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00:00On a Arthur Delaporte qui est en ligne avec nous, député PS du Calvados.
00:04Bonsoir à vous, M. Delaporte.
00:05On a vu ces images des militants socialistes qui ont été insultés, attaqués pour certains.
00:12Jérôme Gage aussi.
00:14Quel regard vous portez sur ce qui s'est passé aujourd'hui, M. Delaporte ?
00:17C'est une condamnation absolue de ces attaques.
00:22Je veux dire, quand on va manifester le 1er mai, c'est qu'on soutient la cause.
00:25Et aujourd'hui, on a une bande d'individus qui, finalement, nuisent à la cause que nous défendons collectivement.
00:33Donc, la réponse du Parti Socialiste est extrêmement claire.
00:37Il faut face à ces Black Blocks la plus grande fermeté.
00:41Nous avons d'ailleurs déposé plainte, les différents députés notamment,
00:45mais aussi, je pense, au jeune homme qui a été à l'hôpital sur légère,
00:52et surtout à ces militants qui sont choqués.
00:54Moi, je remercie évidemment les membres du service d'ordre du Parti Socialiste
00:58qui ont protégé les manifestants de leurs droits de manifester.
01:01Je tiens aussi à dire que, finalement, cet événement grave ne doit pas faire oublier l'ambiance Bonne Enfant
01:08dans laquelle se sont tenues la plupart des rassemblements aujourd'hui.
01:12Pour ma part, j'étais à Caen et ça s'est vraiment très bien passé et tout allait bien.
01:16Olivier Faure était lui-même à Dunkerque, aux côtés des salariés d'Arcelorbitale.
01:20Mais vraiment, ce type d'événement, on n'en veut pas dans les manifestations.
01:25Et je crois, par ailleurs, que la plupart des manifestants n'ont plus.
01:28Oui, bien sûr, vous avez raison, M. Delaporte.
01:30On a entendu des slogans terribles contre les socialistes.
01:32Tout le monde déteste le PS.
01:34Cassez-vous, collabos.
01:36Ce ne sont pas des slogans anodins.
01:38Ils sont faits pour heurter.
01:40Jérôme Gage, une fois de plus, a été pris pour cible.
01:42Est-ce que ça, encore une fois, c'est vraiment dirigé contre lui ou pas, pour vous ?
01:50Moi, ce que je peux vous dire, c'est que c'est le PS dans son entier qui est attaqué
01:55quand Jérôme Gage voulait un de ses membres relé.
01:58Et donc, voilà, tous mes collègues qui étaient présents,
02:01les manifestants qui étaient présents ont toute notre solidarité.
02:03Et les idiots utiles qui s'en prennent à nos membres
02:09n'ont pas compris pourquoi nous étions présents aujourd'hui.
02:11Nous étions présents aujourd'hui parce que nous défendons l'intérêt des travailleurs.
02:14Et s'il y a une bande d'imbéciles qui pensent le contraire,
02:18eh bien, ils peuvent le garder pour eux.
02:20Ils peuvent le penser s'ils ont le droit.
02:21Mais en tout cas, ils n'ont pas à nous agresser, à nous insulter
02:23ou à, violemment, s'en prendre à nos membres.
02:27Voilà, c'est un principe simple.
02:29C'est un principe républicain.
02:30Bien sûr.
02:31Le droit de manifester.
02:32Et encore une fois, je redis toute ma solidarité à mes collègues qui étaient présents.
02:36Et notre organisation est d'un soutien à leur égard qui est sans faille.
02:40Il y a eu des discours très politiques aussi, M. Delaporte,
02:44notamment de la part de Jean-Luc Mélenchon.
02:45Pour lui, le 1er mai est antiraciste.
02:48Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
02:49Et puis M. Côte-Crel aussi qui a dit que Bruno Retailleau
02:52a tué symboliquement une deuxième fois Abouacar-Sissé.
02:56Vous êtes d'accord avec ça ?
02:58Alors, pour dire que le 1er mai est un rassemblement
03:01qui défend les droits des travailleurs
03:03et les valeurs universelles de ceux qui défendent les droits des travailleurs,
03:06oui, c'est évidemment un événement qui est antiraciste
03:09au sens où il défend tous les travailleurs.
03:11Après, sur la question d'Abouacar-Sissé,
03:14permettez-moi de dire que je ne partage pas la manière
03:17dont M. Coquerel s'est exprimé à l'entente du ministre intérieur.
03:20Par contre, ce que je peux dire, c'est que le ministre intérieur a tardé
03:23à prendre la mesure de ce qui s'était produit le début dernier,
03:27d'une attaque, d'une mosquée avec un caractère islamophobe évident.
03:31Et donc, voilà, moi, j'ai regretté profondément le retard à la détente
03:37d'un ministère intérieur, souvent prompt,
03:39à prendre position plutôt contre les musulmans
03:42que quand il s'agit de les défendre.
03:43Est-ce que la cohabitation entre le PS et les forces de gauche
03:47qui étaient présentes dans ce cortège est menacée à terme pour vous ?
03:53Vous voyez bien que ce n'est pas les forces de gauche
03:55qui s'en sont prises aux militants aujourd'hui.
03:58C'est des individus, des black box.
04:00Moi, je retiens aussi, à côté de cela, la belle image
04:03qui a été offerte par Marine Tondelier, par François Ruffin,
04:06par Olivier Faure, Boris Vallot, Nicolas Maillot-Rossignot
04:09qui défilaient côte à côte dans les rues de Dunkerque
04:12pour soutenir les salariés d'Arcelor Bidal.
04:14Vous voyez, la gauche, elle sait s'unir
04:16quand il s'agit de défendre les droits d'arrivée par travailleurs.
04:17Aujourd'hui, ceux qui ont fait cela
04:19ne peuvent pas se revendiquer des valeurs de la gauche
04:21qui est par nature dans l'idée que l'Union fait la force
04:25et pas la division
04:26parce que ceux qui, aujourd'hui, font ces images
04:29nuisent, entassent toute la manifestation.
04:32Merci Arthur Delaporte, député PS du Calvados,
04:36pour ces séquences navrantes
04:39qui ont mis les militants socialistes aux prises
04:41avec des manifestants.
04:43On verra, il y a des plaintes qui se sont déposées,
04:45peut-être des interpellations.
04:46On verra quelle est l'identité, effectivement,
04:47de ceux qui ont agressé les militants PS.
04:49Et on verra peut-être qui sont-ils.
04:52Eric Nolo.
04:52Parce qu'ils sont animés par quoi ?
04:54Qu'est-ce qu'il faut à M. Delaporte pour sortir ?
04:57Moi, je suis sidéré.
04:59Qu'est-ce qu'il faut à M. Delaporte
05:01pour sortir de la chèvre et du chou,
05:02de ménager l'un et l'autre ?
05:04M. Gage est dominé par sa culture.
05:06Dixit, M. Mélenchon.
05:08C'est-à-dire, M. Gage, c'est un problème
05:10qu'il soit juif en tant que tel.
05:12Qu'est-ce qu'il faudra ?
05:13Est-ce que ça ne veut pas dire
05:14qu'il fera partie des personnes
05:16qu'il faudra juger pour complicité
05:18de crimes de guerre ?
05:20Si les filles arrivent au pouvoir,
05:22c'est ça qu'on entend.
05:23Et M. Delaporte nous dit
05:24« Mais voyez, quand on est uni sur l'essentiel,
05:27et puis en effet, M. Retailleau... »
05:28C'est pas vrai.
05:29M. Retailleau, dans cette affaire,
05:31n'a pas commis de faute.
05:33C'est faux.
05:33Donc, en fait, il ne veut pas prendre la mesure
05:35parce qu'il y a toujours la gamelle en arrière-plan.
05:37Ce n'est plus l'épée de Damoclès,
05:39c'est la gamelle de Damoclès.
05:40Eh bien, ils en paieront les conséquences
05:42puisque la Révolution mange ses enfants
05:44et sont en train de les manger un par un.
05:46Ce sera le tour de M. Delaporte, un jour,
05:47qui servira de cible aux mêmes personnes
05:49qui, finalement, il défend.
05:51À ceux qui pensent qu'une nouvelle alliance
05:52entre la France insoumise,
05:55les écologistes, le PS et les communistes
05:57n'est pas possible,
05:58il suffisait d'écouter Arthur Delaporte
06:00à l'instant avec vous, Laurence.
06:02Tout était dit.
06:03Ce n'est pas la France insoumise qui est responsable,
06:05ce n'est pas les camarades de gauche,
06:06c'est les black blocs.
06:07Ça n'a aucun lien.
06:08Il n'y a eu aucun climat alimenté par LFI
06:11pour en arriver là.
06:13Rien du tout.
06:14Donc, ce qui va se passer au congrès du PS,
06:16c'est déterminant.
06:17Il y a une ligne très claire
06:17qui est celle de Nicolas Meyer-Rossignol
06:19contre une nouvelle alliance avec LFI.
06:21Puis, il y a la ligne d'Olivier Faure.
06:22Il a beau dire le contraire
06:23très mollement sur France Inter le matin,
06:25personne n'y croit.
06:27Le seul calcul qu'ils feront,
06:29ce sera un calcul arithmétique.
06:31S'ils ont plus de sièges avec LFI,
06:33ils y iront.
06:33Si LFI est devenue trop indésirable,
06:37trop radioactif,
06:38et qu'ils voient dans des enquêtes
06:40que s'ils font l'alliance avec eux,
06:42ils perdent des sièges,
06:43ça n'aura pas lieu.
06:44Mais si, évidemment,
06:45ça leur est profitable,
06:47demain, ils y retournent.
06:48Demain, ils y retournent.
06:49Mais bien sûr,
06:49ils l'ont fait en manière
06:50à ces élections législatives.
06:51Et vous vous souvenez de Raphaël Glucksmann
06:53qui se constorsionnait dans tous les sens
06:54pour expliquer que...
06:55Et qui, le 1er mai dernier,
06:56s'est fait sortir comme M.Bège.
06:58Très bien, mais à la fin,
06:59il a quand même appelé
07:00à voter pour Jean-Luc Mélenchon.
07:01Vous voyez,
07:02Gautier Lebray, t'as raison,
07:04il y a toujours une ambiguïté.
07:05Et Jean-Luc Mélenchon
07:06profite de cette ambiguïté.
07:08Et c'est pour ça qu'en réalité,
07:10l'équation à gauche est insolvable
07:12tant que vous n'avez pas
07:13une vraie rupture profonde, nette.
07:16Mais en attendant,
07:16quand on n'a pas ce que l'on aime,
07:17il faut aimer ce que l'on a.
07:19Oui, et donc ils aiment.
07:20C'est une phrase définitive.
07:22Sous-titrage Société Radio-Canada

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