Une lycéenne a été tuée et trois autres élèves blessés à coups de couteau jeudi dans un collège-lycée privé de Nantes, par un élève interpellé peu après les faits qui ont suscité une vive émotion.
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00:00C'est parti.
00:30Je ne savais pas, je ne savais pas pourquoi il m'appelait, on avait juste vu les voitures.
00:35Forcément, on a un peu d'appréhension, parce que vu qu'on se disait que ça ne pouvait arriver qu'aux autres,
00:40on se sentait en sécurité au lycée, sauf que du coup là, on ne se sent plus totalement en sécurité.
01:00On ne se résout pas à ce que ces lieux de vie, ces lieux d'enseignement, deviennent parfois des lieux d'ensauvagement, des lieux de mort.
01:14Je pense qu'au-delà des mesures qu'on peut prendre, qu'on doit prendre, qu'on a déjà prises,
01:20il y a une question beaucoup plus profonde qui concerne toute la société.
01:24Je pense que ce n'est pas un fait divers ce drame, cette tragédie, c'est un fait de société.
01:29C'est un fait de société.
01:30Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme, qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies,
01:44et qui a accouché finalement de toute cette violence.
01:48Je suis d'abord dans la compassion à l'égard de cette famille, dans le soutien des habitantes et des habitants.
01:55Je crois que le moment n'est pas à la politique, et je le dis parce que j'ai vu des responsables nationaux
02:00qui n'ont pas mis les pieds ici, qui ont tweeté de Paris, qui ont utilisé, qui ont instrumentalisé déjà.
02:09Alors oui, il y a des questions à poser, j'en pose une, la santé mentale de la jeunesse de ce pays.
02:14Ça fait partie des sujets.
02:16Posons les sujets de fond, mais la politique, ce n'est pas ce soir.
02:25C'est quoi ?
02:40Au bout d'un certain temps, quand on se confine, il y a une amie à moi qui m'a appelée,
02:48et elle m'a appelée en pleurs, en me disant qu'il y avait quelqu'un qui s'était introduit dans l'école,
02:55que c'était sérieux, qu'il fallait qu'on se barricade, qu'on se cache,
02:59et qu'elle avait vu toute la scène, donc elle avait vu l'élève qui s'est fait poignarder devant elle,
03:04et elle m'a dit c'est sérieux, fais attention.
03:07Quand on apprend que votre fille, elle est dans la classe, où ça s'est passé,
03:09et qu'on n'en sait pas plus, on sait juste qu'il y a eu un décès,
03:11et qu'il y a un autre qui n'est pas très en poids,
03:14quand on n'a pas une seule nouvelle existence, parce que c'est la question, ça va voir si c'est pas la nôtre.
03:18Elle travaille bien, elle est sérieuse, elle est gentille,
03:20mais ça t'arrive à l'aventure, il n'y a pas d'âge, il n'y a pas de tête, il n'y a rien.
03:23Maintenant, je lui dis pour un oui, pour un non, on sort un couteau,
03:26et on plante les gens, les gamins, les vieux, les jeunes, les parents de bonne famille, les autres.
03:31Tout va bien en France.
03:33Aujourd'hui, comment prévenir ce coup de folie au sein d'un établissement scolaire ?
03:39Malheureusement, on pouvait mettre tous les policiers du monde,
03:42je crois qu'ils n'y arriveront pas.
03:43Et donc, à un moment, c'est des accompagnements socio-éducatifs, le rôle des parents.
03:51Ta main rentre dans le téléphone ?
03:56Merci.
04:00Merci.