Éric Zemmour, président du parti (Reconquête!), était l'invité de C’est pas tous les jours Dimanche, ce dimanche 4 mai
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00:00Et ils sont en train d'arriver avec nous sur ce plateau.
00:04Bonsoir Alain Duhamel, merci d'être avec nous.
00:08Éric Zemmour, président de Reconquête, merci d'être avec nous.
00:12Je vous laisse prendre place, on va évoquer les différents sujets qui marquent l'actualité.
00:17On va revenir sur ce qu'évoque François Bayrou, les 100 jours évidemment de Donald Trump.
00:22Ce débat sémantique, y compris au sein du gouvernement, sur la question par exemple de l'islamophobie ou non.
00:29On va commencer effectivement Alain Duhamel par cette proposition qui est faite ce matin par le Premier ministre François Bayrou.
00:36Il travaille à un grand plan de réforme.
00:37On sait que l'objectif c'est de trouver 40 milliards d'euros d'économies pour l'an prochain.
00:42Il dit pourquoi pas un référendum.
00:44Alors Alain Duhamel, est-ce que c'est une idée de génie ou un gadget politique ?
00:49Dans mon esprit, ni l'un ni l'autre.
00:51C'est un diagnostic très bien expliqué et que je trouve très justifié.
01:00Et c'est une thérapeutique absurde.
01:04Dans la première partie de son interview, il dresse un état de la situation économique de la France.
01:11Et je trouve que c'est à la fois véridique, ce qu'il dit globalement, ensuite on peut discuter des détails, mais véridique, qu'en plus ça correspond à ce qu'il disait déjà, comme au commissaire au plan.
01:22Il disait la même chose et à ce qu'il a toujours pensé sur ces sujets-là.
01:26En revanche, dire la réponse, c'est un référendum, non.
01:34D'abord, un, comme tout le monde le sait, ce n'est pas le Premier ministre qui décide du référendum, c'est le Président de la République.
01:41Bon, ça c'est la Constitution.
01:43On peut faire un référendum sur un sujet comme la politique économique, mais c'est au Président de le dire.
01:50À ce moment-là, de le dire et de le décider.
01:52Ensuite, il ne faut pas être hypocrite.
01:58Depuis qu'on est en pleine crise économique, à chaque fois qu'on propose de faire des économies,
02:06ceux à qui on propose de faire des économies poussent des hurlements en disant « Ah non, pas moi ! »
02:11Alors les collectivités locales disent « Ah ben non, pas nous ! »
02:14Et puis les hôpitaux disent « C'est quand même pas aux hôpitaux de faire ça ! »
02:18Les fonctionnaires disent « Et alors nous, pourquoi est-ce que ce serait nous plus que les autres ? »
02:22Je veux dire, c'est absolument méthodique.
02:25Donc, ce référendum, il n'aurait aucune chance de passer.
02:29C'est évident que ça serait une catastrophe.
02:33Et alors, et c'est là que je termine par ça pour ne pas être trop long,
02:36quelle serait la conséquence de ça ?
02:39Mais ça serait qu'aux yeux du monde entier, en particulier au sein du monde du marché,
02:49pour simplifier les choses, on verrait qu'il y a un rejet des Français d'accepter,
02:56parce qu'il faut bien dire que la logique de François Bayrou, c'est qu'on n'augmente pas les impôts,
03:01ça veut dire qu'on demande des sacrifices.
03:03Ils ne précisent pas comment on les répartit, mais on les demande.
03:07Bon, des gens à qui on demande de faire des sacrifices et qui votent « Oui, allez-y ! »
03:12Je ne sais pas combien il y aura en pourcentage.
03:15Ça m'étonnerait qu'il y ait beaucoup plus que 10% quand même, pour dire « Oui ».
03:18Eric Zemmour.
03:19Écoutez-moi, je ne suis pas d'accord avec vous, Alain Diomel.
03:22Moi, je pense que c'est même le contraire.
03:25Je suis d'accord, évidemment, sur un point, c'est que c'est le Président de la République qui décide
03:28et pas le Premier ministre, c'est une évidence.
03:31Mais à part ça, je pense au contraire que ce que vous venez de décrire
03:35comme des Français incapables d'accepter des sacrifices, etc.
03:41N'ayant pas envie de...
03:42Attendez, attendez !
03:43Moi, j'ai compris.
03:43Moi, je pense que c'est surtout la classe politique qui a montré depuis des années
03:49qu'elle était incapable de décider des réductions de dépenses
03:54et qu'à chaque fois, il y a toujours un groupe qui dit
03:58« Non, moi, je ne veux pas telle économie, je ne veux pas telle économie »
04:02et d'autres qui disent « Moi, je veux la hausse d'impôts, la hausse d'impôt un tel
04:06et il faut frapper les riches, etc. »
04:08Donc, je pense qu'il n'y aura pas de solution avec cette classe politique
04:12qu'elle est discréditée et que finalement, peut-être qu'il faut en venir devant le peuple
04:19et lui expliquer qu'on a un vrai débat là-dessus.
04:21Mais je reconnais que ce n'est pas simple, que c'est un exercice démocratique audacieux et dangereux
04:27mais que je crois que c'est finalement le seul possible.
04:31Après tout, on pourrait l'avoir pour la présidentielle aussi.
04:33Alors, ma réponse à ça, c'est qu'en réalité, je ne vous dis pas que
04:39les groupes parlementaires sont peuplés de héros
04:41et que tous ceux qui sont élus immédiatement deviennent
04:47tellement soucieux de l'intérêt national que leurs préférences s'effacent.
04:52Bien entendu qu'ils sont tous réticents pour une raison ou une autre
04:55et d'ailleurs pour des raisons contradictoires.
04:58– On est d'accord, on est d'accord, on est d'accord.
05:00– Bon, d'accord, alors donc là-dessus, je laisse ça de côté.
05:04Mais ils reflètent ce que pensent leurs électeurs et c'est d'ailleurs leur grand objectif.
05:09– Oui, c'est de complaire à leurs électeurs.
05:11– Non, pas seulement leur complaire, en l'occurrence, de refléter leur point de vue.
05:16Parce que j'ai bien vu par exemple ce qui s'était passé,
05:19après tout ça pourrait me concerner directement, sur…
05:22– Les retraites.
05:22– Les retraites, les 10% ?
05:24– Non, alors.
05:25– Ah, ben si, en tout cas, si, si, fiscalement, il n'y a aucun doute.
05:29Bon, immédiatement, alors sur ce que vous connaissez par cœur,
05:34les marchés, le week-end, ils reviennent dans leur circonscription,
05:38ils se sont tous entendus dire, ah ben non, pas ça, évidemment.
05:41Et quand on a évoqué d'autres hypothèses que ça,
05:47la seule chose sur laquelle les Français sont vraiment prêts
05:51à accepter des sacrifices, c'est sur les sacrifices qu'ils ne consentiront pas.
05:56C'est-à-dire, en gros, s'il s'agit des très grandes entreprises,
06:01s'il s'agit des très grandes fortunes, alors là, on est d'accord.
06:04– Éric, on ne va pas…
06:05– Parce que c'est les autres.
06:06– On ne va pas discuter sans fin d'un sujet qui n'aura sans doute pas lieu.
06:11En l'occurrence, le référendum.
06:13Une seule phrase.
06:14Les Français ont raison sur un point
06:16quand ils ne veulent plus d'augmentation des impôts pour qui que ce soit.
06:20pour un petit comme un gros, comme une petite entreprise, une grande entreprise.
06:24– Si, les 10%, c'est ça.
06:26Ça veut dire une augmentation d'impôts.
06:28Ça, c'est non.
06:29Et là, ils ont raison.
06:30Parce qu'on est le pays le plus imposé de rendre du monde.
06:32– Non, mais je ne veux pas vous dire le contraire.
06:34D'ailleurs, tout le monde le sait très bien.
06:35– Voilà, c'est tout.
06:35– En revanche, les Français sont d'accord pour qu'il y ait
06:37des prélèvements supplémentaires sur les grandes fortunes.
06:40– Et va pas moi.
06:41– Non, mais vous voyez.
06:42– Non, mais…
06:42– Sur les grandes fortunes et sur les grandes entreprises.
06:45– Oui, et va pas moi.
06:46– Vous qui connaissez bien François Bayrou, pourquoi cette idée Alain Duhemel ?
06:51– Alors, je pense, d'abord, c'est ce dont il est persuadé,
06:55le fait que personne n'ose s'attaquer à la vraie question qui est
06:59« n'augmentons pas les impôts, ayons le courage de baisser les dépenses ».
07:03On ne peut pas dire qu'il l'a inventé depuis trois mois.
07:06Ça, il l'a en tête depuis toujours.
07:09Ensuite, quand il est arrivé, il était totalement conscient,
07:15d'ailleurs, comment pourrait-il ne pas l'être ?
07:16Mais enfin, il l'a dit, on l'a enlargé en travers,
07:18que ce qu'il avait devant lui, et c'était évidemment pour commencer la question budgétaire,
07:24que ce qu'il avait devant lui, non pas était infaisable,
07:28mais demandait une énergie particulière.
07:31C'est pour ça que déjà, il avait pris des initiatives comme de dire
07:33« j'aurai des contacts avec les différents groupes parlementaires
07:37dès maintenant sur le prochain budget ».
07:39Je dis bien le prochain budget, alors que normalement,
07:42ça se passe six mois après, pour qu'on ait vraiment la possibilité
07:45de discuter de fond, et je présenterai mes propositions
07:48avant le 14 juillet, ce qu'aucun Premier ministre n'a jamais fait,
07:52puisqu'ils sont censés présenter ça fin septembre, tout début octobre.
07:57Bon, je veux dire, il est cohérent avec lui-même dans le diagnostic
08:02et dans l'approche globale.
08:05Mais c'est la réponse, moi, qui, je ne veux pas dire que ça m'affole,
08:07parce que je pense que ça ne se fera pas.
08:09Mais je suis sûr du résultat si la question est posée.
08:13Si la question est « acceptez-vous que des sacrifices soient faits
08:16sur les dépenses qui toucheront forcément les gens »,
08:19on ne peut pas raconter l'histoire, la réponse sera non.
08:23Éric Zemmour, est-ce que ce n'est pas un manque de courage du Premier ministre
08:26de ne pas vouloir assumer des choix qui seront impopulaires ?
08:31Vous savez, je pense que nous verrons bien.
08:36Je pense franchement que ce sujet va tourner en eau de boudin.
08:40Moi, je vous ai dit ce que j'en pensais.
08:42Je pense que je suis pour, pour les raisons que j'ai dites tout à l'heure.
08:44Et pourquoi il la met sur la table, cette idée, François Mélenchon ?
08:46Il est sur la table parce qu'il sent bien qu'il n'osera pas
08:50et qu'il n'aura pas la majorité pour réduire les dépenses
08:53même de 40 milliards, alors qu'il faudrait en vérité réduire beaucoup plus.
08:58Moi, vous savez, à Reconquête, nous faisons ce travail tous les jours.
09:01Avec Sarah Knappou, nous faisons ce travail de chercher les gaspillages, etc.
09:05Il y en a énormément.
09:06Et vraiment, nous pourrions faire une réduction de dépenses massives.
09:12Il faut toucher sur tous les sujets et taper sur tous les sujets.
09:17Et simplement, la classe politique s'y refuse.
09:22Elle n'ose pas.
09:23Elle est pusillanime et hésitante.
09:26Donc, le résultat est là.
09:27Mais voilà, vous savez, on va continuer comme ça à naviguer au bord de l'eau
09:34et la dette continue d'augmenter.
09:36Vous savez, le septennat Macron, quand même, ça fait 7 ans,
09:38il a augmenté de 1 000 milliards la dette.
09:40Il faut quand même ne cesser de le rappeler.
09:42C'est du jamais vu dans l'histoire de France.
09:44Alain Duhamel, la décision de convoquer un référendum,
09:46c'est une décision du président de la République.
09:49Est-ce que, franchement, Emmanuel Macron pourrait accepter
09:51de faire un référendum sur un plan d'économie ?
09:54Écoutez, ça m'étonnerait un petit peu.
09:56Il a dit lui-même qu'il envisageait des référendums.
09:59Mais quand il dit qu'il envisageait des référendums,
10:01d'abord, il ne s'engage pas à le faire.
10:02Parce qu'il a parlé également, comme il l'a déjà fait à deux reprises,
10:08de convoquer une convention citoyenne, etc.
10:10Là, c'est sur les rythmes scolaires, désolé.
10:11C'est ça. Et il n'a jamais dit « je ferai ».
10:16Il a dit « je pourrais le faire ».
10:17Mais il est évident que s'il le faisait, il le ferait sur ses sujets à lui.
10:22Pas sur les sujets de son Premier ministre,
10:23même s'ils ont des sujets communs.
10:25Ça va de soi.
10:27Alors, il y a un autre débat sémantique au sein même du gouvernement.
10:30On l'a vu après l'assassinat terrible la semaine dernière
10:33d'Aboubakar Sissé dans une mosquée.
10:35Un débat sémantique au sein du gouvernement sur le terme d'islamophobie.
10:38D'un côté, il y a François Bayrou qui assume d'utiliser le terme d'islamophobie
10:42et qui explique encore ce matin qu'il faut, je cite,
10:45« avoir le courage de dire les choses telles qu'elles sont ».
10:47Et de l'autre côté, il y a Bruno Rotaillot qui juge, selon lui,
10:50que c'est un terme forgé par les frères musulmans.
10:53Et je cite que c'est un terme piégé.
10:54Alain Duhamel, qui dit vrai ?
10:56Écoutez, je vais vous dire,
10:59alors, point de vue tout personnel,
11:01je pense que la question de dire si c'est islamophobie
11:04ou si c'est détestation des musulmans
11:08ou si c'est peur des musulmans, etc.,
11:10je pense que les questions de terminologie n'ont pas d'importance.
11:14Moi, ce qui me frappe, et d'ailleurs, je ne suis pas le seul à être frappé,
11:17c'est qu'on est en France à un moment extrêmement pénible
11:21où il y a une montée de l'antisémitisme
11:24qui est considérable et dont on mesure les effets
11:28et dont on mesure les effets parce qu'on a toutes les statistiques continues
11:31sur soit les agressions, soit les injures
11:35et où il y a simultanément une montée de l'islamophobie,
11:39c'est-à-dire de l'hostilité à une religion essayant de s'étendre.
11:44Bon, les deux existent.
11:46Et entre ça, il y a une invocation qui est extrêmement sympathique à dire
11:52« Revenons à nos racines ».
11:54Alors d'abord, pour moi, nos racines, elles sont multiples.
11:57Nos racines, elles sont romaines, nos racines, elles sont grecques.
12:00D'ailleurs, c'est dans l'autre sens.
12:02Peu importe, tout le monde aura compris.
12:04Nos racines, elles viennent effectivement du christianisme,
12:09mais nos racines, elles viennent aussi au départ de la Germanie
12:12puisque la plupart des Français sont de ce qui est devenu les Gaulois.
12:17Les Français venaient de tribus successives qui venaient largement de Germanie.
12:24Mais c'est aussi, bien entendu, la philosophie française du XVIIIe siècle qui nous a quand même forgés.
12:33Tout ça existe, tout ça coexiste.
12:36Et ce qui est pénible, c'est qu'en plus, il y a une grande tentation de dire
12:42qu'on en veut au christianisme spécifiquement,
12:47en plus de ceux qui disent antisémitisme à juste titre,
12:50de ceux qui disent islamophobie à juste titre,
12:53qui d'ailleurs ne sont pas les sentiments de tout le monde pour tout le monde.
12:58C'est à chaque fois le sentiment d'une partie de la population
13:01contre une autre partie de la population.
13:04Mais quand on dit, et dans tout ça le christianisme,
13:06le christianisme, moi j'ai une idée qui était peut-être basique,
13:10mais quand j'étais jeune adolescent,
13:13il y avait un peu plus de 30% des Français qui allaient à la messe,
13:17donc catholiques, qui allaient à la messe catholique pratiquant.
13:20Aujourd'hui, il y en a 3%.
13:22Si le christianisme est attaqué, il l'est par ceux qui ont été baptisés
13:27et qui ne sont pas pratiquants.
13:29Eric Zemmour.
13:30Alors, moi, je pense au contraire que les débats sémantiques sont essentiels,
13:34parce que je pense que quand on impose ses mots,
13:37on impose sa vision des choses.
13:40Cela dit, je pense donc qu'on n'a pas à être qualifié d'islamophobe.
13:49Je veux dire par là qu'on a le droit, dans un pays laïque,
13:54il faudrait le rappeler à M. Bayrou et à d'autres,
13:57on a le droit de critiquer des religions.
14:01On a le droit de ne pas aimer des religions.
14:03On a le droit de ne pas aimer l'islam.
14:05On a le droit de ne pas aimer le christianisme.
14:06On a le droit de critiquer le judaïsme.
14:08Je veux dire, dans le pays de Voltaire,
14:11ça serait quand même malheureux qu'on ne puisse plus critiquer une religion.
14:15Ça, c'est une première chose.
14:18Deuxième chose,
14:20puisque tout a démarré avec cette histoire tragique
14:24de ce pauvre garçon qui a été...
14:27C'est plus qu'une histoire tragique, c'est un meurtre.
14:29Bien sûr, ce meurtre, affreux, c'est tragique, un meurtre,
14:33de ce garçon qui a été assassiné.
14:37Je voudrais dire que, d'abord,
14:40les deux personnes en cause
14:43ne devraient pas, n'auraient pas dû être en France.
14:49La victime malienne était un clandestin sous OQTF
14:53qui, si le ministère de l'Intérieur faisait bien son travail,
14:56aurait dû être envoyé depuis longtemps.
14:58Et ce Bosnien, puisqu'on appelle cela comme ça,
15:02venu de Bosnie,
15:03qui, lui, était un des membres d'une famille de 11 enfants...
15:06Quel est le rapport, là, Éric Zemmour ?
15:07Je vais vous dire le rapport.
15:09Dont le père aurait dû être expulsé il y a longtemps
15:11si les juges ne trouvaient pas toutes les excuses du monde
15:14pour ne pas expulser.
15:15Mais le fils était né en France.
15:16Absolument.
15:17Donc, il était français.
15:19Non, à sa majorité.
15:21Oui, oui.
15:22Vous le savez bien.
15:22Oui, depuis.
15:24Mais il aurait dû être expulsé bien avant, avec sa famille.
15:26Attendez, vous parlez du terme sémantique.
15:28Attendez, ce que je veux dire, c'est que ces gens-là n'auraient pas dû se croiser.
15:31Ils n'auraient pas dû se voir.
15:33Le Malien serait encore en vie s'il avait été expulsé.
15:35Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas un sujet français.
15:38Pourquoi je dis cela ?
15:40Parce que j'ai entendu, comme vous,
15:43les torrents de lamentations et d'imprécations
15:46sur l'islamophobie française,
15:48sur l'islamophobie d'État même,
15:50qui sont absolument délirantes.
15:52Pour vous, l'islamophobie n'existe pas ?
15:54Ou c'est un terme connecté, comme le dit Bruno Rotailloux, à vos yeux ?
15:57Je vais vous dire, je vous répète,
16:00on a le droit, dans un pays laïque,
16:02de critiquer une religion.
16:04Moi, en l'occurrence,
16:05je ne critique même pas l'islam.
16:07Moi, je combats l'islamisation du pays.
16:10Ce qui n'est pas la même chose.
16:11Le problème de l'islam,
16:13c'est que ce n'est pas une religion comme une autre.
16:16Je m'explique.
16:17En France, dans les pays chrétiens,
16:19nous avons l'habitude, avec le christianisme,
16:22que la religion soit confinée au privé,
16:25que le spirituel soit séparé du temporel.
16:28En France.
16:29En France, mais même dans les autres pays, en vérité.
16:31Et que la religion soit une question de foi et de conscience.
16:38Ça n'a jamais été ainsi en islam.
16:42L'islam n'a jamais séparé le spirituel du temporel
16:45et ne connaît pas, en vérité,
16:48la limitation à la foi et à la conscience.
16:51C'est pour cela, donc, que quand on dit
16:53que, comme Mme Le Pen,
16:56comme M. Rotailloux,
16:57comme M. Bayrou,
16:58comme M. Macron,
17:01que l'islam est différent de l'islam,
17:04on trompe les gens.
17:06On trompe les non-musulmans
17:08parce qu'on leur dit,
17:11en gros, selon la belle expression
17:12de ce spécialiste de l'islam, Kérémy Bragg,
17:14que l'islam est un christianisme des arabes.
17:17C'est faux.
17:18Ce n'est pas le christianisme des arabes.
17:20Et par ailleurs,
17:21on trompe même les musulmans,
17:22et c'est encore plus important,
17:24parce qu'on leur fait croire
17:25qu'ils peuvent pratiquer leur religion
17:29comme en terre d'islam.
17:31Or, c'est faux.
17:31La plupart des musulmans,
17:33des français de confession musulmane,
17:35respectent les lois de la République.
17:36Mais ça n'a rien à voir
17:37avec les lois de la République, cher monsieur.
17:38Non, puis je répondrai.
17:39Attendez, parce que ce n'est pas fini.
17:40Quand vous avez...
17:41Mais ça va être trop long.
17:43Attendez, on fait croire
17:44que c'est un problème...
17:45Alain veut vous répondre.
17:46Il va me répondre, bien sûr.
17:47On fait croire
17:48que c'est un problème de frères musulmans.
17:50On fait croire
17:50que c'est un problème d'entrisme,
17:52d'idéologie politique.
17:54Quand vous avez 75% des musulmans
17:56qui sont sondés
17:57et qui sont contre
17:59l'interdiction du voile à l'école,
18:02ce n'est pas seulement
18:02les frères musulmans.
18:03Quand vous avez
18:04plus de la moitié des jeunes
18:05qui pensent que la charia
18:07est au-dessus
18:08des lois de la République,
18:10ce n'est pas les frères musulmans.
18:11Donc moi, je dis aux musulmans,
18:14je n'ai rien contre votre religion.
18:16Mais simplement,
18:17votre religion
18:18n'est pas compatible
18:19avec la France.
18:20Je ne parle même pas
18:21des lois de la République.
18:22C'est l'esprit de la France
18:24où on confine
18:25la religion au privé.
18:26Donc soit les musulmans
18:27peuvent faire évoluer
18:28leur religion
18:29et ils sont les bienvenus
18:31en France,
18:32soit ils ne veulent pas,
18:33ce que je peux tout à fait comprendre,
18:35mais là,
18:35ils ont 50 pays musulmans
18:37pour aller pratiquer
18:38leur religion comme ils l'ont.
18:39Alain Durmel, vous répondez.
18:40Alors,
18:41il y a un point
18:42sur lequel
18:43Éric Zemmour
18:45dit quelque chose d'exact
18:47à mes yeux.
18:49Bon,
18:49qui est que,
18:50effectivement,
18:51dans les pays musulmans,
18:53les rapports
18:53entre la religion
18:54et l'État
18:55sont extrêmement différents
18:57de ce que nous connaissons
18:58en France.
18:59C'est la vérité,
19:00ça va de soi.
19:01Il y a des pays
19:02où c'est poussé à l'extrême
19:03comme l'Iran
19:04et puis il y a d'autres pays
19:05qui sont des pays
19:06théoriquement laïcs
19:07mais dans lesquels
19:08la place de la religion,
19:10son influence
19:10non seulement sur les mœurs
19:11mais même directement
19:12sur la législation
19:14est dominante.
19:16Voire,
19:17dans certains,
19:18hégémonique.
19:19Pas dans tous,
19:19mais dans certains.
19:20Bon,
19:21ça,
19:21ça existe.
19:22Non,
19:22plus ou non,
19:23il y a des degrés.
19:24Hégémonique,
19:26ce n'est pas totalitaire.
19:27Non,
19:27mais il y a des degrés.
19:29Il y a des pays
19:29dans lesquels
19:30l'empreinte sur la législation
19:32est massive,
19:33d'autres sur lesquels
19:34il y a des compromis.
19:36de toute façon,
19:37si j'ose dire,
19:37ça n'est pas notre problème
19:38parce que ça n'est pas notre situation.
19:39Je suis tout à fait d'accord
19:40avec vous.
19:41Bon.
19:42Ensuite,
19:43en France,
19:44on a connu
19:46la période
19:47pendant lesquelles,
19:48au nom de la religion
19:49auxquelles on assimilait
19:52l'État
19:52et les lois,
19:53les uns étaient supportables
19:55et les autres
19:55ne l'étaient pas.
19:56C'est ce qu'on appelle
19:57les guerres de religion
19:58qui ont été une abomination
19:59à tout point de vue
20:00et dont on a eu
20:02beaucoup de mal
20:02à se sortir
20:03et on s'en est mal sortis.
20:05On a la chance
20:06d'avoir un pays
20:07qui est vraiment
20:07un pays laïque,
20:08vraiment laïque
20:10par rapport aux États-Unis.
20:12On est un pays
20:12beaucoup plus laïque d'ailleurs.
20:14La preuve de ce que je dis,
20:15c'est que
20:16beaucoup de commentateurs
20:17anglo-saxons
20:18ont toujours du mal
20:19à comprendre
20:20comment nous fonctionnons.
20:22Bon, nous,
20:22on n'a pas Dieu
20:23sur nos billets
20:23de banque.
20:25Bon, etc.
20:27Et on ne jure pas
20:28sur la Bible
20:28quand on prend
20:30ses fonctions
20:31de président de la République.
20:33Donc,
20:33on est un pays laïque.
20:35Dans ce pays,
20:36toutes les religions
20:37qui ne...
20:38qui ont leur conviction,
20:41je ne dirais pas toujours
20:42son bienvenu
20:42parce que c'est un peu hypocrite,
20:44mais ont le droit
20:45d'être là.
20:46On a le droit
20:47d'avoir des fidèles
20:49qui entrent en France
20:50et qui,
20:52évidemment,
20:54quand c'est dans la légalité,
20:56à ce moment-là,
20:56ont le droit
20:57de pratiquer leur religion.
20:59Est-ce que...
21:01Qu'est-ce qu'on entend
21:02par religion,
21:03Alain Duhamel ?
21:03Alors, attendez.
21:04Qu'est-ce qu'on entend
21:05par religion ?
21:06Attendez,
21:06je vous ai laissé.
21:07Est-ce que c'est persécuter
21:10les homosexuels ?
21:11Éric, je vous ai laissé terminer.
21:11Est-ce que c'est interdire
21:12aux jeunes femmes
21:13d'avoir des mini-jutes ?
21:14Est-ce que c'est de sortir
21:15le tapis de prière
21:16dans les entreprises ?
21:16Laissez répondre à Alain-Éric.
21:17Tout ça,
21:18c'est la religion islamique.
21:19C'est la religion islamique.
21:20Alain Duhamel.
21:21Alors,
21:21il y a donc
21:23un certain nombre
21:23de religions
21:24qui cohabitent en France
21:25et il faut quand même relever
21:28au passage
21:29que pour la plupart des Français,
21:32quelle que soit leur religion,
21:35la cohabitation
21:37ou la coexistence
21:38se passe correctement.
21:40Non,
21:40elle se passe très mal.
21:41C'est faux.
21:41Mais pas pour...
21:42C'est faux.
21:42J'ai dit pour beaucoup de Français.
21:44Non, non.
21:45Elle se passe très mal partout
21:46et de plus en plus mal.
21:48Eh bien,
21:48je continue quand même.
21:49Ben oui,
21:50il faut le dire.
21:51Laissez terminer Alain.
21:52Il faut le dire.
21:53Il faut que vous le disez
21:54parce que vous le pensez.
21:55Exactement.
21:56Et moi,
21:56il ne faut pas que je le dise
21:57parce que je ne le pense pas.
21:58C'est faux.
21:59Demandez aux Français
22:00à l'impact que ça se passe mal.
22:01Alain Duhamel,
22:02poursuivez.
22:02J'aimerais bien,
22:03vous êtes intelligent
22:05et vous êtes habitué au débat.
22:07J'aimerais bien
22:07que vous vous contentiez
22:08de dire ce que vous pensez
22:10et que vous ne me disiez pas
22:11ce que moi,
22:12je dois penser.
22:12Je ne me permettrais pas.
22:13Si,
22:14c'est ce que vous avez fait là.
22:16Bon,
22:16alors,
22:16j'en reviens à ce que je voulais dire.
22:19Il y a bien entendu
22:20beaucoup de cas
22:21dans lesquels
22:21les choses ne se passent pas
22:23de façon satisfaisante.
22:24Il ne faut pas être hypocrite.
22:26C'est la réalité.
22:27Il y a bien entendu
22:28des animosités qui existent,
22:30qui ne sont pas globales,
22:31qui se vivent
22:32de façon très différente
22:33selon la composition
22:38de la population
22:39dans chaque partie du territoire.
22:42Il y a des endroits
22:42où ça se passe bien,
22:43il y a des endroits
22:43et ça se passe moins bien.
22:45Bon,
22:46la religion musulmane
22:48a,
22:49c'est vrai,
22:50je ne dirai pas le contraire,
22:51l'aspiration
22:52de vouloir
22:54effectivement
22:54se refléter
22:56dans la législation.
22:58En France,
22:59elle n'en a pas les moyens.
23:01Et d'ailleurs,
23:01je trouve que c'est
23:02très bien comme ça.
23:03On ne fait pas
23:04la législation
23:05de l'islam en France.
23:06Bon,
23:07et je trouve
23:08que c'est
23:09non seulement souhaitable,
23:10mais que c'est
23:11absolument nécessaire
23:12pour qu'il y ait
23:13une cohabitation
23:13qui soit viable.
23:15Alors maintenant,
23:16qu'il y ait
23:17des tentations,
23:19qu'il y ait d'abord,
23:20parce que sur ce point,
23:21je ne vais pas vous dire
23:21le contraire,
23:22puisque c'est la réalité.
23:23Quand c'est la réalité,
23:23je ne la nie pas.
23:24que les sondages montrent
23:26que vous avez
23:27une proportion
23:28de jeunes musulmans,
23:30par exemple,
23:31qui voudraient
23:31que la charia
23:32soit appliquée,
23:33etc.
23:33C'est vrai
23:34qu'on trouve ça
23:35dans les sondages.
23:37Bon,
23:37si vous interrogez
23:38des Français
23:38sur d'autres sujets,
23:40quelquefois,
23:40vous serez très étonné
23:41de voir aussi
23:42ce qu'ils disent croire.
23:44En règle générale,
23:45très étonné.
23:46Et s'agissant
23:48des jeunes musulmans,
23:49ceux qui croient ça,
23:51la question n'est pas
23:51de savoir s'ils le croient
23:53quand ils sont adolescents,
23:54etc.
23:55C'est de savoir
23:56s'ils acceptent néanmoins,
23:59même s'ils n'en ont pas envie,
24:00même s'ils trouvent
24:01que pour eux,
24:01ça serait mieux
24:02que ce soit la charia
24:03qui s'applique.
24:04Mais à partir du moment
24:05où ils respectent les lois,
24:07s'ils en sortent,
24:08c'est une autre affaire.
24:09Et il y a des quartiers,
24:10on le sait bien,
24:11où on en sort facilement.
24:12Alain Duhamel.
24:13Mais à partir du moment
24:14où ils respectent la loi,
24:16même si vous considérez
24:18qu'ils pensent mal,
24:20du moment que moi,
24:21j'observe qu'ils se comportent
24:23comme tout le monde,
24:24à ce moment-là,
24:25c'est leur affaire.
24:26Alain Duhamel,
24:27vous vivez dans un monde
24:28qui n'existe plus.
24:30C'est-à-dire qu'aujourd'hui...
24:32C'est possible !
24:32En règle générale.
24:33Oui, mais je vous le dis ça
24:35avec amitié.
24:39Aujourd'hui,
24:39il y a d'innombrables quartiers
24:42en France
24:42où la loi républicaine,
24:45comme vous dites,
24:45avec emphase,
24:46ne s'applique plus.
24:47Je ne dis pas avec emphase.
24:48Non, mais je parlais
24:49à votre présentateur.
24:52Et où, en vérité,
24:54c'est la loi de l'islam
24:55qui s'applique.
24:56Tout simplement
24:57parce que
24:58la majorité
25:00de la population
25:01est musulmane
25:01et qu'elle impose cela.
25:03Donc, les gens
25:03qui ne sont pas musulmans
25:04ou les musulmans
25:05qui ne veulent pas
25:06appliquer la charia
25:08quittent les quartiers
25:10ou alors se couchent
25:12et cèdent.
25:12Deuxième chose,
25:14pour revenir
25:15à cette histoire
25:16tragique
25:16de ce crime
25:17commis
25:18contre ce Malien.
25:20Il y a dix ans,
25:21Alain Duhamel,
25:22j'avais débattu avec vous
25:23et je vous avais dit
25:25que nous arriverions
25:27dans une situation
25:28à force d'immigration,
25:29en particulier
25:30venue des pays
25:30arabo-musulmans,
25:32à exactement
25:34ce qui arrive aujourd'hui.
25:35C'est-à-dire
25:35des communautés
25:37qui s'affrontent,
25:38qui se détestent,
25:39qui se séparent
25:40et qui parfois
25:41se tuent.
25:41Et vous m'aviez dit
25:42que j'avais un ton
25:43apocalyptique.
25:45Ça vous arrive ?
25:46Mais bien sûr,
25:47j'avais essayé
25:47de faire une plaisanterie
25:48en disant que
25:49l'apocalypse
25:50avait une racine grecque
25:51qui voulait dire
25:51dévoilement de la vérité
25:52mais vous ne m'aviez pas écouté.
25:54Et bien vous voyez
25:55aujourd'hui nous y sommes.
25:56Mais pour ça,
25:56j'avais fait du grec.
25:57Absolument.
25:58Et dernière chose,
25:59j'ai écouté
26:00votre débat
26:01avec M. Duhamel,
26:02entre M. Duhamel
26:03et Alain Duhamel
26:05et Jean-Luc Mélenchon.
26:06Cette semaine, absolument.
26:08Débat très intéressant
26:09où j'ai entendu
26:10M. Mélenchon
26:11dire que
26:12il avait changé d'avis
26:15sur l'interdiction du voile
26:17et sur la laïcité
26:18en général
26:18et il disait
26:19qu'une jeune femme
26:21musulmane
26:21lui avait expliqué
26:22que c'était Dieu
26:23qui le voulait ainsi.
26:25Et que
26:26Mélenchon a répondu
26:27et bien alors dans ce cas-là
26:28je ne peux rien faire.
26:30C'est assez extraordinaire
26:31d'entendre ça.
26:32J'étais très étonné
26:33que vous ne répliquez pas
26:34parce que
26:35même les rois de France
26:39ont toujours refusé
26:41que les papes
26:42leur disent ça.
26:44Donc vous imaginez
26:45venu d'un laïcard
26:46qui cite
26:47Robespierre
26:48à tous
26:48les phrases
26:50qui lui
26:51se soumet
26:52et qui nous ramène
26:53la théocratie
26:54en France.
26:55C'est ça
26:55le produit
26:56de l'immigration
26:57musulmane
26:58de masse
26:58qui arrive
26:59parce qu'évidemment
26:59M. Mélenchon
27:00on va sans doute en parler
27:01fait cela
27:02pour des raisons
27:03électorales.
27:04Moi je voudrais dire
27:05simplement
27:05parce que j'ai beaucoup
27:06entendu quand même
27:07deux choses.
27:07J'ai entendu M. Roussel
27:08dire que j'avais du sang
27:09sur les mains
27:10et que j'étais
27:11à l'origine
27:11de ce crime.
27:13Je voudrais dire
27:14à M. Roussel
27:14que quand on est
27:15secrétaire général
27:16du parti communiste
27:17on ne parle pas
27:18comme cela
27:18parce que lui
27:19du sang sur les mains
27:20il en a de 100 millions
27:21d'hommes
27:21qui ont été tués
27:22par Staline,
27:24Pol Pot,
27:25Mao Tse Tung
27:26et consorts.
27:27Deuxièmement
27:28quand j'ai vu
27:29M. Mélenchon
27:30puisqu'on parlait
27:30avec M. Mélenchon
27:31qui pleurait
27:33en consolant
27:35les pauvres musulmanes
27:36qui disaient
27:38que les musulmans
27:38avaient peur.
27:39Moi je vais vous dire
27:40j'ai pleuré aussi
27:43mais sur la mort
27:45de la petite Lola
27:46massacrée
27:48par une Algérienne
27:49sous OQTF.
27:51J'ai pleuré
27:51quand j'ai vu
27:52le petit Thomas
27:53exécuté à Crépole.
27:55J'ai pleuré
27:56pour la mort
27:57de la petite Philippine
27:58et pour le petit Elias
28:00et pour tant d'autres
28:01tous tués
28:02par des musulmans.
28:04Je voudrais dire
28:04qu'on n'a pas
28:07les mêmes larmes
28:07avec M. Mélenchon
28:08on n'a pas
28:09les mêmes pleurs
28:09on n'a peut-être
28:11plus le même peuple.
28:14Je dirais
28:14qu'à l'époque
28:16quand j'ai voulu
28:17manifester
28:18pour Lola
28:19toute la classe politique
28:21y compris
28:22le Rassemblement National
28:23a refusé
28:24de manifester
28:25avec moi
28:25a refusé
28:26de dénoncer
28:27comme moi
28:27cette francophobie
28:28et
28:29m'a insulté
28:30en disant
28:31que je faisais
28:31de la récupération.
28:33Je voulais simplement
28:33dire cela
28:34parce que
28:34j'ai de la mémoire
28:35et quand j'ai vu
28:36le délire
28:37de récupération
28:38de cette semaine
28:39je tenais
28:40à le rappeler.
28:41Bien entendu
28:42ce n'est pas Alain Duhamel
28:43que je vise là-dedans.
28:44Alain Duhamel
28:44après on passera
28:45à notre thème
28:46à lise.
28:46D'accord
28:47alors pour moi
28:48les choses sont différentes.
28:50Je ne nie pas
28:52qu'entre un débat
28:52qu'on pouvait faire
28:53il y a 10 ans
28:54et un débat
28:55qu'on fait aujourd'hui
28:56la même société
28:58fonctionne de la même
28:59manière.
29:00D'accord.
29:00J'essaye de bonne foi.
29:01Absolument.
29:02Je vous en saisirai.
29:03Je vois qu'il y a des évolutions
29:04et les évolutions
29:05ne se font pas toujours
29:06dans le sens
29:06que moi je souhaiterais
29:07mais je reconnais
29:09qu'il y a des évolutions.
29:10Ensuite je dirais
29:11qu'il faut éviter
29:12tout ce qui donne
29:13le sentiment
29:14de globaliser.
29:16Aujourd'hui
29:16ce n'est pas
29:18une France
29:19contre une autre France
29:20une France
29:21contre une France
29:22différente.
29:23Aujourd'hui
29:23c'est malheureusement
29:24une France
29:26qui est
29:26non seulement
29:28divisée globalement
29:30mais dans tous les domaines
29:31en même temps.
29:32C'est vrai
29:32dans le domaine économique
29:33c'est vrai
29:34dans le domaine politique
29:34c'est vrai
29:35à propos de l'éducation
29:36c'est vrai
29:36à propos de la religion
29:37c'est vrai
29:38à propos des mœurs
29:39c'est vrai
29:39à propos de tout.
29:41On est
29:41une société
29:42qui est une société
29:44aujourd'hui
29:45qui a la tentation
29:47de se déconstruire.
29:49Donc je ne nie pas
29:50que ce soit
29:50une situation
29:51difficile
29:51mais pour moi
29:53d'abord
29:54et là je le dis
29:55parce que c'est vraiment
29:56ce que je pense
29:57non seulement
29:59tout assassinat
30:00mais tout
30:00tout coup porté
30:04toute forme
30:05de pression brutale
30:06tout ce qui touche
30:07à la liberté individuelle
30:09est mauvais
30:09d'où qu'elle vienne
30:11et pour qui que ce soit.
30:13Autrement dit
30:13quand je lis
30:14et quand je vois
30:15comme vous
30:16tel horrible
30:18meurtre
30:20de celui-ci
30:21de celle-là
30:21ou telle pression
30:23ou telle façon
30:25de prendre en main
30:26un endroit
30:26et d'imposer
30:28sa loi aux autres
30:28etc.
30:29Par principe
30:30je suis évidemment
30:31contre ça
30:32par principe
30:33mais
30:34je veux dire
30:36je ne globalise pas
30:38on est une société
30:40divisée
30:41on est une société
30:43dans laquelle
30:43les ruptures
30:45ont tendance
30:46à s'accroître
30:47on est
30:48c'est vrai
30:49dans le domaine
30:49dont on parlait
30:50la religion
30:50mais c'est vrai
30:51dans beaucoup
30:51d'autres
30:52c'est vrai
30:52en matière économique
30:53aussi
30:53et les conséquences
30:54également très graves
30:55et le problème
30:56est qu'aujourd'hui
30:57ce dont on aurait besoin
30:59c'est d'un peu
30:59de rassemblement
31:01et d'unité
31:02et que malheureusement
31:03nous sommes en train
31:04de prendre la direction
31:05opposée.
31:06Alain Duhamel
31:07Eric Zemmour
31:08je vous propose
31:08qu'on évoque
31:09des images
31:10que vous avez vues
31:11tous les deux
31:11comme beaucoup de français
31:12le jour du 1er mai
31:13des militants socialistes
31:14qui ont été pris pour cible
31:16dans la manifestation
31:17parisienne de ce 1er mai
31:18des débordements
31:19en marche
31:19de cette mobilisation
31:21il y a plusieurs militants
31:22qui ont été
31:23même lynchés
31:23d'après plusieurs élus
31:25qui étaient sur notre plateau
31:26le 1er mai
31:27disons attaqués
31:28attaqués
31:28c'est déjà trop
31:30a même dit lynchés
31:31et Jérôme Gage
31:32le député socialiste
31:33a une nouvelle fois
31:34été ciblé
31:35il a dû être exfiltré
31:37il y a 8 jours
31:37ils avaient voulu se rendre
31:38à une manifestation
31:40justement contre l'islamophobie
31:41en hommage à Aboubakar Sissé
31:42là aussi
31:43il avait dû être exfiltré
31:44alors pourquoi
31:45est-ce qu'il est ciblé
31:46j'ai posé la question
31:47il y a quelques instants
31:47à Olivier Faure
31:48qui était à votre place
31:49Alain Duhamel
31:49écoutez ce que nous disait
31:51le 1er secrétaire du PS
31:52il était pris pour cible
31:54pour ces prises d'opposition
31:55parce que parfois
31:56il est assimilé à tort
31:58à la politique
31:59que la politique
32:01que mène
32:01le gouvernement
32:02de Benyamin Netanyahou
32:04alors que Jérôme Gage
32:05ne s'est jamais prononcé
32:06en faveur de Benyamin Netanyahou
32:08quand vous avez vu
32:10ces images Alain Duhamel
32:11qu'est-ce que vous vous êtes dit
32:12est-ce que c'est une forme
32:13d'antisémitisme
32:13de l'extrême gauche
32:14alors
32:15quand j'ai su
32:17que Jérôme Gage
32:18était attaqué
32:19bousculé
32:20je me suis dit
32:20évidemment
32:21que c'était une forme
32:22d'antisémitisme
32:23bien entendu
32:23quand j'ai vu
32:25que c'était aussi
32:27le
32:28l'organisation locale
32:31du parti socialiste
32:33qui se trouvait
32:35brusquement envahi
32:36par
32:36je ne sais pas
32:37combien ils étaient
32:38quelques dizaines
32:39j'imagine
32:39de gens
32:41avec des foulards
32:43sur la figure
32:44et
32:45harnachés
32:46comme les black box
32:47que probablement
32:47ils étaient
32:48d'ailleurs
32:48je me suis dit
32:50que c'était le contraire
32:51même de la démocratie
32:52et que non seulement
32:53il y avait des imbéciles
32:54partout
32:54et que c'en était le cas
32:55mais que ça m'a rappelé
32:57très exactement
32:58ce qui quand j'étais
32:59beaucoup plus jeune
33:00on appelait
33:01les autonomes
33:02il y a toujours eu
33:02dans des manifestants
33:03pas toujours
33:04heureusement
33:04mais il y a trop souvent eu
33:06dans des manifestations
33:07effectivement
33:08des intrusions
33:09de gens
33:09qui pratiquaient
33:11la violence
33:12et voulaient
33:13provoquer
33:14des fractures
33:15des fractures
33:16au sens politique
33:17bon
33:18évidemment
33:18ça a toujours été
33:19une aberration
33:20et ça s'est produit
33:22là il y a eu
33:23si j'ose dire
33:24une double agression
33:24il y a eu
33:26une agression
33:27personnelle
33:27de Jérôme Gage
33:28qui relève
33:30évidemment
33:30de l'antisémitisme
33:31et de la bêtise
33:32la plus obtuse
33:33et puis il y avait aussi
33:35une volonté
33:36de s'en prendre
33:36aux socialistes
33:37en tant que socialistes
33:38de la part de gens
33:39qui considéraient
33:40que ce qu'ils proposaient
33:42était un pâle réformisme
33:44alors qu'il faudrait
33:45imaginer un autre univers
33:46autre univers
33:47dont soit dit en passant
33:48quand on voit
33:49comment ils veulent
33:50l'illustrer
33:52et le symboliser
33:53ça ne doit pas donner envie
33:55à beaucoup de gens
33:55de le connaître
33:56mais il n'empêche
33:57et malheureusement
33:58il y a toujours eu
34:00des gens comme ça
34:00mais je pense
34:02qu'il y en a plus
34:03aujourd'hui
34:03que je n'en ai connu
34:04auparavant
34:04ça varie selon les périodes
34:06d'ailleurs
34:07mais là on est
34:08dans une période
34:08où il y a certainement
34:09en France
34:09quelques milliers
34:11de black box
34:12qui sont prêts
34:13à des formes de violence
34:14qui peuvent tourner
34:15très très mal
34:16Eric Zemmour
34:17je vous ai vu sourire
34:17quand on entendait
34:18l'extrait d'Olivier Faure
34:19pourquoi ?
34:20Pourquoi j'ai souri ?
34:20Pourquoi ?
34:21Parce que c'est quand même
34:22un bel hypocrite
34:23Pourquoi ?
34:24Parce que
34:27évidemment que
34:28la politique
34:31de monsieur Netanyahou
34:32comme il dit
34:33n'est qu'un paravent
34:35vous savez
34:37je vais vous faire
34:38un petit point d'histoire
34:39en deux phrases
34:40en 1845
34:42un homme
34:43qui s'appelle
34:44Alphonse Tousnel
34:45qui était
34:46fourriériste
34:47socialiste
34:47de gauche
34:48écrit un livre
34:50qui s'appelle
34:50Les Juifs
34:51Rois de l'époque
34:51c'est pour la plupart
34:53des historiens
34:54la naissance
34:55de l'antisémitisme
34:56moderne
34:57il naît
34:58à gauche
34:59un siècle
35:02que dis-je
35:04un siècle et demi
35:04plus tard
35:05l'antisémitisme
35:07revient
35:07sur ces terres
35:09d'origine
35:09à gauche
35:10et
35:11c'est l'islam
35:13qui l'y ramène
35:14comme
35:15la gauche
35:16monsieur Mélenchon
35:17mais aussi monsieur Olivier Faure
35:19court après
35:20les électeurs musulmans
35:21car ils sont très nombreux
35:23puisque depuis
35:2340 ans
35:24on a cessé
35:25d'en laisser rentrer
35:26évidemment
35:27qu'ils prennent
35:29avec eux
35:29et ils acceptent
35:31tous les stigmates
35:32du monde musulman
35:34et cet anti-judaïsme
35:35qui existe
35:36depuis l'origine
35:37de l'islam
35:38c'est cela
35:40la véritable histoire
35:41qui se vit devant nous
35:42aujourd'hui
35:43alors Alain Duhamel
35:44va dire encore
35:44que je globalise
35:46laissez-moi le dire
35:47oui oui
35:47mais que
35:47non mais
35:48parce que je voulais
35:48vous répondre tout à l'heure
35:49et j'ai pas pu
35:50vous savez Alain Duhamel
35:51c'est bien de ne pas
35:52vouloir globaliser
35:53car vous prenez
35:54en compte
35:55les individus
35:56les nuances
35:56de chaque individu
35:57c'est bien les nuances
35:58mais je suis tout à fait
35:59d'accord avec vous
36:00et même c'est humain
36:01c'est notre humanisme
36:03qui tient compte
36:04de chaque individu
36:04vous avez tout à fait raison
36:05notre humanisme
36:06et notre humanité
36:07absolument d'accord
36:08mais il n'empêche
36:10que intellectuellement
36:11ça peut être
36:12parce que vous avez
36:14refusé de globaliser
36:15que vous n'avez pas compris
36:17ce qui allait se passer
36:18il y a 10 ans
36:19et que vous ne comprenez
36:20toujours pas
36:21ce qui est en train
36:22de se passer
36:23alors je suis tout à fait
36:24d'accord
36:24que j'ai de grandes limites
36:26et que je ne comprends pas
36:27comme nous tous
36:27et que je ne comprends pas
36:28toujours tout
36:29mais pour en revenir
36:30non pas à ce que vous venez
36:31de dire dans les médias
36:33que à ce dont vous parliez
36:34immédiatement avant
36:36c'est à dire
36:37sur l'origine de gauche
36:38de l'antisémitisme
36:39d'abord l'antisémitisme
36:41vous le savez comme moi
36:42en France
36:43on ne va pas faire
36:44l'histoire du monde
36:44mais l'antisémitisme
36:46en France
36:46il date du Moyen-Âge
36:49vous pourrez remonter
36:51à l'Empire Romain
36:51si vous voulez
36:51oui non mais spécialement
36:53non non mais spécialement
36:54parce qu'il date
36:55si j'ose dire
36:55du catholicisme
36:56à partir du moment
36:57j'ai dit
36:58l'antisémitisme moderne
36:59non Alain
37:00attendez
37:00laissez-moi m'expliquer
37:02après on vous redonne la parole
37:03je ne vous dis pas
37:05que vous ne me l'avez pas dit
37:06je vous dis ce que moi
37:07j'ai envie de vous dire
37:08d'accord
37:08chacun
37:09bon
37:10donc
37:11l'antisémitisme
37:12il existait déjà
37:13absolument
37:13et déjà pour de mauvaises raisons
37:15parce que les juifs
37:16étaient les seuls
37:17à pouvoir faire
37:17le commerce de l'argent
37:19et que ceux qui leur empruntaient
37:20qui étaient bien contents
37:21de les trouver
37:21étaient ceux qui ensuite
37:23étaient antisémites
37:24bon
37:24il y a eu des variations
37:27il n'y a jamais eu
37:28disparition en France
37:29de l'antisémitisme
37:30mais il y a eu en revanche
37:32c'est vrai
37:33des vagues d'antisémitisme
37:35et des périodes
37:36dans lesquelles
37:36il y avait une recrudescence
37:37de l'antisémitisme
37:38pour prendre le cas
37:40le plus connu
37:40mais qui moi
37:42m'a toujours fasciné
37:43au moment de l'affaire Dreyfus
37:46il y avait
37:46une très forte majorité
37:48de gens
37:48qui prenaient
37:50le parti opposé
37:51à Dreyfus
37:52au nom d'un antisémitisme
37:54et à l'époque
37:54des journaux
37:55qui aujourd'hui
37:55sont devenus
37:56des journaux
37:56de très bonne qualité
37:58que j'aime beaucoup
37:58comme La Croix
37:59à cette époque
38:00c'était hyper puissant
38:01il y avait des croix partout
38:02il y avait des croix départementales
38:03mais à ce qu'Olivier Faure
38:04est hypocrite
38:05comme dit Eric Zemmour
38:05je vous réponds
38:06parce qu'on parle
38:07de choses sérieuses
38:08je ne suis pas sûr
38:09que Olivier Faure
38:10soit l'aspect
38:12le plus sérieux des choses
38:13finalement il est pire
38:15que moi
38:15je reconnais tout à fait
38:17qu'il y a eu des phases
38:18dans lesquelles
38:19il y avait un antisémitisme
38:21de gauche
38:21qui s'exprimait
38:22je ne vais pas vous dire
38:23le contraire
38:23d'ailleurs même au moment
38:25de l'affaire Dreyfus
38:25au départ
38:26à gauche
38:27il y avait
38:28de l'antisémitisme
38:29et donc
38:30qui est de l'antisémitisme
38:31à gauche
38:32oui
38:32mais enfin
38:33il ne faut pas inverser
38:34les choses
38:34au moment de l'affaire Dreyfus
38:37l'immense majorité
38:38de l'antisémitisme
38:39il n'était pas de gauche
38:40il était très très de droite
38:42bon
38:42c'est pas le sujet
38:44Alain Duhamel
38:44pardonnez-moi
38:45c'est pas le sujet
38:45non mais c'est bon sujet
38:46si vous voulez ça
38:47mais c'est pas le sujet
38:49et que
38:50il y ait eu de l'antisémitisme
38:52par exemple
38:52dans les régimes communistes
38:54par exemple
38:54dans l'Union soviétique
38:55qui en est encore
38:57d'ailleurs
38:57c'est une réalité
38:59donc je ne vous dis
39:00je ne vous dis pas
39:00quelqu'un qui est de gauche
39:02n'est donc pas antisémite
39:03si
39:04il y a des gens de gauche
39:05qui le sont
39:06mais moi je ne pense même pas
39:07qu'ils soient antisémites
39:08c'est politique
39:09c'est tout
39:09mais
39:10on ne pense pas la même chose
39:12ça ne m'étonne pas
39:13tout à fait
39:14mais
39:15il y a des antisémites
39:16qui sont des antisémites
39:17si j'ose dire
39:18qui théorisent leur antisémitisme
39:20et puis vous avez des antisémites
39:22qui sont antisémites
39:23de comportement
39:24bon
39:24en l'occurrence
39:25il y a
39:27à l'extrême gauche
39:28en France
39:29une forme d'antisémitisme
39:31qui est évidente
39:31et puis il y a
39:33ce qui est différent
39:34à gauche
39:35plus globalement
39:36à cause de ce qui se passe
39:38en ce moment
39:39et à Gaza
39:41et dans les territoires occupés
39:43et en Israël
39:45il y a
39:46aujourd'hui
39:47un transfert
39:49non pas général
39:50mais extrêmement fréquent
39:51de ce qui se passe
39:53là-bas
39:53par rapport à ce qui se passe
39:55ici
39:55qui est une chose
39:57que personnellement
39:57je trouve lamentable
39:58mais dont je sais très bien
40:00qu'elle est extraordinairement
40:01difficile à éviter
40:02Eric Zemmour
40:02réponse courte
40:03j'aimerais qu'on parle ensuite
40:03des 100 jours de Donald Trump
40:05très bien
40:05alors très court
40:06un
40:06je vous répète
40:08que pour moi
40:09la situation en Israël
40:11n'est qu'un prétexte
40:13et deuxièmement
40:14pas pour moi
40:15d'accord j'ai compris
40:15deuxièmement
40:17je voudrais dire
40:18que
40:18on a parlé longuement
40:20de l'antisémitisme
40:21etc
40:21et qu'il y a effectivement
40:23beaucoup de juifs
40:25qui sont molestés
40:26attaqués
40:26et même parfois tués
40:28mais je tiens à dire
40:29qu'aujourd'hui
40:31il y a encore plus
40:33de violence
40:34contre les chrétiens
40:36contre les gens
40:38les français
40:39de culture chrétienne
40:41pas forcément
40:41qui vont à l'église
40:42et eux
40:43non seulement
40:44ils sont agressés
40:46volés
40:46violés
40:47parfois pour les femmes
40:48insultés
40:49mais en plus
40:50ils ont bien compris
40:53qu'on est en train
40:56de leur voler
40:57leur pays
40:57la vraie bataille
40:59politique
41:00je tiens à le dire
41:01parce que le sujet
41:02de Mélenchon
41:03est fondamental
41:03et j'ai fini
41:04la vraie bataille politique
41:05c'est entre ceux
41:06comme Mélenchon
41:07qui veulent
41:08une nouvelle France
41:09un nouveau peuple
41:10qu'ils appellent
41:12de leur vœu
41:12qu'ils reconnaissent
41:13le grand remplacement
41:14qu'ils poussent
41:15à ce grand remplacement
41:16et ceux
41:17qui défendent
41:18la France
41:19que j'appelle
41:19la France éternelle
41:20c'est-à-dire
41:21la France du peuple français
41:22avec l'identité française
41:24c'est tout ce que j'avais à dire
41:25Eric Zemmour
41:25vous étiez à Washington
41:26au moment de l'investiture
41:27de Donald Trump
41:28regardez avec Alain Duhamel
41:29cette photo
41:29que le président
41:31j'ai pas répondu
41:32à ce qu'il vient de dire
41:32non non mais
41:33on n'a plus le temps
41:33Alain Duhamel
41:34moi parfois
41:35je ne réponds pas non plus
41:36on va évoquer
41:37je suis peut-être
41:39moins patient que vous
41:40Alain Duhamel
41:43réponse courte
41:43et comme ça
41:44après on passe
41:44à Donald Trump
41:45oui moi je crois
41:46que les choses
41:47ne se passent pas comme ça
41:48et que là encore
41:50vous globalisez trop
41:52ça me permet de comprendre
41:54ce qui se passe
41:55vous comprenez très bien
41:56c'est connu
41:57mais disons que vous comprenez
41:58à votre manière
41:59et qu'il y a d'autres manières
42:00de comprendre
42:01vous avez vous-même reconnu
42:02que j'avais eu raison
42:03j'ai reconnu que vous aviez raison
42:05dans la mesure où vous disiez
42:06que les choses allaient s'aggraver
42:08et elles se sont aggravées
42:09ça signifie pas
42:10que vous ayez raison
42:11sur les causes
42:12sur les conséquences
42:13et surtout
42:14que vous ayez raison
42:15en globalisant
42:16en permanence
42:17la France évolue
42:19elle a toujours évolué
42:21elle évolue
42:22dans sa composition
42:22elle évolue
42:23dans ses mœurs
42:24elle évolue
42:25dans ses convictions
42:25mais pas dans son identité
42:27que vous avez décrite
42:27tout à l'heure
42:28et chrétienne
42:29grecque
42:30romain
42:31et d'origine germanique
42:32oui et d'origine germanique
42:34et les Lumières
42:34on est d'accord
42:35et bien oui
42:36mais la France se renouvelle
42:38depuis qu'elle existe
42:39non
42:40si la France se renouvelle
42:41ça veut pas dire
42:42mais c'est ça
42:43que vous voyez pas
42:44enfin à mon avis
42:44ce n'est pas parce que
42:46la France se renouvelle
42:47que d'abord forcément
42:48elle se défigure
42:50ce n'est pas parce que
42:51la France évolue
42:52que la France n'est plus la France
42:54la France n'a cessé d'évoluer
42:55dans tous les domaines
42:56tout le temps
42:57et en particulier
42:58dans sa composition
42:59évidemment
43:00Alain Duhamel
43:01et Eric Zemmour
43:01regardez cette photo
43:02que Donald Trump a donc
43:03publiée sur son réseau social
43:05Trousse Social
43:05qui a été retweetée
43:07par le compte même
43:08de la Maison Blanche
43:09Donald Trump
43:10qui grâce à l'intelligence
43:12artificielle
43:12apparaît en souverain
43:14pontife
43:15Alain Duhamel
43:16au-delà de ce que ça peut
43:18parfois faire sourire
43:19qu'est-ce que ça dit
43:19profondément quand même
43:20de ce président américain
43:21qui a passé cette semaine
43:22le cap des 100 jours
43:23de son retour à la Maison Blanche
43:25ça veut dire
43:26que
43:28Donald Trump
43:30est un homme multiple
43:31c'est-à-dire que
43:33c'est à la fois
43:35quelqu'un
43:37qui est en train
43:37de devenir
43:38ce qui est différent
43:39de ses prédécesseurs
43:40des présidents
43:42américains précédents
43:43un autocrate
43:45c'est-à-dire
43:46qui rassemble
43:47dans ses mains
43:48plus de pouvoir
43:50qu'aucun autre
43:52donc ça s'appelle
43:53un autocrate
43:54celui qui rassemble
43:54les pouvoirs
43:55je ne suis pas d'accord
43:55mais je ne vous laisse pas
43:56mais voilà
43:56c'est gentil
43:57donc c'est un autocrate
43:59ensuite
44:00c'est un homme d'affaires
44:03et qui a des réactions
44:05d'homme d'affaires
44:06qui a des intérêts
44:08d'homme d'affaires
44:09et qui a des objectifs
44:10d'homme d'affaires
44:11et on voit très bien
44:13que chez lui
44:14la part privée
44:16et la part publique
44:16ont tendance
44:17à s'enchevêtrer
44:18ensuite c'est quelqu'un
44:20qui a pris
44:20un nombre d'initiatives
44:22hallucinantes
44:23initiatives qu'il avait annoncées
44:26donc je ne dis pas
44:27qu'il les a improvisées
44:29il les avait annoncées
44:31il les met en oeuvre
44:32je serai très content
44:34qu'on en parle
44:34avec des conséquences
44:36qui ont été
44:37des conséquences
44:38extrêmement négatives
44:39sur lesquelles
44:40il est revenu en partie
44:41parce qu'il a été obligé
44:43de le faire par les marchés
44:44qui ont été à mon avis
44:45nettement plus intelligents
44:46que lui
44:46mais je dirais
44:49que c'est un autocrate
44:51qui change déjà
44:52énormément de choses
44:53qui prend des mesures
44:55dont certaines
44:56sont épouvantables
44:57notamment en matière
44:58d'écologie
44:59de santé
45:00et de pays
45:01en voie de développement
45:01ses premières décisions
45:03sont mortelles
45:04au sens propre
45:05c'est-à-dire
45:06qu'elles créent
45:07de la disette
45:09et des morts
45:10pour le reste
45:11il y a d'autres
45:12phases
45:13puisque c'est ça
45:14dont on était censé partir
45:15qui est que
45:16il a un côté
45:18clownesque
45:20ou histrion
45:21dont il n'arrive pas
45:22à se défaire
45:22il y a probablement
45:23des gens
45:24qui trouvent ça
45:24très drôle
45:25alors moi franchement
45:26je suis plus protestant
45:29que catholique
45:29donc je ne dis pas ça
45:31par cléricalisme
45:32quand je vois
45:33un président américain
45:34qui se prend plaisir
45:35à sa photo
45:37de lui-même
45:37en pape
45:39je dis que
45:40comme d'ailleurs
45:41la façon dont il s'est
45:42comporté avec Zelensky
45:43quand Zelensky
45:43lui avait rendu visite
45:45c'est possible
45:47d'être original
45:49c'est possible
45:50de vouloir être différent
45:51des autres chefs d'état
45:52c'est possible
45:53de vouloir trancher
45:54sur ses prédécesseurs
45:55mais qu'il y a tout de même
45:58des limites
45:59entre jouer
46:00les mètres à mort
46:01et puis brusquement
46:02tomber dans un burlesque
46:04mais un burlesque
46:05qui est inquiétant
46:07comme celui
46:07qui tombe dans le burlesque
46:09est l'homme
46:10aujourd'hui
46:10le plus puissant du monde
46:12Éric Zemmour
46:12moi vous savez
46:13j'ai connu Alain Duhamel
46:14et c'est ça que j'admirais
46:16chez lui
46:17quand les journalistes
46:20étaient manichéens
46:21et injustement manichéens
46:22à l'égard d'un président
46:23de la république française
46:24il les recadrait
46:26et il remettait
46:27de la mesure
46:28et de la nuance
46:29dans leur jugement
46:29j'espère continuer
46:31et je constate
46:31qu'à l'égard
46:32de Donald Trump
46:33il imite
46:36les pires
46:37de ceux
46:37qu'il critique
46:39je n'imite personne
46:40cher Alain Duhamel
46:41un autocrate
46:42pardonnez-moi
46:44est-ce que vous considérez
46:45que le président
46:46de la république française
46:47est un autocrate ?
46:48je ne crois pas
46:48je ne crois pas
46:50que Donald Trump
46:51est davantage
46:51parce que moi
46:52je vous ai laissé parler
46:52longuement
46:53Donald Trump
46:54je ne crois pas
46:55qu'il ait davantage
46:56de pouvoir
46:56aujourd'hui
46:57qu'un président
46:57de la république française
46:58deuxièmement
47:00on dit les pouvoirs
47:01qu'il applique
47:02absolument
47:03deuxièmement
47:04vous l'avez dit vous-même
47:05Donald Trump
47:06applique
47:07ce qu'il avait annoncé
47:09pendant sa campagne
47:10présidentielle
47:11au moins
47:11il a averti
47:12et il n'a pas trompé
47:13les électeurs
47:14je comprends
47:15que toute la classe politique
47:16le déteste
47:17parce qu'il donne
47:18vraiment le mauvais exemple
47:19deuxièmement
47:21non seulement
47:23il fait
47:23ce qu'il a dit
47:24ça ne vous concerne pas
47:26non seulement
47:26il fait ce qu'il a dit
47:28mais en plus il fait
47:29là aussi
47:30on n'a plus l'habitude
47:31en France
47:32qu'est-ce qu'il fait
47:34et au-delà
47:35de la caricature
47:36et du côté
47:38histrionesque
47:39qui existe
47:40mais oui qui existe
47:41mais moi je trouve ça amusant
47:42mais bon passons
47:43l'humour
47:44c'est personnel
47:45c'est sélectif
47:46tout à fait d'accord
47:47qu'est-ce qu'il fait
47:51il faut bien comprendre
47:52l'ampleur
47:53de ce qui est en train
47:54d'être fait
47:54en vérité
47:55Donald Trump
47:56met un terme
47:58à 30 ans
47:59ou 40 ans
48:00de mondialisation
48:02et même
48:03si je voulais aller
48:05plus loin
48:06et plus profondément
48:07en vérité
48:08il ferme
48:09le 20ème siècle
48:10le 20ème siècle
48:11qui s'était ouvert
48:12avec
48:13on parle toujours
48:14de président américain
48:15d'ailleurs
48:15les grands discours
48:17de Wilson
48:18le président américain
48:19pendant la première
48:20guerre mondiale
48:20et qui avait
48:22imposé
48:23si vous voulez
48:23dans ce 20ème siècle
48:25la domination
48:26et l'hégémonie
48:28et la supériorité
48:29des individus
48:30sur les peuples
48:30et sur les familles
48:31la supériorité
48:33des juges
48:33sur les états
48:34la supériorité
48:35du libre-échange
48:36sur le protectionnisme
48:38la supériorité
48:39des minorités
48:42sur la majorité
48:43des organisations
48:45internationales
48:46sur les gouvernements
48:47etc.
48:49etc.
48:49ce 25ème là
48:51est en train
48:52effectivement
48:53de s'achever
48:54sous les clous
48:55de Donald Trump
48:55donc c'est vous dire
48:56que c'est historique
48:57ce qui est en train
48:58de se passer
48:58il veut
49:00ramener
49:01un monde
49:04où ce seraient
49:05les états
49:06les gouvernements
49:07les peuples
49:08les nations
49:09qui dirigent
49:10et non pas
49:11les juges
49:12les individus
49:13les organisations
49:14internationales
49:14etc.
49:15maintenant
49:16en rentrant
49:16maintenant qu'on a compris
49:17l'ampleur
49:18essayons de rencontrer
49:19vite dans le détail
49:19je vais aller très vite
49:20beaucoup plus vite
49:20mais je voulais poser cela
49:22Eric Zemmour
49:23premier trimestre
49:24baisse de 0,3%
49:26du PIB américain
49:27ne soyez
49:27ne soyez pas
49:28ne soyez pas
49:29journaliste
49:30ne soyez pas
49:31sur l'immédiateté
49:32essayez de voir
49:33dans une ampleur historique
49:35je vous assure
49:35que vous allez comprendre
49:37mieux
49:37mais je continue
49:39il m'a interrompu
49:40c'est pas de ma faute
49:41je continue
49:42maintenant dans le détail
49:431
49:44il s'attaque au wokisme
49:45et avec
49:47virulence
49:48vous êtes contre
49:49Alain Diomel
49:50vous êtes pour
49:51les discriminations
49:52pour les minorités
49:52non mais ne répondez pas
49:53non mais parce que c'est important
49:55est-ce que vous êtes pour
49:56le climat antisémite
49:58à Harvard
49:59est-ce que vous êtes pour
50:00le climat délété
50:02dans les entreprises
50:03ne répondez pas
50:04à ma première
50:05est-ce que vous pouvez finir
50:05votre développement
50:06parce que malheureusement
50:07il nous reste plus 4 minutes
50:07on va laisser la parole
50:08à Alain Diomel
50:09non je veux continuer
50:10parce que j'ai pas fini
50:11je vais aller très vite
50:12deuxièmement
50:13donc le wokisme
50:14il a des premières réussites
50:15oui je sais ça vous embête
50:16parce que là vous êtes d'accord
50:17non mais il veut vous répondre
50:18deuxièmement
50:19l'immigration
50:19il combat l'immigration
50:21comme une colonisation
50:22et une invasion
50:23et il a raison
50:24et il emploie des méthodes
50:26de guerre
50:26pour la combattre
50:27et il a raison
50:28il y avait 4 millions
50:29de clandestins
50:30qui passaient par
50:31la frontière mexicaine
50:33il n'y en a quasiment plus
50:34Eric Zemmour
50:35troisièmement
50:35les tarifs
50:35je vais en parler
50:36les tarifs douaniers
50:37les tarifs douaniers
50:38qu'est-ce qui se passe ?
50:40on sait très bien
50:41il faut que vous essayez
50:42de répondre à Alain
50:42quand même
50:43non mais les tarifs douaniers
50:45vous jugez que c'est
50:46une bonne stratégie
50:47alors les tarifs douaniers
50:48pourquoi fait-il ça ?
50:50il faut laisser Alain ouvrir
50:50allez-y Alain
50:51allez-y Alain
50:52allez-y Alain
50:53alors moi je ne vois
50:55évidemment pas du tout
50:56les choses comme ça
50:56c'est pas grave
50:57je reconnais tout à fait
50:59que ce qu'il fait
50:59c'est ce qu'il avait dit
51:01je reconnais tout à fait
51:02que le fait qu'il le fasse
51:03ça change les règles
51:06du jeu global
51:07non mais quand les choses
51:08sont évidentes
51:09je ne les discute pas
51:10il le fait
51:12et son ressort principal
51:14c'est un ressort nationaliste
51:17que d'ailleurs
51:18il assume
51:18et c'est pour ça
51:19que je l'ai laissé
51:20et on passe donc
51:21d'une phase
51:23d'un siècle
51:23dans lequel on essayait
51:24de trouver un concert
51:25international
51:26plus ou moins bien
51:27et avec plus ou moins
51:28de résultats
51:28mais on essayait
51:29on ne peut pas dire
51:29qu'on n'essayait pas
51:30avec maintenant lui
51:32qu'il n'essayait pas
51:33lui il essaye
51:34de casser la logique
51:36qui existait
51:37de la remplacer
51:37par une autre
51:38ce qui est son droit
51:40d'essayer
51:40je ne vous dis pas
51:41le contraire
51:42mais ce qui implique aussi
51:43qu'on puisse lui répliquer
51:44de la même façon
51:45avec le même souci
51:46de nos intérêts
51:47mais pour le reste
51:49moi il me fait penser
51:51puisque vous aimez bien
51:52l'histoire
51:52et que vous la connaissez bien
51:54même si vous l'interprétez
51:55beaucoup
51:55il me fait penser
51:57attendez
51:58vous ne savez pas
51:59ce que je veux dire
52:00il me fait penser
52:02au président Hoover
52:04qui a précédé
52:05Franklin Roosevelt
52:06et qui a pris
52:08des mesures
52:08qui étaient des mesures
52:09du type Trump
52:11c'est à dire
52:12qu'il voulait
52:12casser une logique
52:14et grâce à son
52:15extrême intelligence
52:16il a déclenché
52:18la crise de 1929
52:20qui a fait souffrir
52:21le monde entier
52:21Trump
52:22Trump
52:23aujourd'hui
52:27lance des choses
52:28de façon caricaturale
52:30revient dessus
52:31parce qu'il y a aussi
52:32une logique
52:33je vais y répondre
52:33il y a une logique
52:34il y a une logique
52:35on reprendra
52:36notre débat
52:37Eric Zemmour
52:37je vais y répondre
52:38attendez
52:38Alain Duhamel
52:39allez-y
52:39Alain Duhamel
52:40c'est vous
52:40je le dis
52:42je le dis d'une phrase
52:42il est à mes yeux
52:44un grand déstabilisateur
52:46et la seule
52:47limite que je mets à ça
52:49c'est que Dieu merci
52:51quand il s'aperçoit
52:52que c'est une énormité
52:53il est capable
52:54de revenir en arrière
52:55donc j'ai le temps
52:56de répondre
52:56vous avez 20 secondes
52:58ah non non
52:58pardonnez-moi
53:00c'est pas possible
53:00non c'est pas sérieux
53:02on vient de faire
53:02près d'une heure de débat
53:03non mais c'est pas sérieux
53:04laissez-moi un minimum
53:05de temps pour répondre
53:06les tarifs c'est très important
53:08parce que c'est le coeur
53:09de la bataille
53:09on sait
53:10il est en train
53:11de rompre
53:12avec le libre-échange
53:13mondialisé
53:13on savait les avantages
53:15du libre-échange
53:15ça veut dire
53:16des
53:17baisses de prix
53:19pour les consommateurs
53:19et
53:20le fait que les asiatiques
53:22en gros
53:22soient sortis
53:23de la ruine
53:24et de la misère
53:25mais on connaît aussi
53:26les inconvénients
53:27les inconvénients
53:29c'est la désindustrialisation
53:30c'est la prolétarisation
53:32des classes populaires
53:33américaines
53:34et françaises
53:35c'est aussi
53:35une pollution énorme
53:37avec les super tankers
53:38est-ce que vous savez
53:39que les produits
53:39pour être fabriqués
53:40passent plusieurs fois
53:41à la frontière
53:41c'est aussi
53:42l'hégémonie américaine
53:44l'hégémonie chinoise
53:45donc si vous voulez
53:46il faut
53:47ce n'est pas négatif
53:48de rompre avec ça
53:49on peut vivre
53:50avec un système
53:51protectionniste
53:51et moi je pense
53:53que les européens
53:53devraient faire la même chose
53:55je vous promets
53:56qu'on reprendra ce débat
53:57avant 10 ans
53:57vous avez débattu
53:58tous les deux
53:59pendant près d'une heure
53:59le mot de la fin
54:00en quelques secondes
54:01Alain
54:01dans 10 ans
54:02je serai mort
54:02non
54:02non mais non