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L’auteur et chef d’entreprise, Julien Leclercq, parle de la pénurie de salariés en France : «Si nous avions davantage insisté sur la prévention et l’encadrement des enfants, nous aurions évité de nombreuses dérives»

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Transcription
00:00En tout cas, il est traité de manière très binaire pour le moment.
00:03Vous avez globalement des gens plutôt de droite qui vont dire
00:06« plus personne ne veut bosser en France, la valeur travail se perd,
00:09les jeunes ne veulent plus rien faire, etc. »
00:11et des gens plutôt à gauche qui vont vous dire
00:12« les patrons n'ont qu'à mieux traiter les gens, mieux payer,
00:15et peut-être qu'ils arriveront à trouver du monde. »
00:18Ces deux réalités, elles existent.
00:19Il y a des gens qui n'ont pas envie de travailler en France
00:21et il y a des patrons qui ne se comportent pas bien
00:22et qu'il faut fuir absolument.
00:25Et en vrai, il y a une réalité quotidienne qui est entre les deux,
00:28qui est assez passionnante.
00:30Il y a des gens qui cherchent vraiment du boulot
00:31et il y a des gens qui ont envie de travailler
00:33et malgré tout qui ne viennent pas dans les postes très nombreux
00:36dans lesquels on cherche et dans lesquels il y a un gros déficit de gens.
00:39Mais pourquoi finalement on n'arrive pas à faire matcher
00:41l'offre et la demande au fond aujourd'hui ?
00:43Il y a plein de sujets.
00:45Alors moi, l'intervention de François Bayreau,
00:46elle m'a plutôt agacé en vrai.
00:47Pour quelle raison ?
00:48Parce que d'abord, quand on est Premier ministre
00:50ou même chef d'entreprise, je suis patron de boîte,
00:52je vais voir tout le monde, je réunis mes salariés,
00:53je leur dis « vous ne travaillez pas assez. »
00:55Celui qui travaille, moi je travaille 80 heures, 90 heures par semaine,
01:00on entend « vous ne travaillez pas assez », moi je vous assure que ça m'agace.
01:02Et qu'on vous dit « il n'y a plus d'argent, il va falloir serrer la ceinture,
01:06et puis ci, et puis ça, et qu'il n'y a pas de projet derrière. »
01:09Mais qui a envie de suivre ça ?
01:10Vous n'en avez pas mort d'avoir des leçons toute la journée ?
01:12On a envie d'un projet ?
01:13Moi je suis sûr que les gens sont prêts à s'investir, à travailler plus.
01:16Mais pourquoi ? Pour qui ? Comment ?
01:19C'est ça qu'on attend d'un homme politique de cette envergure-là,
01:22c'est une vision sociétale et je trouve qu'il n'y en a plus.
01:24Donc je ne voyais pas l'intérêt.
01:25Après, sur le fond, il ne dit pas que des conneries, pardon pour l'expression.
01:29On est très longtemps trop jeunes dans ce pays,
01:32il faut qu'on arrête de dire qu'à 25 ans, on est trop jeunes,
01:34qu'à 30 ans, il faut 15 ans d'expérience, ça n'existe pas.
01:36Et qu'à 50 ans, on est trop vieux.
01:38À 50 ans, on est trop vieux.
01:39Moi j'ai de la chance, je suis banquier bol, j'ai 42 ans, je suis dans le bon âge,
01:42mais ça sent un peu la naphtaline, vous voyez ?
01:44Donc il dit des choses intéressantes.
01:46Je pense que la base de tout, ce qu'il faut accepter,
01:49en fait, il n'y a plus de place pour l'idéologie.
01:51Moi c'est ça que j'exprime dans ce livre.
01:53Je suis chef d'entreprise, j'avais un resto,
01:55j'ai juste personne qui vient bosser dans mon resto,
01:57donc je ne peux pas servir des clients qui sont là.
01:59Je me suis battu pour faire venir ces clients,
02:01ils sont là, je ne peux pas les servir.
02:02Il n'y a plus de place pour l'idéologie,
02:04il faut qu'on trouve des solutions, des réponses.

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