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1999. "Vie de haine" marque à jamais l’histoire du rap gabonais.
26 ans plus tard, Franck Baponga revient sur ce titre culte qui a inspiré toute une génération. Découvrez ses confidences et l’histoire derrière ce morceau légendaire.

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Transcription
00:00Quand Vidae Haine sort à l'époque, le Raboun est attaqué.
00:04Parce que les gens disent que le Raboun c'est un groupe qui fait danser.
00:08Beaucoup vont même jusqu'à dire que Vidae Haine c'est pas un texte intéressant en fait.
00:13Vidae Haine c'est vrai, ça a été étudié dans les lycées après.
00:16Mais quand Vidae Haine sort, en fait c'est le premier morceau conscient de rap
00:21sur une mélodie entraînante et sur un beat dansant.
00:30Bonjour la famille, c'est Mbapunga.
00:40Donc je suis l'animal, le carnivore, M.100%, M.K.Parka et qui est le réparateur de breches.
00:48Vidae Haine en fait, on partait sur un concours international.
00:53Donc au départ on avait écrit sur une phase B de Mop Deep, L.O. 9.
00:57Donc on avait écrit sur Mop Deep pour un concours international, on a envoyé une maquette comme ça.
01:03Mais en fait on était en train de signer un contrat avec la maison Inche, donc avec Danger,
01:09qui devait nous habiller.
01:11Donc on l'a invité en studio, il est venu écouter la pause de Vidae Haine, mais qui partait pour un concours.
01:17Et donc on s'est séparés là, on a envoyé Vidae Haine pour un concours international.
01:24Danger est revenu un an après et il nous a demandé, qu'est-ce que vous avez fait de Vidae Haine ?
01:30On a dit bon, on est passé à notre album, on travaille sur l'album One Time, donc on était plus sur Vidae Haine.
01:35Alors il nous a demandé, lui, de pouvoir exploiter Vidae Haine.
01:40Donc voilà comment il nous a proposé de produire le single Vidae Haine.
01:46Et donc on est retourné en studio.
01:49Tad Kombil a travaillé sur la musique, c'est lui qui est le compositeur de la musique.
01:54Je vais travailler avec M. Georges pour la musique.
01:56Et puis on a appris les paroles qu'on avait posées sur M.O.B.Tip.
02:00Moi j'ai trouvé un refrain entraînant, dansant, plus africain, plus afro, parce que le premier refrain c'était pas celui-là.
02:06Donc j'ai trouvé un refrain qui allait avec la musique de Tad Kombil, j'ai trouvé les gimmicks qu'il fallait, intro, outro, et puis on a posé ça.
02:14Et donc Danger est devenu par la suite producteur du single Vidae Haine.
02:19Et pas comme les gens l'ont souvent sous-entendu, ou compris producteur de Raboud.
02:23C'est juste Vidae Haine qui était un single particulier, parce que d'abord fait pour un concours international,
02:29puis après fait, parce que Danger l'a demandé, voulait bien produire ce titre.
02:35Donc voilà, commençons à en faire exprès, on a fait un hit international.
02:37J'ai failli dire qu'on était pas humbles à l'époque, mais on était conscients de nos capacités.
03:03Et donc faire Vidae Haine, pour nous, c'était quelque chose de naturel, de normal.
03:08Ça veut dire que le succès de Vidae Haine qui est venu par la suite n'était pas un succès qui nous a surpris.
03:12On avait quelqu'un de très, très, très avancé, la personne de DJ Ating Paso,
03:19qui est devenu Zang aujourd'hui, qui fait dans la sonorisation, qu'on voit ici et là, réalisateur de clips.
03:25Et Zang était notre DJ à l'époque, notre DJ et manager.
03:28Et Zang était quelqu'un de très cartésien, pas cartésien, mais très méthodique.
03:33Donc c'était quelqu'un qui savait ce qu'on pouvait faire avec ce qu'on avait et qui nous donnait les résultats à l'avance.
03:39Donc il disait, bon ça, on va faire ça comme ça, ça va donner ça, ça va faire ça.
03:42Donc du coup, quand les résultats arrivaient, ça ne nous surprenait pas.
03:46Quand Vidae Haine sort à l'époque, le Raboon est attaqué.
03:50Parce que les gens disent que le Raboon, c'est un groupe qui fait danser.
03:54Beaucoup vont même jusqu'à dire que Vidae Haine, ce n'est pas un texte intéressant en fait.
03:59Vidae Haine, c'est vrai, ça a été étudié dans les lycées après.
04:02Mais quand Vidae Haine sort, en fait, c'est le premier morceau conscient de rap
04:07sur une mélodie entraînante et sur un beat dansant.
04:13D'accord ?
04:13Donc le côté dansant de Vidae Haine,
04:15le fait que ce soit le premier morceau qui passe en boucle
04:19dans les boîtes de nuit, dans les clubs, dans les bars,
04:23en fait, la première fois qu'on a dit que les rappeurs faisaient une musique de bar,
04:28c'était Raboon en fait.
04:29Donc nous, on était catalogués comme ça.
04:32Un peu ce qu'on dit aujourd'hui de l'oiseau rare.
04:35Nous, quand Vidae Haine sort, on dit de Raboon qu'ils font la musique de bar.
04:39Donc on n'est pas considéré comme des gens qui calculent,
04:42on n'est pas considéré comme des gens qui savent écrire.
04:44Ça, c'est venu après, par la suite.
04:47Les gens se sont arrêtés sur le texte à un moment donné
04:49et puis ils se sont dit, oh, mais ils disent des trucs quand même.
04:52Oh, mais derrière la mélodie entraînante, il y a quand même un message.
04:56Mais au départ, à première vue, dès que c'est sorti,
05:00dès que ça a fait bam et que ça a joué en boîte de nuit,
05:03que les bidés se sont amusés dessus,
05:05que ça a passé sur toutes les radios,
05:06on a été catalogués de rappeurs commerciaux.
05:10C'était d'abord comme ça qu'on a été attaqués.
05:14Le chapeau à Tadkombi, le chapeau à Zang,
05:16parce que c'est vraiment les deux potiers.
05:44de ce single.
05:47Vie de Haine, c'est le départ de l'afro.
05:52Pour moi, c'est de l'afrobeat.
05:53Pour moi, c'est la première fois qu'on joue de l'afro, vraiment.
05:57Ça veut dire qu'on sort du rap tel qu'on le connaît,
06:00du rap américain, du rap français.
06:03On va sur des bases mélodiques qui sont à nous.
06:06On va sur un battement qui est proche de nos sonorités africaines.
06:10Et on va sur des gimmicks même à l'africaine.
06:14Donc, pour nous, c'est le départ de l'afro.
06:16Alors aujourd'hui, encore, oui, je confirme, on a inspiré beaucoup de la nouvelle génération.
06:26Beaucoup, beaucoup.
06:26Pas de cette nouvelle génération, mais beaucoup des générations,
06:30des générations qui sont arrivées après nous.
06:32Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
06:33On a juste voulu être africains, on a voulu être cabonets,
06:37on a voulu faire quelque chose d'atypique, quelque chose qui sonnait de chez nous.
06:41Et puis, on a laissé parler nos cœurs et surtout Tad Kombil,
06:46qui était notre beatmaker de l'époque.
06:48Les vies de haine, c'est vraiment la bonne mesure.
06:52Et pour ça, on avait notre DJ qui jouait le rôle un peu de séquenceur.
06:57Ça veut dire qu'en studio, c'est lui qui trouvait le juste milieu
07:00entre ceux qui étaient trop afro et qui ne sonnaient pas assez dans les normes.
07:06Donc, c'est Zan qui était là pour rééquilibrer la sauce.
07:09Même nous, dans notre façon d'écrire,
07:11à un moment donné, quand moi j'écrivais à l'époque,
07:13quand je commençais à écrire un peu trop français,
07:15ils me disaient non, non, non, non, non.
07:17Là, c'est trop, tu vas trop dans le rap français, là, reviens, reviens.
07:20Il faut que tu sois gabonais, il faut que tu sois africain.
07:23Donc, ça a été conçu dans ce sens.
07:25Mais vraiment, je vous répète,
07:26et ça, c'est quelque chose qui me rend fier aujourd'hui,
07:30c'est que tout ce qu'on faisait était calculé,
07:33et donc rien ne nous a surpris.
07:35Rien du succès, des tournées qu'on a tous été calculées.
07:38Ni de haine, ni de peine, ni de chien,
07:41sans quoi miser, la vie nous m'amène.
07:44Regarde, mais ne touche pas.
07:46Goutte, mais ne vois pas.
07:48Écoute, chh, ne parle pas.
07:51Respire et sang, la galère me fouette,
07:53et le jeune rêve de l'exus,
07:55rêve toujours plus et rate sans douce.
07:57Tant de reflets irréels,
07:59qui nous tuent simplement.
08:02Belle, belle, ma résistance,
08:04j'aime, j'aime mon exister.
08:06Je veux profiter de cette vitrine
08:09pour dire que, par exemple,
08:12avec Raboun,
08:13on avait des réunions comptables.
08:15Chaque fin du mois,
08:17on avait des réunions comptables.
08:18Zang nous disait,
08:20ce que vous apprenez à l'école,
08:22vous devez le réinvestir dans Raboun.
08:26Tout ce que vous apprenez à l'école,
08:28vous tenez, c'est Raboun.
08:30Donc vous revenez,
08:31lui, l'État, l'IS, c'était à l'époque.
08:32Tadkombi, l'Amour, c'était à l'IoB.
08:34Moi, j'étais à EPI en formation professionnelle,
08:38comptabilité.
08:39Donc vraiment, on avait double casquette.
08:41On avait des casquettes de rappeurs.
08:43Et puis dans nos réunions administratives,
08:45on avait d'autres casquettes.
08:46Ça veut dire qu'on gérait des comptes,
08:48on gérait des sorties, des entrées,
08:50de cassettes, de CD,
08:53de produits dérivés, de t-shirts.
08:55Et on regardait combien on a vendu,
08:57combien est rentré,
08:58le bénéfice, c'est quoi,
08:59c'est quoi le projet, la statistique,
09:01le plan sur les six prochains mois,
09:04qu'est-ce qu'on a à faire,
09:04qu'est-ce qu'on va faire,
09:05on doit aller dans telle province,
09:07ça va rapporter combien,
09:08c'est quoi.
09:08On avait des réunions comme ça.
09:10On est en 99-2000.
09:13Nous, on avait des réunions comme ça chaque mois.
09:15Et à chaque fin d'année,
09:16on avait le bilan annuel de Raboun,
09:17avec les entrées, les sorties.
09:19Et on savait ce qu'on avait fait
09:20comme bénéfice à l'année.
09:22Donc, pour vous dire que,
09:24dans Raboun,
09:25tout était calculé.
09:26On ne s'est laissé surprendre par rien,
09:28même pas par le succès.
09:29Vie de haine,
09:30vie de peine,
09:31vie de chien,
09:32je n'ai pas rien,
09:32ma sauce,
09:33mon flot pour mes routes,
09:34les plaies touristes,
09:35les monchelles touristes,
09:37les pluies nous baignent,
09:38les maladies,
09:38rien de chez nous,
09:39hardcore.

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