Très impliqué sur le dossier Vencorex, le président de Grenoble Alpes Métropole est l'invité du QG Politique cette semaine. Au-délà de la question préoccupante de l'avenir de l'industrie chimique iséroise, Christophe Ferrari répondra aux questions de Thibault Leduc sur d'autres sujets qui animent l'actualité grenobloise notamment en matière de déplacements ou d'aménagements urbains.
Télégrenoble, votre chaîne d'infos locale iséroise.
Site officiel : https://www.telegrenoble.net/
Facebook : https://www.facebook.com/telegrenoble/
Instagram : https://www.instagram.com/telegrenoble/
X : https://x.com/telegrenoble
Télégrenoble, votre chaîne d'infos locale iséroise.
Site officiel : https://www.telegrenoble.net/
Facebook : https://www.facebook.com/telegrenoble/
Instagram : https://www.instagram.com/telegrenoble/
X : https://x.com/telegrenoble
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télégrenable avec chaque semaine un élu du territoire dont les décisions impactent directement notre vie quotidienne.
00:00:26Aujourd'hui je reçois Christophe Ferrari, bonjour.
00:00:28Bonjour. Bienvenue, vous êtes le président de Grenoble-Alpes-Métropole depuis 2014, maire du Pont-de-Clé.
00:00:34Jusqu'à maintenant vous n'étiez affilié à aucun parti politique, même si vous avez été longtemps membre du PS.
00:00:39Et puis depuis quelques jours vous avez annoncé rejoindre le parti Place Publique fondé par Raphaël Glucksmann. Pourquoi ce choix ?
00:00:46Parce que j'ai toujours été de toute façon dans la publication politique locale et nationale.
00:00:52Les sujets locaux et nationaux m'ont toujours évidemment passionné, mais j'ai senti ce besoin aujourd'hui de m'impliquer à l'intérieur d'une formation politique, sociale-démocrate,
00:01:04avec vraiment tourner autour des grands enjeux de la réindustrialisation de la France, des grands sujets de transition, mais d'accompagnement aux transitions.
00:01:11Et finalement je trouve qu'il y a une grande fraîcheur dans Place Publique qui permet tout simplement d'imaginer un avenir et de construire un avenir.
00:01:20Donc je souhaite à la fois être avec d'autres dans une formation politique, apporter ma contribution, mais surtout être dans un collectif plus large.
00:01:30Et Place Publique correspond tout à fait à ce que j'ai toujours été, un Européen exigeant sur le sens de l'Europe,
00:01:37mais aussi, je dirais, profondément attaché à la souveraineté de la France, souveraineté de son industrie, de son économie,
00:01:46mais aussi d'être vraiment dans cette culture du contrat social et renouvelé autour notamment des questions d'écologie.
00:01:53Je considère que l'écologie, c'est des choix aussi qui doivent tout simplement être gouvernés par des approches sociales aujourd'hui,
00:02:00si l'on veut que l'écologie soit partagée.
00:02:02– Alors le parti aujourd'hui est vraiment incarné par Raphaël Glucksmann. C'est lui le bon candidat pour la gauche en 2027 ?
00:02:09– Je ne peux pas dire, en tout cas, il a montré que lui-même a apporté quelque chose de puissant dans la campagne européenne.
00:02:16Je crois que le score qui a été mené par la liste Place Publique Parti Socialiste a été aussi incarné.
00:02:22Et il a incarné finalement une vision de l'Europe.
00:02:24Ça faisait quand même depuis très longtemps que la famille socialiste, social-démocrate,
00:02:28n'avait pas réussi à incarner quelque chose de fort au moment de l'élection européenne.
00:02:33On se rappelle quand même du sujet du traité constitutionnel européen de 2005,
00:02:36qui avait été quand même le moment de fracture de la famille socialiste, social-démocrate, etc.
00:02:42Donc je pense qu'il a réussi à incarner à la fois une vision globale,
00:02:47mais en même temps un vrai ancrage territorial dans la réalité de vie des gens.
00:02:51Donc je trouve qu'il a finalement lui aussi cette fraîcheur-là.
00:02:55Nous verrons si c'est lui le candidat.
00:02:57Vous savez que la gauche, elle a toujours cette capacité à, je dirais, à trouver des candidatures.
00:03:03Il faudra, parce que l'avenir l'exige, qu'il y ait quand même une unité de ce point de vue-là.
00:03:08– Les autres partis sont pas mal aussi pour avoir la capacité de trouver des candidatures.
00:03:12Mais bon, ça c'est un autre sujet.
00:03:13On aura effectivement le temps d'en parler puisque c'est 2027.
00:03:16Raphaël Glucksmann qui s'était mêlé de la dernière partielle,
00:03:20la législative partielle sur l'agglomération grenoblase au mois de janvier,
00:03:23en ne soutenant pas le candidat de la gauche, l'IS Lufoque.
00:03:27Alors à l'époque, vous étiez sans attachement à un parti.
00:03:31Vous aviez pris position, vous, sur cette élection,
00:03:33entre donc d'un côté un candidat du Nouveau Front populaire
00:03:36et puis d'autre côté une macroniste ?
00:03:38– En fait, moi j'avais pris position avant le choix des candidatures.
00:03:43Moi j'avais clairement dit qu'on ne pouvait plus avoir de parachutage
00:03:46et que sur cette circonscription, moi je considérais qu'il était nécessaire
00:03:51d'avoir une candidate socialiste, social-démocrate, etc.
00:03:54C'est pour ça que j'avais poussé très largement la candidature d'Amandine Germain.
00:03:59Et je pense qu'il était nécessaire qu'elle y aille.
00:04:02Parce qu'encore une fois, je considère qu'aujourd'hui,
00:04:05une partie de l'électorat de gauche a besoin aussi,
00:04:09tout simplement, de se retrouver sur ces approches-là.
00:04:13Et pas forcément radicale.
00:04:14Moi je ne suis pas, je dirais, totalement compatible avec la France insoumise.
00:04:18Il y a des sujets sur lesquels la France insoumise est particulièrement pertinente.
00:04:22Sur d'autres, elle ne l'est pas.
00:04:24Et je pense que sur la question des valeurs, la question de la laïcité,
00:04:28la question aussi, je dirais, encore une fois, des enjeux de société
00:04:36et même, je dirais, de la position qu'elle peut avoir sur la question israélo-palestinienne,
00:04:43n'est pas fondamentalement la position que les insoumis portent.
00:04:48Donc, en fait, moi je n'ai pas pris position dans cette séquence.
00:04:52Je l'avais fait au moment de la candidature, l'élection de juillet,
00:04:56parce que je considérais que la peur de l'accession du Rassemblement national au pouvoir était telle.
00:05:02– Là, vous aviez soutenu le candidat du Nouveau Front populaire.
00:05:04– Exactement, du Nouveau Front populaire.
00:05:05– C'était aussi de la France insoumise.
00:05:06– Exactement.
00:05:07Et c'est pour ça que, encore une fois, moi je trouvais que la France insoumise
00:05:12était trompée dans le choix de son candidat
00:05:14et qu'elle devait assumer, d'une certaine façon,
00:05:16qu'elle ne puisse pas représenter un candidat, tout simplement parachuté.
00:05:20Si elle n'est pas capable de trouver un candidat en local, c'est quand même un problème.
00:05:24Et c'est pour ça que moi je n'avais pas souhaité qu'il y ait de parachutage.
00:05:26Je considère que sur une partielle, il est absolument nécessaire de l'incarner
00:05:30par une approche locale.
00:05:32C'est pour ça que j'ai considéré que la mieux capée dans cette séquence,
00:05:36c'était Amandine Germain.
00:05:37J'avais fait ce travail pour elle auprès de l'ensemble des instances
00:05:40pour tout simplement poser cette candidature.
00:05:44– Alors on va poursuivre avec un sujet qui occupe l'actualité locale depuis 8 mois,
00:05:48le feuilleton Vancorex, une usine chimique située sur votre commune du Pont-de-Clay,
00:05:53une entreprise qui était en redressement judiciaire depuis septembre.
00:05:56Son avenir a été incertain pendant de longs mois.
00:05:59Le tribunal de commerce a finalement tranché le 10 avril dernier
00:06:02en validant l'offre de reprise d'un groupe chinois.
00:06:05Une décision qui a surpris de nombreux élus qui soutenaient un autre projet de reprise
00:06:10sous forme de coopérative autour d'un entrepreneur local et d'une partie des salariés.
00:06:16Alors vous n'avez pas caché votre colère au moment où la décision a été rendue.
00:06:19Est-ce que la colère est retombée quelques jours après ?
00:06:22– Non, la colère n'est pas retombée parce que je pense que c'est un immense gâchis.
00:06:27Alors elle ne s'exprime pas de façon aussi visible que j'ai pu le faire le 10.
00:06:32Mais je trouve que sur ce dossier qui dure depuis 8 mois,
00:06:36peut-être même plus compte tenu de la situation historique de Vancorex,
00:06:40je considère que ça a été un terrible gâchis, c'est une profonde injustice.
00:06:44Cette décision, je considère que c'est une profonde injustice parce qu'il y avait un projet de reprise
00:06:49qui était, il nous manquait quelques jours, quelques semaines, dans les mains des salariés,
00:06:55des entreprises locales, de la CGT, qui s'est beaucoup impliquée, que je salue d'ailleurs dans son combat,
00:07:01qui a été exemplaire dans ce combat-là.
00:07:03Et les collectivités, il y avait un projet, nous avons trouvé même un industriel indien,
00:07:10un chimiste qui n'avait pas été repéré par l'État, pour tout vous dire,
00:07:13dans sa recherche visibilement exemplaire de potentiels repreneurs pour Vancorex.
00:07:19Nous, nous l'avions trouvé, il était prêt à y aller, il était prêt à s'engager,
00:07:23les banques locales étaient prêtes à s'engager, nos acteurs locaux,
00:07:27on peut les citer, c'était Crédit Agricole et Caisse d'Épargne,
00:07:29des gens qu'on connaît et qui étaient prêts à s'engager parce que le business plan avait été solidifié
00:07:34par les porteurs du projet de sociétés coopératives.
00:07:37Séverine Dejoux, Denis Carré et Olivier Six, entrepreneurs locaux qu'on connaît bien,
00:07:43ils avaient réussi à poser les éléments financiers qui étaient de 120 millions.
00:07:47Et globalement, alors qu'on nous avait expliqué quelques semaines avant
00:07:50que finalement il n'y avait pas de business plan possible, que c'était même trop trop cher,
00:07:55on parlait 300 millions, même plus.
00:07:57En fait, on voit bien que ce dossier a été très mal géré au plus haut sommet de l'État,
00:08:03au plus haut sommet de l'État.
00:08:04Pour moi, c'est vraiment un gâchis et je pense qu'il faut vraiment en tirer les leçons de ça.
00:08:11Il ne faut pas que ce soit une énième crise.
00:08:14On a eu Alstom, on en a eu tellement des entreprises comme ça,
00:08:18on a l'impression que de façon presque mécanique,
00:08:23on est toujours dans la même mécanique d'échec.
00:08:25Et moi, je considère que la souveraineté industrielle, c'est la clé de tout.
00:08:29Le patriotisme industriel, pour moi, il est ancré profondément en moi
00:08:32et on ne peut pas laisser s'échapper.
00:08:34Vous voyez ArcelorMittal aujourd'hui, on est dans ça.
00:08:37On nous reparle de délocalisation ailleurs.
00:08:39On revient à 2008, les moments de la délocalisation.
00:08:42Qu'avons-nous compris dans ce pays ?
00:08:44Quelle a été la réponse des pouvoirs publics, du gouvernement ?
00:08:47Il n'y en a pas eu vraiment de réponse là-dessus.
00:08:50Ceux qui ont pris les décisions, c'est les juges du tribunal de commerce,
00:08:52c'est des chefs d'entreprise ou des anciens chefs d'entreprise,
00:08:54parfois à la retraite, qui continuent à avoir des fonctions dans ce type de structure.
00:08:58Pourquoi ils n'ont pas été sensibles à vos arguments ?
00:09:01Quand on les écoute sur ce plateau, je ne suis pas juge,
00:09:04mais je me dis, bah oui, donnons une chance à ce projet.
00:09:06Pourquoi ils n'ont pas fait ce choix ?
00:09:08D'abord parce qu'il y a eu un report, plusieurs reports de la date du tribunal de commerce,
00:09:13qui est directement lié à la capacité de Vancorex à payer les salaires,
00:09:17à la trésorerie qu'il peut avoir.
00:09:18On voyait bien que cette trésorerie était en train d'être totalement mangée.
00:09:23Donc on était dans une course contre la montre.
00:09:25Mais je vous le dis, la réalité de l'équilibre financier du projet de reprise
00:09:29n'a été connue que quasiment, je dirais, au 10 mars.
00:09:34Parce que nous n'avions pas eu les données.
00:09:36Il a fallu que je me fâche dans une visioconférence
00:09:39avec le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre
00:09:42pour qu'on ait accès aux données.
00:09:44C'est-à-dire qu'on ne nous les avait pas données, ces données.
00:09:46On ne les avait pas de façon stabilisée.
00:09:48On ne les a eues qu'à ce moment-là.
00:09:50Donc il nous a manqué 15 jours.
00:09:52C'est 15 jours. Il fallait tenir 15 jours.
00:09:54Et nous avions tout pour que ça soit possible.
00:09:57C'est vraiment dommage.
00:09:59Il y a une espèce d'incompréhension générale.
00:10:02Donc moi, je ne remets pas en cause la décision du tribunal,
00:10:05qui a été le 3. L'audience a eu le 3.
00:10:08Le 3. On avait eu...
00:10:10Je vous le dis, la justice m'a dit,
00:10:12on ne peut pas considérer que les positions du ministre
00:10:14exprimés à France Info un matin, du financement de 1 pour 1,
00:10:18ça a valeur d'engagement de l'État.
00:10:19Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise à ça ?
00:10:21Il aurait fallu que l'État fasse son courrier bien comme il faut,
00:10:26bien signé.
00:10:27Il fallait que la région également fasse son courrier bien signé,
00:10:31pas simplement des engagements oraux.
00:10:33Donc moi, c'est ce que les juges ont demandé.
00:10:36Mais encore une fois, je respecte la décision.
00:10:40Effectivement, je considère qu'il pouvait y avoir une autre option,
00:10:43un autre avenir.
00:10:45Et c'est bien dommage aujourd'hui.
00:10:47À votre place, lors de la précédente émission,
00:10:49je recevais Alexis Joly, député RN de l'Isère.
00:10:53Il y a une tradition dans cette émission,
00:10:54c'est de demander à l'invité de poser une question au suivant.
00:10:58Et je la présente maintenant,
00:10:59parce qu'il avait évidemment choisi de vous interroger
00:11:01sur le dossier Vancorex.
00:11:04Bonjour, M. le Président.
00:11:06Cher Christophe, Vancorex sera donc vendue
00:11:08à une entreprise chinoise,
00:11:12mettant en concurrence nos entreprises
00:11:15et étant symptomatique de l'absence aujourd'hui
00:11:18de souveraineté économique et de patriotisme économique.
00:11:21Pourtant, on a vu depuis de nombreuses années
00:11:22la gauche, notamment attaquée par de nombreuses normes,
00:11:28par de nombreuses attaques vis-à-vis de l'énergie en France,
00:11:35mettant en concurrence, encore une fois,
00:11:37nos industries françaises.
00:11:38Est-ce que vous n'avez pas le sentiment
00:11:39d'être un petit peu responsable, vous et vos amis,
00:11:41en France et au Parlement européen,
00:11:43sur une situation qui aurait pu être évitée
00:11:45si nous avions appliqué depuis quelques années
00:11:47le patriotisme économique et le protectionnisme intelligent ?
00:11:51Qu'est-ce que vous répondez, Alexi Joli ?
00:11:53Moi, je pense être un défenseur farouche
00:11:57du patriotisme économique.
00:11:59Moi, ce que je vois, c'est que le Rassemblement national
00:12:01a brillé par son absence dans ce dossier Vancorex.
00:12:03Il n'a jamais été présent.
00:12:05Il n'a jamais fait l'objet de quelconque intervention,
00:12:08je dirais, dans cette séquence-là,
00:12:11qui a duré huit mois.
00:12:14Donc, les patriotes ne sont pas ceux que l'on croit.
00:12:17Et puis, mettre en cause les normes environnementales.
00:12:21La décarbonation est un enjeu absolument nécessaire.
00:12:23En fait, le sujet, ce n'est pas ce que Vancorex
00:12:25n'a pas fait son travail préalable de décarbonation.
00:12:28Pourquoi il n'a pas investi pendant des années préalablement
00:12:31pour avoir un outil qui soit beaucoup plus compétitif,
00:12:34beaucoup plus aux normes sur ces sujets de décarbonation ?
00:12:37Donc, là-dessus, je le dis, c'est à Vancorex cette responsabilité
00:12:42d'avoir laissé, finalement, accompagner, je dirais,
00:12:46vers cette situation compliquée.
00:12:48Et moi, j'aimerais entendre M. Joly évoquer
00:12:51la question de la dépollution demain, estimée à 1 milliard.
00:12:56Là aussi, je n'ai pas entendu le Rassemblement national
00:12:59évoquer ces sujets.
00:13:00Donc, moi, vous savez, j'ai toujours été un grand défenseur
00:13:04auprès d'Arnaud Montebourg.
00:13:05Il est venu. J'ai toujours eu ceci, cette fibre profonde.
00:13:10Et d'ailleurs, dans ce sujet-là, c'est bien tout le territoire
00:13:13qui était engagé.
00:13:15Donc, ce n'était pas un sujet de Christophe Ferrari, élu de gauche.
00:13:18C'est que tout le territoire était engagé pour sauver Vancorex.
00:13:22C'est un dossier national, un enjeu profondément symbolique.
00:13:26Donc, pour moi, il témoigne de ce qu'est un grand enjeu industriel français.
00:13:34Moi, j'ai posé la question au ministre de l'Industrie.
00:13:36Quelle est votre vision en matière d'industrie chimique française ?
00:13:41Je n'ai jamais eu de réponse à cette question.
00:13:43Il n'y a pas de vision de la part du gouvernement aujourd'hui en matière industrielle.
00:13:47Il n'y a eu aucun travail collectif.
00:13:51Je dis bien collectif.
00:13:52Ça a toujours été du descendant.
00:13:53Le ministre nous disait qu'on ne sait même pas avec qui il a contacté,
00:13:56quels industriels pour reprendre.
00:13:58Vous voyez, l'Indien qui était prêt à reprendre,
00:14:00il n'avait jamais été contacté par le gouvernement français.
00:14:02Alors, peut-être qu'ils ne peuvent pas.
00:14:04Peut-être que ce n'était pas possible.
00:14:06Mais pourquoi n'avons-nous pas travaillé ensemble avec l'État,
00:14:09avec le gouvernement, pour trouver une solution de reprise ?
00:14:12Elle existait.
00:14:12Donc, je le dis, moi, je n'ai pas envie de polémique là-dessus.
00:14:16Moi, j'ai toujours fait mon boulot en matière industrielle.
00:14:18Guy Julien, vice-président de la métropole,
00:14:20depuis le dernier mandat,
00:14:22nous n'avons jamais autant réindustrialisé cette métropole.
00:14:25Les chiffres l'ont montré, les créations d'emplois industriels,
00:14:28les implantations d'activités économiques industrielles.
00:14:31Donc, nous, l'industrie, elle est chevillée au corps aujourd'hui dans cette métropole.
00:14:35L'argument de Marc Ferraci, le ministre de l'Industrie,
00:14:39ou d'Éric Lombard, le ministre du Budget,
00:14:41qui l'a rappelé il y a quelques jours lors d'une interview radio,
00:14:44c'est qu'il n'y avait pas de modèle économique viable pour Van Correx.
00:14:47Comment on peut avoir une analyse aussi opposée sur un même dossier,
00:14:53quand on a, a priori, les mêmes éléments à comparer ?
00:14:56Non, parce qu'ils n'avaient pas les bons éléments.
00:14:58Parce que la réalité de ceux qui ont porté le projet de reprise,
00:15:01Olivier Six, chef d'entreprise, avec l'accord des banques,
00:15:05les banques ne sont pas philanthropes.
00:15:06Elles s'engagent que s'il y a un business plan qui fonctionne.
00:15:09Elles l'ont dit.
00:15:10Donc ça veut dire qu'en fait, et l'État n'avait jamais...
00:15:14Je suis sûr que l'État n'a pas fait d'expertise sur le business plan.
00:15:17Et nous verrons la commission d'enquête qui est lancée par Aurélie Trouvé.
00:15:21On y verra très clair sur ces sujets.
00:15:22Y a-t-il eu des expertises faites sur le business plan de Van Correx ?
00:15:26Sur quoi se sont basés Éric Lombard et Marc Ferraci
00:15:29pour estimer qu'il n'y avait pas de business plan ?
00:15:31Il y avait un business plan, il y avait un équilibre possible,
00:15:34Il y avait un enjeu qui coûtait 120 millions d'euros,
00:15:3762 privés, 62 publics.
00:15:40L'affaire était très simple et elle pouvait aboutir.
00:15:42Donc c'est là où je trouve que pas de travail avec les territoires,
00:15:46pas de contre-expertise nationale sur le sujet industriel,
00:15:49c'est-à-dire qu'on a considéré, je pense, très tôt,
00:15:52que finalement, sur la base de ce qui était dit par M. Béal,
00:15:55le président-directeur général de Van Correx,
00:15:57que finalement, il n'y avait pas d'équilibre.
00:16:00Mais l'ont-ils contre-expertisé ?
00:16:02Nous ont-ils entendu ?
00:16:03Ont-ils écouté les porteurs de projets locaux ?
00:16:06Tout ceci est un grand gâchis.
00:16:08Et on ne peut pas aujourd'hui avoir un État
00:16:10qui soit à tel point dans l'absence d'écoute de ces territoires.
00:16:15Je suis atterré depuis cette séquence,
00:16:18je discute avec des métropoles,
00:16:20avec des maires de grandes villes,
00:16:23avec des acteurs.
00:16:24Je peux vous assurer que c'est à peu près partout pareil en France.
00:16:28Selon Alexandre Fiat, qui est délégué syndical d'Arkema,
00:16:31qui est une des autres entreprises de la plateforme chimique
00:16:34située entre Pont-de-Clé et Jarry,
00:16:37son entreprise, Arkema, serait aussi en partie responsable
00:16:41de la chute de Van Correx,
00:16:43en ne voulant pas s'engager à acheter le sel produit par cette entreprise.
00:16:47Vous avez entendu cet argument ?
00:16:48Oui, bien sûr.
00:16:49Moi, je considère qu'Arkema a utilisé les difficultés de Van Correx
00:16:54à ses propres fins,
00:16:56tout simplement pour pouvoir estimer qu'elle était prête
00:16:59à en supprimer 150 postes.
00:17:01Pas très compliqué.
00:17:02Et elle a mis comme premier principe le fait
00:17:04qu'il n'y avait pas de sel disponible.
00:17:08Lorsque les porteurs de la SIC sont allés voir Arkema
00:17:10pour leur demander si le projet de SIC perdure,
00:17:13qu'on peut vous produire du sel,
00:17:14est-ce que vous allez l'acheter ?
00:17:15La réponse a été non.
00:17:16Ça veut donc dire que même si on leur apportait du sel fabriqué à Van Correx,
00:17:20qui est le seul qui est viable, qui est 100% français,
00:17:24Arkema a dit non.
00:17:24Ça veut dire qu'on s'est quand même beaucoup foutu de nous.
00:17:27Donc je pense qu'Arkema s'est vraiment foutu de nous
00:17:29et se fout de nous encore aujourd'hui, je pense, dans cette séquence.
00:17:33Elle a utilisé tout simplement une difficulté d'une des entreprises
00:17:36pour pouvoir améliorer ses indicateurs financiers.
00:17:41Alors le combat a duré 8 mois, il y a eu beaucoup de jours de lutte,
00:17:46à piquer de grèves pendant des semaines devant notamment l'entreprise Van Correx.
00:17:52Est-ce qu'il y a encore un espoir aujourd'hui où il faut être réaliste,
00:17:54c'est fini, le tribunal a rendu sa décision et les dés sont jetés,
00:17:58en tout cas pour ce qui concerne Van Correx ?
00:17:59– Je ne sais pas, Van Correx n'est toujours pas liquidé à ce stade.
00:18:03Il va y avoir une décision du tribunal de liquidation.
00:18:08Il y a un certain nombre d'actifs.
00:18:10Moi, je découvre que dans le jugement,
00:18:14le chinois qui reprend une toute petite activité
00:18:16aurait mis la main sur l'ensemble des brevets de toute la plateforme quasiment.
00:18:21Le savoir-faire, la compétence.
00:18:24Pour quelles raisons ?
00:18:24Donc moi, je m'interroge sur ceci,
00:18:27qui veut dire que finalement,
00:18:29alors que les chinois Borzotkem n'occupent qu'une petite partie,
00:18:33finalement, elle aurait la main sur qui pourrait rentrer demain dans ce site.
00:18:37Est-ce que ça, c'est normal ?
00:18:38Donc moi, je dis que rien n'est jamais perdu.
00:18:42Le vrai combat avait été le 3 avril et le 10 avril.
00:18:46On est bien d'accord.
00:18:47Aujourd'hui, il y a des éléments de liquidation.
00:18:49La question va être de savoir si on accepte que tout soit dilapidé aux quatre coins du monde,
00:18:53pesé au poids du kilo de métal et vendu au prix du métal.
00:18:59Parce que c'est ça qu'on va faire, en fait.
00:19:01C'est ça que le liquidateur va faire.
00:19:03Et puis, qui va être responsable de la pollution demain ?
00:19:06Qui va être responsable du démantèlement ?
00:19:07Je rappelle que Vancorex ne démantèle rien.
00:19:11Il n'y a pas un euro pour le démantèlement.
00:19:13Zéro euro.
00:19:14Qui va payer tout ça ?
00:19:15Donc autant de questions que moi, j'ai posées aux ministres,
00:19:17autant de questions que nous avons posées,
00:19:19sur lesquelles nous n'avons aucune réponse.
00:19:22Donc y a-t-il un espoir ?
00:19:23Nous verrons.
00:19:23Je sais qu'il y a du travail qui se mène encore.
00:19:25Mais sur quel espace, je n'en sais rien.
00:19:29Voilà.
00:19:29Moi, je le dis, le grand gâchis est là, devant nous.
00:19:34C'est absolument terrible pour un territoire de ne pas être entendu comme cela.
00:19:39Il y a 400, à peu près, emplois qui vont être directement supprimés.
00:19:43Vous avez estimé la perte à 6 000.
00:19:46En précisant que c'était même sous-estimé.
00:19:48Il sort d'où, ce chiffre ?
00:19:50Ce chiffre, c'est des évaluations extrêmement simples.
00:19:52Parce qu'une plateforme chimique, depuis 120 ans,
00:19:55elle a construit un écosystème de TPE et de PME qui travaille à façon pour elle.
00:20:00Fabriquer des pièces, une compétence en matière de, tout simplement, d'expertise sur de la tuyauterie,
00:20:07de la chaudronnerie, des pièces métalliques, je dirais des mises en sécurité, j'en passe et des meilleures, etc.
00:20:14Donc tout ceci, c'est un écosystème qui est local, mais pas que local.
00:20:18Moi, je discutais il n'y a pas si longtemps que ça, dans un des bistrots de Pontelet,
00:20:22avec des salariés qui venaient de Saint-Etienne, exclusivement leur entreprise travaillait pour Vancorique.
00:20:27Donc ça veut dire qu'ils savaient très bien qu'après, eux, c'était fini, en fait.
00:20:31Parce qu'on ne va pas retrouver ça ailleurs.
00:20:33Donc ce 6 000, il a été évalué par les équipes à la fois de la métropole,
00:20:38de l'agence régionale économique, et on en arrive à peu près à ça.
00:20:43Et je pense que c'est sous-estimé, très clairement.
00:20:46Ça va avoir forcément un impact très important pour la métropole,
00:20:49si on perd plus de 6 000 emplois en quelques mois.
00:20:53Jamais, je pense que nous n'avons connu une telle perte d'emploi aussi forte dans le territoire.
00:20:59Même 2008, ce n'était pas ça.
00:21:01Donc voilà le sujet.
00:21:03Et là, l'intérêt public, il est quand même là.
00:21:04L'intérêt public est là, c'est 120 hectares, que vont-ils devenir ?
00:21:10Donc moi, je pose la question logique, qui est de mon rôle.
00:21:13Quel est l'intérêt public dans tout ça ?
00:21:15Et comment peut-on accepter que des brevets restent dans les mains d'un opérateur
00:21:19qui ne contrôle qu'une toute petite partie ?
00:21:21Comment peut-on, dans ce pays, considérer que l'on puisse donner notre savoir-faire,
00:21:25nos brevets, à un opérateur, je dirais, étranger,
00:21:30alors qu'il ne va même pas opérer les ateliers sur lesquels il récupère les brevets ?
00:21:36Tout ceci est quand même kafkaïen, non ?
00:21:39Donc je dis simplement qu'il faut continuer, là aussi, à y voir clair sur ces sujets des brevets.
00:21:46Moi, ça me préoccupe, cette question des brevets.
00:21:48C'est ça, le patriotisme économique.
00:21:50C'est cette question des brevets, de notre souveraineté sur ces sujets,
00:21:54de notre savoir-faire des hommes et des femmes qui travaillaient là.
00:21:56Donc voilà, nous verrons et nous continuons, évidemment, rien n'est, tout n'est jamais terminé.
00:22:03Mais évidemment, ça ne pouvait pas être une reprise complète, globale,
00:22:07telle que nous avions pu l'imposer à l'occasion de la reprise par Société coopérative.
00:22:11– Alors vous avez évoqué la dépollution du site.
00:22:14Plusieurs associations et syndicats ont tenu une conférence de presse le 16 avril
00:22:18pour alerter sur les risques de pollution du site.
00:22:20Ils ont recueilli beaucoup de documents et selon eux, 76 000 tonnes de déchets organiques,
00:22:25dont 30 000 tonnes de dioxines, seraient enfouies sur le site de Vancorex.
00:22:29Est-ce que vous confirmez cette information ?
00:22:32La préfecture a dit ne pas vraiment être au courant.
00:22:35– D'abord, il y a un répertoire national des cités sols pollués.
00:22:41C'est une base de données publiques.
00:22:44Donc les services de la préfecture y ont accès aussi, comme tous citoyens d'ailleurs.
00:22:49Tout le monde sait que la plateforme chimique, que le sans-sol est pollué.
00:22:54Si je l'ai dit depuis le début, j'ai alerté.
00:22:58Vous avez d'ailleurs, c'est pour ça que la nappe souterraine qui est sous Grenoble est contaminée.
00:23:03C'est parce que ça provient de stockage dont on avait d'ailleurs des travaux actuellement en cours
00:23:08pour faire, je dirais, une espèce de sarcophage pour empêcher le passage de ces polluants vers la nappe.
00:23:16Donc la question, c'est qui va s'occuper de ça maintenant ?
00:23:18– Il y a parti à qui le cite aujourd'hui ?
00:23:20– Il y a des propriétaires.
00:23:21C'est Rodia pour partie, c'est sans doute Chloralp pour d'autres, c'est Solvay pour différents.
00:23:26C'est Vancorex pour certaines parties.
00:23:28Vancorex n'a pas mis un euro pour la pollution.
00:23:31Donc la question, c'est qui va le faire, à quelle échéance et je dirais, dans combien de temps ?
00:23:36Le ministre Ferraci me disait, mais on va industrialiser là tout de suite.
00:23:40Mais en fait, ce n'est pas un magasin de fraises Lagada que vous avez sur place.
00:23:45C'est là que je trouve une totale déconnexion avec une réalité.
00:23:49Donc moi, ce problème de la pollution, je l'avais posé au gouvernement.
00:23:52Je leur avais dit, comparez la nationalisation, que vous estimiez à 300 millions,
00:23:55qui finalement n'était qu'à 120.
00:23:57C'est ça le vrai sujet, à la base.
00:24:01Et globalement, un milliard de dépollutions.
00:24:04Moi, je ne suis pas spécialiste des grandes formules mathématiques.
00:24:09Je sais comparer 120 à un milliard.
00:24:12Je sais que qui paiera dans un cas ?
00:24:15L'État, 60 millions dans le premier cas.
00:24:18Le meilleur plan pour l'État, c'était la reprise globale par la société coopérative.
00:24:23C'était ce qui était le moins cher pour lui.
00:24:24Demain, ça sera le contribuant français.
00:24:27Je rappelle qu'il y a des textes qui disent que c'est l'ADEME.
00:24:29Si on n'a pas d'industriel responsable pour dépolluer,
00:24:34ça sera l'ADEME qui devra le faire, etc.
00:24:35L'ADEME, c'est qui ? C'est nous.
00:24:37Donc on va mettre cet argent-là,
00:24:39alors qu'on aurait pu trouver une solution bien meilleure.
00:24:42Il paraît qu'au point de clé, on n'a déjà pas le droit de manger
00:24:45les légumes de son potager à cause de la contamination des sols.
00:24:47C'est ce qu'ont dit ces associations environnementales la semaine dernière.
00:24:51C'est vrai ?
00:24:51Je l'ai vu dans la presse, c'est faux, en fait.
00:24:53C'est faux.
00:24:54En fait, vous avez dans certains endroits de pont de clé des remblées
00:24:58qui sont dans les sols, qui proviennent tout simplement de l'histoire.
00:25:01On ne sait d'ailleurs pas qui les a posés.
00:25:04Ce que l'on nous dit quand même plus précisément,
00:25:07c'est qu'il faut laver ses légumes,
00:25:08ce que à peu près tout le monde fait.
00:25:10Je n'ai pas de souci.
00:25:10Et tout simplement, dans des endroits qui sont très contaminés,
00:25:15d'avoir plutôt des jardins qui soient surélevés, tout simplement.
00:25:19Mais ça, c'est l'argument généraliste qui consiste à dire qu'à pont de clé,
00:25:23on ne peut pas manger ses légumes.
00:25:24Ce n'est pas vrai.
00:25:25On rassurait les habitants de pont de clé qui avaient pu voir passer cette information.
00:25:31Bon, l'avenir de Vankorek, ça va encore occuper la métropole pendant des années.
00:25:36Forcément, un dossier comme ça,
00:25:38vous êtes originaire de la Matésine qui a connu aussi une révolution industrielle
00:25:42avec la fermeture des mines qui ne s'est pas faite non plus du jour au lendemain
00:25:45pour retrouver un équilibre.
00:25:48Je vais vous donner quand même des raisons d'espérer.
00:25:49Il y a des sites industriels qui retrouvent à une seconde vie,
00:25:52qui se passent plutôt bien.
00:25:53On a un bel exemple cette année dans l'agglomération
00:25:55avec le site de NERPIC à Saint-Martin d'Air,
00:25:59qui a mis du temps, mais qui a ouvert et qui accueille depuis l'automne
00:26:02un grand centre commercial, un projet soutenu par la métro,
00:26:06même s'il a fait grincer les dents dans votre majorité.
00:26:09Alors, le promoteur avait un accord avec la métropole
00:26:11datant du début des négociations de 2018,
00:26:14qui stipulait qu'il ne devait pas solliciter ni donner suite
00:26:17aux demandes des enseignes présentes dans le centre-ville de Grenoble
00:26:19pour venir à NERPIC.
00:26:21Est-ce qu'il a tenu parole, ce promoteur ?
00:26:24Nous y veillons et nous travaillons dans le cadre de ce groupe
00:26:29dans lequel il y aurait pu y avoir la ville de Grenoble.
00:26:32Je rappelle qu'elle avait un siège au départ qui était prévu pour elle
00:26:35et qu'elle a refusé d'occuper pour défendre aussi
00:26:38les intérêts du commerce grenoblois
00:26:39et des exigences qu'elle aurait pu poser à ce moment-là.
00:26:43C'est ce que j'ai d'ailleurs dit à Alain Confesson,
00:26:46l'adjoint en charge du commerce, sur ce sujet.
00:26:48Nous y veillons, nous faisons en sorte que là, encore une fois,
00:26:54il n'y ait pas de concurrence exacerbée.
00:26:57Après, nous, nous avons financé, nous n'avons mis aucun euro dans NERPIC,
00:27:02je rappelle, comme nous n'avions mis aucun euro dans Grand Place,
00:27:08nous avons été sur les espaces publics en proximité,
00:27:11ce qui est différent, nous étions sur nos compétences.
00:27:13Nous avons travaillé sur la question du cinéma
00:27:16en faisant évoluer l'offre suite à une étude
00:27:21qui avait conduite la métropole en termes de bonne répartition
00:27:23entre les cinémas de centre-ville, le cinéma sur...
00:27:26Et il y avait de la place.
00:27:28Clairement, l'étude disait qu'il pouvait y avoir de la place
00:27:30pour d'autres cinémas à Saint-Martin-d'Air et à Fontaine.
00:27:33Donc c'était bien ça.
00:27:34Et nous avons pu obtenir d'ailleurs un accord
00:27:36de la Commission nationale sur ces sujets,
00:27:39tout simplement pour avoir ce cinéma.
00:27:42Donc on a travaillé là-dessus.
00:27:44Le projet NERPIC, il a évolué.
00:27:45Il était à la main de la ville de Saint-Martin-d'Air.
00:27:46Il a évolué entre le premier projet et le dernier projet.
00:27:50Il a particulièrement évolué.
00:27:52Donc voilà, moi, je trouve que parfois,
00:27:54la mise en concurrence, c'est un argument un peu facile.
00:27:58Encore une fois, moi, je discute aussi
00:28:00avec beaucoup d'acteurs de l'immobilier économique
00:28:02qui me disent qu'il y a aussi des belles aventures
00:28:06qui s'opèrent sur le centre-ville de Grenoble.
00:28:07Il y a des beaux projets de reprise
00:28:09d'un certain nombre d'espaces commerciaux, etc.
00:28:12Et puis, en fait, dans la vie d'un certain nombre de marques,
00:28:17vous prenez par exemple Zara qui a quitté le centre-ville
00:28:19pour aller à NERPIC.
00:28:22Aujourd'hui, c'est la dynamique qu'ils ont partout en France.
00:28:25De plus être dans les centres-villes,
00:28:26mais d'être plutôt dans les malls.
00:28:28Et ils avaient besoin de beaucoup plus d'espace
00:28:29et de surface de vente qu'ils ont pu trouver là.
00:28:33Donc, en fait, la question, c'est comment nous travaillons dans le même temps
00:28:37à permettre l'implantation, je dirais, de commerce dans le centre de Grenoble.
00:28:44Et nous y veillons avec les équipes du commerce,
00:28:46avec Barbara Schumann, la conseillère déléguée en charge,
00:28:49tout simplement pour avancer sur ces sujets.
00:28:51– Alors, l'implantation de NERPIC a été un des sujets de tension
00:28:54avec les écologistes ces dernières années,
00:28:56mais c'est loin d'être le seul.
00:28:58Malgré une majorité confortable en nombre de sièges,
00:29:01la gouvernance de cette métropole depuis 2020 a été chaotique.
00:29:05Est-ce que cette garde interne, on peut le dire,
00:29:07entre les partisans d'Éric Piolle et puis les vôtres,
00:29:11Christophe Ferrari, a un impact, selon vous,
00:29:14sur le développement des projets de l'agglomération ?
00:29:17– Posons-nous la question, y a-t-il des projets qui n'ont pas été à leur terme ?
00:29:22– Ah ben moi j'ai déjà la réponse, hein ?
00:29:24– Ben allez-y, dites-moi.
00:29:25– Le cap de Saint-Martin-le-Vinou, qui est le projet emblématique.
00:29:28– Exactement, dans un revirement de position.
00:29:31– Et celui-là n'est pas neutre, parce que c'est un projet structurant,
00:29:36en termes même d'images pour la métropole.
00:29:38– Mais bien sûr, pour moi ce revirement, il était incompréhensible en fait.
00:29:42Il était incompréhensible, il était dans le catalogue Capital Vert,
00:29:45présenté comme un projet majeur, bon je n'ai pas compris ce revirement,
00:29:51si ce n'est que de l'attribuer à une volonté effectivement de guerroyer.
00:29:57Mais globalement, ce projet, il était porté par Yannemont-Gaburu,
00:30:00très largement, il était porté par le maire de Grenoble,
00:30:04présenté comme un élément constitutif du dossier Capital Vert.
00:30:08Voilà, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:30:11– Ça c'est la conséquence, mais ce n'est pas la métropole qui l'a fait échouer ce projet.
00:30:15Vous l'avez bien compris.
00:30:17La responsabilité de la métropole, de ce point de vue-là,
00:30:19c'est de toujours avoir porté, d'avoir été constant.
00:30:22Dans les projets de longue durée, la métropole et le président que j'ai été
00:30:25a toujours été constant dans la réalisation des projets.
00:30:28Donc ce qui nous permet, et moi j'aurais bien aimé,
00:30:30et d'ailleurs l'affaire n'est pas terminée sur le câble,
00:30:32nous allons faire en sorte qu'un nouveau projet puisse tout simplement être porté,
00:30:37en capitalisant quand même les études que nous avons faites,
00:30:40les 6 à 7 millions d'euros qui ont été injectés dans ce projet.
00:30:45Donc bien évidemment, mais ce projet avait tout son intérêt.
00:30:49Il avait tout son intérêt.
00:30:50– Pourquoi dans ce cas-là, les écologistes ont s'abordé,
00:30:53et ça je pense que ça fait de doute pour pas grand monde parmi les observateurs…
00:30:58– C'est bien de l'entendre en tout cas.
00:31:00– …de l'avis politique.
00:31:01Moi je pense qu'ils ne s'en cachaient pas d'ailleurs ces dernières années
00:31:04d'être farochement opposés à ce projet qu'ils avaient effectivement lancé.
00:31:09Mais la commission d'enquête publique a aussi rendu un avis très défavorable.
00:31:12C'est elle qui fait basculer le projet.
00:31:14Elle aurait pu avoir peut-être une position plus nuancée,
00:31:19si on vous écoute, vous qui croyez encore à l'intérêt de ce câble.
00:31:22– La commission d'enquête, son jugement n'est pas attaquable.
00:31:26Son jugement est de marbre.
00:31:28C'est les règles des processus français.
00:31:30Moi ce que je considère, c'est qu'on aurait dû avoir ça tout au début.
00:31:34Et ça c'est pour moi un vrai problème de procédure générale dans ce pays.
00:31:38C'est que les enquêtes publiques, on doit les avoir avant,
00:31:40afin d'éviter qu'on mette 5 à 6 millions, 7 millions d'euros d'argent public dans un projet.
00:31:46Enfin encore une fois, vous pensez que Poma, lui, ne croyait pas à ce projet.
00:31:50Vous pensez qu'il y a de Montgaburu, version 1, ne croyez pas au projet.
00:31:56Version 2, certes, il n'y croyait plus.
00:31:58Mais enfin, encore une fois, c'est là où il y a quelque chose qui ne va pas.
00:32:02Pour des projets de long terme, il faut avoir de la constance.
00:32:05Donc à un moment donné, si vous n'êtes pas dans la constance,
00:32:09surtout avec aujourd'hui le cadre administratif qui existe dans notre pays,
00:32:14vous ne faites rien.
00:32:16Donc à un moment donné, il faut avoir de la constance.
00:32:18Moi, j'ai essayé d'avoir cette constance sur l'ensemble des projets,
00:32:20sur l'ensemble des projets que la métropole porte aujourd'hui.
00:32:24– Sur le cadre, vous me dites que le projet n'est pas enterré.
00:32:26Ça veut dire quoi ?
00:32:27Que dans combien de temps, on pourrait repartir peut-être sur une autre version de ce projet ?
00:32:32– Nous, je pense que c'est un projet qui peut très bien être reposé à l'occasion du prochain mandat
00:32:36et qui sera naturellement reposé à l'occasion du prochain mandat.
00:32:39Voilà, encore une fois, il transcendait les équilibres politiques.
00:32:44Enfin, je veux dire, Fontaine était favorable.
00:32:48Quand on discutait avec les élus régionaux, ils nous disaient,
00:32:52mais bien sûr qu'il est vachement bien ce projet.
00:32:54Mais là aussi, il faut sortir des postures politiques à un moment donné,
00:32:57des postures politiciennes.
00:32:58« Vous ne faites pas avancer un territoire si vous n'êtes que dans des postures politiciennes ».
00:33:02Donc moi, j'ai essayé, durant tout ce mandat et le précédent,
00:33:07d'être toujours au-delà de ces questions de posture,
00:33:09parce que sinon, vous ne faites pas avancer un territoire.
00:33:13– Bon, en tout cas, la thématique des déplacements n'a pas été le sujet
00:33:15où vous avez été le plus en phase avec votre majorité écologiste.
00:33:19Il y a eu des attaques incessantes.
00:33:20La dernière, ou une des dernières, c'était sur la gratuité
00:33:23que Éric Piolle veut absolument mettre en place
00:33:25et sur laquelle vous êtes plus réticent.
00:33:27Il y a la ZFE aussi, dont on parle beaucoup en ce moment,
00:33:30qui est mal en point.
00:33:32Est-ce qu'elle va être maintenue, cette ZFE ?
00:33:35Ou c'est, comme pour le Cap, quelque chose qu'on peut considérer
00:33:37au moins en stand-by pendant quelques années ?
00:33:40– Écoutez, là, ce n'est pas dans mes mains.
00:33:42Le sujet est dans les mains du Parlement aujourd'hui.
00:33:45D'ailleurs, je rappelle, la ZFE, c'est la loi Climat et Résilience.
00:33:49C'est une loi, par la précédente mandature d'Emmanuel Macron,
00:33:54loi Climat et Résilience, dont cette loi a été votée par la droite
00:33:59et la majorité présidentielle.
00:34:01La gauche n'a pas voté la loi Climat et Résilience.
00:34:03Je voudrais juste rappeler ce principe.
00:34:05Donc qui a posé à la fois la ZFE et le ZAN dans ce pays,
00:34:09qui s'impose au territoire ?
00:34:11Ce n'est pas mon camp politique.
00:34:15Maintenant, moi, je suis républicain, la loi s'applique, je la fais appliquer.
00:34:19J'ai toujours considéré que le système des vignettes critères
00:34:22était un sujet qui n'était pas si simple que ça.
00:34:24Donc moi, j'ai demandé des assouplissements,
00:34:26j'ai demandé qu'on recatégorise les véhicules à l'intérieur,
00:34:30qu'on ait du bon sens, un peu de pragmatisme.
00:34:32On a toujours eu un refus de tout ça.
00:34:34Donc on a fait un modèle unique, qui a fait pour tout le monde,
00:34:37et qui nécessitait sans doute des évolutions.
00:34:39Donc nous, on a été des bons soldats.
00:34:41On a travaillé, surtout à des modèles d'accompagnement,
00:34:45parce que vous avez un certain nombre de véhicules
00:34:47qui doivent disparaître, parce qu'ils sont trop polluants, etc.
00:34:50Ils émettent trop de pollution.
00:34:52Donc on a mis en place des aides,
00:34:54qui sont parmi les plus fortes de France aujourd'hui.
00:34:57On a mis en place un service public de l'accompagnement,
00:34:59des femmes et des hommes qui vous répondent,
00:35:01qui ont des rendez-vous avec vous,
00:35:02qui disent c'est quoi votre vie quotidienne, etc.
00:35:04Donc maintenant, si cette ZFE, elle doit évoluer,
00:35:09c'est à eux d'assumer.
00:35:10Pendant toute cette séquence,
00:35:12je n'ai quand même pas eu beaucoup le gouvernement
00:35:13qui a dit quoi que ce soit,
00:35:15et les unus nationaux qui ont assumé
00:35:17leur portage de la ZFE.
00:35:19On nous a laissé porter le sujet.
00:35:21Moi, des fois, on me rencontre dans la rue,
00:35:22on me dit, mais votre ZFE, ce n'est pas ma ZFE.
00:35:24Ce n'est pas moi qui l'ai créée.
00:35:25Elle a été créée à un autre niveau.
00:35:27Moi, je la mets en place parce que, encore une fois, c'est la loi.
00:35:29Et moi, j'applique la loi.
00:35:30Il est logique que je l'applique.
00:35:32Sinon, tout le monde me critiquerait sur le fait
00:35:33que je n'applique pas la loi.
00:35:34Et dans ces cas-là, je n'aurai pas de discernement
00:35:36ce que j'applique, ce que je n'appliquerai pas
00:35:38en fonction de ce qui m'intéresse.
00:35:40Donc maintenant, c'est au Parlement de décider.
00:35:42Soit il conserve les ZFE, soit il les supprime.
00:35:44Et puis terminé.
00:35:45Et là, vous savez, on en est à plusieurs millions aussi
00:35:48d'argent qui ont été engagés par la métropole sur ce sujet.
00:35:51Il n'est pas impossible que je fasse un petit courrier à l'État
00:35:55pour demander le remboursement de tout cela.
00:35:57Parce qu'à un moment donné, c'est bien gentil.
00:35:58C'est du temps d'agent.
00:36:00C'est des recrutements.
00:36:01C'est des aides.
00:36:02Vous pensez qu'ils seront attentifs à cette demande ?
00:36:05Ils ne sont pas trop dans une démarche actuellement
00:36:08de flux descendant d'argent.
00:36:10Ils sont plutôt dans une fonction d'aspiration.
00:36:15En tout cas, cette ZFE avait vocation à réduire
00:36:17l'usage de la voiture en ville.
00:36:19A, V ou A, toujours.
00:36:21Réduire les places de stationnement,
00:36:23ça peut aussi être une stratégie pour contraindre
00:36:27les usagers de la voiture à chercher d'autres modes
00:36:29de déplacement.
00:36:30Il y a le grand parking de l'Esplanade,
00:36:33qui aujourd'hui est occupé par les forains,
00:36:35mais qui habituellement permet à 600 voitures à peu près
00:36:38de stationner.
00:36:40La ville a un projet d'aménagement.
00:36:43Les travaux vont commencer dès la foire des Rameaux
00:36:46en transformant ce parking en grand parc urbain.
00:36:50Qu'est-ce que vous en pensez, vous, de ce projet ?
00:36:52Est-ce que la métropole est concernée ?
00:36:54Parce que sur l'aménagement urbain,
00:36:55on a toujours un peu de mal à savoir
00:36:57qui porte les projets entre la ville et la métro.
00:36:59– C'est un projet ville de Grenoble.
00:37:02Et le projet est porté par la commune.
00:37:04Et la métropole n'a pas à juger de son opportunité.
00:37:07Donc c'est un projet ville.
00:37:09Et d'ailleurs, je laisse à la majorité grenobloise
00:37:11qui semble revendiquer une forme de totem d'immunité
00:37:15pour ses propres projets communaux,
00:37:17tout en se permettant d'avoir un avis sur les projets communaux
00:37:21des autres communes, NERPIC en particulier.
00:37:25Pour ce qui me concerne et ce qui concerne la métropole,
00:37:28dans le cadre de l'enquête publique,
00:37:29moi, j'ai envoyé des éléments tout simplement
00:37:31au commissaire enquêteur.
00:37:33Et je n'ai pas d'avis favorable ou défavorable à donner.
00:37:36J'ai simplement un certain nombre d'éléments
00:37:39à donner à la commission d'enquête
00:37:41pour lui faire part de plusieurs points positifs
00:37:44et négatifs du projet.
00:37:46Donc j'ai fait mon travail, je dirais,
00:37:48dans cette logique où je ne suis pas porteur du projet,
00:37:51mais considérant les enjeux de la métropole,
00:37:53il y a des éléments qui sont positifs.
00:37:55Il y a d'autres éléments qu'il nous faut entendre.
00:37:57Il est clair qu'un travail partenarial plus approfondi
00:38:00entre la ville et la métropole
00:38:02aurait été souhaitable sur certains points clés,
00:38:06déclassement ou déplacement de la RN481.
00:38:09Ça, c'est des sujets sur lesquels, logiquement,
00:38:12il y aurait eu un intérêt à se parler.
00:38:15La question du nouveau carrefour à la Casa Morte.
00:38:18Vous avez la réorganisation du carrefour de la Bastille.
00:38:22Autant de sujets qui, forcément, auraient été nécessités.
00:38:27Le plan de circulation a été fait uniquement
00:38:29par la ville de Grenoble.
00:38:31Il n'a pas été fait avec la métropole.
00:38:32Je rappelle que le pouvoir de police,
00:38:34se relevant du maire de Grenoble, c'est lui.
00:38:37Mais c'est un sujet sur lequel on aurait dû,
00:38:39logiquement, de façon partenariale, être associé.
00:38:42On ne l'a pas été.
00:38:43Donc moi, j'ai écrit pour dire ce que je pensais
00:38:45tout simplement de tout cela.
00:38:49Il y a eu une étude d'impact.
00:38:50On n'a pas été associé à cette étude d'impact.
00:38:52Donc, encore une fois, je le dis,
00:38:54sans avis positif, sans avis négatif,
00:38:56favorable ou défavorable,
00:38:58je dis simplement que, sur ces sujets-là,
00:39:02encore une fois, qui est porté par la ville de Grenoble,
00:39:04il y avait nécessité, sans doute,
00:39:06un travail préalable.
00:39:08Le plan guide, il a été fait par la ville,
00:39:10seul, pas avec la métropole.
00:39:12J'en prends un acte, hein.
00:39:14Mais c'est ça, la réalité.
00:39:15Sur les financements, moi, j'ai dit ce qu'il y avait dans le PPI.
00:39:19Pas plus, pas moins.
00:39:21Et, tout simplement,
00:39:23seul le réaménagement du pouvoir de l'esplanade
00:39:24est inscrit à la PPI.
00:39:26Voilà.
00:39:26Donc, je l'ai dit au commissaire enquêteur,
00:39:28la commission d'enquête,
00:39:29je ne peux pas inventer des financements
00:39:31qui n'ont pas été programmés.
00:39:32Je le dis simplement,
00:39:33mais de façon simple.
00:39:36Moi, on reste disponible,
00:39:37et la métropole reste disponible.
00:39:40On voit bien que c'est un enjeu
00:39:41qui est porté par la commune,
00:39:44mais je comprends le maire de la Tronche
00:39:45lorsqu'il écrit lui-même des choses.
00:39:48Et pourtant, il est membre de la majorité métropolitaine.
00:39:50Je comprends le maire de Saint-Martin-de-Vinon
00:39:52qui écrit aussi des choses.
00:39:53Je comprends les maires de la Chartreuse
00:39:55qui écrivent aussi des choses.
00:39:58Enfin, voilà.
00:39:59C'est porté par la ville
00:40:01avec des enjeux qui dépassent.
00:40:03Donc, ces sujets-là devraient, globalement,
00:40:05être portés plus naturellement
00:40:07dans un travail partenarial.
00:40:09Pourquoi vous n'arrivez pas à vous parler
00:40:10du sujet tous les bois ensemble,
00:40:14sur les mêmes bancs, dans la même majorité ?
00:40:15Non, mais, en fait, le sujet n'est pas de savoir.
00:40:17C'est un projet ville.
00:40:18L'esplanade était un projet ville en 2014
00:40:21quand Éric Piolle a été élu.
00:40:22C'est un projet ville, en fait.
00:40:25Vous savez, c'est très simple.
00:40:26Quand on veut qu'un projet réussisse,
00:40:28généralement, on fait en sorte
00:40:30de mettre tout le monde autour de la table.
00:40:32La meilleure façon de flinguer un projet,
00:40:34c'est de ne pas mettre tout le monde autour de la table
00:40:35et ensuite d'imposer.
00:40:36Moi, je vous rappelle d'un projet de câble
00:40:37qui avait été fait, à l'époque,
00:40:39dans le dos du Vercors.
00:40:41On se rappelle quand même ce qu'il est devenu.
00:40:43Donc là, le projet de câble,
00:40:44ce n'est pas tout à fait la même chose
00:40:45puisque là, il y avait quand même
00:40:46un large consensus.
00:40:48Mais ensuite, il y a eu une volte-face
00:40:50d'un certain nombre d'acteurs
00:40:51et notamment le maire de Grenoble
00:40:53et les élus écologiques dont acte.
00:40:55Ça veut dire qu'il faut le reprendre
00:40:56puisqu'il était bon,
00:40:57il était partagé largement par tous.
00:40:59Donc je dis simplement que,
00:41:01en fait, si on veut faire aboutir un projet,
00:41:02on le voit tous dans nos communes.
00:41:04si on veut réussir un projet,
00:41:06on associe le plus largement
00:41:07l'ensemble des acteurs.
00:41:09Alors si tout à l'heure,
00:41:10je vous demandais qui portait le projet
00:41:12de l'esplanade entre la métropole et la ville,
00:41:14c'est que sur d'autres chantiers grenobloins,
00:41:17notamment en ce moment sur l'avenue Jeune d'Arc,
00:41:19où on réaménage toute l'avenue,
00:41:21c'est la métro qui est plutôt là à la manœuvre.
00:41:24On a du mal à comprendre
00:41:25quand l'un, quand l'autre prend en charge
00:41:27un aménagement urbain.
00:41:28– En fait, ces progrès,
00:41:31vous avez, pourtant c'est très simple,
00:41:33vous avez en termes de projet de grande ampleur,
00:41:36vous avez Grande-Alpe,
00:41:38vous avez la polarité nord-est autour du CHU
00:41:40et avec Saint-Martin-d'Air,
00:41:42ça c'est le deuxième projet.
00:41:43Vous avez Porte du Vercors,
00:41:45projet d'intérêt métropolitain.
00:41:46Vous avez Bastille,
00:41:48ça c'est avec la ville de Grenoble
00:41:49et avec l'ensemble des communes
00:41:50du massif de la Bastille,
00:41:52et vous avez Visille.
00:41:53Ça, ce sont les grandes opérations métropolitaines.
00:41:55Donc c'est très simple,
00:41:56la liste n'est pas très compliquée à faire,
00:41:57pour savoir qui est le porteur du projet.
00:42:01Vous avez ensuite des opérations municipales
00:42:03qui sont portées par les villes.
00:42:05Esplanade à Grenoble,
00:42:07la ZAC des Minotiers à Pont-de-Clé,
00:42:09vous avez des projets à Saint-Martin-d'Air,
00:42:11NERPIC,
00:42:12vous avez des projets
00:42:13assassinés par Isé,
00:42:15fauconnières,
00:42:16portés par la ville.
00:42:18Donc vous voyez bien,
00:42:18quand même,
00:42:19c'est pas très compliqué à savoir
00:42:20qui est le porteur de projet,
00:42:21en fait.
00:42:21C'est assez simple, quand même, tout ça.
00:42:23– Et sur l'avenue Jeanne d'Arc, alors ?
00:42:24– Alors, l'avenue Jeanne d'Arc,
00:42:25en fait, globalement…
00:42:26– Là, si je vous suis bien,
00:42:27ça devrait être la ville.
00:42:28– Bien évidemment.
00:42:29Mais en fait, je dirais,
00:42:30le réaménagement des voiries,
00:42:32c'est un sujet que nous faisons
00:42:33dans les 49 communes,
00:42:34en lien avec, tout simplement, les villes.
00:42:37On ne fait pas un projet sans les villes.
00:42:39Nous, nous ne faisons pas de projet
00:42:40sans les communes.
00:42:42Donc le réaménagement de l'avenue Jeanne d'Arc,
00:42:44on l'a travaillé,
00:42:45on l'a mené,
00:42:47il y a eu des points de blocage,
00:42:48on a écouté…
00:42:49Moi, j'ai reçu l'ensemble des commerçants,
00:42:53des habitants,
00:42:56on a pris un peu de temps,
00:42:58on a retravaillé,
00:42:58je pense que désormais,
00:42:59ce projet, il se fera tranquillement.
00:43:03Vous savez, comme tout projet d'aménagement,
00:43:05il faut savoir écouter,
00:43:06il faut savoir discuter avec tout le monde,
00:43:07il faut parfois mettre un peu de l'eau dans son vin,
00:43:10il faut ne pas avoir raison tout seul,
00:43:12et il faut savoir entendre,
00:43:15ici ou là,
00:43:16ce qui peut être des choses extrêmement simples,
00:43:18très concrètes.
00:43:19Vous voyez, sur Jeanne d'Arc,
00:43:20un des éléments,
00:43:21en plus, ça tombe bien,
00:43:22puisque c'est des commerçants
00:43:23qui habitent Monteclé.
00:43:24– Qui étaient venus manifester
00:43:25devant le siège de la métro.
00:43:27– Oui, bien sûr,
00:43:27parce qu'ils avaient besoin
00:43:29d'être sans doute entendus.
00:43:30Alors après,
00:43:31ils ont des méthodes,
00:43:31pas toujours,
00:43:32que je trouve très sympathiques.
00:43:36Bon, bref,
00:43:38essayons d'avancer sur ces sujets.
00:43:40Donc voilà,
00:43:41sur Jeanne d'Arc,
00:43:42typiquement, désormais,
00:43:43je pense que l'affaire
00:43:43est désormais avancée.
00:43:46– Bon, juste à côté,
00:43:47il y a les travaux du siège de la métro
00:43:50qui, eux, sont en cours.
00:43:52Un nouveau siège métropolitain
00:43:54dont les coûts sont passés
00:43:56en quelques années
00:43:57de 46 millions d'euros,
00:43:58c'était en 2017,
00:43:59je crois, l'estimation,
00:44:00à 108 millions d'euros
00:44:01aujourd'hui en 2024.
00:44:05134% d'augmentation.
00:44:06On est loin du taux d'inflation
00:44:07de 20% de ces dernières années.
00:44:09Comment on peut arriver
00:44:10à une enveloppe aussi importante ?
00:44:13– Non, parce qu'on compare
00:44:14des carottes et des choux
00:44:15et la réalité,
00:44:16c'est que c'est trop facile
00:44:17pour l'opposition
00:44:18d'expliquer qu'on est passé
00:44:19d'une quarantaine de millions
00:44:20à 108.
00:44:21Vous avez d'un côté
00:44:22les coûts de travaux
00:44:23et les coûts globaux
00:44:24ne sont pas passés
00:44:25de 40 à 108.
00:44:26Donc ça, il faut arrêter.
00:44:27– C'est quoi alors,
00:44:28les bons chiffres ?
00:44:28– On est passé de 80 à 110
00:44:30et à 120.
00:44:31C'est ça, la réalité des faits.
00:44:33En fait, le sujet,
00:44:35il est très simple.
00:44:36On est comptable d'un bâtiment,
00:44:38historiquement,
00:44:39qui avait une interdiction
00:44:41de voir ses agentes
00:44:41quasiment depuis 20 ans
00:44:42d'aller travailler.
00:44:45– Vous étiez en la loi.
00:44:46– C'est-à-dire,
00:44:46Didier Migaud,
00:44:47Marc Bayeto…
00:44:48– Vos prédécesseurs.
00:44:50– … ont permis
00:44:50à des salariés
00:44:51de venir travailler
00:44:52dans un endroit
00:44:52où ils n'avaient pas le droit
00:44:53de venir travailler.
00:44:55On dit quoi à ça ?
00:44:56Donc moi,
00:44:56quand on a eu ce sujet
00:44:57dans le précédent mandat
00:44:58avec l'accord
00:44:59de la vice-présidente écologiste
00:45:01Claire Kierka-Charian
00:45:02qui soutenait ce projet,
00:45:04je rappelle,
00:45:04et qui le défendait,
00:45:05c'était de se dire
00:45:06« Bon, en fait,
00:45:07on ne peut pas rester là.
00:45:08On ne peut pas laisser les gens
00:45:09dans une espèce de nos agents,
00:45:11dans un risque
00:45:12et tout simplement sur ce sujet. »
00:45:15Donc on a décidé
00:45:15de faire un projet d'ampleur.
00:45:17On a étudié
00:45:18si on devait reconstruire ailleurs,
00:45:20vendre ce bâtiment
00:45:21qui ne vaut rien,
00:45:22qui est plein d'amiante.
00:45:23En fait,
00:45:24la personne qui nous l'est rachetée
00:45:25ne nous le rachètera pas
00:45:25avec de l'argent.
00:45:26C'est nous qui devons lui en donner.
00:45:28Donc c'est aussi ça.
00:45:29Il faut sortir des postures simples.
00:45:31J'ai vu que l'opposition,
00:45:32aujourd'hui,
00:45:32se présentait devant
00:45:33en disant
00:45:34« C'est catastrophique,
00:45:35c'est pharaonique. »
00:45:37En fait,
00:45:37on va intégrer
00:45:407 sites
00:45:40en un seul.
00:45:42Donc on aura
00:45:431245 agents
00:45:44qui vont venir travailler là.
00:45:46Le reste des bâtiments,
00:45:47on ne paiera plus les loyers.
00:45:48Le reste des bâtiments,
00:45:49on va les vendre.
00:45:49En fait,
00:45:50si on ne fait pas ce siège,
00:45:52on n'aura aucunement
00:45:53les réductions
00:45:54de coups de chauffage,
00:45:57les coups de fluide,
00:45:58etc.
00:45:58Donc c'est vertueux.
00:46:00Et puis moi,
00:46:00j'en ai ras-le-bol
00:46:01que dans cette agglomération,
00:46:03finalement,
00:46:04les élus,
00:46:06les uns et les autres,
00:46:07même certains acteurs privés,
00:46:08laissent des friches derrière eux.
00:46:10Ça veut dire quoi
00:46:10pour la suite ?
00:46:11C'est quoi l'enjeu ?
00:46:13C'est dire,
00:46:13finalement,
00:46:14c'est plus bon,
00:46:15je laisse aux autres.
00:46:16C'est ça le message
00:46:17qu'on veut porter
00:46:17dans ce territoire ?
00:46:19Donc moi,
00:46:19j'ai toujours dit
00:46:20que nous devions assumer,
00:46:21ça sera le premier bâtiment public
00:46:23de cette envergure
00:46:24qui est labellisé
00:46:25Passive House
00:46:26avec des niveaux
00:46:27de qualité thermique
00:46:29parmi les meilleurs,
00:46:30mais parce que
00:46:31je n'ai pas envie
00:46:31de laisser
00:46:32une friche
00:46:34en entrée de ville.
00:46:35Qu'est-ce qui se passerait
00:46:36si je laisse
00:46:36une friche en entrée de ville ?
00:46:37Qu'est-ce qu'on dirait ?
00:46:39On dirait que Ferrari
00:46:39fait n'importe quoi,
00:46:41la majorité métropolitaine
00:46:42fait n'importe quoi.
00:46:43Et moi,
00:46:43j'aime bien les solutions
00:46:44toutes prêtes,
00:46:46là,
00:46:46qu'on sort comme ça,
00:46:47tic d'un tiroir,
00:46:48ah mais il faut le mettre là-bas,
00:46:50il faut le construire là-bas.
00:46:51Mais sérieusement,
00:46:52on l'a étudié ça ?
00:46:54Des coûts de construction neufs,
00:46:55etc.
00:46:56Et puis ça n'enlève pas
00:46:57le sujet de la responsabilité
00:46:58d'un bâtiment que vous avez.
00:46:59Alors certains vous expliquent
00:47:00que vous pouvez le vendre
00:47:01hyper cher,
00:47:02vous pouvez gagner
00:47:02beaucoup d'argent.
00:47:04Vous interrogez
00:47:04toutes les agences immobilières,
00:47:06les spécialistes de l'immobilier
00:47:07et vont vous expliquer
00:47:08que normalement,
00:47:09on ne va pas en tirer grand-chose,
00:47:10voire même,
00:47:11ça sera même négatif.
00:47:13Puis globalement,
00:47:13il n'y aura pas grand monde
00:47:14qui viendra quand même acheter
00:47:15une verrue pareille en fait.
00:47:18Alors cette verrue
00:47:19est en cours de transformation,
00:47:20c'est pour quand
00:47:20la livraison,
00:47:22on va dire,
00:47:22de ce nouveau siège ?
00:47:242027,
00:47:252027 sans aucun doute.
00:47:26Mais les travaux vont bon train
00:47:28et les choses font.
00:47:28D'ailleurs,
00:47:29je le dis,
00:47:29dans une période
00:47:30où le bâtiment va très mal,
00:47:34je dirais que les acteurs locaux,
00:47:37la centaine de millions,
00:47:39sont très heureux
00:47:39d'avoir un acteur public
00:47:41qui investit
00:47:42et qui fait travailler
00:47:43les entreprises locales quand même.
00:47:44Il faut peut-être aussi y penser.
00:47:45C'est-à-dire qu'il ne faut pas avoir
00:47:46un discours d'un côté
00:47:47qui embrasse sur la bouche
00:47:48le BTP en disant
00:47:51mais on vous aime,
00:47:52etc.
00:47:53Et les mêmes qui,
00:47:53à côté,
00:47:54ne sont pas capables
00:47:54de comprendre
00:47:55que la rénovation d'un bâtiment
00:47:56dans une période aussi creuse
00:47:58en matière économique
00:47:59pour le BTP,
00:48:00c'est plutôt
00:48:00une très belle aventure.
00:48:01Alors un siège qu'on aura vu,
00:48:03qu'il avait d'ailleurs avant
00:48:04sur le stade des Alpes,
00:48:06stade des Alpes
00:48:06qui appartient à la métropole
00:48:08mais qui est gérée aujourd'hui
00:48:09par les deux clubs professionnels
00:48:12de rugby et de football,
00:48:14des clubs qui remettent en cause
00:48:15ce mode de gestion,
00:48:17estimant que ça leur coûte
00:48:17trop cher,
00:48:18que vous leur demandez trop
00:48:19pour utiliser ce stade.
00:48:23Qu'est-ce qui va se passer
00:48:24dans les prochains mois ?
00:48:26Je ne sais pas s'ils disent
00:48:27qu'ils ne veulent plus
00:48:27de ce modèle.
00:48:29Moi, de ce que j'ai compris,
00:48:30c'est qu'ils voulaient
00:48:31ce modèle.
00:48:32Mais moins cher alors ?
00:48:34Donc la question qui est posée,
00:48:35c'est comme si nous étions...
00:48:37Ils estiment être parmi les clubs
00:48:39qui payent le plus cher
00:48:40leur équipement ?
00:48:41En fait, je crois qu'il faut
00:48:43qu'on prenne tous un peu
00:48:44de hauteur par rapport à tout ça.
00:48:45Moi, je trouve que c'est
00:48:46le bon mode de gestion.
00:48:48Moi, je vous le dis,
00:48:49quand le rugby jouait à l'Ediger
00:48:51et qu'ils ont commencé
00:48:53à jouer au stade des Alpes
00:48:55parce que ce stade
00:48:55n'avait pas été fait pour eux.
00:48:57Ce stade avait été fait
00:48:57pour le foot,
00:48:58on se rappelle.
00:49:00Aujourd'hui,
00:49:01ils ont tous envie
00:49:02de rester au stade des Alpes.
00:49:04C'est un merveilleux écrin.
00:49:05certes, qui a coûté cher,
00:49:06mais ce n'est pas
00:49:06de ma responsabilité.
00:49:08Qui a été payé
00:49:09avec des emprunts toxiques,
00:49:10ce n'est pas de ma responsabilité.
00:49:12Je ne les ai jamais signés,
00:49:13ces emprunts toxiques,
00:49:14d'ailleurs.
00:49:14Vous vous rappelez l'histoire.
00:49:16Mais globalement,
00:49:17la meilleure gestion,
00:49:18moi, je leur avais dit,
00:49:18mais prenez les clés du camion.
00:49:20Constituer une société,
00:49:21c'est unique en France,
00:49:22ce modèle.
00:49:23Alors, le problème,
00:49:24c'est est-ce que le contrat
00:49:26qui nous lie
00:49:26peut-être fait comme ça,
00:49:29finalement,
00:49:30tel un accord pizza
00:49:30qu'on signe
00:49:31sur un coin de table
00:49:32en se disant,
00:49:33ben, écoute,
00:49:34je te fais tel prix,
00:49:35etc.
00:49:36En fait, tout ceci
00:49:37est quand même tenu
00:49:37par des textes,
00:49:39par des règles,
00:49:40par la loi.
00:49:41Michel Savin
00:49:42la connaît très bien.
00:49:43Il connaît très bien
00:49:44ses règles.
00:49:45Donc, à un moment donné,
00:49:46nous, on ne peut pas prendre
00:49:47dans la gestion
00:49:48d'un équipement
00:49:48à une société privée,
00:49:50parce que c'est une société privée,
00:49:52il faut qu'elle en assume
00:49:53une grande part du risque.
00:49:54C'est à elle
00:49:55d'assurer la grande part du risque.
00:49:56Ce n'est pas à nous.
00:49:57C'est ça,
00:49:57l'inversion du truc.
00:49:58C'est-à-dire que peut-être
00:49:59dans certaines discussions,
00:50:01on a eu l'impression
00:50:01qu'on voulait plutôt
00:50:03faire porter totalement
00:50:04le risque sur la collectivité.
00:50:06Eh bien, non.
00:50:06Ce n'est pas comme ça
00:50:07que ça doit se faire.
00:50:08Donc, moi, je suis optimiste.
00:50:09Après, on a clairement posé
00:50:11où étaient les éléments
00:50:13du curseur,
00:50:13là où jusqu'où
00:50:14nous pouvions aller,
00:50:16parce que qu'est-ce
00:50:17qui va se passer ?
00:50:18J'aurais dit,
00:50:18j'ai un nouveau contrat.
00:50:20Il est fait de façon
00:50:22à ce que les intérêts
00:50:23de la Pétropole
00:50:24ne soient pas clairement
00:50:26en accord avec la loi.
00:50:27Que va-t-il se passer ?
00:50:28La préfecture
00:50:29m'emmènera au tribunal
00:50:31sur ce contrat.
00:50:33Nous avons rencontré
00:50:34les préfets successifs.
00:50:36Nous savons
00:50:36quelles sont les limites.
00:50:37Donc, à un moment donné,
00:50:38il ne faut pas me la faire
00:50:38à l'envers.
00:50:39Il y a un cadre.
00:50:41Il faut rester dans ce cadre.
00:50:42Donc, voilà ce que nous disons
00:50:43au club aujourd'hui.
00:50:44Mais moi, je suis très,
00:50:45très à l'aise sur ce sujet.
00:50:46Il n'y a aucune envie
00:50:47que les choses soient
00:50:48très claires vis-à-vis
00:50:49des amoureux du foot,
00:50:50vis-à-vis du rugby,
00:50:51ici, qui nous écoutent.
00:50:53Il n'y a pas de volonté
00:50:54de la métropole
00:50:55de tirer sur une espèce
00:50:56de corde vis-à-vis des clubs.
00:50:57Mais nous, on a juste
00:50:58des règles à...
00:50:59Encore une fois,
00:51:00j'ai des règles
00:51:01à me conformer.
00:51:04Donc, nous le faisons.
00:51:05Si ce n'est pas possible,
00:51:07le mode régie
00:51:08sera mis en place,
00:51:09c'est-à-dire une gestion
00:51:10directe par la métropole.
00:51:12On peut même faire
00:51:13deux conventions
00:51:13avec chacun des clubs.
00:51:15J'espère qu'ils ne viendront
00:51:16pas me demander quand même
00:51:17de régler le savoir
00:51:18qui jouera tel jour
00:51:19et qui jouera tel jour.
00:51:20Je pense qu'ils seront des grands
00:51:21pour se les gérer eux-mêmes,
00:51:23ces sujets-là.
00:51:24Par contre,
00:51:25là, on fera payer
00:51:25au coût réel.
00:51:28Et du coup,
00:51:28je ne sais pas
00:51:29quel est le meilleur modèle
00:51:29pour les deux clubs.
00:51:31Mais moi, je pense
00:51:31que le bon modèle,
00:51:32c'est celui-là,
00:51:33en tout cas.
00:51:34Et il a été compliqué
00:51:35parce qu'il a été
00:51:36dans la période Covid.
00:51:37Donc, voilà,
00:51:39il faut avancer.
00:51:40Mais je suis assez optimiste
00:51:42sur ce sujet-là.
00:51:43À côté du Stade des Arts,
00:51:44il y a un autre équipement
00:51:44important pour la métropole,
00:51:46c'est le Palais des Sports.
00:51:47Dans un État
00:51:48beaucoup moins récent
00:51:50que le Stade,
00:51:52qui aujourd'hui
00:51:52est géré par la ville
00:51:54de Grenoble,
00:51:54qui se pose quand même
00:51:54beaucoup de questions
00:51:55sur l'évolution
00:51:57de ce bâtiment,
00:51:58sur son avenir.
00:51:59Est-ce que là,
00:51:59la métro pourrait,
00:52:01comme elle l'a fait
00:52:02pour certains grands équipements,
00:52:03intervenir,
00:52:04prendre en main
00:52:04le Palais des Sports
00:52:05de Grenoble ?
00:52:06Le Palais des Sports
00:52:07était dans la liste
00:52:08des objets à étudier
00:52:10pendant ce mandat
00:52:10en termes de transfert,
00:52:11comme le musée de Grenoble,
00:52:13comme le conservatoire de musique,
00:52:14comme un certain nombre
00:52:15d'équipements aquatiques,
00:52:16comme le muséum
00:52:17d'histoire naturelle.
00:52:18C'est la logique territoriale
00:52:21que de voir ces équipements,
00:52:22qui ont été longuement portés
00:52:24par la ville-centre,
00:52:25venir vers la métropole
00:52:26et avec une forme
00:52:27de compensation,
00:52:28tout simplement,
00:52:29pour le poids de charge
00:52:31que la ville-centre a porté.
00:52:33C'est ce qu'on a fait
00:52:34sur la MC2,
00:52:35avec Grenoble.
00:52:36C'est ce qu'on a fait
00:52:36avec l'Hexagone,
00:52:37avec Nélan.
00:52:39Donc, globalement,
00:52:41de ce point de vue-là,
00:52:41les règles sont claires.
00:52:43J'ai proposé par deux fois,
00:52:45par courrier au maire de Grenoble,
00:52:46de transfert d'équipements
00:52:47pendant cette mandature.
00:52:49J'ai une réponse négative.
00:52:50Moi, je le regrette.
00:52:52Je pense que ça aurait,
00:52:53sans aucun doute,
00:52:54permis d'alléger aussi
00:52:54les charges sur la ville
00:52:55de Grenoble
00:52:56et de donner
00:52:57une nouvelle dynamique
00:52:59à l'équipement
00:52:59dans une affaire métropolitaine.
00:53:03On voit d'ailleurs
00:53:03que chaque fois
00:53:04qu'on reprend des équipements,
00:53:05on injecte beaucoup plus d'argent
00:53:07que les communes
00:53:08qui les transfèrent.
00:53:08et on met beaucoup plus
00:53:10de dynamique
00:53:11et on entraîne aussi
00:53:12les autres acteurs
00:53:13à être plus généreux
00:53:14sur les budgets
00:53:15de ces équipements.
00:53:16Donc là,
00:53:16la balle est dans le camp
00:53:16de Grenoble
00:53:17pour le palais des sports.
00:53:19Bien sûr.
00:53:21Le palais des sports
00:53:21qui a connu
00:53:22ses heures de gloire
00:53:24au moment des Jeux olympiques
00:53:25de Grenoble en 68.
00:53:27On va dans les Alpes
00:53:28connaître de nouveau
00:53:29cette ferveur olympique
00:53:30en 2030.
00:53:31Alors Grenoble
00:53:32est pour l'instant
00:53:33un peu rayée
00:53:33de la carte de ses Jeux.
00:53:35Vous avez proposé,
00:53:36Christophe Ferrari,
00:53:36au comité d'organisation,
00:53:37d'accueillir la cérémonie
00:53:39d'ouverture de ces JO
00:53:41de 2030 ici
00:53:42sur notre territoire.
00:53:43C'était une boutade
00:53:44ou c'était une proposition
00:53:46à laquelle vous avez
00:53:47apporté un peu de crédit ?
00:53:49Non, non,
00:53:50ce n'est pas une boutade.
00:53:50C'est très sérieux.
00:53:51Je l'ai dit à Fabrice Pancouk,
00:53:52je l'avais dit à Laurent Wauquiez.
00:53:55En fait,
00:53:55nous,
00:53:55on est disponible.
00:53:56C'est-à-dire qu'en fait,
00:53:58puisque c'est une logique alpine,
00:54:00il est quand même compliqué
00:54:01que la capitale des Alpes
00:54:02ne soit pas au cœur
00:54:03de ce dispositif.
00:54:05Il ne faut pas être grand clair
00:54:06pour comprendre cela.
00:54:07Pourquoi y a-t-il un trou
00:54:08là au milieu ?
00:54:10Donc, nous,
00:54:10on s'est dit,
00:54:11s'il y a quelque chose
00:54:12que nous pouvons faire
00:54:14via un de nos équipements,
00:54:17il n'y a zéro souci.
00:54:18Accueil de manifestation,
00:54:21si c'est le curling,
00:54:24ce sera le curling,
00:54:25que voulez-vous que je vous dise ?
00:54:26Très bien, le curling.
00:54:28Mais bien évidemment,
00:54:28moi, je n'ai pas de souci.
00:54:29Mais moi,
00:54:30je ne comprends pas
00:54:30qu'alors qu'on est dans une période
00:54:33extrêmement compliquée financièrement,
00:54:35qu'on voit bien
00:54:37qu'il y a besoin
00:54:38de trouver une durabilité
00:54:41pour ce que l'on fait.
00:54:44Pourquoi est-il nécessaire
00:54:45de construire un équipement ailleurs
00:54:47rien que pour ces Jeux olympiques ?
00:54:49Et quand on arrive à dire
00:54:50que finalement,
00:54:50les Jeux de 2030,
00:54:52peut-être qu'on va aller
00:54:53dans d'autres pays,
00:54:54peut-être qu'on va aller ailleurs,
00:54:55en fait, moi,
00:54:56j'amène juste du bon sens.
00:54:57Donc j'ai proposé...
00:54:59Ils vous ont répondu ?
00:55:00Non, toujours pas à ce stade,
00:55:01mais nous sommes toujours là.
00:55:03Encore une fois,
00:55:04si on peut être utile.
00:55:05En fait, la métropole,
00:55:06vous avez compris,
00:55:07c'est faciliter
00:55:08le consensus collectif.
00:55:10Nous, notre but,
00:55:11c'est d'essayer
00:55:11de trouver le consensus,
00:55:13trouver les compromis.
00:55:14Si on peut être
00:55:14un des acteurs
00:55:15du compromis modeste,
00:55:16on y sera.
00:55:17Donc voilà.
00:55:18Surtout qu'on a déjà accueilli
00:55:20des événements
00:55:21de grande portée,
00:55:23patinage, foot,
00:55:25j'en passe et des meilleurs.
00:55:26Donc on a plutôt,
00:55:27où on sait faire.
00:55:28Donc je dis,
00:55:29nous sommes là.
00:55:31Le message est repassé.
00:55:33Si jamais Fabrice Campancouc
00:55:34ou Laurent Wauquiez
00:55:34ou ses équipes nous écoutent,
00:55:36puisqu'on parle
00:55:37de Jeux Olympiques,
00:55:38Champs-Rousse,
00:55:38la station,
00:55:40se questionne en ce moment
00:55:41sur son avenir,
00:55:42sur son intégration
00:55:42ou pas à la métropole
00:55:44ou Grésil-Vaudan
00:55:45pour une intégration éventuelle
00:55:47à la métropole.
00:55:48Vous y êtes favorable ?
00:55:48La métro a déjà
00:55:49une station de ski
00:55:50dans son giron.
00:55:51C'est le col de Porte,
00:55:52qui est un petit domaine
00:55:53de ski alpin
00:55:53et un domaine
00:55:54de ski nordique.
00:55:55Bon, écoutez,
00:55:59Mme la maire de Champs-Rousse
00:56:00a décidé d'engager
00:56:01une consultation
00:56:02sur trois questions.
00:56:03Rester dans le Grésil-Vaudan,
00:56:05aller dans la métropole,
00:56:08ou faire sa vie toute seule,
00:56:09et de faire remonter
00:56:11la station
00:56:11à l'intercommunalité.
00:56:14Moi, j'ai présenté ça
00:56:15à la conférence des maires
00:56:16pour que tous les maires
00:56:16soient informés.
00:56:17c'est un projet
00:56:18du prochain mandat.
00:56:21S'il y a un vote là,
00:56:23qu'est-ce qu'il engagera
00:56:24dans celle ou celui
00:56:26qui sera élu maire
00:56:27de Champs-Rousse demain ?
00:56:29Moi, je pense
00:56:30qu'il est urgent d'attendre.
00:56:30Moi, j'ai toujours été,
00:56:31je vous le dis très clairement,
00:56:32j'ai toujours été
00:56:33pour la stabilité
00:56:34des périmètres intercommunaux.
00:56:36Je considère
00:56:36qu'on a atteint
00:56:37le bon niveau.
00:56:38En fait...
00:56:39Donc on ne va pas
00:56:39aller chercher
00:56:39un peu plus loin ?
00:56:40Non, on a d'autres façons
00:56:41de travailler entre nous.
00:56:42Regardez le SMAG.
00:56:43Voironnais, Grésil-Vaudan,
00:56:44métropole aujourd'hui.
00:56:45Ça, c'est le grand jeu
00:56:46des déplacements de ce mandat.
00:56:48C'est la grande réussite
00:56:49de ces déplacements.
00:56:50C'est d'avoir créé
00:56:51une échelle
00:56:51qui n'a jamais été atteinte.
00:56:53Et on est
00:56:53la première échelle française
00:56:55après la région parisienne.
00:56:57Il faut quand même se le dire
00:56:58quand même
00:56:58qu'il y a des choses
00:56:59qui réussissent comme ça.
00:57:00D'avoir un ticket
00:57:01qui vous permet
00:57:01d'aller de Crôles
00:57:02à Échirol
00:57:03et demain à Voiron,
00:57:05c'est quand même
00:57:06pas n'importe quoi.
00:57:06Donc je dis
00:57:07la coopération
00:57:08entre les territoires,
00:57:09c'est la clé de tout.
00:57:10Donc moi, je l'ai dit
00:57:11au président Henri Bell
00:57:12que moi, je suis demandeur de rien
00:57:13côté métropole.
00:57:16Vous savez,
00:57:16c'est la meilleure façon
00:57:17de foutre la zizanie
00:57:18surtout.
00:57:20Quand on dit
00:57:20parce qu'on en enlève un,
00:57:22on le fait venir à l'autre.
00:57:23Et puis,
00:57:24la métropole,
00:57:25ce n'est pas un guichet quoi.
00:57:27C'est un projet de territoire.
00:57:28Donc on ne peut pas venir
00:57:29simplement en disant
00:57:30je veux construire
00:57:31telle équipement demain,
00:57:32ceci.
00:57:33Donc écoutez,
00:57:33il y a de l'eau
00:57:34qui va couler
00:57:34dans le Drak,
00:57:35dans l'Isère,
00:57:36dans la Romange
00:57:37et on y verra
00:57:38un peu plus clair
00:57:39lorsque
00:57:39on aura atteint
00:57:41le prochain mandat.
00:57:41Cette semaine,
00:57:43vous avez fait une conférence
00:57:44de presse,
00:57:44Christophe Ferrari,
00:57:45sur la gestion
00:57:45de la clinique mutualiste
00:57:47à Grenoble.
00:57:48En quoi ce sujet
00:57:49concerne votre collectivité ?
00:57:50Nous avons intérêt à agir
00:57:51depuis 2019.
00:57:52D'ailleurs,
00:57:52tout le monde
00:57:53beaucoup s'interrogeait
00:57:53pourquoi j'avais décidé
00:57:55à l'époque
00:57:56de porter le fer
00:57:57contre,
00:57:59je dirais,
00:57:59une forme de hold-up
00:58:01qui avait été opéré
00:58:01par Bernard Ben Saïd
00:58:03et son groupe
00:58:03sur la clinique mutualiste
00:58:05qui est un joyau territorial,
00:58:06qui est un objet
00:58:07où tous les métropolitains
00:58:08y sont passés
00:58:09pour x ou y raisons,
00:58:11parfois heureuses,
00:58:12parfois malheureuses,
00:58:13puisque c'est aussi ça la vie.
00:58:15Et moi,
00:58:16j'ai décidé
00:58:16qu'on ne pouvait pas
00:58:17tout simplement
00:58:17brader un patrimoine
00:58:19comme celui-là.
00:58:20Donc aujourd'hui,
00:58:20on est dans quatre contentieux.
00:58:22La justice nous a dit
00:58:23que nous avions intérêt
00:58:24à agir sur ces sujets-là.
00:58:26Donc nous sommes bien placés
00:58:27parce que nous sommes
00:58:28compétents en matière de santé,
00:58:29quoi qu'on en dise.
00:58:31Et puis parce qu'on considère
00:58:32que si demain,
00:58:34il arrivait malheur au GHM,
00:58:35ça serait contre les intérêts
00:58:37de ces habitants
00:58:38de cette métropole.
00:58:39Donc nous sommes ensemble
00:58:40avec la ville
00:58:40sur ce sujet.
00:58:42Nous défendons
00:58:43les intérêts en commun
00:58:44des grenoblois
00:58:45et des métropolitains
00:58:46parce que tout simplement,
00:58:48c'est aujourd'hui
00:58:49complètement nécessaire.
00:58:52Nous verrons,
00:58:52il y a des administrateurs judiciaires
00:58:54qui font un boulot remarquable,
00:58:56qui ont permis au GHM
00:58:57de ne pas sombrer.
00:58:59Et nous essayons déjà
00:59:01de nous projeter
00:59:01dans un avenir.
00:59:03Bernard Ben Saïd
00:59:04est engagé
00:59:04dans des procédures judiciaires
00:59:06au plus haut niveau,
00:59:08dans une espèce
00:59:08de nébuleuse tentaculaire
00:59:10de son groupe
00:59:11avec différentes interactions
00:59:13dont tout le monde
00:59:14se perd d'une certaine façon.
00:59:16Mais il est de ma responsabilité,
00:59:18vous voyez,
00:59:18que sur ces grands enjeux.
00:59:19C'est ça le rôle
00:59:19de la métropole aussi.
00:59:21C'est à un moment donné
00:59:21de dire qu'il y a des choses
00:59:23qui nous dépassent,
00:59:24je dirais,
00:59:24nos petits périmètres.
00:59:25Donc moi,
00:59:26j'ai écrit à Yannick Noder
00:59:26pour lui demander aussi
00:59:28d'intervenir sur ce sujet.
00:59:29Il l'avait dit
00:59:29à l'occasion de ses voeux
00:59:30à la préfecture.
00:59:30le directeur
00:59:32de la sécurité sociale
00:59:33parce que je pense
00:59:34que là,
00:59:35on est en train
00:59:35une nouvelle fois,
00:59:37le groupe AVEC
00:59:38est en train
00:59:38de nous faire
00:59:39un petit tour
00:59:40de passe-passe
00:59:41pour se maintenir
00:59:42aux mains du GHM.
00:59:44Et il serait vraiment
00:59:45temps qu'on sorte
00:59:46de cette approche toxique
00:59:47aujourd'hui
00:59:48que nous avons
00:59:48sur cette clinique
00:59:51mutualiste
00:59:52parce que nous voulons
00:59:53conserver ce terme
00:59:55qui a du sens
00:59:55dans ce territoire.
00:59:57Je suis content
00:59:57d'arriver à la fin
00:59:58de cette émission
00:59:59d'avoir trouvé un sujet
01:00:00où vous êtes en face
01:00:00avec l'avis de Grenoble.
01:00:02Il y en a plein d'autres.
01:00:03Il y en a plein d'autres.
01:00:04C'est caricatural
01:00:05parfois de dire cela.
01:00:06Je vous le dis,
01:00:06c'est caricatural.
01:00:07On a trouvé un accord
01:00:08sur Grenoble Habitat.
01:00:09Rappelons-nous.
01:00:10On pourrait les lister aussi peut-être.
01:00:11Faites-le d'ailleurs.
01:00:12Vous verrez.
01:00:13En tant qu'homme de gauche,
01:00:14vous soutiendrez
01:00:15la liste de gauche
01:00:16sortante de cette majorité
01:00:17grenobloise
01:00:18pour les municipales de 2026.
01:00:19Je ne suis pas dans les élections
01:00:19et j'ai un principe
01:00:20qu'à ce stade,
01:00:21je ne rentre pas
01:00:22dans les jeux municipaux.
01:00:24Mais à ce stade,
01:00:25aujourd'hui,
01:00:26une fois que la campagne électorale
01:00:28aura démarré,
01:00:29je rappelle que j'appartiens
01:00:30à un parti politique
01:00:31désormais
01:00:32et beaucoup qui m'engage.
01:00:36Et voilà.
01:00:36Et j'ai toujours
01:00:37de solides amitiés
01:00:38chez les socialistes,
01:00:40mais pas que.
01:00:41On voit Amandine Germain
01:00:42qui effectivement a été choisie
01:00:43par le PS
01:00:44pour être la chef de file
01:00:45des socialistes
01:00:47au municipal à Grenoble.
01:00:49La campagne est lancée,
01:00:50en tout cas au niveau
01:00:52des collectifs.
01:00:52Il n'y en a pas moins de 5
01:00:53qui ont été recensés
01:00:54à gauche.
01:00:56On a compris que vous ne vouliez pas
01:00:56pour l'instant
01:00:57vous positionner.
01:00:59Éric Piolle, lui...
01:01:00Parce qu'on ne sait pas
01:01:01qui sera candidat d'ailleurs
01:01:02pour la situation.
01:01:02On commence à avoir
01:01:03une petite idée.
01:01:03Éric Piolle, lui,
01:01:04on sait qu'il ne sera pas candidat
01:01:05et il flèche clairement
01:01:07Laurence Ruffin
01:01:08qui est une chef d'entreprise
01:01:09de Saint-Martin-Lac.
01:01:10Vous connaissez
01:01:10puisque vous l'avez rencontré.
01:01:12J'ai des images
01:01:12qui font foi
01:01:13dans son entreprise.
01:01:16C'est un bon profil
01:01:17pour prendre la mairie
01:01:19d'une ville comme Grenoble,
01:01:20un chef d'entreprise.
01:01:21Aujourd'hui, il y a un trio.
01:01:23Et en fait,
01:01:24je trouve que c'est particulièrement...
01:01:26Je trouve désagréable
01:01:28alors qu'il y a un trio
01:01:28qui a été choisi
01:01:29de considérer
01:01:30qu'il y en a une
01:01:30qui déjà finalement...
01:01:32Moi, je laisse
01:01:33celles et ceux
01:01:34qui doivent choisir
01:01:34le soin de choisir.
01:01:36Et voilà.
01:01:38Vous avez Margot Bélair
01:01:39qui est une élue grenobloise
01:01:40qui est présente.
01:01:42Je ne suis pas toujours
01:01:42d'accord avec Margot
01:01:43mais elle fait des choses aussi.
01:01:45Et puis vous avez Lucille Leroux.
01:01:46Donc à un moment donné,
01:01:48moi, je ne suis pas là
01:01:49pour choisir
01:01:50à la place
01:01:50de ceux
01:01:51qui doivent choisir.
01:01:52Votre nom,
01:01:53Christophe Ferrari,
01:01:54a été testé
01:01:55dans un sondage
01:01:56quelques mois.
01:01:57On n'a pas eu
01:01:58le résultat
01:01:58de ce sondage
01:01:59mais les grenoblois
01:02:00ont été questionnés
01:02:01et on leur demandait
01:02:03notamment
01:02:03parmi les potentiels
01:02:04maires de Grenoble
01:02:05si Christophe Ferrari
01:02:07pouvait revendiquer
01:02:09ce poste.
01:02:10Ça pourrait vous intéresser
01:02:11la mairie de Grenoble ?
01:02:13Ça réclorait peut-être
01:02:14certains dysfonctionnements
01:02:16entre la ville-centre
01:02:17et la métro ?
01:02:18Non, mais en fait,
01:02:19moi, je ne me pose pas
01:02:20ces questions comme ça.
01:02:21D'abord, j'ai été très touché
01:02:22que je puisse être sondé
01:02:24parce que, de fait,
01:02:26j'ai une forme de légitimité
01:02:27aujourd'hui en tant que président
01:02:28de la métropole
01:02:29parce que...
01:02:30Mais j'ai toujours défendu
01:02:31les intérêts des grenoblois
01:02:32dans ce mandat.
01:02:34Que les choses soient très claires.
01:02:35Il y a eu plus d'argent posé
01:02:38sur les projets urbains
01:02:39que ce qui était imaginé
01:02:41en début de mandat.
01:02:42Il ne faut pas l'oublier.
01:02:43En fait, moi, je veux dire
01:02:44toute l'action quotidienne,
01:02:46elle a été...
01:02:47Moi, j'ai très clairement voulu
01:02:48et avec les vice-présidentes
01:02:50et les vice-présidents,
01:02:51il n'y a jamais eu
01:02:52d'aucune façon
01:02:53que Grenoble soit lésée
01:02:56dans ces différents
01:02:57qu'il peut y avoir
01:02:58entre les deux personnes.
01:03:00Nous devons être au-dessus
01:03:01de tout ça.
01:03:01Et moi, je l'ai été
01:03:02en tant que président
01:03:02de la métropole
01:03:03de façon très claire.
01:03:05Donc voilà, écoutez,
01:03:06nous verrons bien
01:03:07ce que sera
01:03:08la séquence politique.
01:03:09Vous savez...
01:03:10Vous ne dites pas non
01:03:10quand même à cette hypothèse.
01:03:11Moi, je suis...
01:03:12En fait, vous me connaissez
01:03:13à force quand même.
01:03:14Moi, j'ai quand même
01:03:16une forme d'attachement
01:03:18quand je dis
01:03:18que je n'aime pas trop
01:03:19les parachutages.
01:03:20Vous devriez quand même
01:03:21comprendre globalement
01:03:22ce que ça veut dire.
01:03:23En pont de clé à Grenoble,
01:03:25on n'y va pas en avion.
01:03:26On peut y aller à pied.
01:03:27Donc là, on n'a plus besoin
01:03:27d'une parachute.
01:03:28Ça marche à Grenoble
01:03:28d'une certaine façon.
01:03:29On pourrait se poser aussi
01:03:30la question, mais encore une fois,
01:03:33moi, ma ville, c'est Pont de Clé.
01:03:36J'y suis quasiment né.
01:03:37Je suis né en mathésine.
01:03:38J'ai grandi à Pont de Clé.
01:03:39J'ai fait toute ma vie
01:03:40à Pont de Clé.
01:03:41Donc mon groupe scolaire,
01:03:42c'était la maternelle
01:03:43Île-de-Mars,
01:03:44l'élémentaire Île-de-Mars,
01:03:45le collège Île-de-Mars.
01:03:47Certes, j'étais au lycée
01:03:48des Eau-Claire à Grenoble.
01:03:50Moi, je me considère
01:03:51comme effectivement un grenoblois,
01:03:52mais ma terre d'élection,
01:03:53c'est Pont de Clé,
01:03:54naturellement, mais logiquement.
01:03:56Mais si vous voulez me poser
01:03:57la question si je suis candidat
01:03:59à Pont de Clé, ma position
01:04:01n'est pas faite à ce stade
01:04:03parce que je considère
01:04:04qu'on a encore plein de choses
01:04:04à faire.
01:04:05Et je peux vous assurer
01:04:06qu'en fait, aujourd'hui,
01:04:08ce n'est pas le sujet des habitants.
01:04:10Et l'envie de Christophe Ferrari
01:04:11de rester président de la métropole
01:04:14pour les six prochaines années,
01:04:16ça, vous devez forcément y penser.
01:04:19C'est quelque chose d'impliquant.
01:04:20Il faut en avoir envie.
01:04:21Je pense que pour être président
01:04:23de la métropole,
01:04:23il faut d'abord,
01:04:25il faut être un homme de compromis.
01:04:29Il faut trouver des compromis,
01:04:30il faut chercher les compromis.
01:04:32L'intercommunalité,
01:04:33c'est l'équilibre.
01:04:34Et il faut être
01:04:35dans la recherche des solutions.
01:04:37Mais il faut parfois aussi
01:04:38défendre les intérêts
01:04:38de la métropole
01:04:39contre des intérêts particuliers
01:04:40de certaines communes.
01:04:41Je l'ai fait vis-à-vis de Grenoble
01:04:43lorsque je n'étais pas d'accord
01:04:44avec l'évolution
01:04:45de Grenoble Habitat
01:04:46parce que c'était
01:04:47ma conviction profonde.
01:04:49Ce n'est pas parce que j'étais opposé
01:04:50à la proposition d'Éric Piolle.
01:04:51Nous étions d'accord, d'ailleurs,
01:04:53au départ,
01:04:53sur le modèle
01:04:55pour Grenoble Habitat.
01:04:56Donc, cette question-là
01:05:00nécessite quand même
01:05:00et cette fonction-là
01:05:01nécessite à la fois
01:05:03de la robustesse
01:05:03mais aussi de la souplesse.
01:05:05Il faut avoir
01:05:06cette capacité-là.
01:05:07Donc, écoutez,
01:05:07nous verrons tout cela.
01:05:08C'est beaucoup trop tôt
01:05:09pour évoquer ça.
01:05:10Vous savez,
01:05:10on a quelques petits sujets
01:05:12sur la table
01:05:13et nous verrons bien.
01:05:14– C'est l'expérience
01:05:15pour savoir
01:05:15qu'à moins d'un an
01:05:17d'une municipale,
01:05:18les candidats potentiels
01:05:20sont déjà quand même
01:05:20en train de préparer
01:05:22le terrain.
01:05:23– En tout cas,
01:05:25mes oreilles, effectivement,
01:05:26entendent beaucoup
01:05:27de bruissement.
01:05:29Ça fait partie du jeu.
01:05:31Comme je dis souvent
01:05:32à ceux qui y pensent,
01:05:35et ça, ce n'est pas moi
01:05:36qui le disais,
01:05:36c'était Didemigo
01:05:37qui le disait,
01:05:39il faut d'abord
01:05:39se faire élire
01:05:40dans sa commune
01:05:41avant d'imaginer
01:05:43quelconque sujet.
01:05:45On se rappelle quand même
01:05:45Marc Bayéto, notamment,
01:05:47qui avait effectivement…
01:05:48– Donc, moi,
01:05:49j'invite tout le monde
01:05:50à se concentrer
01:05:51sur leur commune
01:05:53avant déjà
01:05:53de faire des plans
01:05:54sur la comète
01:05:55à d'autres endroits.
01:05:56– Voilà,
01:05:56qui était votre prédécesseur,
01:05:57qui était maire d'Ebens,
01:05:58qu'on voyait bien
01:05:58reconduire à la tête
01:05:59de la métropole,
01:06:00mais qui, effectivement,
01:06:01n'a pas été élue
01:06:02maire d'Ebens.
01:06:02Je ne sais pas
01:06:03si elle se présentera
01:06:04à Ebens.
01:06:04Je crois que c'est
01:06:04sa commune de résidence,
01:06:06Cyrielle Châtain,
01:06:06qui est députée écologiste,
01:06:07qui sera notre prochaine invitée.
01:06:09Vous connaissez bien
01:06:10Christophe Ferré,
01:06:11puisqu'elle a été
01:06:11votre collaboratrice.
01:06:13– Elle a été surtout
01:06:14très, très active
01:06:15dans le dossier VanCorex
01:06:16et je voudrais vraiment
01:06:16la remercier
01:06:17très, très chaleureusement
01:06:18parce que
01:06:19Cyrielle Châtelain
01:06:21est députée.
01:06:22Elle a eu dans le passé,
01:06:23elle a eu des missions,
01:06:25mais je ne veux pas
01:06:26qu'on la présente
01:06:26comme la collaboratrice
01:06:27parce que je trouve
01:06:28que c'est une façon
01:06:29de considérer les femmes
01:06:31comme les collaboratrices d'eux
01:06:32et ce n'est pas
01:06:33ma façon de penser.
01:06:35Je sais qu'aujourd'hui,
01:06:37c'est un débat
01:06:37qui est dans d'autres cercles,
01:06:39mais en tout cas,
01:06:40pour moi,
01:06:40elle a été une formidable
01:06:42députée écolo
01:06:42sur la question
01:06:43de VanCorex
01:06:44et je la remercie
01:06:45extrêmement chaleureusement
01:06:46avec tous les autres.
01:06:47Elisa Martin,
01:06:48Sandrine Nozbé,
01:06:50Marie-Noëlle Battistel,
01:06:51Camille Gaillard-Migné,
01:06:52je voudrais juste le dire
01:06:53quand même
01:06:54parce que toutes ces personnes-là
01:06:55ont été au cœur
01:06:56quand même
01:06:56du dispositif local.
01:06:58– Alors,
01:06:58Cyrielle Châtelain
01:06:59qui sera donc
01:06:59notre prochaine invitée
01:07:00et je vais vous demander
01:07:01de regarder la caméra
01:07:02en face de vous
01:07:04et de lui poser
01:07:04la question que vous souhaitez.
01:07:07– Cher Cyrielle,
01:07:08en tant que président
01:07:09du groupe écolo
01:07:10à l'Assemblée nationale,
01:07:12quelle position
01:07:13allez-vous exprimer
01:07:14sur les zones
01:07:15à faible émission
01:07:17lors des débats nationaux ?
01:07:20Il y a des expériences locales
01:07:21ici à Grenoble
01:07:22et ailleurs.
01:07:23On attend,
01:07:24nous,
01:07:25ici,
01:07:25de la clarté.
01:07:26On n'en a pas eu assez
01:07:28jusqu'à maintenant.
01:07:30Donc,
01:07:30la question,
01:07:31c'est sommes-nous
01:07:31dans la liste
01:07:32des métropoles
01:07:33devant mettre en place
01:07:33ou maintenir une ZFE
01:07:35ou non ?
01:07:36Et par pitié,
01:07:38pas de liste,
01:07:39pas différents types
01:07:40de listes
01:07:40entre ceux qui,
01:07:41oui,
01:07:42entre ceux qui,
01:07:43peut-être,
01:07:44entre ceux qui veulent.
01:07:45En fait,
01:07:45on a besoin d'une place
01:07:46de l'État aujourd'hui
01:07:46qui est très forte.
01:07:48Merci beaucoup.
01:07:48Voilà,
01:07:50Sihel Châtelain
01:07:50vous répondra
01:07:51dans la prochaine émission.
01:07:52Merci d'être venu
01:07:53dans le QG politique
01:07:55de Télégrenoble.
01:07:55Vous pouvez retrouver
01:07:56toutes nos émissions
01:07:57en ligne sur
01:07:57télégrenoble.net
01:07:59rubrique QG politique.