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  • il y a 6 jours
Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-05-01##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 8h23, 8h23 Maxime Troulot, Maxime, on en parle.
00:10Fallait-il effectuer une minute de silence en la mémoire d'Aboubakar Sissé ?
00:13C'est une question qui divise et qui fait débat.
00:16Pratiquant musulman, tué dans une mosquée le 25 avril dernier.
00:20Et bien après la polémique de l'Assemblée Nationale, voilà qu'arrive celle du Sénat.
00:26Ben oui, puisque souvenez-vous, Yael Brunpivet avait finalement accepté la volonté de la gauche d'effectuer ce recueillement dans le silence
00:32après un premier refus des présidents de l'Assemblée.
00:35Et bien au Sénat, même polémique, en deux temps, là aussi, interrogé hier sur BFMTV le matin,
00:40Gérard Larcher, président de la Chambre haute, avait expliqué qu'il n'y aura pas de minute de silence en la mémoire d'Aboubakar Sissé.
00:48Nous n'observons au Sénat de minute de silence que pour la disparition de sénateurs ou de graves événements,
00:54j'allais dire notamment d'attentats terroristes, mais en préambule, je ferai une déclaration.
01:01Voilà, une déclaration, sauf qu'hier après-midi, il y a eu une espèce d'entre-deux avec effectivement un message,
01:07une déclaration de Gérard Larcher, en préambule des questions au gouvernement,
01:10qui a rendu hommage à Aboubakar Sissé donc, mais aussi à l'élève de 15 ans, tué à Nantes à coups de couteau,
01:16mais aussi au rabbin à Orléans, agressé le 22 mars dernier.
01:20Un discours comme prévu, accompagné, je cite, d'un moment de réflexion collective.
01:23Je vous appelle donc, mes chers collègues, à un moment peut-être de réflexion collective face à tout cela.
01:30Ça me paraît extrêmement important, oui, réflexion collective et de recueillement.
01:37Je vous propose quelques secondes de partager ce moment.
01:40Voilà, donc effectivement, pas de minute de silence, mais quand même 14 secondes, très précisément,
01:4314 secondes, tout autant que pour Louise, assassinée par Owen à Épinay-sur-Orge dans l'Essonne en février dernier.
01:49Pourtant, Gérard Larcher avait bien expliqué hier que le Sénat n'effectuait de minutes de silence que pour la mort de sénateur
01:54ou après de graves événements de nature terroriste.
01:56C'était le cas pour les attentats du 7 octobre.
01:58Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:00Je vais laisser honnêtement, franchement, tortiller à ce point, pour faire quelque chose qui est simple.
02:07Imaginez la communauté nationale, c'est un jeune homme qui est assassiné, poignardé de 40 coups de couteau dans une mosquée.
02:15Pourquoi tortiller comme ça ? Bruno Retailleau a tortillé pendant deux jours.
02:19Gérard Larcher-Tortille, Yael Brun-Pivet aussi.
02:22C'est tellement simple d'envoyer comme message.
02:24On fait une minute de silence à l'Assemblée et au Sénat parce qu'il y a quelqu'un qui a été tué dans une mosquée.
02:30Voilà, point, c'est tout.
02:31Je donnerai mon avis après, mais Elisabeth...
02:33C'est simple.
02:33Alors moi, je pense qu'il faut arrêter.
02:35D'abord, je déteste cette compétition victimaire.
02:38Moi aussi.
02:38Je veux dire, nous devons, évidemment, si vous voulez, ça suffit de se dire, est-ce qu'il y a si ça ?
02:43Évidemment, si on l'a fait pour X, Y ou Z, on le fait pour Aboubakar Sissé.
02:50Je n'aime pas ça.
02:51Maintenant, je pense qu'il faut arrêter.
02:52On ne va pas faire une année de silence.
02:54Il y a des drames tous les jours dans notre pays.
02:57Je pense, si vous voulez, alors j'aurais la bonté de ne pas parler des palinodites Gérard Larcher
03:01parce que je ne sais pas comment dire, si vous voulez, mais je pense que sur le fond,
03:06c'est comme les invalides, si vous voulez.
03:07J'ai adoré Jean-Paul Belmondo, mais il n'avait rien à faire.
03:11Je trouvais même ça triste pour lui d'être enterré aux invalides, en vrai.
03:14Les invalides et les minutes de silence, c'est pour les morts, pour la France.
03:19Éventuellement, effectivement, quand il y a...
03:21Mais on ne va pas faire tous les quatre matins.
03:23Je suis d'accord.
03:24On ne va pas tous les jours faire une minute de silence.
03:26Écoutez, il y a tous les jours qu'il y a, malheureusement.
03:29François, vous ne pouvez pas tout mélanger.
03:32Je vous ai dit, à partir du moment où on a commencé à le faire,
03:35mais maintenant, si vous voulez, on peut clore le cycle avec Abou Bakar, s'il sait,
03:39et dire, on a.
03:41On arrête.
03:41Mais je suis tout à fait d'accord avec vous.
03:45Si on le fait pour le rabbin, d'ailleurs, ce qu'on n'aime pas, si vous voulez,
03:49c'est qu'il y a des gens qui pleurent pour les uns et pas pour les autres.
03:51Non, mais ça, je suis d'accord, ça, c'est tout à fait autre chose.
03:53Il n'est pas mort.
03:53Il a été agressé, en l'air.
03:54Non, mais il n'est pas mort, d'avoir raison.
03:56Quand on est obligé de ne pas oublier les grédiens, les grédiens.
04:01Non, mais vous avez raison.
04:02En plus, ce que je veux dire, c'est que vous voyez bien que Jean-Luc Mélenchon,
04:08il ne pleure que pour une catégorie du tube.
04:09Non, mais ça, je suis d'accord.
04:10Les autres, ce n'est pas vrai.
04:12Tout le monde a pleuré à Abou Bakar, s'il sait, de gauche à droite.
04:14Mais je suis d'accord avec vous, bien sûr.
04:15Et puis, nous le refaisons ici, parce que c'est vraiment terrible, cette affaire.
04:19C'est dingue.
04:19Voilà.
04:20Maintenant, c'est vraiment, c'est de l'ostentation, ces minutes de silence.
04:25Sur le principe, ok.
04:26Et merci d'être d'accord.
04:28Vous dites les balénaudis ou les contorsions, en réalité.
04:31Mais c'est délirant.
04:32Il est président du Sénat.
04:33Cet homme, c'est le deuxième personnage de l'État.
04:35Oui, pour être président, c'est le président.
04:37Si jamais, écoutez-moi, moi, je trouve ça complètement dingue.
04:40Yael Brun Pivet a compris son erreur politique.
04:41Elle a corrigé tout de suite.
04:43Et donc, on ne fait pas de contorsions.
04:45Parce que, justement, on ouvre la porte au délire de Jean-Luc Mélenchon.
04:51On ouvre la porte au délire de LFI.
04:53Au délire de l'islamophobie.
04:54Et pire, de l'islamophobie d'État.
04:57Moi, j'aimerais bien que vous posiez la question à votre invité.
05:00Donnez-moi un seul texte dans ce pays qui valide l'idée qu'il y a une islamophobie d'État.
05:07Vraiment, honnêtement, moi, je me bats contre le racisme.
05:11Il y a des actes racistes tous les jours qui sont intolérables.
05:13Où est le texte qui valide que la France est islamophobe d'État ?
05:17C'est insupportable, en fait.
05:18C'est islamophobe tout court, d'ailleurs.
05:20Oui, islamophobe tout court, d'ailleurs.
05:22Enfin, c'est encore pire.
05:23Je m'associe à la question de François.
05:25Non, on va là aussi, on vient d'imposer.
05:27Mais on n'a pas besoin de vous dire, on est posé d'accord avec vous.
05:29Moi, personnellement, je ne suis pas favorable à ces minutes de silence.
05:32C'est une société qui devient victimaire.
05:35Mais je pense que...
05:36Et qui perd toutes ses responsabilités.
05:38Pour moi, c'est un peu la même logique que quand on nous dit
05:42qu'on va faire entrer Dreyfus au Panthéon.
05:45Évidemment, Dreyfus est un personnage tout à fait.
05:48La paire Dreyfus est une question tout à fait centrale.
05:50Mais, si vous voulez, le Panthéon, c'est fait pour des gens qui ont,
05:53eux-mêmes, je ne sais pas,
05:54ce n'est pas du tout diminué son mérite d'avoir supporté.
05:57Et donc, je n'aime pas non plus la société des victimes.
06:01Si vous voulez, je pense qu'on devrait aussi...
06:02On doit rendre hommage.
06:04Bien sûr, on est tristes pour eux.
06:05Mais l'Assemblée nationale, ce n'est pas un salon où on pleure.
06:10Oui, mais on envoie un message quand même.
06:12Parce que c'est très traumatique.
06:13Quand un juge se fait assassiné, c'est très traumatique.
06:16Je ne suis pas certain que les Français soient très sensibles à tous ces messages.
06:19En tout cas, ce n'est pas le problème des Français.
06:21C'est qu'à un moment donné, quand vous êtes musulmans...
06:23Je vais vous dire, en ce qui me concerne,
06:25ils peuvent bien faire toutes les déclarations qu'ils veulent,
06:28que la République ne cèdera pas,
06:29que quand on attaque X, Y ou Z, c'est la République qu'on attaque.
06:32Si vous voulez, ça me laisse d'une question, d'accord ?
06:34Parce que vous êtes une journaliste, une journaliste.
06:38Parce que le journaliste peut son invité.
06:39Oui, il va arriver.
06:41Thomas Porte, député LFI de Seine-Saint-Denis,
06:45avec Laurie Leclerc.
06:47Le rappel des titres de l'actualité.

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