pas simplement
22:21les mêmes mesures
22:23depuis 10-15 ans
22:24nous devons aussi réinventer
22:25un propos de droite
22:27sur beaucoup de sujets
22:27nous ne sommes pas obligés
22:29sur les sujets d'écologie
22:30de laisser le terrain
22:31à ces idéologues
22:32d'extrême gauche
22:32qui se disent écologistes
22:34mais qui sont en réalité
22:34des marxistes déguisés
22:35qui sont contre la décroissance
22:37qui sont contre
22:37pardon
22:38qui sont contre
22:38la richesse
22:40contre la croissance
22:41contre l'économie de marché
22:42nous devons réinventer
22:44un projet complet
22:44c'est un travail colossal
22:46que nous devons engager
22:47dès je vous l'ai dit
22:48dès le lendemain
22:49de cette élection interne
22:50et puis nous avons un appareil politique
22:51aussi à reconstruire
22:52avec des élus locaux
22:53qui sont restés fidèles
22:54avec un tissu de militants
22:55franchement courageux
22:57qui sont restés
22:58malgré les vents contraires
22:59malgré toutes les difficultés
23:00que nous avons connues
23:00et bien il faut les conforter
23:02il faut leur redonner la parole
23:03il faut en refaire un grand parti
23:04démocratique
23:05il va falloir aller vite
23:07la présidentielle
23:08c'est bientôt là
23:10vous avez deux ans
23:11moins de deux ans
23:12pour pouvoir remettre
23:14votre parti en un tour de marche
23:15et bien écoutez
23:16ce sera suffisant
23:17parce qu'encore une fois
23:18le pays on a besoin
23:19nous n'avons pas le choix
23:20et puis nous avons vu
23:22comme les choses peuvent changer
23:23très vite
23:23qui lui crut
23:24que nous serions aujourd'hui
23:25dans cette situation politique
23:26il y a encore
23:27un peu plus de six mois
23:28et donc deux ans
23:29c'est une éternité
23:30par les temps qui courent
23:31dans ce monde politique là
23:32et donc nous allons travailler
23:33d'arrache-pied
23:34pour évidemment
23:35donner cette alternative au pays
23:37parce que moi je ne veux pas
23:38assister en spectateur
23:39au déclin de mon pays
23:40si on ne prend pas ce chemin là
23:41je ne sais pas comment tout cela finit
23:43c'est un point d'interrogation
23:45effectivement
23:45inquiétant
23:45oui Paul Melun
23:46peut-être sur Bruno Rotaillot
23:47et moi je trouve que c'est
23:48une grande qualité
23:49une grande vertu que je lui trouve
23:50mais peut-être que ça peut lui jouer des tours
23:51Bruno Rotaillot est un homme
23:52dont tout le monde s'accorde à dire
23:53qui est extrêmement constant
23:55dans ses convictions
23:55et fidèle à ses convictions
23:56est-ce que
23:58quand on veut réunir un parti
23:59avec la gauche de LR
24:01les modérés
24:02les presque centristes
24:04etc
24:04jusqu'à la droite du parti
24:05est-ce que c'est possible
24:07en ayant des convictions
24:08chevillées au corps
24:08comme Bruno Rotaillot
24:09et en étant loyal
24:11à sa source
24:12est-ce qu'un profil
24:13comme Laurent Wauquiez
24:13qui paraît
24:14plus composé
24:15plus évolué
24:16au fil des années
24:17ou des décennies
24:17n'est pas plus adapté
24:18finalement
24:19si je me fais l'avocat
24:20si je me fais le retailliste
24:20ce soir
24:21ce n'est pas mon cas
24:22le Wauquiez
24:23je pense que
24:25la synthèse
24:26ça n'a jamais marché
24:26que c'est précisément
24:28autour d'une ligne claire
24:29qu'on arrive à rassembler
24:31et quand on fait juste
24:31l'addition
24:32des sensibilités
24:33et des intérêts
24:34parfois
24:34on n'y arrive jamais
24:35ça a beaucoup fonctionné
24:36comme ça l'UMP jadis
24:37c'était l'UDF
24:38et le RPR réuni
24:39justement l'UMP
24:40a été décrié
24:41parce que c'était
24:41un espèce de conglomérat
24:42de courant
24:43moi je pense encore une fois
24:45que quand on a
24:46des convictions claires
24:47on peut rassembler
24:48il y a là aussi
24:49la capacité d'animer
24:50un collectif
24:50et vous savez
24:51certains ont parlé
24:51de guerre des chefs
24:52au début de cette élection
24:53pour qu'il n'y ait pas
24:53de guerre des chefs
24:54il faut un chef
24:54un chef
24:55comme disait Jacques Chara
24:56qui sache chefer
24:57donc il y a une ligne claire
24:58et qui a une capacité
25:03qui nous a parfois manqué
25:04à droite
25:04mais je ne crois pas
25:06qu'on puisse simplement
25:06faire la synthèse molle
25:08cette synthèse molle
25:09aujourd'hui
25:09elle serait refusée
25:10par nos concitoyens
25:11parce qu'on a besoin
25:11d'un vrai projet de rupture
25:12et c'est ce que porte Bruno Retailleau
25:14Merci beaucoup
25:14Haute-Mané
25:15Merci d'être venu
25:17dans le studio d'Europe 1
25:17ce soir
25:18Premier secrétaire général
25:19délégué DLR
25:20directeur de campagne
25:21de Bruno Retailleau
25:22et ancien secrétaire d'Etat
25:23en charge de la citoyenneté
25:24et de la lutte
25:26contre les discriminations
25:27Merci à vous
25:28il est 19h44
25:29sur Europe 1
25:30le journal permanent à suivre
25:31et puis nous on va parler
25:32du référendum
25:33nous en parlions ici
25:33dans ce studio
25:34nous donnions les faits
25:35il y a eu des réactions
25:36notamment du côté d'Elysée
25:37puisqu'un référendum
25:38c'est quand même
25:39le président de la république
25:40qui le décide
25:41Il outrepasse un peu
25:42ses fonctions
25:42notre ami
25:43le Premier ministre
25:43Il propose
25:44Emmanuel Macron dispose
25:46à tout de suite
25:47sur Europe 1