Chroniqueur politique, Eliott Mamane a évoqué les fusillades qui touchent un quartier de Cannes : «On assiste à une forme de privatisation de la justice».
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00:00Par ailleurs, cela répond aussi à une forme de phénomène de privatisation du rendu de la justice auquel on assiste depuis assez longtemps.
00:07On a des exemples aussi basiques que celui-là, où également cette multiplication de crimes d'honneur tels qu'ils sont appelés parfois,
00:18que l'on vient parfois à commenter, cette espèce de loi du talion qui fait son retour,
00:25puisque précisément un certain nombre de citoyens estiment que l'État ne rendant plus la justice de manière satisfaisante,
00:31ils vont devoir se faire justice eux-mêmes.
00:32C'est évidemment un sentiment que je désapprouve parfaitement,
00:36mais c'est quelque chose que l'on entend de plus en plus dans la société française,
00:39qui témoigne d'une forme de délégitimation de l'État, de la puissance publique dans son rendu de la justice,
00:45et qui ensuite est en effet palliée par certains acteurs politiques, par des initiatives comme celle-ci.
00:50Alors on comprend évidemment dans quelle dimension politicienne cela peut aussi s'inscrire.
00:54Et par ailleurs, un dernier point, on comprend également que cette agence de société privée,
01:00de sécurité privée, ne sera pas investie des mêmes prérogatives que la police de manière générale,
01:06puisqu'on a déjà des débats absolument interminables,
01:09dès lors qu'un policier pleinement investit l'usage de son arme.
01:13Imaginez que demain, on ait des cas similaires venant d'une entreprise privée,
01:17on ne s'en sortirait tout ce qu'à l'apprentissage.
01:18C'est absolument impossible.
01:19Évidemment, ce sera vraiment des missions très localisées, de toute évidence.
01:23et qui rappelle tout de même que les Français sont finalement rassurés
01:27lorsqu'ils voient que des agents dédiés à leur sécurité sont visibles dans l'espace public.
01:31Ça aussi, c'est peut-être quelque chose qui entre en contradiction parfois
01:34avec une représentation très idéologique que l'on a de cette question-là.
01:37Sous-titrage Société Radio-Canada
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