Maud Bregeon, députée EPR des Hauts-de-Seine et ancienne porte-parole du gouvernement Barnier, est l'invitée de C'est pas tous les jours dimanche, ce dimanche 27 avril
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00:00Est-ce qu'au fond, quel que soit le mot qu'on utilise,
00:03est-ce que le racisme anti-musulman dans ce pays, il est sous-estimé ?
00:07Je ne sais pas s'il est sous-estimé.
00:08Il existe, c'est une évidence, et il faut appeler un chat un chat.
00:11Je prends acte des précautions du procureur qui, de toute évidence, fait son travail.
00:17Mais il y a un caractère anti-musulman ou islamophobe, chacun utilisera le mot qu'il veut,
00:25évident dans ce crime atroce qui s'est passé.
00:28Et je veux bien sûr avoir une pensée pour les familles des victimes.
00:32Maintenant, je ne suis pas pour essentialiser les Français.
00:37Quand je parle à un Français de confession musulmane, de confession juive,
00:42de confession catholique dans ma circonscription, à Anthony, je parle d'abord à un Français.
00:47Et je crois que ce qui s'est passé dans cette mosquée du Gard touche la communauté nationale.
00:53Parce que quand un Français va exercer sa foi et subit un crime d'une telle atrocité, ça touche tout le monde.
01:01Et ça ne touche pas d'abord les musulmans de France.
01:04Ça doit toucher l'ensemble des Français.
01:06De même que lorsqu'un acte antisémite a lieu en France, ça touche la communauté nationale.
01:12Et je crois que je serais extrêmement prudente à rentrer dans cette espèce de dualité et de débat,
01:19à savoir si la haine contre une religion est plus importante qu'une haine contre une autre religion.
01:25Parce que je crois qu'on tombe dans un débat qui en fait nous amène sur une pente assez dangereuse.