Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France Insoumise, était l'invité de "Face à Duhamel", dans BFMStory, sur BFMTV.
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00:00Je partage le diagnostic d'Alain, il faudrait être, Alain Duhamel, il faut être aveugle pour ne pas voir.
00:06En effet, le risque est là.
00:07Donc ce qu'il faut faire, c'est analyser comment ça s'est passé ailleurs, pour essayer nous de parer le coup avant.
00:13Partout ailleurs, la droite et l'extrême centre, on va dire, pour être gênant pour personne,
00:18se sont fait absorber, pas par l'extrême droite, ils essayent de la combattre,
00:22mais avec la pire des méthodes, c'est-à-dire en reprenant leurs idées, leur vocabulaire et le reste.
00:26Et le résultat, c'est qu'ils ont été, ils sont portés par des programmes que vous venez de décrire,
00:33nationalistes, on peut dire agressifs, chauvins et racistes.
00:37C'est pourquoi nous sommes arrivés à la conclusion que le dénominateur commun de nos adversaires,
00:43c'est le racisme, c'est le sexisme, c'est-à-dire ceux qui étaient considérés de haut par la gauche jusque-là,
00:48en disant tout ça, c'est sociétal, et puis il y a le social.
00:52Non, les êtres humains sont des êtres de culture et des êtres sociaux.
00:55C'est pourquoi on doit répondre aux deux aspects en menant cette bataille.
00:59C'est ce que nous faisons en France.
01:00Mais M. Duhamel, prenons le témoignage de l'histoire.
01:04Eh ben oui, on a déjà été entourés par Hitler, Mussolini, Franco, et nous,
01:09eh ben nous avons fait le Front populaire.
01:11Et le Front populaire...
01:12– Et le Pétain ensuite, hein.
01:14– Mais attendez, il s'est passé un certain nombre d'années,
01:16il faut donc aussi tirer une leçon.
01:18On ne va pas en plus être responsable de Pétain pendant que vous y êtes, non ?
01:20Bon, non, mais ce n'est pas moi qui en ai dit du bien, hein, c'est M. Macron.
01:23– Non, non, il n'a pas dit du bien de Pétain.
01:26– Si, il a dit que c'était un grand stratège, ce qui n'est pas vrai.
01:29– Non, non, non, non.
01:29– Et que Mora, c'était un brillant intellectuel.
01:31– Non, non, non, non, il a dit que c'était un bon chef de guerre
01:34et que c'était un homme d'État lamentable.
01:37– Oui, ben on ne parle pas comme ça.
01:38– Il a été...
01:40– C'est par l'œuvre de l'artiste, quoi.
01:41– Il a été...
01:43– Non, alors...
01:43– Il a été un bon...
01:44Vous ne m'étiez pas à deux, hein.
01:46– D'accord, d'accord.
01:46– Déjà à deux, vous prenez les deux tiers du temps,
01:49mais alors en plus...
01:49– Non, mais je voudrais...
01:50– Non, mais sérieusement...
01:50– Ça a été un bon militaire, pas du tout le meilleur.
01:54– Laissons Pétain de l'Etat.
01:55– Loin du côté des Français, mais ça a été un bon militaire
01:57et ça a été un chef d'État innommable.
02:00– Pardon, Alain.
02:01M. Duhamel, écoutez.
02:02« Tout ce que vous voudrez, vous êtes brillant pour faire. »
02:06Mais dans la même phrase, il y a Maurras.
02:09Maurras est un antisémite et un assassin.
02:12Donc, ce n'est pas...
02:14Quand on est président de la République française,
02:16quelles que soient ses opinions,
02:17il y a des choses qu'on ne dit pas.
02:19Voilà, point final.
02:20– Il nous reste...
02:20– Il nous reste...
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