Dans un entretien au Time, à l'occasion de ses 100 jours à la Maison Blanche, Donald Trump a estimé que "la Crimée restera sous contrôle russe" et que "Zelensky le comprend".
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00:00Au mercredi prochain, ça fera 100 jours, 100 jours que Donald Trump est entré et retourné à la Maison-Blanche.
00:06Et voilà que le président américain dresse le bilan de ces 100 premiers jours.
00:10Patrick Soss, il donne une longue interview au magazine américain Time.
00:14Dealing with it, faire avec, ou faire avec ça, ou faire avec ces premiers 100 jours.
00:20Et il y a des déclarations qui ne vont pas du tout plaire aux Ukrainiens.
00:23Oui, juste un élément de contexte, Time magazine, magazine historique américain, n'est pas à proprement parler un support totalement Trumpiste.
00:32Donc il a quand même choisi quelque chose d'assez statutaire, le président Trump, pour s'exprimer.
00:37Et notamment, il a été interrogé sur un certain nombre de choses, notamment sur les droits de douane.
00:41Il a annoncé qu'il avait parlé ou qu'il avait reçu l'appel de Xi Jinping, chose que les Chinois vérifient et ne confirment absolument pas.
00:50Et puis, évidemment, il a été interrogé sur ce qui se passe entre la Russie et l'Ukraine.
00:54Il a balayé d'un revers de main les envies et les volontés ukrainiennes de respecter leur propre constitution,
01:01qui inclut la Crimée dans le territoire ukrainien.
01:03Il a dit, Donald Trump, la Crimée restera sous contrôle russe.
01:08On arrive vraiment dans une accélération totalement du temps,
01:12puisque dans le même temps, vous avez son envoyé spécial, Steve Witkoff, qui est à Moscou auprès de Poutine.
01:18Et puis, on sent cette pression qui est en train de se faire sur la personne de Volodymyr Zelensky.
01:23Il y a une autre interview qui est extrêmement intéressante à relire ou à réécouter.
01:27Elle a été donnée par Vitalik Klitschko, l'ancien boxeur devenu maire de Kiev,
01:32qui, là aussi, il faut donner du contexte, est un concurrent potentiel de Volodymyr Zelensky,
01:37si jamais des élections présidentielles ou une élection présidentielle est prévue prochainement.
01:41Et qui dit, c'est injuste, ce serait une solution injuste,
01:44mais il faudra sans doute faire des concessions territoriales, même de façon temporaire.
01:49Zelensky l'avait déjà dit à propos du Donbass, jamais à propos de la Crimée.
01:54Mais encore une fois, il y a deux choses.
01:56Un, la reconnaissance des faits, le simple fait que la Crimée est non seulement russe,
02:02mais totalement...
02:03Depuis plus de dix ans maintenant ?
02:04Oui, par des mouvements...
02:06Moi, j'y étais il y a dix ans, tout juste, il y a onze ans, pour le référendum.
02:1096% des personnes interrogées avaient demandé l'annexion de la Crimée à la Russie.
02:18J'avais vu aussi le vote de façon totalement antidémocratique.
02:22Les urnes étaient bourrées, il y avait eu des déplacements de population.
02:25Oui, mais aujourd'hui, à onze ans après, la Russie est là, bien là.
02:29Il y a des armes qui continuent d'arriver, et c'est techniquement impossible, en fait, de reprendre la Crimée.
02:35Ça, c'est le fait.
02:36Mais il y a la loi, le droit international, et une reconnaissance américaine déjurée, comme on dit,
02:42c'est-à-dire vraiment dans le droit international de la russitude de la Crimée,
02:47là, ce serait vraiment une jurisprudence très très forte,
02:50notamment pour d'autres pays qui auraient ce type d'idées en tête.