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Un ancien dealer raconte dans un livre sans concession les coulisses du trafic de drogue à Grenoble dans les années 90. Maxime Sibué et Nicolas Guméry mettent en avant des personnalités iséroises dans leur série "le gratin dauphinois".

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Transcription
00:00Avec Gilles Trignas Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder Si on Parlait.
00:05Bonjour à tous, bienvenue dans Si on Parlait, l'émission qui vous donne la parole chaque jour
00:33pour savoir ce qui se passe près de chez nous.
00:35Et aujourd'hui, avec nos invités, on va plonger au cœur du trafic de drogue à Grenoble dans les années 90,
00:41grâce au récit d'un ancien dealer, et déguster un gratin dauphinois un peu particulier.
00:48Et ceux qui nous ont concocté ce gratin dauphinois sont sur ce plateau,
00:51Maxime Sibuet et Nicolas Gumeri. Bonjour à tous les deux.
00:54Bonjour.
00:55Bienvenue, vous êtes associé dans un projet vidéo qui donne la parole aux grenoblois.
00:58Ça me rappelle quelque chose, ce concept.
01:00Vous avez nommé votre émission « Le gratin dauphinois » et vous allez nous présenter la recette dans cette émission.
01:08Avec nous également l'auteur de ce livre qui s'appelle « Deal » paru aux éditions Nouveau Monde,
01:14une plongée réaliste dans le trafic de drogue à Grenoble dans les années 90.
01:18Son auteur a été l'un des acteurs de ce trafic et livre un témoignage sans concession sur ce milieu.
01:24Il est avec nous aujourd'hui. Bonjour, Sis.
01:27Bonjour.
01:27Alors, Sis, c'est votre pseudo. Il a une signification particulière, ce chiffre ?
01:33Pas spécialement. Je ne suis pas dans la numérologie ou les choses comme ça.
01:37Mais je savais dès le début que je voudrais partir sur une forme d'anonymat.
01:43Et un numéro, ça pouvait attirer l'attention.
01:48Ça a plutôt bien fonctionné.
01:49Oui, parce qu'on n'a pas souvent l'habitude d'avoir un numéro comme nom d'un auteur de livre.
01:56Un chiffre et quatre lettres pour résumer ce livre.
02:00L'anonymat, c'était une obligation quand on raconte ce que vous mettez dans le livre ?
02:06Pas forcément. Moi, c'était mon choix, principalement pour préserver une partie de mon entourage.
02:14Et je trouvais ça aussi intéressant de s'effacer derrière le livre dans une époque où tout est surmédiatisé, surexposé.
02:23Voilà. Moi, j'étais plus à l'aise avec cette forme.
02:26Cette forme-là qui est un peu incontropiée, mais surtout quelque chose avec lequel je suis plus à l'aise.
02:31Alors, vous avez une quarantaine d'années.
02:34Pourquoi avoir choisi de mettre en lumière cette partie de votre vie ?
02:38On parle des années 90 à Grenoble.
02:41Le trafic de drogue, c'est un milieu qui n'aime pas trop la lumière.
02:43Quand on décide comme ça d'écrire un bouquin sur les coulisses de ce trafic,
02:48même si c'était il y a une trentaine d'années,
02:50on risque de s'exposer à quelques retours des gens qui sont encore dans ce milieu.
02:55Vous y avez pensé ?
02:56Oui, forcément. C'est un milieu avec des gros égaux.
03:02Mais moi, je ne balance personne dans le bouquin.
03:06Tout le monde est sous surnom.
03:08Donc après, s'il y en a qui se reconnaissent, ils n'apprendront pas grand-chose.
03:12Tout est déjà passé, tout a été vécu.
03:17Moi, j'avais plusieurs activités artistiques et j'avais envie de replonger dans l'écriture.
03:20J'avais envie de quelque chose de très français, curieusement.
03:25de très universel et l'écriture, la littérature, c'est ce qui m'a semblé le plus correspondre à cette envie-là.
03:32Et j'ai eu envie de raconter mon histoire, mais au-delà, l'histoire d'une génération
03:36qui, à mon sens, n'a pas été racontée, n'a pas été documentée.
03:41Et on est dans une période où on parle énormément du trafic de drogue.
03:46Mais comme si c'était quelque chose de très soudain, alors que c'était présent depuis plusieurs décennies.
03:51Mais j'ai l'impression que cette période, vous parlez des années 90, ça part du milieu des années 90.
03:57Et il y a un deuxième volume qui est en cours d'écriture, qui sortira l'année prochaine et qui mène jusqu'au début des années 2000.
04:03Et cette période-là, elle a été très importante.
04:07C'est une époque charnière, mais à mon sens, elle n'a pas été racontée.
04:11Donc, au-delà de mon histoire, c'est aussi l'histoire d'une génération.
04:14Et c'est les retours que les quelques lecteurs que j'ai pu rencontrer m'ont fait.
04:18Votre histoire avec la drogue, elle commence quand même très tôt, à 15 ans, au lycée.
04:23C'est un choix personnel que vous faites d'aller vous droguer.
04:27Vous le dites, on se drogue parce que c'est bon.
04:28La coke, c'est l'illusion d'une fête sans fin, même un mardi après-midi pluvieux dans votre studio sordide, quand il n'y a rien à la télé.
04:36C'est une des fonctions des drogues.
04:39On ne peut pas comprendre les drogues si on ne voit pas le plaisir qu'il y a derrière.
04:42Je pense que s'il n'y avait pas de plaisir, il n'y aurait personne en terrasse à Grenoble en train de siffler des peintres de bière,
04:47même le jeudi soir quand il pleut, aux copains d'abord ou dans les autres bars, que ce soit l'alcool ou les autres drogues.
04:54Mais c'est un aspect qui n'est jamais présenté dans les campagnes de prévention ou dans les médias.
05:01On parle toujours des possibles conséquences délétères des drogues.
05:04Mais en fait, on commence à consommer parce que c'est bon.
05:07Vous buvez un verre de vin parce que ça vous délasse ou vous consommez du cannabis parce qu'il y a des effets qui sont plaisants.
05:13Après, les conséquences délétères des excès, des mauvais usages, ça, c'est une autre discussion.
05:19Mais oui, il y a un aspect plaisir qui est fondamental dans toutes les drogues.
05:24Les conséquences, vous n'éludez pas dans le livre.
05:27Vous écrivez que vous étiez défoncé du matin au soir à cette période.
05:33Peut-être plutôt du soir au matin.
05:35Du soir au matin.
05:36Parce que j'avais peu d'activité en journée.
05:39Oui, après, là encore, tous ceux de ma génération, s'ils ont un soupçon d'honnêteté, de mémoire,
05:47ils se rappelleront que dans n'importe quel lycée, peu importe que ce soit les lycées les plus huppés de la banlieue de Grenoble
05:53ou les lycées des quartiers populaires ou les lycées trop neutres pour être identifiés,
05:59c'était des coffee shops à ciel ouvert.
06:01La consommation de cannabis, elle était déjà surdéveloppée et endémique dans les années 90.
06:06Moi, j'ai commencé à 15 ans, mais c'était l'âge de ma génération.
06:10La génération qui a suivi, ils ont commencé à 12 ans.
06:14Si vous prenez maintenant les statistiques, ce n'est pas mon avis,
06:17mais les rares statistiques qui sont un petit peu carrées sur le sujet,
06:21les premiers contacts avec le cannabis, maintenant, c'est aux alentours de 12 ans.
06:25Et peut-être a priori un peu moins.
06:28Donc, c'était jeune, ça dépend.
06:31Pour mon époque, c'était très commun.
06:32C'était la norme, on va dire.
06:34La norme dans la population qui était confrontée et qui était amatrice de cannabis.
06:40Dans ces années 90, le deal de drogue a quand même un côté artisanal par rapport à ce qu'on connaît.
06:46Aujourd'hui, je compare ça à des réunions de Tupperware.
06:50Pour acheter ou vendre de la drogue, il fallait forcément connaître un petit peu son dealer.
06:55C'était beaucoup de relationnel quand même.
06:56En fait, le trafic de drogue, c'est une activité économique, ni plus ni moins.
07:01Donc, elle se calque sur l'époque.
07:03Elle est dépendante pour sa forme et de l'époque dans laquelle elle est.
07:08Les années 90, vous aviez un milieu économique qui n'était pas ubérisé,
07:13pour prendre un terme qui est un peu mis à toutes les sauces.
07:17Le marché des drogues, c'est le deuxième secteur économique mondial.
07:20Donc, ça serait totalement utopique de croire qu'il ne reprend pas le cadre, la forme et le fonctionnement des autres secteurs économiques.
07:29Donc, oui, il était très différent de ce qu'on peut en comprendre aujourd'hui.
07:36Alors, vous avez commencé comme consommateur à l'âge de 15 ans.
07:39Et puis, il y a différentes strates dans ce milieu.
07:42Vous êtes passé au statut de brasseur.
07:44C'est quoi exactement le brasseur ?
07:46Non, je voulais faire un distinguo.
07:51Moi, ce que j'ai appelé brasseur, c'est quelqu'un qui va vendre, mais qui a encore d'autres activités.
07:59Pour ne faire que ça et être un dealer qui vit de son activité,
08:05déjà à l'époque, c'était des quantités qui sont difficilement atteignables.
08:09Et en fait, il faut certaines qualités pour mener cette vie-là.
08:12Et moi, j'ai eu la chance ou peut-être le défaut de sentir assez tôt que je ne les aurais pas.
08:19Donc, je crée un distinguo entre les brasseurs et les dealers parce qu'il y avait énormément de brasseurs.
08:25Il y avait énormément de gens qui vendaient des petites, des moyennes, des grosses quantités de drogue.
08:29Mais des dealers, des gens qui vivaient de cette activité,
08:31qui avaient une capacité à gérer des gros flux financiers, à les blanchir et à en faire leur activité principale.
08:37C'était très, très rare. Donc, j'ai voulu créer ce distinguo dans un souci de clarification et puis d'honnêteté aussi.
08:45C'était un milieu violent déjà à l'époque, le milieu du trafic de drogue à Grenoble ?
08:50L'économie, c'est violent. Une OPA, c'est violent. Un licenciement économique, c'est violent.
08:56Une délocalisation, c'est violente. Le trafic de drogue, vu que les gens qui nous gouvernent ne veulent pas s'en occuper,
09:02il n'est pas normé, il n'est pas régulé. Donc, l'économie, quand elle est totalement dérégulée,
09:09vous avez un petit maillon en plus qui s'appelle la violence physique.
09:15Donc, oui, à l'époque, il y avait déjà de la violence.
09:19Elle était peut-être, elle est clairement différente de ce qu'on en voit aujourd'hui,
09:23mais elle était présente. Par contre, elle était beaucoup plus rare.
09:27Vous parlez de la régulation. Il y avait quand même à l'époque des contrôles de police, de gendarmerie.
09:37Est-ce que vous, vous avez été inquiété, fiché à l'époque en tant que vendeur de drogue ?
09:43Ça, il faut lire le livre.
09:45Toutes les réponses que les gens peuvent se poser, elles sont dans le livre.
09:48Il faut juste se donner la peine de le trouver, de le lire et vous trouverez toutes les réponses.
09:55La peur du gendarme n'a jamais empêché de se lancer dans le business.
09:58Au contraire, c'était presque stimulant de faire quelque chose d'interdit.
10:03Là encore, c'est une facette du trafic qui n'est jamais évoquée.
10:06C'est que l'illégal, l'illicite, c'est attirant, c'est excitant.
10:12Beaucoup plus que d'être dans certains métiers.
10:16En tout cas, pour des jeunes garçons, c'est principalement un milieu masculin.
10:20Pour des jeunes garçons qui arrivent dans l'âge adulte, avec toutes les composantes de cette période,
10:27oui, l'illégal, quel qu'il soit, c'est attirant.
10:30Faire une bêtise quand vous êtes gamin, c'est attirant, c'est excitant.
10:33Vous savez que ça ne va pas plaire à vos parents, mais vous la faites quand même.
10:37Ils étaient au courant, d'ailleurs, vos parents, du tournant de votre vie de jeune adolescent ?
10:44Il faut lire le livre.
10:45C'est paradoxalement, c'est aussi dans le livre, une discussion avec un des parrains de Grenoble
10:51qui vous a incité à décrocher de ce milieu.
10:56Je ne dirais pas qu'il m'a incité.
10:59Il a été honnête sur la vie qu'il menait.
11:03Il y a plein de gens qui ont parlé avec lui.
11:05Je pense que ça ne les a pas du tout détournés de cette vie-là.
11:11Il a été honnête sur ce que c'était sa vie.
11:15Et moi, la perception que j'ai eue de ce milieu à l'époque, c'est qu'il était encore très pyramidal, très vertical.
11:20Donc, vous aviez...
11:21Moi, j'avais l'envie de grimper.
11:23Ce qui est aussi attirant dans ce milieu-là, c'est le pouvoir.
11:26Le pouvoir, c'est quelque chose qui est très magnétique.
11:30Et moi, j'ai toujours eu envie de voir ce qu'il y avait à l'étage du dessus.
11:34Et quand j'ai eu accès à cette personne qui était un petit peu tout en haut de la chaîne alimentaire de Grenoble,
11:38et puis même au-delà au niveau national, et que cette personne-là vous parle honnêtement de sa vie,
11:43et oui, oui, moi, il m'a dit, si tu as la possibilité, si tu as autre chose à faire, fais autre chose.
11:50J'ai trouvé que c'était intéressant, que ça valait le coup, en tout cas, d'y réfléchir.
11:56Et vous y avez réfléchi.
11:57Alors, vous le dites, dans le livre, vous ne balancez personne, vous ne citez pas de nom, très peu de lieux.
12:02D'ailleurs, on est à Grenoble, mais on essaye de se repérer avec les quelques indices que vous donnez.
12:09Bon, par contre, quand on connaît les années 90 à Grenoble, les parrains grenoblois sont de notoriété publique,
12:16même si vous ne les citez pas, c'était les frères Maldéra, Robert et Jean-Pierre Maldéra.
12:21Le premier a disparu il y a dix ans.
12:22Le second est mort de façon rocambolesque il y a quelques semaines, en mars dernier, sur l'autoroute entre Grenoble et Saint-Imier.
12:29Les tireurs ont fait feu sur sa voiture, l'obligation à s'enfuir à pied.
12:33Puis les tueurs ont fait demi-tour sur l'autoroute pour aller finir le travail en percutant Jean-Pierre Maldéra avec leur véhicule.
12:41C'est une disparition qui a fait beaucoup parler.
12:43On a parlé de la fin d'une époque, justement, de ces années 90 qui se terminaient comme ça avec la mort du dernier parrain.
12:49Ça vous a marqué, ce fait d'hiver ?
12:51Vous parlez d'eux ?
12:54Moi, je cite personne.
12:57Il y a d'autres lecteurs qui ont reconnu d'autres personnes.
13:01Oui, j'ai entendu parler de cette affaire.
13:03Après, c'est intéressant en termes de traitement médiatique parce qu'il y a un gamin de 15 ans qui s'est fait descendre devant le point de deal qui est au quartier Hoche.
13:13Ça a occupé deux lignes dans la presse.
13:15Il y a eu une sortie médiatique et politique qui a demandé où étaient les parents.
13:18Et puis, on est passé à autre chose qu'il y avait les infos sportives derrière.
13:23Paix à son âme.
13:25Jean-Pierre Maldéra, effectivement, c'est une mort qui est terrible.
13:27Après, la mort du gamin de 15 ans, elle est infiniment peut-être plus terrible.
13:31Et ça n'intéressait personne.
13:32Je trouve que c'est assez frappant du traitement médiatique de ces sujets-là.
13:38Vous avez gardé aujourd'hui des contacts avec ce milieu ?
13:44Alors moi, j'étais actif jusqu'au début des années 2000, jusqu'à peu près en 2010.
13:50Donc, j'ai vu le basculement entre l'Ancien Monde et le Nouveau.
13:56Donc, je connais des personnes qui sont encore actives, mais je ne les fréquente pas.
14:04Voilà.
14:04Vos amis de l'époque, vous en citez pas mal.
14:09C'est des pseudos, j'imagine, aussi dans le livre.
14:12Ils s'en sont tous sortis comme vous, à un moment donné, en se disant
14:15qu'il y a peut-être une autre façon de faire sa vie,
14:18ou certains sont encore pris dans ce milieu de la drogue ?
14:23Après, c'est une vie comme une autre.
14:25Ça ne changera pas à la fin.
14:27Il y en a qui y sont.
14:28Peut-être qu'ils mènent une vie terriblement moins ennuyeuse que la mienne.
14:31Peut-être qu'ils vivent une vie que personne ne souhaite.
14:36Je ne sais pas.
14:37C'est une vie comme une autre.
14:39Vous ne la regrettez pas ?
14:39Vous ne regrettez pas ces années-là, aujourd'hui, avec le recul ?
14:43Je n'ai jamais compris la phrase des gens qui vous disent
14:46« Si c'était un frère, je fais exactement pareil. »
14:48Non, j'ai fait plein d'erreurs.
14:49Il y a plein de choses que je regrette.
14:51Non, ça a fait de moi ce que je suis.
14:54Après, je pense que ça continuera tant qu'on ne voudra pas s'occuper
14:58collectivement de ces sujets et qu'on continuera à regarder ailleurs.
15:01Mais c'est une vie comme une autre.
15:04Il faut bien qu'il y ait des gens qui s'en occupent.
15:06Parce qu'on prend toujours le prisme de la drogue par...
15:10Il y aurait une offre gigantesque qui amènerait les gens à se droguer.
15:15Moi, je n'ai jamais vu de pub pour la drogue.
15:17C'est un marché qui n'est pas subventionné.
15:19Il n'y a pas de subvention publique.
15:21C'est le deuxième flux financier au monde.
15:23C'est peut-être qu'il y a une demande.
15:24Donc, il y a des gens qui veulent bien prendre le risque de s'en occuper.
15:30Alors, vous évoquez l'époque d'aujourd'hui, l'ubérisation qui a changé les choses.
15:34Aujourd'hui, à Grenoble, on peut, entre guillemets, faire son marché en restant chez soi sur Internet.
15:39Il y a des sites Internet qui ont pignon sur rue où on peut, comme ça, commander sa marque en chandise,
15:45notamment au quartier Mistral.
15:50On a toujours un paradoxe de se dire que c'est une activité illicite.
15:54Et puis, finalement, tout le monde, pratiquement, peut accéder à ces produits
15:59sans forcément enfreindre une quelconque réglementation de la loi.
16:05Je ne sais pas. Je crois que c'est toujours interdit.
16:09Il y a toute une liste de produits qui sont toujours interdits en France.
16:13Je ne vais pas répéter ce que je viens de dire.
16:16Il y a une offre, mais il y a surtout une demande.
16:20Donc, il y a une demande qui change.
16:23Il y a des nouveaux produits qui arrivent.
16:24Il y en a qui n'ont pas bougé.
16:26Si vous regardez le prix de vente du cannabis sur les 20 dernières années, il est stable.
16:31Donc, c'est bien que la prohibition ne fonctionne pas.
16:33C'est bien que la demande est toujours là.
16:36Je crois que c'est toujours illégal.
16:37Par contre, même si vous vous faites livrer un Uber Sheet, vous êtes hors la loi.
16:40Mais encore, après, il y a des lois.
16:43Après, chacun décide ou pas de les respecter.
16:45Il y a des élus, justement, qui demandent à ce que ça devienne légal,
16:48notamment le maire de Grenoble, qui milite pour la légalisation de la vente du cannabis.
16:52Est-ce que, pour vous, c'est une bonne piste à suivre pour contrer ce trafic,
16:58essayer de l'encadrer, de le réguler ?
17:00Ce qui est sûr, c'est que la prohibition, ça ne fonctionne pas.
17:05Ça fait 50 ans qu'il y a une guerre qui est menée à la drogue,
17:09selon les mots du président américain de l'époque, qui a lancé cette politique-là.
17:16Les moyens augmentent.
17:18L'argent contre la lutte augmente.
17:19Il n'y a aucun produit.
17:22Tous les produits augmentent en termes de quantité et de qualité.
17:27Donc, factuellement, qu'on soit pour ou contre,
17:32comment le sujet est pris et la lutte qu'on veut mener ne fonctionne pas.
17:42Donc, il serait peut-être temps de chercher d'autres pistes.
17:45Ou alors, il faut continuer à supporter des gamins de 15 ans qui se prennent une balle dans la tête.
17:49Mais il va falloir en supporter beaucoup.
17:52Justement, ces règlements de compte qui sont très récurrents à Grenoble ces derniers mois,
17:56qui impliquent effectivement souvent des mineurs,
18:00qui sont de plus en plus impliqués dans ces règlements de compte sanglants.
18:04À votre époque, vous aviez peur pour votre vie quand vous étiez dans ce milieu ?
18:08Ou on n'y pensait pas ?
18:10À mon époque, il n'y avait pas de règlement par arme à feu.
18:13Si vous regardez en France, même en dehors de Grenoble,
18:16de ce que moi j'ai pu voir et de ce que j'ai vu à Grenoble avant le début des années 2000,
18:20il n'y avait pratiquement aucun règlement de compte lié aux stupéfiants par arme à feu.
18:24Je crois qu'à Marseille, si vous regardez, il y en a deux ou trois.
18:28À partir du moment où, on va dire, la boîte de pendeurs s'est ouverte, elle ne s'est plus arrêtée.
18:33Mais le règlement de compte, par arme à feu, comme on le voit maintenant,
18:37il était extrêmement rare à mon époque.
18:41Et vous ne le regrettez pas, j'imagine ?
18:43Je ne vois pas ce qu'il y a à regretter.
18:46En tout cas, ça s'appelle « Deal », tout simplement.
18:50C'est effectivement un livre très réaliste.
18:52C'est votre histoire.
18:53Vous ne l'avez pas édulcoré, même si vous avez changé certains noms.
18:57Le tome 2, vous l'avez dit, il est en préparation.
18:59Il est déjà écrit.
19:00Comment vous en êtes de ce travail ?
19:02Il est en cours d'écriture.
19:05Après, il faudra voir avec Nouveau Monde Édition, déjà, s'ils l'acceptent.
19:10Et puis, quand est-ce qu'ils voudront le sortir ?
19:13Voilà.
19:14Ils ont eu du mal à accepter le premier ?
19:15Comment ça s'est fait ?
19:16Vous avez envoyé, entre guillemets, au hasard, aux éditeurs, votre manuscrit ?
19:21Non, j'avais sélectionné les maisons d'édition dont l'esthétique pouvait correspondre au projet.
19:27Ils ont été les plus pronds à me répondre.
19:29J'ai eu d'autres propositions, mais celles-là étaient celles qui me convenaient le plus.
19:34Et j'ai pu les rencontrer.
19:36On a pas mal échangé pour trouver un terrain d'entente entre mes demandes et les besoins de promotion d'un livre comme ça.
19:44Est-ce qu'il y a une distribution nationale et européenne dans les pays francophones ?
19:48Donc, qu'est-ce que j'étais prêt à faire ? Qu'est-ce qu'eux voulaient bien accepter ?
19:51Ça a été surtout le gros du travail.
19:53Mais j'ai la chance que le patron de Nouveau Monde d'édition, qui s'appelle Yannick Day, qui est quelqu'un d'assez formidable, m'est contacté.
20:03Et les choses se sont faites très simplement, très facilement.
20:05Bon, merci en tout cas d'être venu témoigner sur ce plateau.
20:10Il n'y a pas de projet de film derrière ?
20:11Parce que souvent, quand on a des livres qui touchent des sujets aussi sensibles et dans l'actualité, on peut avoir envie de passer ça sur un autre format ?
20:20Alors, c'est pas moi qui maîtrise ça.
20:22Ça sera l'avis du livre.
20:23L'éditeur m'en a parlé tout de suite.
20:24Je sais qu'Olivier Marchal a récupéré le livre.
20:29Après, je pense qu'il doit en récupérer 500 par semaine.
20:32Et je ne le connais pas personnellement, mais c'est revenu à mes oreilles qu'il avait eu accès au livre.
20:37On verra.
20:38On est encore dans la période des retours presse et puis éventuellement, voilà, des gens de différents milieux qui pourraient être intéressés.
20:44Bon, Olivier Marchal, qui est réalisateur, qui a également monté une pièce de théâtre il y a quelques années avec l'ancien patron de la police de Grenoble, Christophe Gavard.
20:51Donc, voilà, parfois, les boucles se retrouvent sur un même terrain.
20:59Merci, Sis, vous restez avec nous, car nos deux prochains invités vont peut-être avoir envie de vous proposer de rejoindre leur gratin dauphinois.
21:12On a même utilisé leur générique pour faire la virgule de transition.
21:16Maxime Sibuet et Nicolas Gumeri, deux jeunes vidéastes grenoises.
21:21Renoblois, lequel est le plus jeune ? Peut-être Maxime ?
21:24Oui, je suis le plus jeune, oui, oui.
21:25Moins de 30 ans, Maxime.
21:26Oui, 29, 30 ans en fin d'année.
21:28Bon, Nicolas, plus de 30 ans.
21:29Oui.
21:29Forcément, 40.
21:30Bon, voilà, il y a toutes les générations sur ce plateau.
21:34Alors, vous avez lancé, il y a un an à peu près, un concept d'émission.
21:39Vous avez appelé donc le gratin dauphinois.
21:41J'ai utilisé cette petite virgule réalisée par vos soins.
21:45En quoi ça consiste le gratin dauphinois ?
21:47Votre gratin dauphinois ?
21:48Eh bien, finalement, c'est un format vidéo dans lequel on invite des personnalités grenobloises,
21:53donc des artistes, des sportifs, des personnalités qui sont engagées sur le territoire,
21:56qui ont un parcours assez inspirant, enfin, qui nous inspire et qui, on espère,
22:00pourra inspirer d'autres personnes, notre audience.
22:02En trois parties, donc, entrée plat-dessert sur un épisode de 20-30 minutes qui est difficile sur YouTube.
22:09L'entrée pour découvrir le parcours de la personne, le plat pour découvrir son lien à Grenoble.
22:14Et le dessert, on fait une activité.
22:15C'est la caution un peu divertissante du format.
22:18Alors, je vous propose de regarder pas 20 minutes d'émission,
22:20mais un tout petit extrait en mode un peu teasing avec Aurélien Fontenois,
22:24qui est un champion de VTT trial, qui est un habitué aussi du plateau de Sion Parler.
22:29Un étage en dessous, t'as pas le droit à l'erreur, quoi.
22:30C'était peut-être une bêtise, la ville ou la montagne, c'est un très grand pour nous, tu vois.
22:34On tombe 100 fois avant de réussir, donc on s'est plus tombé que réussir, presque.
22:37Quand je gagne la Coupe du Monde, j'ai gagné, je crois, 650 euros. C'est ridicule.
22:40C'est quoi le truc le plus fou que t'as fait sur un vélo ?
22:42J'ai sauté le plus au pont d'Europe, j'ai affronté les champions et les championnes en athlétie,
22:46j'ai fait des défis contre des chiens, j'ai monté des tours de 35 états.
22:50Voilà, sur ce petit extrait, Nicolas, on est sur un montage type réseau sociaux, très dynamique,
22:56et pourtant, l'émission est beaucoup plus posée que ça.
22:58Oui, c'est quelque chose d'un format un peu plus long, un peu plus podcast, comme on peut l'appeler,
23:05où Maxime prend le temps vraiment de discuter avec l'invité, où on apprend vraiment son parcours,
23:10son attachement à la ville, et comme il expliquait, un petit amusement à la fin, entre guillemets,
23:16où Maxime se prête à un exercice du choix de l'invité.
23:20Donc vous travaillez tous les deux, Nicolas derrière la caméra, et Maxime devant forcément ?
23:27Oui, plutôt devant, c'est vrai qu'on aime bien quand même imaginer les invités qu'on va avoir ensemble,
23:33il y a toute une partie pré-production qui est importante, le tournage aussi on réalise ensemble,
23:37donc il y a une caméra en mouvement que Nicolas a en sa possession,
23:42et il y a aussi deux caméras fixes, donc voilà, il y a toute une réalisation qu'on fait en commun,
23:47et puis un travail de montage ensuite, et de diffusion,
23:49mais voilà, on essaie de trouver, de travailler ensemble sur toutes les parties de la création d'un épisode.
23:55Parce que là, on voit par exemple à l'entrée avec Thiazia Sattour,
23:58qui est une chanteuse grenobloise, vous changez de lieu à chaque invité, Nicolas,
24:05donc ça demande aussi de s'adapter à l'environnement.
24:08Oui, en fait, c'était aussi un choix, soit la personne qu'on va interviewer à un lieu prédéfini
24:14où elle travaille, si c'est un travail ou autre,
24:18soit là, par exemple, Thiazia, on avait envie aussi de mettre en avant un lieu culturel grenoblois
24:23très identifiable et qui nous plaît, donc là, c'était un double épisode un peu particulier
24:28parce qu'il y avait de la musique, donc une live session en fin d'épisode,
24:32et du coup, on voulait que cette live session, elle soit dans un lieu très joli.
24:37Du coup, on a eu accès au musée dauphinois et c'était un super...
24:40En fait, il y a une partie esthétique qu'on veut garder et qui est importante.
24:44On veut faire de la qualité visuelle, on veut faire aussi de l'informative,
24:47donc c'est pour ça que le contenu de 20-30 minutes, il permet d'aller en profondeur
24:50dans le portrait de l'invité.
24:51Et il y a une troisième partie que j'ai oubliée en disant mes deux premières parties
24:57qui est non, de celle de faire quand même quelque chose de rythmé et divertissante
25:00avec cette activité et qui permet de toucher un peu plus les réseaux sociaux,
25:04d'avoir, comme vous disiez, des formats plus rythmés.
25:07Comment vous les choisissez, vos invités ?
25:10Là, on avait une chanteuse, on a Abel Jilalic, un jeune cascadeur
25:14qui a grandi dans les quartiers grenoblois, la Vidal notamment.
25:19Eh bien, on les choisit en en discutant déjà entre nous avec Nicolas,
25:23du bouche-à-oreille, parfois des connaissances aussi qu'on avait nous,
25:26parfois aussi nos recherches qu'on peut faire sur les réseaux ou sur Internet.
25:31Ça dépend vraiment.
25:34On est tous les deux aussi de Grenoble depuis toujours, on va dire.
25:38Du coup, effectivement, c'est des rencontres typiquement Aurélien.
25:42C'est devenu un ami, c'est quelqu'un avec qui j'ai travaillé.
25:44C'est sur le début YouTube, je l'ai accompagné, c'est moi qui cadrais ses premières vidéos.
25:50Jasia, c'est une artiste que j'avais déjà filmée.
25:52C'est aussi des envies personnelles d'aller mettre en avant des profils
25:55qui nous ont intéressés à la base.
25:57Et puis, effectivement, des fois, nous aussi, on est friands de contenu.
26:02Donc, je pense qu'on se nourrit beaucoup de ce qu'on voit sur les réseaux.
26:07Un profil nous intéresse.
26:08Après, on creuse sur savoir s'il y a quelque chose en plus à aller chercher.
26:12Voilà.
26:13Vous l'avez dit, Maxime, le dessert, c'est la partie un peu plus ludique de l'interview
26:18qui n'est pas la plus reposante, notamment sur cette séquence
26:20où vous payez un peu de votre personne.
26:23Oui, heureusement, ça, je l'ai su quelques minutes avant de voler.
26:26Vous n'étiez pas au courant ?
26:27Parce que, en fait, ça dépend vraiment des conditions.
26:29On n'était pas certain de pouvoir le faire.
26:31Et je pense que j'aurais eu un peu d'anxiété si je l'avais su bien avant.
26:33Donc, j'aurais été un peu moins serein.
26:36Mais c'est vrai que ça nous fait vivre, ça me fait vivre, par chance,
26:39des aventures un peu extraordinaires.
26:41Notamment, ici, avec Nicolas Plain, avec Emeline Gros aussi,
26:43on a fait du rugby avec le chef du Toi Bouhu.
26:46On s'est mis en cuisine ensemble.
26:48Enfin, voilà, il y a quand même plein de domaines différents.
26:50Et à chaque fois, l'idée, c'est de se mettre un peu à la place de l'invité
26:53pour savoir ce qu'il peut ressentir.
26:55Et puis, voilà, c'est une nouvelle fois, c'est un peu aussi la caution divertissante.
26:59Je trouve que c'est important, bien sûr, d'avoir cette caution où on discute,
27:03mais aussi de se mettre un peu en action.
27:05Alors, vous avez bouclé la première saison du Gratin d'Ophinois.
27:08Vous avez combien d'épisodes ?
27:10Neuf.
27:10Neuf épisodes, oui.
27:12Qu'est-ce que ça va donner, la suite ?
27:15Parce que c'est un travail qui demande du temps.
27:17On voit, il y a la qualité de l'image, de mise en scène.
27:21Donc, un travail de professionnel.
27:23Vous êtes deux professionnels, mais ce n'est pas ce qui vous fait gagner votre vie,
27:28c'est ce qu'il y a envie de dire.
27:28Non, tout à fait.
27:29C'est un travail, pour l'instant, qui est bénévole.
27:32C'est un projet qu'on a lancé bénévolement.
27:35Donc, il faut continuer, nous, nos activités à côté,
27:40de réalisateurs vidéo, de journalistes aussi,
27:43parfois sur l'émission que je peux avoir.
27:45Donc, voilà, il faut trouver ce temps-là.
27:47Il faut s'investir.
27:48C'est un peu un équilibre à trouver.
27:49On jongle un peu avec cette partie-là du gratin de Finnois.
27:54Mais finalement, on est plutôt bien sortis cette année.
27:57On essayait, on espérait sortir un épisode par mois.
28:00Finalement, il y a un ou deux mois,
28:01où par nos employés de temps respectifs,
28:03ça n'avait pas été trop possible.
28:05Mais voilà, on est très contentes de cette première saison.
28:08Et on espère pouvoir continuer potentiellement avec des financements,
28:11avec des partenariats.
28:12C'était aussi l'idée.
28:13Vous avez déjà des invités dans le collimateur pour la saison 2 ?
28:17Oui, on a déjà quelques prospects qu'on a mis de côté.
28:20C'est un peu quotidien, en fait, on va dire.
28:23On s'échange beaucoup des profils.
28:25Tu as vu cette personne ?
28:26Souvent, on retombe sur les mêmes, des fois, par hasard.
28:30Parce qu'on va dans les mêmes directions.
28:33Donc, oui, on est en recherche.
28:34On a déjà des profils qu'on a mis de côté.
28:37Voilà, comme disait Maxime, ça nous prend du temps.
28:39Mais c'est vraiment quelque chose qui nous passionne.
28:41Du coup, on a vraiment envie de s'investir
28:44sans que ça mette en défaut ce qu'on a à côté.
28:47Mais voilà, on imagine une suite avec d'autres profils
28:50qui nous paraissent intéressants à mettre en avant.
28:53On peut déjà découvrir les 9 épisodes sur votre chaîne YouTube.
28:56Ça s'appelle Le Gratin Dauphinois.
28:58Tout simplement.
28:59Média.
28:59Parce que sinon, il va y avoir beaucoup de recettes.
29:01Oui, c'est ce que j'allais dire.
29:02C'est vrai que le terme, il est sympa.
29:03Mais d'un autre côté, vous n'êtes pas les premiers.
29:05Il est important pour le référencement.
29:07Gratin Dauphinois, Média.
29:08Parce que sinon, vous aurez des recettes.
29:11C'est très bien aussi.
29:12Oui, oui.
29:12C'est une utilité.
29:14Manger un vrai gratin Dauphinois
29:15en regardant votre production vidéo.
29:20Allez, on n'a pas de dessert, nous, dans cette émission.
29:22Pour finir, mais on va terminer avec les bons plans.
29:23On demande à chaque fois à nos invités de nous livrer un petit bon plan.
29:36On va commencer avec Cis, qui a un petit coup de cœur musical pour un rappeur grenobloch.
29:41Il y a aussi un lien avec Ancestral, j'ai envie de dire, avec Télé Grenoble.
29:45Oui, c'est Jeff Lennère.
29:50C'est quelqu'un qui a une carrière que moi, je trouve assez formidable et qui avait pris une retraite anticipée.
29:59Moi, je suis très loin des réseaux sociaux, mais on m'a dit qu'il était justement sorti de sa retraite.
30:04Et le peu que j'ai écouté montre qu'il creuse toujours le même sillon.
30:09Et voilà, quand ça fait tant d'années que vous creusez le même sillon, à la fin, c'est quand même assez formidable.
30:15Donc, je trouvais sympa.
30:17C'était un petit clin d'œil.
30:18Je ne pense pas qu'il ait besoin d'un éclairage supplémentaire, mais ça ne lui fera pas de mal.
30:23On le fait avec plaisir, parce que moi-même, j'étais aussi resté sur l'idée qu'il était à la retraite.
30:27Ça doit faire une quinzaine d'années qu'on l'a accueilli sur les émissions de Télé Grenoble pour des lives rap.
30:33Et effectivement, il y a un nouveau clip qui vient de sortir.
30:34Je vous en propose un petit extrait.
31:03Petit extrait, vous avez peut-être reconnu d'autres figures grenobloises dans ce clip.
31:24comme Azeddin Miaoui, un ancien boxeur de très haut niveau.
31:2921 grammes, c'est le titre.
31:30Je ne sais pas de quel gramme il parle, mais c'est le titre de son clip.
31:34C'est aussi un personnage, Jeff Lener, si vous cherchez des idées d'invité dans le rap.
31:39Vous avez tenté une petite carrière ?
31:41Je fais une aparté 600 dans le rap quand vous étiez dans le milieu du trafic à Grenoble.
31:47Une carrière, non, mais j'ai eu plusieurs vies, oui.
31:50Il y a quelques chapitres que vous consacrez comme ça, en fil rouge, à des essais de musique, de rap.
31:57Ce n'était pas votre priorité, mais vous avez tenté le coup.
32:00Je n'avais pas envie de faire carrière, mais l'écriture était déjà là, finalement.
32:06C'est vrai.
32:06Maxime, vous, c'est les Chartins du musée Dauphinois, votre coup de cœur.
32:11Oui, tout à fait.
32:12On a eu l'occasion de s'y retrouver avec Nicolas il y a quelques jours.
32:18Il y a eu de l'aménagement qui a été fait au musée Dauphinois.
32:21Déjà, il y a une vue sur tout Grenoble.
32:22C'est très, très agréable.
32:23Avec les beaux jours, c'était un peu un coin que je voulais mettre en avant.
32:27On n'y pense pas forcément.
32:28En tout cas, il n'y a pas trop de monde.
32:30C'est peut-être un peu agréable aussi pour ça.
32:33Mais non, très sympa.
32:34Oui, parce qu'il faut traverser le musée pour accéder à ces jardins qui sont en accès libre.
32:37Mais c'est vrai qu'on ne tombe pas dessus comme ça spontanément.
32:40Il faut passer par le musée.
32:41Il faut monter aussi quelques marches pour y accéder.
32:44Oui, c'est un peu sportif.
32:46Mais effectivement, ils ont été refaits à neuf par le département.
32:49Il a été inauguré cette année.
32:51Oui, très chouette.
32:51Le coin vaut le petit déplacement, les petites marches d'escalier depuis le Quai Saint-Laurent à Grenoble.
32:57Puis, il accueille normalement un festival de musique électronique chaque année au mois de juin.
33:03Je ne sais pas s'il aura lieu en 2025, mais on guettera ça.
33:05Nicolas, dernier bon plan.
33:08Café vélo ?
33:09Oui, tout à fait.
33:10Je n'ai habité pas loin pendant quelques années.
33:12Du coup, c'était un peu ma cantine pendant une période.
33:14Je conseille le burger végétarien qui est excellent.
33:17Et puis voilà, c'est un lieu où on peut aller boire un coup et faire réparer son vélo.
33:20C'est très appréciable.
33:22Ils ont une super petite terrasse de l'autre côté, côté rue, donc pas le bruit de la route.
33:26Ce n'est pas les mêmes qui cuisinent et qui réparent les vélos ?
33:28Non, ou alors, si, mais ils se la blémentent.
33:30Je crois.
33:31Bon, il y a d'ailleurs des possibilités de prendre des cours de réparation de vélo dans l'atelier.
33:36Donc voilà, ça peut servir aussi pour ceux qui pratiquent à Grenoble.
33:40Six, comme vous êtes là, on en profite.
33:44Il y avait un autre petit bon plan.
33:45On parlait des burgers.
33:46Vous, c'est la pâtisserie orientale que vous vouliez mettre aussi en avant ?
33:50La pâtisserie du Pao, je crois que c'est ça, dans le quartier de l'Alma, qui est une vieille institution grenobloise qui a été, qui continue.
34:01C'est une pâtisserie familiale.
34:04C'est le fils Abdel qui a repris maintenant depuis de nombreuses années.
34:07Son père nous a quittés maintenant depuis un petit moment.
34:10Et c'est un lieu que je trouve un petit peu à part dans Grenoble.
34:12C'est plus qu'une pâtisserie.
34:15C'est aussi un lieu de rencontre, un lieu de discussion, un lieu de débat.
34:20Et puis, c'est surtout, à mon sens, les meilleures pâtisseries orientales de Grenoble.
34:23Donc, moi, je suis assez gourmand.
34:25Donc, allez-y.
34:28Voilà, la bonne adresse est passée.
34:30Et puis, je rappelle la sortie de ce livre, Six Deal, ou six, je ne sais pas si on prononce le X, comme vous voulez, aux éditions Nouveau Monde.
34:40Et puis, on attend, évidemment, avec impatience, la suite et la fin de cette histoire vécue dans les années 90.
34:45À Grenoble, merci d'avoir participé à cette émission.
34:48On se retrouve très prochainement avec tous nos programmes en replay sur telegrenoble.net.
35:03Vous avez profité de Si on parlait avec Gilles Trinia Résidence.
35:10Sous-titrage Société Radio-Canada

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