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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'est rendu à Marseille ce jeudi 24 avril. Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", a notamment déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse pendant son déplacement dans la cité phocéenne.

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00:00Évidemment qu'en six mois, on ne peut pas tout effacer, on ne peut pas tout renouveler, mais je crois en la volonté politique et j'ai pu présenter déjà les premiers résultats qui sont importants.
00:12J'ai surtout aussi présenté une nouvelle approche, une nouvelle méthode, en disant que pour moi l'action politique c'était déjà prendre des positions claires,
00:23avoir une parole publique qui soit à la fois sincère et qui fasse un constat directement relié à la réalité.
00:33Et j'ai indiqué aussi qu'au-delà de la parole publique, il fallait désormais assumer un certain nombre de ruptures dans les approches, ruptures en termes de stratégie
00:43et avec un certain nombre d'armes nouvelles pour qu'on puisse rétablir l'ordre public.
00:49Si ce matin je suis ici à Marseille, c'est pour illustrer deux stratégies nouvelles qui illustrent d'ailleurs deux ruptures, deux nouvelles approches
00:59en matière de sécurité du quotidien. L'opération d'hier, une opération massive, je vais y revenir.
01:07Et une autre opération, vous n'en êtes pas encore prévenu, qui a eu lieu très tôt ce matin, dès l'aube,
01:17avec 21 interpellations liées au narco-banditisme, non pas de bas de spectre mais de haut du spectre,
01:26qui vont nous permettre de démanteler un réseau qui est un réseau important sur Marseille et qui illustre ce que j'ai voulu aussi faire
01:37sur une opération que j'appelle désormais ville sécurité renforcée. Mais je vais le détailler très rapidement.
01:45Donc deux nouvelles approches, deux ruptures. D'abord sur la sécurité du quotidien.
01:50J'ai demandé au préfet, accompagné de la gendarmerie nationale, des commandants de groupement et puis des DIPN, de la police nationale,
02:02de renouveler l'approche. Je pense que Paris ne sait pas tout. Je suis provincial et je croise en la subsidiarité.
02:10Donc on a renversé les choses, totalement. On a renversé la pyramide. Et en matière de sécurité du quotidien,
02:17je me suis adressé à chaque préfet pour que chaque préfet me délivre, dans des temps qui les amenaient jusqu'à la fin du mois de janvier,
02:27un plan de restauration, d'action, notamment pour la sécurité du quotidien. C'est nouveau, puisque c'est la confiance accordée au terrain.
02:36Je pars du principe qu'on ne protège bien que ce que l'on connaît bien. Et évidemment, il y a une sorte de troc vis-à-vis des préfets,
02:45des gendarmes, des polices. Le troc, c'est vous avez la liberté d'initiative, ayez de l'audace, ayez de l'imagination.
02:54Mais en contrepartie, je veux des résultats. Ça, c'est l'opération qui vise à rétablir la sécurité du quotidien.
03:03Très concrètement, quelles sont ces caractéristiques ? Première caractéristique, je viens de l'expliquer.
03:07La confiance au terrain, ce n'est pas Paris qui décide. C'est le terrain qui connaît bien ses délinquants, leurs habitudes,
03:16la géographie des actions de délinquance et avec un plan que chaque département a réalisé. Première caractéristique.
03:25Deuxième caractéristique, on s'occupe de la sécurité, mais aussi de la délinquance à 360 degrés.
03:33C'est-à-dire qu'on effectue des contrôles. Hier, par exemple, il y a eu 10 000 contrôles d'identité, mais c'est toutes les sortes de délinquances.
03:42Le préfet en dira un mot tout à l'heure. Donc, c'est en réalité un spectre très, très large.
03:49On utilise l'ensemble des leviers que l'État a, y compris d'ailleurs, par exemple, sur la sécurité sanitaire quand il s'agit de fermer des commerces.
03:58Évidemment, police de l'immigration dans le cadre de la lutte contre l'immigration illégale et toutes sortes de délinquances, celles qui sont les plus classiques.
04:10Ça, c'est deuxième caractéristique, 360 degrés. Troisième caractéristique, l'idée du continuum de sécurité.
04:19Et j'en viens au travail que nous réalisons entre forces de sécurité intérieure, police, gendarmerie et les collectivités.
04:26Partout où je passe en France, je le vois bien maintenant et je le sais. L'expérience, les chiffres, objectifs, l'observation du terrain, ne ment pas.
04:38Là où il y a une coopération entre les villes communes, M. le maire, départements, métropoles, Mme la Présidente, et les régions, M. le Président, alors on a des résultats.
04:50C'est ce qu'on appelle d'un terme un peu technique, voire technocratique, le continuum de sécurité.
04:56Ça marche quand chacun assume une responsabilité en matière de sécurité.
05:01Ça marche parce que la sécurité, désormais, ça n'est pas que l'affaire de l'État.
05:05Évidemment, je tiens, je suis ministre régalien et je tiens au rôle primordial de l'État en la matière, mais il faut aussi que chacun assume son rôle.
05:17Et c'est le cas ici, et là encore à 360 degrés, sur la voie publique, mais aussi, ça a été illustré ce matin, dans les transports.
05:25Dans les transports publics, et c'est quelque chose de fondamental, vous avez des millions de Français qui prennent tous les jours les transports en commun,
05:33et on veut développer pour des questions environnementales aussi le transport en commun, donc la sécurité dans les transports en commun, c'est important.
05:41Et là, je veux saluer, vraiment, bien sûr, nos forces de sécurité intérieure, notamment la police nationale et la gendarmerie nationale,
05:48mais je veux saluer chacune des collectivités qui, ici à Marseille, je le dis, je le dis d'autant plus et d'autant plus librement,
05:55que ce n'est pas toujours, toujours le cas ailleurs en France.
05:58Je voudrais saluer l'action du maire, voilà, à travers un réseau de vidéoprotection qui est très important.
06:05J'étais, il y a quelques instants, avec le procureur de la République.
06:08Ce sont des milliers de réquisitions d'images.
06:12Quand on veut élucider des affaires, désormais, en matière d'élucidation,
06:16la justice ne pourrait plus se passer de ces éléments en termes de caméras.
06:20Mais c'est aussi un engagement de la commune et de la ville vis-à-vis des policiers municipaux.
06:25Je voulais vous en remercier.
06:27Ensuite, donc je gravis les niveaux d'échelons territoriaux.
06:31Pour ce qui concerne la métropole et le département, je voudrais, là aussi, remercier Martine Vassal,
06:37qui, en matière de transport, est très engagée sur la sécurité, en matière départementale,
06:43puisqu'il y a une convention, d'ailleurs, entre l'État et le département pour qu'on ait un certain nombre de financements.
06:50Et là aussi, merci, parce que tous les départements ne sont pas autant engagés que le département des Bouches-du-Rhône
06:55et que la métropole dans les opérations de sécurité.
06:58Et, M. le ministre, cher Renaud, la région.
07:01Là encore, j'ai été président de région.
07:03Et toutes les régions n'ont pas le même niveau d'engagement en matière de caméras.
07:07Je sais que, pour ce qui concerne Martine Vassal sur ses transports, c'est plus de 5 500, je crois, caméras qui sont installées.
07:14Pour la région, c'est 11 000 caméras.
07:18C'est fondamental pour nous.
07:20Et aussi, là encore, une convention entre l'État et puis la région.
07:25C'est ça, le continuum de sécurité.
07:27Et c'est ce continuum qui fonctionne bien à Marseille.
07:30Alors, évidemment, je ne vais pas vous cacher qu'il y a des étiquettes politiques qui sont différentes.
07:34Mais quand on est au service de nos compatriotes, ces étiquettes, elles doivent s'effacer.
07:39Et l'effort consacré à la sécurité dans une société de plus en plus violente doit prévaloir sur toute autre considération.
07:47Et je voudrais remercier les élus d'ici, de la ville, du département, de la métropole et de la région de l'avoir compris.
07:54Donc ça, c'est la troisième caractéristique.
07:57Encourager le continuum de sécurité partout, sur la voie publique, mais y compris en mobilité, dans les transports en commun.
08:04Et la quatrième caractéristique, c'était le cas hier.
08:08Ce sont des opérations qu'on veut mener de façon visible, c'est-à-dire massive.
08:12L'opération d'hier a engagé à peu près 1 000 personnes, 1 000 personnels, toutes forces confondues, dont 7 unités de forces mobiles,
08:24ce qui est, M. le Préfet, assez peu fréquent.
08:27Mais on tient à ce caractère massif de notre intervention.
08:33Ce que je voudrais dire, c'est que ça n'est pas un coup.
08:38Ce que je tiens, et les préfets le savent, c'est que ce type d'opérations, on puisse les répéter.
08:45On puisse les répéter parce qu'elles doivent être durables dans leurs effets.
08:52Et ce n'est qu'en matière de durée qu'on parviendra à avoir de vrais résultats.
08:58C'est la doctrine, donc je le rappelle, les quatre caractéristiques.
09:01La subsidiarité, on fait confiance au terrain.
09:03On agit sur 360 degrés en matière de délinquance.
09:06Le continuum de sécurité, c'est-à-dire le partenariat avec les collectivités territoriales.
09:12Un caractère très massif, très visible, bien sûr.
09:16Je vous ai parlé de 10 000 contrôles d'identité.
09:18Le préfet vous donnera un certain nombre d'autres résultats plus précis que je pourrais le faire moi.
09:24Et enfin, des opérations qui certes sont massives, mais qui ne sont pas des opérations isolées.
09:30Et ça, c'est fondamental.
09:31Donc ça, c'est une première approche pour rétablir, restaurer la sécurité du quotidien,
09:37avec là encore cette rupture que j'assime de faire confiance au terrain et de privilégier le continuum de sécurité.
09:43L'autre point qui me tient à cœur, parce que c'est un combat qui est pour moi fondamental, sur le narcotrafic.
09:50C'est un combat que j'ai engagé quand j'étais au Sénat président du groupe LR au Sénat,
09:56puisque j'avais déclenché une commission d'enquête sur notre droit de tirage, sur le narcotrafic.
09:59C'est cette commission d'enquête qui a donné lieu à des conclusions qui ont été votées à l'unanimité
10:06et qui, à partir de ces conclusions, ont donné lieu à une PPL transpartisane,
10:12portée aussi bien par le président de la commission qui était Jérôme Durin, PS,
10:17que par le rapporteur qui était un de mes sénateurs, Étienne Blanc.
10:22Cette PPL a été votée à l'unanimité au Sénat.
10:25Je voulais quand même redire qu'une PPL de cette importance en matière régalienne,
10:32c'est quasiment du jamais vu.
10:35Les textes régaliens, en règle générale et quasiment systématiquement, proviennent de PJL,
10:42de l'initiative gouvernementale.
10:44Et là, c'est le Parlement qui s'est saisi d'une affaire qui est fondamentale pour la France,
10:49le narcotrafic, votée à l'unanimité au Sénat et votée à une majorité, très franchement,
10:54qu'on n'espérait même pas à l'Assemblée nationale.
10:57Évidemment, les Insoumis n'ont pas voté.
10:58Ils ont même tenté, article après article, de déconstruire consciencieusement,
11:03méticuleusement ce texte.
11:06Mais c'est à plus de 435 ou 436 contre un peu plus de 70 qu'à l'Assemblée nationale.
11:13Ça a été voté.
11:15Et dans quelques jours, le vote définitif, puisqu'il y a eu la commission mixte paritaire,
11:19qui a réuni les 7 députés et les 7 sénateurs,
11:21et dans quelques jours, la semaine prochaine, ce texte sera voté définitivement.
11:26Je veux redire, puisque le 8 novembre, j'étais venu à l'époque avec le garde des Sceaux,
11:31Didier Migaud, pour dire toute l'importance que j'attache à ce combat,
11:34qui est un combat qui est la cause racine, et vous le savez à Marseille,
11:38de l'hyperviolence, mais partout en France,
11:40et qui est un combat qui désormais ébranle nos institutions, peut les ébranler,
11:44à travers notamment la corruption.
11:47Ce texte-là prévoit une réorganisation complète de l'État sur le modèle du terrorisme.
11:54Je voudrais vous rappeler que la France a été frappée par le terrorisme,
11:58qui a fait 274 morts, mais le narcotrafic, la criminalité organisée,
12:05en 3 ans, ont fait plus de morts que le terrorisme en 15 ans.
12:11En revanche, ce terrorisme, la nouvelle organisation de l'État, a porté ses fruits,
12:15nous avons déjoué depuis une douzaine d'années, pas moins de 86 attentats.
12:20Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
12:22Demain, on l'a vu aux États-Unis, on l'a vu en Autriche, on l'a vu en Allemagne,
12:26La France peut encore être frappée, certes, mais 86 attentats déjoués, avec une nouvelle organisation.
12:33Cette nouvelle organisation, nous la dupliquons en matière de criminalité organisée,
12:38puisqu'il y aura une justice spécialisée, un parquet national, un PNACO anti-criminalité organisée,
12:46jusqu'au juge d'application des peines, jusqu'à des cours d'assises spécialisées
12:50pour éviter que des jurys populaires soient l'objet de menaces de la part des narcotrafiquants.
12:56Et puis, un État-major qui dépendra du ministère de l'Intérieur,
13:00ou cet État-major que j'ouvrirai dans quelques semaines à Nanterre, à Paris,
13:04sera placé sous la direction de la DNPJ, la direction nationale de la police judiciaire.
13:09Pourquoi ? Parce qu'elle voit déjà passer 80%, même plus de 80% des affaires de narcotrafic,
13:16de criminalité organisée.
13:18Et on aura sur le même plateau tous les services de renseignement de l'État,
13:24des quatre ministères concernés, l'Intérieur, la Justice, le renseignement pénicentiaire,
13:29les armées, des GSE, et Bercy, bien sûr, Traquefin, les douanes, etc.
13:35Donc, services de renseignement et services d'enquête.
13:39Décloisonnement de l'État face à des réseaux, eux qui sont déloisonnés,
13:42qui sont structurés et qui sont parfaitement coordonnés.
13:45Donc, voyez, une nouvelle organisation, de nouvelles armes contre la corruption,
13:51contre le blanchiment, de nouvelles armes aux préfets.
13:53Les préfets vont pouvoir fermer beaucoup, beaucoup plus facilement des commerces
13:57qui sont en réalité des blanchisseuses.
14:00Les préfets vont pouvoir interdire de paraître des narco-racailles sur les points de deal et autour.
14:06Les préfets pourront se substituer aux bailleurs sociaux ou même privés
14:11pour l'expulsion de ces narco-trafiquants qui occupent des logements sociaux
14:14et qui pourrissent des barres entières d'immeubles,
14:20avec des familles à côté qui n'ont pas d'argent pour aller déménager.
14:23Voilà.
14:23Donc, on a un texte qui est fondamental.
14:28Il y aura, je pense, un avant et un après, même si la lutte contre la criminalité organisée
14:33prendra du temps.
14:34Mais là, on va commencer à lutter à armes et gards.
14:38Et il y a à côté de ce texte une stratégie nouvelle qu'on va illustrer ce matin précisément.
14:44La stratégie nouvelle, elle consiste pas seulement à faire un coup de poing sécuritaire
14:50avec les forces de l'ordre.
14:52La stratégie nouvelle, elle articule trois dimensions.
14:56Trois dimensions qui peuvent assurer ses résultats et son caractère durable.
15:01La première dimension, c'est la dimension judiciaire.
15:05Il n'y a pas de résultat durable sans démantèlement des réseaux.
15:10Il n'y a pas de résultat durable sans cette coopération étroite entre l'autorité judiciaire
15:16que je veux saluer et tout particulièrement le procureur ici à Marseille et les juges d'instruction
15:23et, bien entendu, nos forces.
15:26J'y viendrai pour le cas d'espèce de ce matin.
15:28Nos forces de sécurité, notamment la police judiciaire.
15:33Donc, première action, le renseignement et l'action judiciaire pour aller démanteler les réseaux.
15:38Deuxième dimension, la dimension plus classique, sécuritaire,
15:43police-gendarmerie pour occuper l'espace public, fouiller les voitures, fouiller les caves d'immeubles, etc.
15:48Et troisième dimension, pour briser les écosystèmes du narcotrafic,
15:53la dimension d'entrave administrative.
15:56C'est ce que le préfet pourra détailler dans quelques instants,
15:59où on utilise toutes les administrations de l'État,
16:01toutes, y compris la sécurité sanitaire, douane, etc.,
16:06des défis en matière fiscale, bien entendu, les services du ministère de l'Intérieur,
16:12pour qu'on puisse dresser des obstacles administratifs
16:15et détruire progressivement les écosystèmes de la drogue.
16:19Cette stratégie-là, on va l'illustrer, je l'illustre devant vous ce matin,
16:26puisque, aux Aurores, a eu lieu une très vaste opération judiciaire,
16:31qui est une opération d'ailleurs nationale, mais dont les racines sont évidemment marseillaises.
16:36Cette opération a visé plus d'une vingtaine de cibles,
16:40au moment où je vous parle, et évidemment, j'ai demandé au procureur
16:44jusqu'où je pouvais aller sans rien dévoiler et sans gêner, bien entendu, l'enquête.
16:50Mais ces cibles sont quasiment, quasiment toutes atteintes.
16:55Elles n'étaient pas toutes à Marseille, mais nous y travaillons.
16:59Il y a eu une très forte mobilisation, puisque la mobilisation sur ces cibles,
17:03qui sont des cibles très importants, je vous le détaillerai en tout cas rapidement après,
17:08ont mobilisé pas moins de 170 enquêteurs.
17:11Ce qui est très remarquable dans ces opérations,
17:13ça illustre un petit peu d'ailleurs le décloisonnement dont je vous parlais il y a quelques instants,
17:18c'est qu'on participait, bien entendu, le service interdépartemental de la police judiciaire,
17:23messieurs les directeurs interdépartementaux, directeurs zonals.
17:28Ça, ce sont des ressources territoriales.
17:31Les ressources nationales avec l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière,
17:37ressources nationales qui dépendent de la direction de la DNPJ,
17:40la direction nationale de la police judiciaire.
17:44Pour les interpellations, il a fallu l'antenne du RAID,
17:46il a fallu le recours à deux BRI, évidemment.
17:51Et on a en plus une autre ressource, deux ressources complémentaires,
17:55l'unité d'investigation nationale en matière d'enquête,
17:58et aussi, évidemment, Europol.
18:03Les cibles ne sont pas des petites mains, ne sont pas des charbonneurs.
18:07Les cibles sont, au contraire, des responsables de haut niveau du narco-banditisme.
18:14Et nous le souhaitons, nous pensons que le coup de filet qui était donné dès ce matin
18:20est un coup dur porté à leur organisation autour du quartier de la Castellame.
18:28Voilà ce que je voulais dire très rapidement.
18:31Donc, je suis venu à Marseille pour illustrer ces deux stratégies nouvelles
18:36en matière de sécurité du quotidien et aussi en matière de lutte contre le narcotrafic
18:41et la criminalité organisée.
18:44Je vais maintenant passer la parole au préfet de départements,
18:49de régions, de zones, et même de police désormais,
18:51pour qu'ils puissent vous détailler les résultats.
18:56Monsieur le préfet, c'est à vous.
18:57Merci, monsieur le ministre de l'État.
19:00Vous l'avez bien dit, Marseille, et notamment le 3e arrondissement,
19:08Berlétan, Gardanne, Senas, Château-Renard.
19:13Hier, vous l'avez dit, monsieur le ministre de l'État,
19:151 000 fonctionnaires étaient engagés, policiers, à peu près 700,
19:20gendarmes, 200, mais aussi, monsieur le ministre de l'État,
19:23vous l'avez dit, des fonctionnaires en charge de la sécurité alimentaire,
19:28des fonctionnaires en charge de la lutte contre le travail dissimulé.
19:3310 000 personnes ont été contrôlées, 106 personnes ont été interpellées,
19:40et si vous le voulez, je vais prendre les différents index que vous avez indiqués.
19:44En matière de lutte contre l'immigration clandestine,
19:47donc de tenue de la voie publique sur les 10 000 contrôles,
19:5130 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés,
19:55des OQTF leur ont été délivrés,
19:59et vous avez, à l'heure où je vous parle,
20:0112 placements en centre de rétention administrative.
20:04Très intéressant aussi, en termes de tenue de la voie publique,
20:08je le dis pour le directeur de la police nationale,
20:10mais 34 fiches de recherche,
20:14ce qui est, monsieur le ministre de l'État,
20:16la preuve que la voie publique a été tenue,
20:18et ce sera répété et durable, comme on le voulait,
20:21mais dès lors que vous retrouvez 34 fiches de recherche,
20:26dont un adolescent en fugue et une personne qui a été lourdement condamnée,
20:30vous avez des décisions judiciaires qui sont mieux exécutées.
20:33Sur le thème de la lutte contre l'usage et le trafic des stupéfiants,
20:39qui était le deuxième index de l'opération hier,
20:42contrôle de la voie publique, c'est lutte contre l'immigration clandestine,
20:45contrôle de la voie publique, c'est aussi le contrôle des établissements,
20:4931 établissements contrôlés,
20:52à l'heure actuelle, 9 fermetures et 8 procédures contradictoires sont engagées,
20:56donc ça veut dire que sur le 3ème arrondissement de Marseille,
21:00mais aussi à Berlétan, mais aussi à Istres,
21:03il y a eu l'illustration de ce que vous aviez indiqué
21:05sur le caractère, j'allais dire, multimodal de notre action.
21:11En matière de lutte contre l'usage de trafic des stupéfiants,
21:15évidemment, ça n'a pas l'ampleur de la grande opération judiciaire
21:18qui a eu lieu à l'aube et que vous avez décrite,
21:21mais on a quand même, si j'ose dire, ramassé de la résine de cannabis,
21:27des bonbonnes de cocaïne,
21:29et notamment engagé 13 infractions à la législation sur les armes,
21:37dont une arme d'épaule.
21:38Il y a de nombreux contrôles routiers et de contrôles dans les transports
21:42en commun qui ont été conduits,
21:44et évidemment une dizaine d'interpellations
21:47pour violence sur agents de la force publique,
21:51lorsqu'on tient la voie publique,
21:54que ce soit à Marseille, par exemple, dans le 3e arrondissement,
21:57ou que ce soit à Istres,
21:59effectivement, on fait diminuer les atteintes aux biens et aux personnes.
22:03Voilà, M. le ministre des Etats,
22:04le résultat de la première opération
22:06qui illustre cette stratégie globale.
22:09Vous nous l'avez demandé, nous le ferons,
22:12mais surtout le message que je voulais adresser
22:14à tout le monde, évidemment aux élus qui sont intéressés,
22:19comme représentant la population, mais aussi aux forces de l'ordre,
22:22c'est qu'évidemment, ce genre d'opération
22:24n'a de sens, vous l'avez dit,
22:25que si elle est répétée, si elle est durable.
22:28L'opération de ce matin était inédite,
22:30il y en aura d'autres,
22:32il y en aura de moindre ampleur,
22:33il y aura d'ampleur équivalente,
22:35vous l'avez dit,
22:37tenir la voie publique, c'est un marathon,
22:39et nous nous y engageons,
22:40M. le ministre des Etats.
22:41L'opération d'hier était assez inédite et massive,
22:45elle sera répétée,
22:47évidemment pas toutes les semaines,
22:49mais nous y reviendrons,
22:50et nous nous concentrerons notamment sur les zones
22:53sur lesquelles nous ne sommes pas intervenus hier.
22:56Voilà, M. le ministre des Etats,
22:58les premiers résultats.
23:00Tous les index ont été couverts,
23:03nous sommes allés partout,
23:05c'est ce qu'on dit sur le plateau de l'Angre,
23:07tout, partout.
23:08Et on reviendra sur l'ouvrage.
23:10Merci, M. le Préfet.
23:12Ce que je vous propose,
23:13c'est qu'on passe aux questions et réponses.
23:20Bonjour, Tanguy Hamon pour CNews.
23:22Je voulais savoir si on pouvait avoir un peu plus de détails
23:25sur les profils des 21 interpellés,
23:27s'ils sont liés à certaines bandes criminelles,
23:31on va dire médiatiques,
23:32et savoir notamment s'ils ont seulement un lien
23:34avec le narco-banditisme,
23:37ou si on peut aussi voir un lien avec les attaques des prisons
23:41de ces derniers jours.
23:44Non.
23:44D'abord, je ne peux pas tout dire.
23:47Et d'abord, je ne sais pas tout,
23:49puisque cette enquête est diligentée par l'autorité judiciaire.
23:53Je voudrais quand même, au passage, féliciter,
23:55j'en ai parlé très rapidement tout à l'heure,
23:58nos hommes, nos femmes de l'intérieur,
24:01nos enquêteurs,
24:02à travers notamment la police judiciaire,
24:06et ceux et celles qui sont intervenus,
24:07le RAID et les Béry,
24:09qui font un travail magnifique.
24:10Non, nous ne pensons pas qu'il y a de lien
24:13avec ce qui s'est passé dans les prisons.
24:16En revanche, je vous confirme
24:18que ça n'est pas du menu frottin,
24:21que ce sont des hauts responsables
24:23qui tiennent un réseau à la Castellane
24:27et que le coup que nous allons leur porter
24:30est un coup, j'espère mortel,
24:33mais en tout cas extrêmement sérieux pour eux.
24:36Ça a été déclenché depuis Marseille,
24:39mais c'est aussi une enquête
24:41qui a eu des ramifications nationales.
24:44J'en dirai pas plus aujourd'hui,
24:47mais je pense que ça illustre
24:49cette nécessité d'une coopération étroite
24:52entre les forces de sécurité intérieures,
24:55la police, notamment les policiers judiciaires,
24:57pas que,
24:59et procureurs et magistrats instructeurs.
25:04Vous pensez bien que je ne peux pas vous donner de nom
25:06au moment où je m'exprime.
25:08Ce sera le procureur qui pourra le faire.
25:12Bonjour, Thomas Bernabé, BFM Marseille.
25:14Cette nuit, une nouvelle attaque contre une prison,
25:16celle de l'UN a été perpétrée.
25:20C'est des actes qui ont tendance à se répéter.
25:23Vous avez parlé du narco-banditisme
25:24et de la sécurité au quotidien.
25:26Que comptez-vous faire concernant ces phénomènes
25:28dans les prisons ?
25:30Les informations qui m'ont été données,
25:33d'ailleurs par le préfet et par le DPN,
25:35ce matin, sur l'UN,
25:37c'est en réalité des mortiers en l'air.
25:40Ça n'a pas été dirigé contre, par exemple,
25:44un mur, contre une porte,
25:45mais c'est des éléments qu'on prend en compte.
25:48Depuis un peu plus de 10 jours,
25:50puisque les exactions ont commencé le 13 avril,
25:54on assiste sur l'ensemble du territoire national.
25:57Et quand je parle de l'ensemble du territoire national,
25:59on doit être à 32, 3 ou 4 départements.
26:03On m'a donné, la DNPJ m'a donné hier ou avant-hier,
26:08la carte de France, qui est une sorte de carte de chaleur,
26:12vous voyez, où les événements se sont produits.
26:14Et on voit que l'ensemble, quasiment,
26:17de nos régions sont concernées.
26:20Au moment où je vous parle,
26:22il y a sans doute plus d'une centaine de faits.
26:24Attention à la comptabilité, parce que si vous aviez ici,
26:27j'étais avec lui, avec le Premier ministre,
26:29et Gérald Darmanin, garde des Sceaux, hier,
26:32le procureur national antiterroriste,
26:35lui, il s'est saisi pour 13 faits.
26:37Nous, on totalise tous les faits.
26:39Vous voyez, tous les faits, tous les faits sont totalisés.
26:41Lui, évidemment, PNAT, il se saisit des faits les plus sérieux,
26:45les plus graves.
26:47Mais pour dire qu'il y a de très nombreux faits.
26:50Ce qui est visé, c'est à la fois, comme vous le savez,
26:53les établissements pénitentiaires
26:55et les domiciles des agents pénitentiaires,
26:59ce qui crée une menace, qui crée un stress,
27:01qui est très, très important,
27:02d'où la visite avec le Premier ministre
27:05et le Garder des Sceaux d'hier.
27:08Le dossier, donc, c'est au niveau judiciaire,
27:11le PNAT, qui a confié un service particulier,
27:15une sous-direction particulière antiterroriste.
27:17Ce qui va nous permettre, puisque c'est le PNAT,
27:19d'un côté, pour la justice,
27:20et nous, l'ASDAT de l'autre,
27:22d'avoir une coordination nationale.
27:25Ce que je peux vous dire, c'est que,
27:27comme pour l'opération dont je viens de vous parler,
27:30qui mobilisait 170 enquêteurs,
27:33sur l'opération dont je vous parle,
27:34qui concerne les prisons,
27:36eh bien, sur cette opération,
27:38nous avons mobilisé aujourd'hui
27:40à peu près 130 enquêteurs
27:42et nous avons même mobilisé
27:44la ressource principale de la police scientifique
27:46et technique, qui est à UQI, près de Lyon,
27:48une trentaine d'enquêteurs,
27:51policiers et personnels,
27:53si j'ose dire, scientifiques et techniques,
27:55sont à plein temps sur cette opération.
27:58J'ai eu l'occasion de le dire,
28:00j'espère que, dans quelques jours,
28:03on pourra procéder à des interpellations.
28:07Encore une fois, là encore,
28:09c'est l'autorité judiciaire
28:10qui marque le rythme, au fur et à mesure,
28:12de l'avancée de l'enquête,
28:14mais croyez-moi,
28:15et c'est ce que j'ai souvent dit,
28:16je l'avais dit d'ailleurs pour Amra,
28:18à l'époque, ça m'avait été reproché,
28:20on l'avait dit,
28:21ça prendra le temps que ça te prendra,
28:22mais on l'aura, et on l'a eu,
28:24on l'a eu, à Bucarest, en Roumanie,
28:27et ça nous a permis d'avoir un coup de filet
28:28d'une quarantaine de complices,
28:30à la fois en Espagne, au Maroc,
28:32et le dernier, on était à le chercher en Thaïlande.
28:35Donc, le combat,
28:37qui est une guerre d'ailleurs,
28:39et cette riposte,
28:41je pense, puisqu'au départ,
28:42il y avait trois hypothèses.
28:42Il y avait l'hypothèse de l'ultra-gauche,
28:45il y avait l'hypothèse
28:45d'une ingérence étrangère,
28:49et l'hypothèse narcotrafic.
28:51J'ai toujours plutôt privilégié,
28:53dans mon intime conviction,
28:54la troisième de ces hypothèses,
28:56parce que ça intervient au moment
28:58où la loi narcotrafic est votée,
29:00ça intervient où on a des actions coup de poing.
29:03Mais finalement,
29:05on voit bien que cette riposte,
29:07elle n'est là
29:08que pour exprimer en réalité leur colère.
29:10Ce n'est pas eux qui nous déclarent la guerre,
29:12c'est nous qui leur avons déclaré la guerre.
29:14Il y a une riposte, certes,
29:15le combat sera long,
29:16il sera difficile,
29:17je le dis devant les Français,
29:19je n'ai jamais dit aux Français,
29:20pour ne pas leur mentir,
29:21ni les tromper,
29:23que les choses seraient simples.
29:25Mais ça y est,
29:26on a désormais un arsenal nouveau,
29:29on va combattre à armes égales,
29:30y compris d'ailleurs en matière
29:31de technique de renseignement,
29:34y compris avec le fameux dossier coffre
29:36et autres,
29:37et bien je pense que ce combat,
29:38on le gagnera,
29:39avec le temps.
29:41Tout comme dans l'affaire
29:42que vous citez sur les prisons,
29:43je ne doute pas un instant
29:45qu'on ne parvienne pas
29:46à interpeller
29:47ceux qui ont commis ces infractions,
29:51pas seulement les petites mains,
29:54mais aussi les donneurs d'ordre.
29:57Comme je le disais
29:57dans une émission de télévision hier matin,
30:00ça s'est produit il y a une dizaine de jours,
30:02donc laisser du temps aux enquêteurs
30:04pour boucler des enquêtes,
30:06c'est très très lourd,
30:07je ne peux pas donner le nombre
30:08de sceller par exemple,
30:09que le laboratoire scientifique
30:11et technique d'AQI
30:11doit analyser,
30:15mais c'est des analyses
30:15qui sont fines,
30:17qui sont longues,
30:19mais je suis sûr que
30:20ce sera rapide.
30:21Bonjour, Caroline Garcia
30:26pour AEF Info,
30:27je suis là.
30:28Pardon.
30:29Vous parlez de rupture stratégique
30:31dans les opérations
30:32qui ont été mises en place,
30:33est-ce que vous pouvez nous expliquer
30:35en quoi il y a une rupture
30:36avec les opérations XXL,
30:38par exemple,
30:39ou les stratégies de pilonnage
30:40qui ont été mises en place précédemment ?
30:43La stratégie XXL a fonctionné,
30:46mais j'ai souhaité, moi,
30:47la compléter.
30:49J'ai souhaité la compléter
30:51puisque je vous ai parlé
30:52d'un triptyque.
30:54Trois dimensions.
30:55Il y a la dimension coup de poing,
30:58telle que vous l'avez décrite,
31:01sécuritaire, policière, classique,
31:04et ça c'est nécessaire.
31:06Mais j'ai souhaité, moi,
31:07la compléter par deux autres dimensions.
31:09La dimension du renseignement
31:11en profondeur.
31:13Et on va disposer,
31:15avec l'état-major à Paris,
31:17de quatre services de renseignement
31:18qui seront décloisonnés
31:20et qui vont se parler.
31:21Ce qui nous permet,
31:22à partir du renseignement,
31:23de judiciariser des individus
31:26et de monter des opérations
31:28de démantèlement.
31:29Par exemple, comme ce matin.
31:31Donc, on complète la dimension sécuritaire
31:33d'une dimension judiciaire
31:35et d'une dimension administrative.
31:37Al Capone est tombée par le portefeuille.
31:42Et, par conséquent, là aussi,
31:45on a des instruments
31:46qui s'appellent le CODAF,
31:48par exemple,
31:48qui est présidé par le procureur
31:50et par le préfet
31:51dans chaque département,
31:53des comités départementaux antifraude,
31:56qui réunissent tous les services de l'État.
31:58Et là, on essaie de voir
32:00les commerces
32:01qui sont des blanchisseuses.
32:03On essaie de tracer
32:05des flux financiers.
32:06On essaie de voir
32:07d'un point de vue fiscal
32:09si les gens sont dans les normes
32:10ou n'autres.
32:11On essaie de voir
32:12sur le plan sanitaire, etc.
32:14Donc, c'est que dans une stratégie globale,
32:17à mon sens,
32:18qu'on pourra gagner la guerre.
32:20Sinon, on porte des coups,
32:22mais les points d'île
32:23se reconstituent,
32:24se déplacent.
32:26Il faut essayer de démanteler
32:27des écosystèmes
32:28et des réseaux.
32:29C'est plus long,
32:31c'est parfois peut-être
32:32moins spectaculaire,
32:34mais je pense que c'est plus durable.
32:35Donc, j'ai un dispositif pour SCI.
32:51Il y a quelques mois,
32:52vous aviez lancé
32:53l'opération Place Net
32:55qui évoquait, pareil,
32:57le consortium de sécurité,
32:58la sécurité du quotidien.
33:00Est-ce qu'on peut voir
33:01une différence
33:02entre les opérations actuelles
33:03et les Place Net
33:04qui ont eu lieu
33:05il y a quelques mois ?
33:06C'est la question
33:08qui vient de m'être posée.
33:10Pardon.
33:11Il y a des opérations
33:12Place Net XXL,
33:14en réalité,
33:15sous deux vocables,
33:17c'est la même réalité,
33:18c'est la dimension sécuritaire
33:20que j'assume parfaitement,
33:24mais que j'ai souhaité,
33:24là encore,
33:25compléter
33:26avec les deux autres dimensions
33:27judiciaires
33:29et puis administratives.
33:31C'est ça,
33:31vraiment,
33:32la différence.
33:34C'est la vraie différence.
33:41Bonjour,
33:42Jérémy Essas,
33:43France 3 Provence-Alpes.
33:44Quels moyens supplémentaires
33:45avez-vous
33:45pour mener
33:47cette nouvelle stratégie ?
33:49Alors,
33:51sur les moyens supplémentaires,
33:52lorsque j'étais venu
33:53le 8 novembre dernier,
33:56j'avais pris des engagements
33:57et ces engagements
33:59ont été tenus
34:01ou le seront
34:02dans les prochains mois.
34:06Un des points
34:07auxquels je tiens beaucoup
34:09qui illustre l'opération
34:10d'aujourd'hui,
34:12c'est que
34:12vous ne pouvez pas
34:14concentrer
34:14sur un seul territoire
34:16toute la ressource humaine
34:17nécessaire
34:18pour mener
34:19des lourdes opérations.
34:21Ça aussi,
34:21c'est un point
34:21que je veux assumer.
34:23C'est une articulation
34:25entre des services
34:26qui sont des services
34:27très spécialisés,
34:29nationaux.
34:29Là,
34:29j'ai parlé de l'office
34:31sur la grande délinquance
34:33financière,
34:35mais on a beaucoup
34:35d'autres offices,
34:36de l'unité,
34:37par exemple,
34:37nationale d'investigation
34:39et de l'état-major.
34:41Ça,
34:42c'est une ressource
34:43qui est nationale,
34:44qu'on est en train
34:45de renforcer
34:46et qui sera à disposition
34:47notamment des régions.
34:49Mais comme tout est lié,
34:50l'opération de ce matin,
34:51je vous l'ai dit,
34:52les racines sont à Marseille,
34:53mais il y a des ramifications
34:54ailleurs.
34:55Donc il faut absolument
34:56un prisme national.
34:58L'affaire Amra,
34:59pourquoi est-ce qu'on est passé
35:00à côté du profil Amra,
35:02pensant que c'était
35:03du menu frottin ?
35:04C'est tout simplement
35:05parce que ces affaires
35:06avaient été dispersées
35:07du point de vue judiciaire
35:08dans, je crois,
35:09trois ou quatre ressorts
35:10judiciaires différents
35:11et que le cloisonnement
35:12avait fait que,
35:13y compris au sein
35:14de la même institution,
35:15il n'y avait pas eu ce dialogue.
35:16Ça, maintenant,
35:17il y aura.
35:17Pour ce qui concerne,
35:18j'ai les chiffres,
35:19alors, soit je les annonce
35:20ou soit le préfet les annonce,
35:23mais pour ce qui concerne
35:25notamment en matière
35:26d'enquêteurs
35:27et en matière de policiers,
35:30il y avait la fameuse annonce
35:31de Gérald Darmanin,
35:32donc de septembre 2021,
35:34qui concernait
35:35300 policiers
35:36en renfort à Martiel.
35:40En matière de réalisation,
35:42on a affecté
35:44depuis 500 gardiens de la paix
35:45en sortie d'école.
35:46mais il peut y avoir
35:48des parts en retraite.
35:51En effectifs total,
35:52du coup,
35:52et en solde net,
35:54ce qui est préférable,
35:56puisque ça permet
35:56de voir les entrées,
35:57les sorties,
35:59c'est toujours,
36:00avec les élus notamment,
36:01les petites différences
36:02de comptage
36:03qu'il peut y avoir.
36:04Entre le 1er janvier 2021
36:06et le 1er janvier 2025,
36:09les effectifs de police
36:10à Marseille
36:11ont été renforcés
36:12avec un gain net,
36:13donc je parle bien
36:14de solde net,
36:15de gain net,
36:16de 209 agents.
36:18Ces 209 agents
36:19ne comprennent pas
36:20les annonces
36:21que j'avais faites
36:21à la fin de l'année
36:23au mois de novembre
36:24lorsque j'étais venu
36:25parce que j'avais souhaité,
36:26moi,
36:27consacrer un effort particulier,
36:29notamment à l'investigation.
36:31D'ailleurs,
36:31c'est aussi des efforts
36:33que je souhaite faire
36:33sur le plan national.
36:35On a une filière
36:35d'investigation
36:36qu'il faut impérativement
36:38relancer et renforcer,
36:40mais les engagements
36:41ont été tenus,
36:42donc c'est en matière
36:43d'investigation
36:4424 policiers
36:46sur la police judiciaire,
36:48je croise les regards
36:50des directeurs
36:51qui me font que,
36:52bien entendu,
36:53il n'y a pas de problème,
36:54et qui ont donc été intégrés
36:56au service interdépartemental
36:59de la police judiciaire.
37:01Et au cours de cette année-là,
37:04il y aura un refort,
37:06en plus du solde
37:06que je vous ai donné
37:07tout à l'heure,
37:07des 209,
37:08de 95 policiers supplémentaires
37:12en matière de voie publique.
37:15Je rappelle aussi
37:16qu'on a les trois unités CRS classiques
37:21dédiées sur Marseille
37:23et deux CRS
37:25qui interviennent souvent sur Marseille
37:27de nouvelles générations.
37:28Voilà.
37:30Donc,
37:31bien sûr,
37:33les moyens...
37:33Vous savez,
37:34quand on compare,
37:34d'ailleurs,
37:35les effectifs policiers
37:36en France
37:37par rapport à l'Allemagne
37:38ou à d'autres pays européens,
37:40on voit qu'on est pas mal lotis.
37:42Moi, je crois que,
37:43évidemment,
37:43il faut des effectifs,
37:44mais il faut les bonnes stratégies.
37:46Il faut les bonnes stratégies.
37:47Est-ce que vous s'étiez complétés ?
37:51J'ai peut-être oublié un point.
37:52Non, vous avez été complétés,
37:53mais je voudrais faire une petite conversion.
37:57Quand vous avez,
37:58le ministre de l'État l'a dit,
38:00trois CRS en permanence
38:03sur les Bouches-du-Rhône,
38:04et elles sont principalement dédiées
38:06à Marseille,
38:08c'est l'équivalent
38:08de trois commissariats de police.
38:10Ce qui est significatif
38:15et qui prouve bien
38:15qu'il y a un engagement
38:17de long terme.
38:19Alors,
38:20ces trois unités de CRS,
38:21elles font de la sécurisation.
38:23Elles ont d'ailleurs participé
38:24à l'opération en hier.
38:26Elles peuvent se retrouver
38:27autour du stade Vélodrome
38:28lorsqu'il y a un match sensible.
38:31Vous pouvez les retrouver
38:31dans les quartiers difficiles,
38:33en centre-ville,
38:33dans le troisième arrondissement,
38:35autour de la gare,
38:36comme ce matin,
38:36mais trois unités de CRS
38:38en permanence,
38:40même s'il y a une rotation.
38:43Vous pouvez avoir
38:43une CRS de Châlons-sur-Saône
38:45ou une CRS de Troyes
38:46qui vient.
38:47Elles font des vacations
38:48assez longues
38:49qui leur permettent
38:50de s'approprier le terrain.
38:51Mais, en général,
38:53trois unités de CRS
38:55en permanence,
38:55c'est comme s'il y avait
38:56trois commissariats de plus
38:58dans les Bouches-du-Rhône
38:59pour faire une petite conversion,
39:01M. le ministre d'Etat.
39:02Voilà, sur les chiffres.
39:04Oui, madame.
39:05Oui, bonjour.
39:05Catherine Valgenwitz,
39:07Journal de la Marseillaise.
39:08On a vu que les opérations
39:09étaient menées
39:09dans des quartiers
39:10sensibles et populaires
39:12de la ville.
39:13Est-ce qu'il n'y a pas
39:13un risque de stigmatisation
39:14d'une partie
39:15de la population
39:16et comment renouer
39:17peut-être le dialogue
39:18avec les plus fragiles,
39:21ceux qui sont victimes aussi ?
39:22Vous avez vu qu'avec le préfet,
39:27nous avons tenu à déborder
39:29très, très largement
39:30des quartiers dont on parle.
39:33C'est une opération,
39:34d'ailleurs, j'aurais dû le dire,
39:35qui a concerné l'ensemble
39:37du département,
39:39donc zone police
39:40et zone gendarmerie.
39:41Première chose.
39:42Deuxième chose,
39:44qui a concerné non pas seulement
39:46tout le département,
39:47mais tout Marseille,
39:48des quartiers,
39:50mais y compris le centre.
39:52Quand le préfet,
39:52tout à l'heure,
39:53a parlé du troisième arrondissement,
39:56à ce que je le sache,
39:57le troisième arrondissement,
39:58c'est pas les quartiers nord.
39:59Bon.
40:00Donc, il s'agit de stigmatiser
40:02aucun quartier.
40:04Il s'agit, sur les faits constatés,
40:07d'aller là où il y a de la délinquance
40:09et d'avoir l'action publique
40:11la plus efficace possible.
40:14Voilà.
40:14Mais vous voyez bien
40:15que d'un point de vue géographique,
40:16il n'y a eu aucune stigmatisation.
40:19Et moi, je vous souhaite,
40:20et d'ailleurs,
40:21c'est dans la feuille de route
40:22des préfets, des gendarmes
40:23et des policiers
40:24que sur les plans d'action départementaux,
40:27on n'oublie rien.
40:30Je voudrais dire quand même,
40:31moi qui habite le milieu rural,
40:33que désormais,
40:34notamment les drogues les plus dures,
40:36elles sont disponibles partout.
40:37Il ne faut pas croire
40:37que c'est l'apanache de Marseille,
40:40des grandes villes,
40:41mais c'est aussi le milieu rural.
40:43Vous avez en Vendée,
40:44je veux dire,
40:45des drogues dures
40:46tout comme vous les avez ailleurs
40:49dans d'autres départements.
40:50Donc, non, non,
40:51c'est bien tous les territoires
40:52et c'est à la main des préfets,
40:53des gendarmes
40:54et puis des policiers.
40:55Mais hors de question
40:56de stigmatiser
40:57qui que ce soit,
40:58quelque quartier que ce soit.
41:00Monsieur le ministre,
41:01je voulais savoir
41:02si vous avez une réaction
41:04à propos de la décision de justice
41:06concernant le lycée Averroès.
41:09Et deuxième question dans la question,
41:11est-ce que vous estimez
41:12que les frères musulmans
41:14sont un danger pour la République
41:16et si, comme l'a fait la Jordanie,
41:18il faudrait en venir
41:20à interdire leurs activités en France ?
41:23Alors, question précise.
41:29Je commence par la seconde.
41:32Dans quelques jours,
41:32je m'y suis engagé.
41:35Je rendrai public
41:36un rapport que j'ai reçu
41:38et qui a été constitué
41:41à partir des renseignements,
41:43des informations,
41:46des services les plus qualifiés
41:47de l'État sur le frérisme,
41:49les frères musulmans
41:49et leurs entrismes.
41:52Ce rapport, il est accablant.
41:55Ce rapport montre
41:56qu'il y a des menaces
41:58qu'on appelle l'entrisme,
42:01qui est un islamisme politique
42:02qui se déploie à bas bruit,
42:06qui tente d'infiltrer
42:07la société française
42:09par le biais d'associations
42:10sportives, culturelles, sociales,
42:15y compris des municipalités.
42:17Bientôt, il y aura une élection municipale.
42:20Il faudra être extrêmement vigilant.
42:23Cet islamisme politique conquérant
42:27voit loin.
42:30Il a une temporalité très longue,
42:32mais son objectif reste le même.
42:34C'est d'ailleurs
42:34les frères musulmans,
42:36avec Hassan al-Banna,
42:38qui créent en 1928
42:40l'organisation
42:41qui constitue aussi,
42:43qui pensent,
42:44la matrice politique
42:45de l'islamisme politique
42:48au sens où je vous en parle.
42:50Temporalité longue,
42:52mais objectif inchangé.
42:54Il s'agit non plus,
42:55comme voulait le faire le séparatisme,
42:57de créer des petites contre-sociétés
42:59séparées de la communauté nationale,
43:02mais de faire basculer
43:03toute la société française
43:04de main dans la charia,
43:06avec le crédo
43:07que la loi islamiste
43:10est au-dessus
43:11de la loi républicaine.
43:12républicaine.
43:13Et très clairement,
43:15ce rapport,
43:16qui sera de toute façon
43:16dans quelques jours
43:17dans le débat public,
43:19pourquoi je dis
43:19dans quelques jours,
43:20il est classé confidentiel,
43:23secret.
43:24Il comporte des noms.
43:26On ne peut pas
43:27le rendre public
43:28de cette façon.
43:28Donc j'ai demandé
43:29à ce qu'il soit réécrit
43:30pour qu'il puisse être déclassifié.
43:32Ce sera rapide
43:33et ça permettra
43:34d'engager
43:34le débat public.
43:36Ça,
43:37c'est la
43:37seconde question.
43:39La première question,
43:40sur Averroès.
43:42Donc hier,
43:44le tribunal administratif
43:46de Lille
43:48a cassé
43:50une décision
43:51qu'un préfet
43:52de l'époque,
43:53qui est aujourd'hui
43:54à mes côtés,
43:56c'est le même,
43:57avait prise
43:58pour que
43:58le contrat d'association
44:00entre Averroès
44:01et le lycée Averroès
44:04et la République
44:04soit rompu.
44:07Il ne s'agissait pas
44:07de fermer un lycée,
44:08il s'agissait
44:10d'interrompre
44:11un contrat
44:12d'association
44:12qui est
44:13la voie
44:14par laquelle
44:14l'État
44:16subventionne,
44:18aide financièrement,
44:20avec l'argent
44:20des Français,
44:22un établissement.
44:24Donc,
44:24le tribunal administratif
44:25de Lille
44:26a cassé
44:26hier cette décision.
44:29Ce n'est pas
44:29mon ministère,
44:30bien que ce soit
44:30un préfet
44:31qui ait pris...
44:32Bien entendu,
44:33le préfet
44:34était totalement couvert
44:35par le ministre
44:37de l'Intérieur
44:38d'époque,
44:39le ministre
44:40de l'Éducation
44:41nationale
44:41et le Premier ministre
44:42de l'époque.
44:44Ce que je veux dire
44:44par là,
44:45c'est que désormais,
44:46il nous appartient
44:47de savoir
44:47quelle suite
44:48nous allons donner.
44:49La ministre
44:49de l'Éducation nationale,
44:51puisque,
44:51évidemment,
44:52un contrat d'association
44:53ne dépend pas
44:53du ministère
44:54de l'Intérieur
44:54mais du ministère
44:55de l'Éducation nationale,
44:56a indiqué hier
44:57qu'elle se réservait
44:59le droit
44:59de faire appel.
45:00Bon,
45:01pour ce qui me concerne,
45:02moi,
45:03je pense que,
45:03évidemment,
45:04et je souhaite
45:05que ce soit le cas
45:06et que l'État
45:08fasse appel.
45:11Maintenant,
45:12je voudrais être
45:13plus précis
45:13pour redire
45:15que les faits
45:15sont graves,
45:17que les faits
45:18sont graves,
45:18qu'ils sont
45:19significatifs
45:20de ce que je viens
45:22d'appeler
45:22l'antrisme
45:23islamiste
45:24que je veux combattre
45:25avec la plus grande
45:26fermeté.
45:27Et le lycée
45:28Averroès
45:29est pour nous
45:30un bastion
45:31de cet antrisme
45:32et un antrisme
45:34qui, en plus,
45:35s'attaque
45:36à la jeunesse.
45:38On a dans des établissements
45:39qui devraient être
45:40des sanctuaires,
45:42des jeunes
45:43consciences
45:45qui se construisent.
45:47Bien.
45:48Ce n'est pas
45:49l'avis simplement
45:49du ministre
45:50de l'Intérieur
45:51d'aujourd'hui.
45:52C'était,
45:53à l'époque,
45:54l'avis
45:55de le centre
45:55du gouvernement,
45:57ministère de l'Intérieur,
45:59Premier ministre,
46:00ministre de l'Éducation nationale,
46:02c'était l'avis,
46:04c'est toujours l'avis,
46:05avant de venir ici,
46:06j'ai appelé
46:06Xavier Bertrand
46:08de la région
46:09Hauts-de-France.
46:11C'est l'avis
46:12de la commission consultative
46:13qui, à l'époque,
46:14s'était prononcée
46:14favorablement
46:15sur l'interruption
46:16de ce contrat.
46:18La décision date
46:19du 27 novembre
46:202023,
46:21là encore,
46:22pour la résiliation
46:23du contrat d'association.
46:25Et ça a été,
46:25d'ailleurs,
46:26l'avis à deux reprises
46:27en référé,
46:27bien sûr,
46:28en référé
46:28du tribunal administratif
46:30de Lille.
46:32Je veux revenir
46:33sur les faits
46:34qui avaient conduit
46:35à cette décision,
46:37qui est pour moi
46:37une décision légitime,
46:39une décision
46:39qui était juste.
46:41D'abord,
46:41il y avait eu
46:42un contrôle
46:42de la Cour régionale
46:45des comptes,
46:45la CRC,
46:47qui avait donné lieu,
46:48c'est peu fréquent,
46:50à un signalement
46:50auprès du procureur
46:52de la République.
46:53Pourquoi ?
46:55Constatant
46:55qu'il y avait
46:56une opacité des comptes,
46:58une confusion
46:59des activités,
47:00notamment
47:01de l'ancien président
47:02qui faisait employer
47:03son agence de voyage
47:04par l'établissement
47:05pour une somme
47:07de plus de 70 000 euros.
47:08Je vous rappelle
47:08que le contrat d'association,
47:10c'est le contribuable français
47:11qui contribue
47:12par la voie
47:13d'une subvention
47:14à la marge
47:14d'un établissement.
47:16Des financements
47:17étrangers du Qatar.
47:20Des financements
47:21étrangers du Qatar.
47:23Des sommes
47:23qui étaient versées
47:24en liquide,
47:25non traçable.
47:26défauts prêts
47:27de particuliers
47:28ou encore
47:30l'absence
47:30de transmission
47:31des comptes.
47:32Premier reproche,
47:33si j'ose dire,
47:34sur le plan financier
47:35révélé par
47:37la Cour régionale
47:38des comptes.
47:39Autre reproche
47:40qui était la pratique
47:41de l'équipe éducative
47:42qui pose
47:43question
47:44quand vous les aurez entendues.
47:45Refus des contrôles
47:46diligentés
47:47par l'administration
47:47de l'éducation nationale
47:49et en particulier
47:51refus d'accès
47:52au CDI.
47:53CDI,
47:54les centres
47:55de documentation
47:56et d'information.
47:58Création d'un fichier.
48:00Création d'un fichier
48:01ciblant les inspecteurs
48:03de l'éducation nationale
48:04venant opérer
48:05les contrôles.
48:07Un fichier
48:07avec les noms
48:08des inspecteurs
48:09de l'éducation nationale
48:11qui constitue,
48:12je le rappelle,
48:13au passage,
48:14une infraction pénale.
48:16Et enfin,
48:18une conférence
48:19qui avait été donnée
48:20par l'imam Iqouissen
48:22dont on sait parfaitement
48:23les liens
48:23avec le frérisme,
48:25avec les frères musulmans
48:25qui a fini par être expulsée
48:27et il y avait
48:29là encore
48:30des ouvrages audio
48:31voilà,
48:32non seulement une conférence
48:33des ouvrages audio
48:34pour un individu
48:35qui a tenu
48:37des propos antisémites,
48:39homophobes
48:40et sexistes.
48:43Et enfin,
48:44des questionnements
48:45sur les enseignements
48:47puisque là encore
48:49il y avait un cours
48:50d'éthique islamique
48:51qui promouvaient
48:53des valeurs
48:53parfaitement contraires
48:55à celles
48:55de la République
48:56et notamment
48:57en matière
48:58d'égalité
48:58hommes-femmes.
49:00Voilà,
49:01je trouve que
49:02le dossier est lourd,
49:04que cette décision
49:05avait été prise
49:06à juste titre.
49:08Je n'étais pas
49:08ministre de l'Intérieur,
49:09je la soutiens
49:10totalement,
49:12totalement.
49:13Le Premier ministre
49:14de l'époque
49:14ne fait pas partie
49:16de ma famille politique,
49:17c'était Gabriel Attal
49:18qui avait aussi soutenu
49:20et moi je pense
49:20qu'on est engagé
49:21dans un combat
49:21et que ces gens-là
49:23attendent de nous
49:24une très grande fermeté.
49:27Alors,
49:27l'une des spécificités
49:28du frérisme,
49:30c'est qu'ils utilisent
49:31nos valeurs,
49:32en tout cas les mots
49:32qui définissent nos valeurs
49:33contre nos valeurs.
49:35Ils utilisent,
49:36ils parlent
49:36la langue de la liberté
49:37en se revendiquant
49:39pour eux-mêmes
49:40contre la liberté.
49:42Le langage de la tolérance
49:43contre la tolérance.
49:44C'est ce qui rend compliquées
49:47les choses
49:48mais c'est ce qui doit
49:50ne pas nous tromper.
49:52Il ne s'agit pas
49:53de retourner
49:53cette langue démocratique
49:56contre les valeurs
49:57de notre démocratie
49:58comme on peut retourner
49:59un gant
49:59mais juger
50:00au fond
50:01les faits
50:03en les observant
50:04objectivement.
50:05Voilà.
50:05Donc on a
50:06des éléments
50:07qui sont extrêmement graves,
50:08extrêmement lourds
50:09et moi il me semble
50:10que l'argent des Français
50:11n'a rien à faire
50:12dans ce genre
50:14d'organisation.
50:19Oui, pardon,
50:20on a dérapé un peu.
50:28Pas d'autres,
50:29vous ne vouliez pas ajouter,
50:30rien d'ajouter,
50:31monsieur le préfet.
50:32D'abord,
50:33merci monsieur le ministre
50:33pour le soutien
50:34que vous avez apporté
50:35à la décision
50:36de l'époque
50:37du préfet du Nord.
50:39Je pense que vous avez
50:40très bien dit les choses.
50:41il y en a aussi
50:43bien d'autres
50:44mais vous avez dit
50:44évidemment l'essentiel
50:45qui avait justifié
50:46la mesure
50:47que j'avais prise.
50:49Mais ce n'était pas
50:50le préfet
50:51Georges-François Leclerc
50:53qui avait pris
50:54cette décision.
50:56C'était le préfet
50:56de la République
50:57agissant,
50:58bien entendu,
50:59sur décision
51:00et ordre du gouvernement.
51:02Merci à vous.
51:03Merci.
51:04Merci.
51:05Merci.

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