Ancien commandant fonctionnel du SPHP, Pascal Bitot Panelli s'est exprimé sur l'agression de deux policiers à Drancy : «Il y a une inversion des valeurs, on a l'impression que ce sont les délinquants qui interpellent les policiers».
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00:00Oui, mais écoutez, malheureusement, je dirais que c'est une interpellation classique dans ces quartiers
00:04où les policiers sont extrêmement vite débordés, entourés et systématiquement filmés.
00:10Donc on a un policier qui sort un PIE, un pistolet à impulsion électrique, qui ne s'en sert pas.
00:16Et un autre collègue qui sort son arme de service, rappelons-le,
00:19c'est un pistolet semi-automatique qui tire du 9 mm par 19, avec des chargeurs de 15 cartouches.
00:26Et il y a des phases, malheureusement, qu'on ne voit pas.
00:30Il y a des tirs de sommation, il y a des cartouches qui partent et on est dans la confusion.
00:37Ce qu'on peut dire, c'est qu'à la photographie instantanée que je vois,
00:42qui est absolument pitoyable, c'est abominable de voir ça,
00:46on a une inversion des valeurs, on a l'impression que c'est les délinquants qui interpellent les policiers.
00:52C'est eux qui vont en contact, c'est eux qui essayent de les désarmer.
00:57Et on a des policiers qui sont tellement paralysés par le fait de pouvoir utiliser leur arme
01:05et les conséquences induites, et en face d'eux, des gens qui savent très bien
01:10que ces mêmes policiers, filmés, encerclés, entourés, ne se serviront pas de leur arme.
01:16Bon, alors encore faut-il qu'on soit, bien sûr, dans les conditions de la légitime défense, le 122.5,
01:21mais on est malheureusement dans une situation relativement banale.
01:25Donc imaginez la difficulté de travail, précisons-le, des policiers généralistes.
01:32Quand on tombe sur des unités spécialisées, quand vous avez le RAID, le GI ou la BRI,
01:36ce n'est pas le même seul fait.
01:39Mais c'est...
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