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  • il y a 4 jours
Rugby EcoXpert, la chronique de Philippe Spanghero.

Le thème de la chronique ce soir : Stade de France - FFR, un nouvel accord bienvenue

Au programme :
La FFR et GL Events auraient trouvé un nouvel accord vis-à-vis du Stade de France qui rassurerait économiquement la Fédération.
- Que dit cet accord ?
- Quelle utilisation aura la FFR du Stade de France sur le plan annuel ?
- Comment GL events y trouve son compte ?

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##RUGBY_ECOXPERT-2025-04-25##

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00C'est un an avant, c'est un simple an avant, point.
00:02Sud Radio, la radio du rugby.
00:06C'est un million, c'est charmant.
00:08Vous voyez ce que ça fait déjà un million, Armina ?
00:10Où est l'argent ?
00:11Où est l'argent ?
00:12En fait, je viens à retirer de l'argent.
00:16Amis, ouvrez vos cœurs, n'en ayez pas peur, l'argent ne fait pas de bonheur.
00:24Shut up and take my money.
00:26On va parler d'un accord, un nouvel accord.
00:28Bienvenue entre le Stade de France et la Fédération Française de Rugby.
00:33C'est la Fédération Française de Rugby d'un côté et J.L. Evans, le nouveau gestionnaire de l'enceinte dionysienne,
00:39qui ont trouvé un accord il y a deux mois, nous apprend l'équipe.
00:42Que dit cet accord, Philippe Spanguero ?
00:44On va vous dévoiler en chiffres et en éléments importants pourquoi cet accord est franchement bienvenu.
00:53Cet accord est extrêmement favorable à la Fédération Française de Rugby
00:57par rapport à tous les accords qui ont été conçus et validés depuis l'arrivée au Stade de France en 1998.
01:05D'abord parce que le timing était très bon pour la Fédération Française de Rugby.
01:09On a parlé récemment des très bonnes affluences au Stade de France.
01:13Et puis dans tous les stades de France, le 15 de France fait recette.
01:16Et le 15 de France est le sport français et le spectacle qui rapportent le plus d'argent au Stade de France.
01:23Donc forcément, GL Evans, ce nouveau concessionnaire, avait besoin de la Fédération Française de Rugby dans son modèle économique.
01:30Et donc dans cette négociation-là, la Fédération Française s'en est servie.
01:35Et donc les grands points de cet accord qui sont des vrais succès pour le rugby français,
01:40d'abord financiers puisque a priori, les coûts de location du Stade de France vont être revus à la baisse de façon significative.
01:47Mais aussi un droit de reversion sur les hospitalités, les salons et les loges que commercialisent toujours en direct dans l'accord le Stade de France.
01:56Parce que le Stade de France fait beaucoup de profits en relations publiques autour des matchs du 15 de France en direct.
02:01Et donc la Fédération Française de Rugby voulait être intéressée là-dessus aussi.
02:05Mais voulait aussi avoir la possibilité d'aller jouer ailleurs en province certains matchs.
02:09Puisqu'on rappelle que tous les matchs joués par le 15 de France ne font pas 80 000 personnes.
02:14Et que donc en fonction de l'affluence moyenne, le coût de location du Stade de France pouvait impacter fortement le bénéfice des opérations match par match.
02:23Donc ces quatre matchs par an joués au Stade de France, ça laisse pas mal de latitude à la Fédération d'aller jouer ailleurs.
02:30Et aussi de rapprocher le 15 de France de son public partout sur les territoires.
02:36Et au-delà de l'aspect financier, c'était important philosophiquement pour la Fédération.
02:39Et puis ensuite, le dernier point important, c'est que cette convention était censée être signée pour une durée de 30 ans.
02:46Enfin, c'était l'attente du concessionnaire.
02:48Et elle est ramenée à 12 ans, ce qui engage la Fédération sur une durée quand même beaucoup moins longue et plus confortable.
02:56Voilà, donc c'est une vraie réussite pour le rugby français d'un point de vue économique pour la Fédération française.
03:02Mais aussi dans la capacité que va avoir la Fédération à aller plusieurs fois par an en province pour rapprocher le 15 de France de son public.
03:10Alors ça, on va l'évoquer.
03:11Mais d'abord, est-ce que la Fédération française de rugby sort rassurée de ses négociations avec ses économies qui sont quand même non négligeables ?
03:18Est-ce que là, enfin, sur le plan financier, la Fédération française de rugby voit le bout du tunnel ?
03:24Parce que la période a été très dure ces dernières années.
03:28Non, mais la période est très dure et la Fédération et ses dirigeants savent que la période va rester compliquée pendant quelques années
03:35parce que le déficit est important, parce qu'on l'a dit souvent, mais les droits de CVC pour le rachat d'une partie des parts de la société commerciale des 6 nations
03:46qui ont été perçues par toutes les fédérations actionnaires du tournoi des 6 nations s'arrêtent et que donc on retrouve une économie réelle
03:54puisque quelque part, le prix payé par CVC lissé sur plusieurs saisons était, on va dire, un produit exceptionnel.
04:04Donc la Fédération cherche des sources de revenus multiples.
04:08Et malheureusement, le Stade de France et cette négociation-là seules ne répondront pas à la problématique.
04:12Mais par contre, ça va dans le bon sens parce que c'était un des enjeux majeurs dans les inquiétudes potentielles financières futures pour la Fédération.
04:21Et puis aussi parce qu'il y a d'autres bonnes nouvelles qui sont arrivées entre temps, notamment la signature de nouveaux partenariats majeurs.
04:28Parce qu'on le répète, la Fédération surfe sur la bonne image de son équipe de France et de ses bons résultats.
04:35Donc tout ça va dans le bon sens et aujourd'hui, la Fédération voit quand même l'avenir de façon un peu plus sereine.
04:42Donc tu parlais tout à l'heure, en préambule, d'une utilisation du Stade de France sur le plan annuel de 4 réceptions.
04:49Est-ce moins qu'avant ? Et qu'est-ce que ça va impliquer pour le supporter ?
04:56Ah mais pour le supporter, ça va impliquer...
04:57Ça veut dire qu'il y aura du coup une utilisation d'enceintes provinciales, entre guillemets, je mets provinciales, évidemment.
05:03Il y aura nécessairement une utilisation plus importante d'enceintes provinciales.
05:09On sait qu'il y a une affection particulière de la Fédération française de rugby pour le Vélodrome de Marseille.
05:15Parce que c'est le deuxième stade, après le Stade de France, qui offre le meilleur compromis entre place totale, spectateur et hospitalité.
05:22Puisqu'on le répète, dans le modèle économique, les hospitalités, c'est-à-dire les loges, les salons réceptifs dédiés aux entreprises, représentent une part importante de l'économie.
05:31Donc le meilleur rapport qualité-prix en dehors du Stade de France, par rapport au coût de location et de ce que ça permet de générer en termes de revenus, c'est le Vélodrome.
05:40Mais vous avez juste derrière le Stade de Lyon, le Parc Oël.
05:45Et puis vous avez d'autres stades ensuite pour les affiches un peu moins premium, comme Toulouse, comme le Matmut de Bordeaux.
05:52Donc il y a beaucoup de possibilités pour la Fédération française de rugby.
05:56Et ça, c'est très bien parce qu'elle va pouvoir manager son calendrier de match en fonction des affluences attendues,
06:03sans avoir l'épée de Damoclès, de l'obligation de jouer au Stade de France avec ce coût de location qui est fixe
06:09et qui peut impacter plus ou moins de façon importante.
06:12Donc la variable, c'est la province ?
06:14La variable, c'est la province.
06:15La variable, c'est la province.
06:17Le Stade de France sera utilisé.
06:18Donc ça veut dire que sur les années de tournoi de destination, on reçoit trois fois.
06:22Il y aura un match, en gros, des tests de novembre qui sera au Stade de France.
06:26Ça veut dire aussi que les années où on reçoit que deux fois, il y aura deux matchs des tests de novembre.
06:31C'est comme ça qu'il faut le voir où on peut carrément imaginer que des matchs de tournoi de destination ne soient pas au Stade de France ?
06:37Alors on peut tout imaginer.
06:39Honnêtement, la Fédération française se laisse cette possibilité-là.
06:43Mais on peut aussi imaginer que l'équipe de France joue quasiment tous ses matchs au Stade de France.
06:49La variable d'ajustement, c'est la fluence.
06:51Et aujourd'hui, quand on voit à quel point l'équipe de France de rugby fait recette,
06:56si la Fédération est rassurée sur le fait que des matchs qui ne sont pas forcément premium
07:00et qui ne font pas le plein habituellement, sont capables de le faire demain,
07:05l'intérêt de la Fédération française à jauge pleine, c'est de jouer au Stade de France.
07:12Mais à jauge réduite à entre 55 000 et 60 000 spectateurs,
07:19l'intérêt du Stade de France, c'est de jouer à Marseille ou à Lyon.
07:21Donc en tous les cas, se laisser la possibilité de, c'est déjà une énorme avancée dans ce nouveau deal
07:29par rapport à tous les deals précédents.
07:32Et ça donne quand même beaucoup de latitude à la Fédération dans le management des matchs de son équipe nationale.
07:38Alors je ne veux pas avoir le mal partout, bien évidemment, Philippe.
07:41Non, ce n'est pas toi.
07:43Non, ce n'est pas le genre de la maison.
07:45Mais quand même, cet accord-là, comment GL Event, gestionnaire du Stade de France,
07:52il trouve son compte ?
07:54Un prix défiant toute concurrence, des conditions imposées par la Fédération de rugby,
07:57tout est accepté, l'intégralité de cet accord semble être en faveur de la FFR.
08:02Alors comment GL Event, il trouve son compte ? Je ne comprends pas.
08:04GL Event, il trouve son compte d'abord dans la globalité de son exploitation,
08:10parce que le Stade de France, c'est une enceinte qui vit toute l'année,
08:13qui accueille des matchs de foot, de rugby, mais qui accueille plein d'événements,
08:17des concerts, qui accueille des événements privés d'entreprise.
08:20Donc toute la question pour GL Event, et je n'ai pas les chiffres,
08:23c'est de savoir quel est son coût de concession,
08:27et le nombre d'événements qu'elle peut faire à l'intérieur de son enceinte.
08:30Mais c'est clair qu'en faisant son budget prévisionnel, GL Event doit mettre en priorité
08:36l'équipe de France de rugby, puisque je le répète, c'est celle qui fait le plus de chiffres d'affaires,
08:40c'est l'événement annuel qui fait le plus de chiffres d'affaires.
08:43Oui, mais avec un tel accord, la FFF de foot, elle va arriver, elle va faire
08:46« Ah ben non, on veut le même accord, on veut les mêmes tarifs, on veut la même chose. »
08:49Et GL Event va se retrouver à la perte de l'argent.
08:52Oui, mais il faut des arguments pour pouvoir dire ça.
08:55Aujourd'hui, la Fédération française de rugby a beaucoup plus d'arguments à faire valoir
08:58que la Fédération française de foot.
08:59Les matchs de l'équipe de France de foot ne vendent pas bien l'horloge,
09:05vendent moins bien les espaces réceptifs, puisqu'on le répète,
09:08mais dans le modèle économique du foot, la dimension B2B, les entreprises,
09:12toute l'économie générée en dehors du grand public,
09:16elle est moins attractive pour l'équipe de France de rugby.
09:19Et est-ce que l'équipe de France de foot a aussi la capacité à aller jouer
09:24beaucoup plus en province ? Ce n'est pas évident.
09:26Donc, c'est l'équipe de France de rugby et la Fédération française de rugby
09:31qui avait le plus d'arguments à faire valoir dans cette négociation avec GL Events.
09:35Et je ne suis pas sûr, je suis même quasiment sûr de l'inverse,
09:39c'est que logiquement, la Fédération française de foot ne devrait pas avoir les mêmes conditions.
09:44Et ça, c'est quand même très intéressant.
09:48Alors, enfin, je reviens à ce papier de l'équipe qui est d'ailleurs très intéressant,
09:52on vous le conseille, de Jeff Paturo, notre confrère.
09:56L'équipe qui souligne d'ailleurs que l'accord n'est pas encore en vigueur,
10:00et il y a toute une question de savoir s'il le sera pour l'automne prochain,
10:04parce que justement, là, le souci, c'est le timing de l'État.
10:07L'État n'a pas encore enterriné cet accord.
10:09Non, ce n'est pas tout à fait ça.
10:10Enfin, pas cet accord-là, c'est l'accord avec GL Events qui n'est pas encore enterriné, c'est ça ?
10:14Ce n'est pas tout à fait ça.
10:15Il y a une information importante qu'on peut donner,
10:18c'est qu'en fait, l'État ne peut pas le faire,
10:21parce que le consortium qui détenait la concession du Stade de France avant GL Events
10:25entre Bouygues et Vinci a attaqué l'accord de l'État avec GL Events.
10:32Ils ont été déboutés une première fois de leur demande.
10:36Ils ont fait appel, et l'appel n'est pas purgé.
10:39Et donc, tant que cet appel n'est pas purgé,
10:42l'État ne peut pas s'engager officiellement avec GL Events.
10:45Donc, c'est un timing juridique qui prend ce problème.
10:48Ce que je peux vous dire aussi, là, ce soir,
10:50c'est que la Fédération française de rugby souhaite et demande une dérogation
10:55pour bénéficier, dès les tests de novembre, des conditions négociées,
10:59et que l'État s'engage à faire respecter ces conditions-là,
11:05même si l'accord global des 12 ans dont on a parlé tout à l'heure
11:10n'est pas encore entré en vigueur légalement
11:13à cause de cet appel du consortium Bouygues-Vinci.
11:16La Fédération veut jouer une majorité de ces matchs de novembre au Stade de France
11:21et donc a fait cette demande-là.
11:24Donc, aujourd'hui, l'État n'a pas encore répondu
11:27parce que c'est une demande récente,
11:29mais en tous les cas, la Fédération planche en parallèle sur des plans B,
11:33et un des plans B principaux, forcément, c'est Marseille.
11:37Merci beaucoup, Phyllis Panguero,
11:39pour cette chronique extrêmement intéressante
11:41autour du Stade de France
11:42et de l'accord avec la Fédération française de rugby.

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