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Après les nations, Ursula von der Leyen va s'attaquer à l'individu ! Son Pacte vert va radicalement transformer nos vies. A commencer par une mise à mort de l'agriculture européenne, jugée trop polluante, remplacée par des accords de libre-échange avec des pays de l'autre bout du monde. Côté transports, une volonté de réduire la flotte des véhicules et l'imposition de voitures électriques dont les batteries seront une réserve d'énergie restituable au besoin de la collectivité : finie la propriété privée. Quant au logement, on parle d'une véritable épuration immobilière des bâtiments dits polluants. Et ultime dépossession des particuliers, l'entrée en vigueur d'une transition numérique qui ira d'une mutualisation-monétisation des données personnelles par l'entreprise Microsoft de Bill Gates et l'avènement de l'euro numérique annoncé pour octobre prochain par Christine Lagarde, outil de traçabilité de toutes les dépenses.

Pour Xavier Cauquil, docteur en philosophie et auteur de "Anatomie de la société occidentale européenne contemporaine", si les Européens semblent encore satisfaits de leur sort, c'est que le mécanisme de préparation mentale fonctionne à plein régime.

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Transcription
00:00Après s'être attaqué aux Etats, l'Union Européenne d'Ursula von der Leyen va s'en prendre aux individus.
00:12Bonjour à tous pour notre Zoom et bonjour à notre invité Xavier Coquille.
00:17Bonjour Pierre.
00:18Xavier Coquille, vous êtes docteur en philosophie, l'auteur de plusieurs ouvrages d'économie politique.
00:24L'avant-dernier, l'individu dans l'Europe promise est le dernier publié chez l'armatant
00:30« Anatomie de la société occidentale européenne contemporaine de la peine et des jeux ».
00:38Alors au cœur de votre ouvrage, Xavier Coquille, c'est bien ce fameux pacte vert dont on parle depuis quelques années.
00:47Le site touteleurope.eu en donne une définition.
00:51Le pacte vert est la feuille de route environnementale de la Commission européenne.
00:55Il vise à transformer de nombreux secteurs de la société avec une ambition principale.
01:02Faire en sorte que l'UE atteigne la neutralité climatique en 2050.
01:06Alors ces transformations, vous les listez dans votre ouvrage.
01:09Le véhicule autonome, les logements intelligents, la nourriture fonctionnelle, les espaces communs de données de santé.
01:16Et puis l'euro numérique, la monnaie numérique annoncée pour octobre prochain par la présidente de la BCE, Christine Lagarde.
01:26Face à tout cela, Xavier Coquille, vous redoutez l'édification d'une société globaliste peuplée d'individus dépendants et privés de propriétés individuelles.
01:36Oui, parce que comme vous venez de le signaler, il s'agit en fait d'un corpus de dispositifs.
01:45Le pacte vert est l'âme directrice de l'ensemble de ce que propose l'Union européenne et dont la cible à l'heure actuelle est bel et bien l'individu.
01:56Et vous le rappeliez, il y a à la fois des éléments qui sont du registre de l'écologie, de l'environnement, c'est en cela que le pacte est vert.
02:05Mais vous le signaliez dans votre énumération, c'est une deuxième transition, une double transition, une transition écologique qui est souhaitée, mais une transition digitale, une transition numérique.
02:15Et c'est finalement, je dirais, la coopération de ces deux éléments, l'un avec l'autre, ou l'un permettant l'accès à l'autre, qui est présent et qui est porteur de tous les dangers pour notre fonctionnement et nos existences en tant qu'individus.
02:33Alors, vous commencez votre ouvrage par l'alimentation avec ce distinguo.
02:38Se nourrir ou avoir à manger alors, sur quelle voie, lieu est-elle en train de nous emmener ?
02:44Oui, alors, effectivement, on commence par, ce sont des entretiens, des sortes d'entretiens qui sont proposés dans cet ouvrage.
02:54Et le début du cheminement commence par cette question concernant l'agriculture et l'alimentation en général.
03:01C'est-à-dire, vers quoi tentons, à la fois en termes de politique agricole et de fonctionnement de la structure européenne vis-à-vis du thème agricole,
03:10et la conséquence que ça a dans nos assiettes au final, puisque vous savez qu'il y a une déclinaison du pacte vert qui s'appelle
03:17de la fourchette à la table, de la ferme à la table, etc., parce que c'est « farm to fork » dans le vocable anglais.
03:27Bref, il y a un lien évident entre les politiques vis-à-vis de nos agriculteurs
03:33et, au final, les produits dont, en tant qu'usagers, nous pourrons disposer dans le cadre de l'alimentation.
03:39Et à l'heure actuelle, l'engagement de l'Union européenne n'est pas favorable au maintien des agriculteurs dans l'espace européen.
03:49Il n'est pas favorable à un certain nombre de cultures et, en particulier, à l'élevage.
03:54Et il a pour mission de permettre de restaurer la nature, c'est-à-dire, finalement, d'encourager une forme d'attrition,
04:05de réduction de l'occupation des surfaces par nos exploitants agricoles, au bénéfice d'un retour du sauvage, de la nature au sauvage.
04:15Oui, parce qu'on a bien compris que faire de l'agriculture, c'est très polluant,
04:19et donc il faut supprimer les agriculteurs du continent, en fait.
04:23Tout à fait, tout à fait.
04:25Et ce qui est évidemment paradoxal, c'est que, pour parvenir à cela,
04:31et quand même que nos populations trouvent quand même à se mettre quelque chose dans l'assiette, sous la dent,
04:37on a recours à des accords de libre-échange dont nous avions eu l'occasion de parler,
04:41avec des partenaires qui sont de plus en plus lointains,
04:45qui questionnent donc l'argument proprement écologique de la chose,
04:49puisque lorsque vous faites venir des denrées de l'autre bout du monde,
04:53sur le plan même du raisonnement carbone, ça ne tient pas tellement la route, si je puis dire,
05:00et surtout, donc il y a un détricotage de toute la paysannerie européenne,
05:07au profit de structures très intégrées, de l'agrobusiness,
05:10qui finit par proposer à la population ce que vous voyez dans les publicités au jour d'aujourd'hui,
05:19c'est-à-dire un déluge de malbouffe.
05:21C'est quand même ça qui prime à l'heure actuelle essentiellement un régime de sandwich,
05:26de hamburgers et de soda.
05:28C'est ce qui est mis en arrière le plus dans nos sociétés d'aujourd'hui.
05:33L'Union européenne également veut mettre en avant l'agriculture biologique.
05:38Alors, est-ce que l'agriculture biologique est un bien en soi, un bien fait pour l'humanité ?
05:45Alors, le raisonnement est très très séduisant sur le principe d'avoir des marchés
05:50qui seraient avec une gestion beaucoup plus douce,
05:56beaucoup plus raisonnée de la culture,
05:59en ayant le moins recours possible à des produits phytosanitaires,
06:04en privilégiant les marchés locaux pour l'approvisionnement local
06:07et donc diminuer les distances d'approvisionnement
06:09et pouvoir permettre aux gens d'avoir accès à des produits qui sont plus sains
06:14et qui arrivent à temps, au moment opportun,
06:19plutôt que de voyager, frigorifier et arriver déjà blette sur les marchés, etc.
06:26Le seul problème, c'est qu'il y en a deux problèmes finalement.
06:30Le premier, c'est que pour bénéficier de l'appellation bio à l'heure actuelle,
06:34il n'est pas nécessaire, grâce à l'Europe, de pouvoir être producteur.
06:38C'est-à-dire que vous avez à peu près 60% des superficies en culture bio
06:42qui sont uniquement des prairies, des prairies permanentes
06:46ou des espaces de fourrage,
06:48c'est-à-dire les choses qui nous produisent, à proprement parler, nous, humains,
06:52à rien, ni fruits, ni légumes, ni céréales.
06:55Donc déjà, il y a une grande partie de ce qui est labellisé bio
06:59qui ne produit pas de produits bio.
07:02Et pour le reste, vous avez quand même, je le rappelle dans l'ouvrage,
07:07la région qui a la plus forte concentration de terres bio,
07:12de terres en appellation bio,
07:14se trouve dans la province d'Almeria en Espagne,
07:16dans ce qu'on appelle la mer de plastique,
07:19c'est-à-dire ces serres sur des kilomètres carrés
07:21dans une zone quasi-tésertique,
07:23qui produisent la plupart des légumes hors saison
07:28qu'on peut retrouver dans tous les marchés d'Europe
07:30et dont, finalement, les produits transitent par cordilliers
07:35de semi-remorques sur les autoroutes pour traverser l'Europe.
07:38On est vraiment à des années-lumière de la philosophie bio
07:43que pratiquent, évidemment, certains exploitants,
07:47mais où on voit clairement qu'en raison de la valeur des produits
07:50et des gains qui peuvent être faits sous le couvert de l'appellation bio,
07:54ce sont essentiellement des grands acteurs de la grande distribution,
07:58de la grande production et de la co-business
07:59qui ont mis le grappin dessus.
08:02Donc, pour résumer, vous êtes en train de nous dire
08:04que l'alimentation qu'est en train de nous vendre l'Union européenne,
08:08c'est une alimentation avec des agriculteurs qui sont expulsés
08:13ou en tout cas qui sont supprimés de l'Union européenne,
08:17avec une agriculture bio qui, en fait, nous met dans les bras
08:20de l'agro-industrie, de l'agrochimie, de l'industrie pharmaceutique.
08:25Et puis, il y a un code de conduite de l'UE
08:27pour des pratiques entrepreneuriales et commerciales responsables
08:31qui a été signé par PepsiCo,
08:34par tous les grands entrepreneurs qui sont très loin
08:37de tout ce qu'on peut attendre d'une alimentation saine
08:39avec des colorants, additifs, exhausteurs, édulcorants, des sucres, etc.
08:44Tout à fait, parce que ce sont les interlocuteurs naturels
08:48d'une institution comme l'Union européenne,
08:50ce sont des grands acteurs industriels
08:52qui peuvent prendre des engagements sur, non pas les produits,
08:57la qualité intrinsèque des produits,
08:59mais la qualité écologique de la façon
09:02dont ces produits seront réalisés,
09:04c'est-à-dire s'engager à avoir des usines
09:06qui émettront moins de CO2,
09:09s'engager à utiliser moins d'eau dans les effluents,
09:12dans les lavages, etc.
09:14Enfin, bref, sur des process industriels,
09:16ce sont les interlocuteurs qui peuvent répondre
09:19au cahier des charges de l'Union européenne
09:21sans que pour autant, au titre de l'usager,
09:25du consommateur que nous sommes,
09:27nous nous y retrouvions avec des produits de meilleure qualité
09:29et qu'ils soient sains, qu'ils soient plus sains.
09:32Puisque, comme vous le rappeliez,
09:34les premiers qui ont signé ce code de conduite
09:38sont essentiellement des acteurs,
09:40oui, des conservateurs, des édulcorants,
09:43des produits chimiques, etc.,
09:44qui sont dans les process industriels.
09:47Alors, vous abordez aussi la question du véhicule électrique
09:49et de la fin de la production des véhicules à moteur thermique
09:53à partir de 2035.
09:55Pourquoi vous redoutez un bouleversement
09:57de nos conditions de vie en matière de transport ?
10:02Eh bien, parce que, tout simplement,
10:04il apparaît, lorsqu'on épluche les textes européens,
10:07qu'il n'est pas prévu par la structure
10:09qu'il y ait un remplacement de 1 pour 1
10:12entre les anciens véhicules thermiques
10:15et la nouvelle proposition encouragée
10:17concernant les véhicules électriques.
10:19Concrètement, il ne s'agit pas de substituer dans le parc,
10:22de reproduire le parc existant,
10:24le parc actuel, en transition électrique.
10:28Puisque les objectifs qui sont mentionnés
10:30dans les textes de l'Union européenne
10:32font état de 30 millions de véhicules
10:35à l'horizon de 2030,
10:36c'est facile de s'en souvenir,
10:38mais 30 millions de véhicules à l'horizon de 2030,
10:40ça ne représente jamais que 10%
10:42du parc de la flotte de véhicules européens
10:45en circulation à l'heure actuelle.
10:48Donc, la question qui se pose,
10:50elle ne se pose même plus.
10:52Il apparaît clairement que l'Union,
10:56l'institution, encourage une évolution
11:00dans l'usage du véhicule particulier,
11:05la disparition à terme
11:06de la propriété individuelle du véhicule
11:09et une substitution par une offre de services
11:13de flotte de véhicules partagés
11:15qui seront gérées par les grands opérateurs
11:18que l'on connaît et d'autres qui apparaîtront.
11:20Et vous voyez, une sorte de substitution
11:22entre le fait de posséder un véhicule
11:24et d'en avoir la jouissance individuelle
11:27quand cela mouchante
11:28et le fait d'avoir accès
11:31à un service de mobilité
11:33par plateforme de réservation
11:35auprès de flottes d'autopartage
11:38ou d'autres types de prestations de services.
11:41Oui, parce que vous expliquez bien
11:43que la voiture va devenir
11:44une réserve d'énergie restituable
11:47aux besoins de la collectivité.
11:49Donc, il faudra réserver sa propre voiture,
11:51en tout cas indiquer
11:52aux distributeurs d'énergie
11:56qu'on veut partir à tel endroit,
11:57à partir de telle heure.
11:59C'est justement un indice
12:02de ce que j'explique,
12:05c'est-à-dire le fait que la charge
12:07des véhicules électriques
12:08devienne de plus en plus
12:09une charge intelligente,
12:11c'est-à-dire qu'elle fonctionne
12:12dans les deux sens,
12:14c'est-à-dire qu'on peut,
12:16évidemment, on doit emmagasiner
12:17de l'énergie dans la batterie,
12:19mais cette batterie,
12:20le véhicule doit rester connecté
12:22et lorsqu'il est connecté,
12:24il peut, à son tour,
12:26délivrer la puissance à stocker
12:28au bénéfice du réseau
12:30pour aider le réseau électrique
12:32lorsqu'il a affaire
12:33à des pointes de charge.
12:34Donc, cette bijectivité,
12:35si vous voulez,
12:37de l'usage de l'énergie
12:40au sein du véhicule particulier
12:42montre bien qu'à terme,
12:46il n'est pas prévu
12:46que le véhicule demeure
12:48un véhicule pour particulier.
12:50Ça sera bien une gestion par flotte
12:51avec des véhicules
12:52qui seront parqués,
12:54qui se chargeront,
12:55qui déchargeront
12:56aux besoins du réseau
12:57et que les usagers
12:59seront en mesure ou pas
13:01de réserver
13:02pour des déplacements
13:03qui auront été déclarés à l'avance.
13:06Une gestion d'alimentation,
13:08des véhicules électriques,
13:09mais aussi de nos logements.
13:12Pourquoi vous parlez,
13:13Xavier Coquille,
13:15dans ce chapitre réservé
13:17aux logements,
13:17d'une véritable épuration immobilière ?
13:21Alors, ça,
13:22c'est ce que les gens
13:22commencent à comprendre.
13:24De la même façon
13:24qu'on parle beaucoup
13:26des zones à faible émission
13:28et de leurs effets
13:28à l'heure actuelle,
13:29eh bien,
13:30on a parlé également
13:31des diagnostics
13:32de performance énergétique
13:33et de la volonté
13:35d'éliminer
13:36les fameuses passoires énergétiques
13:39du parc de logement,
13:40c'est-à-dire, finalement,
13:42d'engager une forme
13:43de remise à plat
13:46de tout le parc immobilier
13:48en fonction de nouveaux critères
13:50de performance énergétique
13:52promus par l'Union.
13:53Ce qui a un effet concret,
13:55c'est-à-dire,
13:56pour les particuliers
13:58qui possèderaient
13:59un logement
14:00de devoir,
14:01bien,
14:02investir à l'intérieur
14:04de ce logement
14:04pour le remettre
14:05aux normes.
14:06C'est la transformation
14:07des propriétaires
14:09en locataires,
14:09en fait.
14:10C'est ça,
14:11exactement.
14:12Pour ceux qui sont
14:13déjà propriétaires
14:14et qui ont un patrimoine,
14:15un petit patrimoine,
14:16ou même qui envisageaient
14:18d'arrondir
14:19ou de grossir
14:20des retraites
14:20par le fait
14:21de louer
14:22un certain nombre
14:23de logements,
14:25eh bien,
14:25finalement,
14:26ils seront,
14:27quelque part,
14:27acculés
14:28à un paiement éternel
14:30de leur logement
14:32ou à devoir investir
14:33des sommes conséquentes
14:35pour les remettre
14:35à des normes,
14:36conformément
14:37aux normes
14:38édictées
14:39par l'Union européenne
14:40et plus simplement,
14:42vraisemblablement,
14:43ils seront contraints
14:44à aller céder
14:44à vil prix
14:46à des sociétés
14:47qui se chargeront
14:48à grande échelle
14:50de pouvoir
14:51remettre
14:51en condition
14:52ce parc
14:53et de le remonnayer.
14:54Bref,
14:55on essaie
14:56finalement
14:57de faire,
14:59de remettre
15:00dans le circuit économique
15:01tout ce que
15:02la propriété individuelle
15:04stabilisait.
15:05Parce que lorsque
15:06vous possédez
15:06un logement,
15:07normalement,
15:08sauf si vous avez
15:10à changer
15:10de vie,
15:12mais enfin bref,
15:13il reste votre patrimoine,
15:14il y a une forme
15:14de stabilité.
15:16Une fois que vous en avez
15:16acheté un,
15:17vous n'allez pas
15:17en vrai acheter un autre
15:19et en changer
15:20tous les jours.
15:21Et là,
15:21finalement,
15:22on engage
15:23les ensembles
15:25des possédants
15:26comme des non-possédants
15:27à vider
15:28l'intégralité
15:29de leurs ressources
15:30sur des postes
15:31de dépense
15:32que prévoit
15:33et qu'anticipe
15:33l'Union européenne
15:35en partenariat
15:36avec toute une série
15:37de grands acteurs
15:38de la promotion,
15:40de la construction,
15:41du bâtiment
15:41et puis également
15:42de syndics
15:43qui seront
15:45tout à fait ravis
15:46de gérer
15:46ce nouveau parc
15:48d'immeubles intelligents.
15:50Alors,
15:50la présidente
15:51de la Banque Centrale,
15:52Christine Lagarde,
15:53a donc annoncé
15:54le lancement
15:54de l'euro numérique
15:55pour octobre prochain.
15:56Pourquoi s'agit-il
15:58pour vous
15:58de l'ultime
16:00dépossession
16:01des particuliers ?
16:03Alors,
16:04ce n'est pas l'ultime
16:06mais nous n'en sommes
16:07pas loin.
16:08Tout est prévu.
16:10Vous vous dites
16:10un bruit
16:10de l'on-d'avis-coquille.
16:13Parlez d'ultime
16:13dépossession
16:14dans votre ouvrage.
16:16Oui,
16:16dans le sens
16:17où si cela
16:19s'accompagne
16:19de la disparition
16:21de la monnaie
16:22liquide,
16:23de la monnaie
16:24palpable,
16:25de la monnaie
16:25sonnante
16:26et trébuchante
16:26comme on a l'habitude
16:27de dire,
16:28à ce moment-là,
16:29il y aura
16:30une forme
16:30de contrôle
16:31numérique
16:32de l'allocation
16:34des dépenses.
16:35Les individus
16:36n'auront plus
16:37le libre choix
16:38d'attribution
16:38et d'allocation
16:39de leurs ressources
16:41qu'autorise
16:42à l'heure actuelle
16:43bien entendu
16:44l'argent liquide
16:47à titre symbolique.
16:49Alors,
16:49bien sûr,
16:49ce n'est pas simplement
16:50une histoire
16:51de blanchiment
16:52d'argent
16:53ou de choses
16:53frauduleuses
16:54ou de travail
16:55payées
16:56en dehors
16:57des règles.
16:57Ce n'est pas du tout
16:58ce que j'essaie
16:59de dire,
17:00mais je veux dire
17:00simplement que
17:01dans l'idée
17:03d'une monnaie
17:03de banque centrale,
17:05monnaie électronique
17:06de banque centrale
17:07pour particulier,
17:09il y a
17:10la notion
17:10d'une monnaie
17:11qui sera à la fois
17:13programmable,
17:15c'est-à-dire
17:15qu'elle pourra
17:16être dévolue
17:17à un certain type
17:19de dépenses
17:20et pas à d'autres.
17:21Donc,
17:21même si elle est
17:22fongible selon
17:23les termes
17:24officiels,
17:24c'est-à-dire que
17:25lorsqu'il y aura
17:26un euro numérique
17:27sur votre téléphone,
17:29il est censé valoir
17:30la même chose
17:31qu'un euro physique
17:32en pièce,
17:34et bien même
17:34s'il est fongible,
17:35dans la réalité,
17:36si cet euro numérique,
17:39et mettons,
17:40réservé à des allocations
17:41familiales,
17:42à des dépenses sociales
17:43ou à,
17:44je ne sais pas,
17:45à des travaux
17:46financés par votre assurance
17:47dans le cadre
17:48d'un sinistre,
17:49vous n'aurez pas
17:50la libre jouissance
17:51et la libre attribution
17:52de ces montants
17:53sur la dépense
17:54que vous souhaiteriez,
17:56vous.
17:56Et il est non seulement
17:57programmable,
17:58cet euro numérique,
17:59mais il sera également
18:00programmable
18:01dans le temps.
18:03Donc,
18:03ce qui veut dire
18:04qu'il peut y avoir
18:05assorti
18:06à la valeur
18:07indiquée
18:08sur l'euro numérique
18:09une durée,
18:10une date
18:11de péremption.
18:12De toute façon,
18:14ça veut dire
18:15concrètement
18:15qu'il y a
18:17un moyen
18:18pour une autorité
18:20centrale
18:20d'avoir
18:21la main
18:21sur
18:22les montants
18:24dont vous pourrez
18:25disposer,
18:26à la fois
18:26pour acheter
18:27quoi,
18:28à quel moment
18:29et sous
18:30quelles conditions.
18:31Voilà ce que nous
18:32pointions,
18:32ce que je pointe
18:33dans les discussions
18:34comme étant un élément
18:35assez troublant.
18:36Il faut noter
18:37qu'il y a eu
18:37une période de pause
18:38sur cette question
18:39de l'euro numérique
18:40qui revient
18:41maintenant
18:42sur le devant
18:43de la scène,
18:44sur l'année 2024
18:45avec les perspectives
18:46électorales
18:48de réélection
18:49du Parlement.
18:50Il y a eu
18:50un petit moment
18:51de pause.
18:52Il semblait
18:52être rangé
18:54dans le tiroir.
18:54Mais comme
18:55toute une série
18:56d'autres textes
18:56qui ont été mis
18:57temporairement
18:59en sobeil,
19:00on voit à nouveau
19:01reparaître
19:02cette question
19:02de l'euro numérique
19:03dont les textes
19:05sont prêts
19:05et dont l'application
19:06a été annoncée
19:07pour effectivement
19:08la fin de l'année prochaine.
19:10Voilà.
19:11Alors,
19:11Xavier Coquille,
19:12vous évoquez également
19:14le rôle du smartphone
19:16au sein de l'Union Européenne,
19:18vous le désignez
19:19comme le meilleur
19:20collaborateur
19:21de Bruxelles
19:22dans la mise en place
19:23de son pacte vert.
19:25Oui,
19:26c'est en ça
19:26que je considérais
19:27que l'élément ultime,
19:28il était là.
19:29Il était là
19:29dans nos téléphones
19:31avec la mise en place
19:33du portefeuille électronique,
19:35le portefeuille
19:36d'identité numérique,
19:37le Hyde-Boilette,
19:39que veut mettre en place
19:40l'Union Européenne
19:41et qui sera assis
19:42sur un numéro
19:43d'identification personnelle,
19:46numérique,
19:47une sorte de plaque
19:48d'immatriculation
19:49de chacun des individus
19:50et permettra
19:51le raccordement
19:52à l'intérieur
19:53de l'appareillage
19:54et donc derrière
19:55par toutes les bases
19:56de données
19:56de toute une série
19:58d'éléments
19:58attributaires
20:00de chacune des personnes.
20:01Les données de santé,
20:03les données de patrimoine,
20:05les données d'assurance,
20:06en fait,
20:07tout ce qu'on peut imaginer
20:08grâce à ce radical
20:10individuel personnel,
20:13ça pourra enfin
20:14être interopérable.
20:16C'est ça qui est souhaité.
20:17Donc c'est en cela
20:18que je disais
20:19que le smartphone
20:21était finalement
20:22le meilleur auxiliaire
20:25de l'Union Européenne
20:25pour avancer
20:26dans la direction
20:27qu'elle le souhaite
20:28puisque c'est finalement
20:29le sésame
20:31qui dit oui
20:32ou qui dit non,
20:33qui nous donne
20:34les QR codes
20:35ou qui ne nous le donne pas,
20:36qui permet les contrôles,
20:37qui permet les accès,
20:38qui permet la surveillance,
20:39qui permet la transabilité.
20:41Donc il ne s'agit pas
20:42d'une réflexion
20:43de quelqu'un
20:43de réfractaire
20:45au progrès,
20:46bien entendu,
20:47mais il s'agit
20:47de prendre conscience
20:49de ce que
20:50cet outil formidable
20:51par certains aspects
20:52véhicule
20:53comme chose inquiétante
20:55par d'autres,
20:56surtout lorsqu'il est
20:57mis au service
20:58de l'institution européenne.
21:00Alors on a tous
21:01assisté aussi
21:02à l'avènement
21:03il y a quelques années
21:04du CBD,
21:05ce dérivé
21:06du cannabis.
21:08Comment expliquez-vous
21:09que l'Union européenne
21:10soit toujours plus
21:12dans la tolérance
21:14vis-à-vis
21:15de ces produits
21:16qui sont issus
21:17d'une drogue ?
21:19Oui,
21:20alors le CBD
21:21c'est l'entrée
21:21la plus soft
21:23dans le sujet,
21:25le vaste sujet
21:25des stupéfiants
21:26et de l'attitude
21:27de l'institution
21:28à l'égard
21:29de sa politique
21:31par rapport
21:31à l'usage
21:32et à la légalisation
21:33des stupéfiants
21:34en Europe.
21:35Donc le CBD
21:35est censé être
21:36exempte
21:37des substances
21:38psychotropes
21:40mais déjà
21:41donc le cannabidiol
21:43CBD
21:43j'explique par le menu
21:46de quelle manière
21:47la jurisprudence
21:48européenne
21:48a permis
21:49la diffusion
21:50générale,
21:51la multiplication
21:52des applications
21:53et des usages
21:54de ce CBD
21:55notamment
21:56dans les cosmétiques,
21:57dans l'alimentation
21:58et dans la partie
22:00récréative
22:01des cigarettes
22:03électroniques
22:04et c'est finalement
22:05la première brique
22:06d'une tentation
22:07de la structure
22:08concernant
22:09la légalisation
22:10à l'échelle européenne
22:11d'un certain nombre
22:13de stupéfiants
22:13en particulier
22:14du cannabis
22:15parce que
22:17vous l'aurez noté
22:18l'union
22:19est très tatillonne
22:21sur l'harmonisation
22:22de la réglementation
22:23sur tous les autres
22:24domaines
22:25mais sur celui-ci
22:26elle n'est pas
22:27intervenue encore
22:28et donc
22:28son absence
22:29d'intervention
22:30est en soi
22:31suspecte
22:32parce que
22:33quelque chose
22:33se trame derrière
22:34et donc
22:35la première étape
22:35c'est ce que je propose
22:37dans nos entretiens
22:38de faire comprendre
22:39la première étape
22:40c'est finalement
22:41la banalisation
22:42de l'usage du CBD
22:43et la suite viendra
22:44je serais tenté
22:45de dire
22:46que l'union européenne
22:47a dû être
22:47un excellent lecteur
22:48du meilleur des mondes
22:50d'Alder Suxley
22:50Merci à vous
22:53Xavier Coquille
22:54je rappelle le titre
22:55de votre ouvrage
22:56à nos téléspectateurs
22:57Anatomie de la société
22:58occidentale européenne
22:59contemporaine
23:01de la peine
23:01et des jeux
23:03c'est édité
23:04chez l'Armatan
23:05et c'est à retrouver
23:06sur la boutique
23:07officielle
23:08de TVL
23:09Merci à vous monsieur
23:10et merci à vous tous
23:10et on peut se retrouver
23:13sur la chaîne
23:14Europhilo
23:14pour poursuivre
23:15les discussions
23:16et les animations
23:17que je propose
23:18voilà
23:19merci dans tous les cas
23:20et à très bientôt
23:21Sous-titrage Société Radio-Canada
23:23Sous-titrage Société Radio-Canada
23:27Merci à vous

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