Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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00:00Trois mots de l'actu, Félix, qui sont couteau, bombardement et retrait.
00:03L'horreur dans un collège lycée à Nantes ce midi, une élève tuée, trois autres lycéens blessés.
00:07Un élève armé d'un couteau est entré dans les classes pour en poignarder d'autres.
00:11Vladimir arrête ! Exclamation en majuscule de Donald Trump sur les réseaux sociaux après ce bombardement russe.
00:17De la nuit dernière sur Kiev, au moins 12 morts et 90 blessés.
00:21Volodymyr Zelensky écourte sa visite en Afrique du Sud.
00:24Et puis Emmanuel Macron ne retirera pas la Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy.
00:28Il l'a dit à Madagascar. Le chef de l'État déplore aussi le manque de sérieux de l'agence Bloomberg.
00:33Après l'info démentie sur son envie de redissoudre l'Assemblée Nationale.
00:37Les vrais voix Sud Radio.
00:40Les ministres de l'Intérieur et de l'Éducation, Bruno Retailleau et Elisabeth Borne,
00:43se rendent à Nantes ce soir après cette scène d'ultra-violence.
00:47Un élève de 16 ans, cagoulé armé de deux couteaux, est entré dans deux classes avant de poignarder.
00:52Quatre lycéens, l'une d'entre elles a succombé, les trois autres sont blessés.
00:56L'auteur de l'attaque a été maîtrisé par des enseignants.
00:59Selon les premiers témoignages d'élèves, il leur est envoyé un mail avec 13 pages de revendications.
01:04Certains évoquent un élève du nom de Justin, connu pour être dépressif.
01:08Et je cite, fan de Hitler.
01:10En tout cas, Ludivine, une mère d'élèves est arrivée en panique aux abords de l'établissement privé tout à l'heure.
01:15Quand on apprend que votre fille est dans la classe où ça s'est passé et qu'on n'en sait pas plus,
01:18on sait juste qu'il y a eu un décès et qu'un autre n'est pas très en poids.
01:22Quand on n'a pas une seule nouvelle éducation, on peut se poser la question, ça va si c'est pas la nôtre.
01:26Elle travaille bien, elle est sérieuse, elle est gentille, mais ça t'arrive à l'identique.
01:29Il y a d'âge, il n'y a pas de tête, il n'y a rien.
01:31Maintenant, je lui dis pour un oui, pour un non, on sort un couteau et on plante les gens, les gamins, les vieux, les jeunes,
01:36les parents de bonnes familles et autres.
01:38Tout va bien en France.
01:39Un témoignage de 7 parents d'élèves recueillis par l'agence France Presse.
01:42Nouveau drame lié à cette question des armes blanches.
01:45Pour rappel, les ministres de l'éducation et de l'intérieur avaient appelé le mois dernier
01:48à mener des contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires.
01:52Ils arrivent donc à Nantes en ce moment même.
01:56Il y a quelque chose de l'horrible influence américaine.
02:00Ça devient très préoccupant.
02:02En France, c'est par des couteaux.
02:04Aux Etats-Unis, c'est par des armes à feu, voire des armes automatiques.
02:06Mais la manière dont il a procédé, ça ressemble un petit peu, c'est de la folie pure.
02:13Va-t-on arriver à ce qu'on évoque régulièrement, cette installation de détecteurs de métier, de portique, de sécurité ?
02:19La question, ce n'est pas les couteaux.
02:20J'ai toujours eu des couteaux suisses, je suis du sud, mes enfants ont tous des couteaux.
02:24J'offre le premier couteau à mes enfants et mes neveux.
02:26Dès en général 6 ans, la première communion, je suis très émue.
02:28Je me dis juste que, soeur, il y a une jeune fille qui a l'âge de la mienne et qui ne se mariera jamais, qui n'aura jamais d'enfant, qui n'aura jamais son bac.
02:35Et qu'il y a une mère ce matin qui l'a embrassée comme moi.
02:37Je vais embrasser chacun de mes enfants avant de prendre le train pour aller à Paris et qui ne reverra pas sa fille.
02:40Et ce drame est catastrophique.
02:42Et on devrait se demander comment on fait.
02:44Et je n'excuse jamais les auteurs, jamais.
02:46Mais pourtant, aujourd'hui, je me dis, comment un gamin de 15 ans, on est arrivé à faire ça ?
02:50Comment on a échoué ? Comment on ne leur donne plus d'espoir ?
02:53Il y a quelque chose qui devrait tous nous interroger, je crois, en tant que société.
02:57Comment un enfant peut être meurtrier ?
02:58Comment un autre enfant a pu mourir ?
03:00Et à part apporter le soutien, l'affection et éviter de politiser ça, je pense, pour les parents, il n'y a pas grand-chose à faire aujourd'hui.
03:07Sébastien Ménard, c'est vrai qu'on est dans une époque où les coups de couteau, ça tombe régulièrement dans les écoles, dans la rue, un peu partout.
03:12Ça tombe un peu partout.
03:13Et puis, moi, je retiens surtout ce que nous dit Félix.
03:16C'est qu'un signalement de 13 pages a été fait.
03:19Alors, est-ce que ce signalement a été fait deux heures avant ?
03:21Auquel cas, on ne peut pas faire grand-chose.
03:22C'est très incohérent, très confus.
03:23Donc, on ne va pas faire de conclusion active.
03:25Mais s'il y a effectivement des signaux qui, quelque part, caractérisent le mal-être de celui qui est passé à l'acte et qui a enlevé la vie, évidemment, d'une jeune fille aujourd'hui, malheureusement, et qui a blessé très gravement trois autres jeunes,
03:40c'est effectivement, voilà, c'est encore une fois, c'est comment la société peut fabriquer ça, comment la société peut laisser un certain nombre de signaux, quelque part, sans réponse, et ça aboutit à des drames humains indescriptibles.
03:50Certaines sources aussi évoquent qu'il connaissait la jeune fille, avec qui il aurait eu une relation, on va dire, amicale, un peu plus amoureuse.
03:58Voilà, donc, on va, les conclusions sont quand même très compliquées.
04:02Le procureur devait faire une conférence de presse, si je m'abuse, Félix, ce soir, mais ça a été reporté.
04:08Donc, je pense que, pour l'instant, on est dans l'émotion.
04:11Et permettez-moi de dire que tous ceux qui en font leur beurre, en ce moment, sur les réseaux sociaux, je trouve ça absolument déplorable.
04:16Le deuxième mot, bombardement avec ces nouvelles frappes russes sur la capitale ukrainienne.
04:20Le bilan monte à au moins 12 morts et 90 blessés, donc, après ces bombardements de la nuit dernière à Kiev, ces frappes russes.
04:32Anna, une habitante, raconte avoir frôlé la mort au cours de ces instants de cauchemar.
04:37Chaque fois qu'il y a une alerte, nous descendons dans l'abri.
04:39J'ai eu la chance d'habiter tout près.
04:41Si j'avais habité un peu plus loin, je n'aurais pas pu m'en sortir, avec mes deux enfants, l'un de 5 ans et l'autre de 14.
04:47Les réveiller au milieu de la nuit et courir vers le bunker, c'est un véritable miracle que nous ayons été sauvés grâce à l'alerte et que nous soyons descendus immédiatement.
04:56C'était effrayant, très effrayant.
04:58Surtout lorsque nous avons couru, il y a eu une explosion, puis une autre.
05:01Ça s'est propagé comme une vague.
05:03Les gens couraient couverts de sang, ils criaient.
05:05Il y avait des enfants, c'était vraiment terrible.
05:08Je ne sais pas, je ne comprends pas comment ça peut se produire dans le monde moderne.
05:11Anna, une habitante de Kiev au micro AFP de Sergi Volskry, avec la traduction d'Amélie Beguin pour Sud Radio,
05:16Volodymyr Zelensky a écourté sa visite en Afrique du Sud après ça.
05:19Même Donald Trump s'est ému de ce bombardement russe sur son réseau social.
05:22Vladimir arrête, écrit le président des Etats-Unis en majuscule, lui qui hier encore renvoyait dos à dos Kiev et Moscou
05:28en voulant pousser l'Ukraine à céder sur la question de la Crimée.
05:31Côté français, en tout cas, le président Macron appelle Vladimir Poutine à arrêter de mentir
05:35en prétendant vouloir la paix tout en bombardant l'Ukraine.
05:37C'est ce que dit Emmanuel Macron.
05:38Allez, presque plus léger pour ce troisième mot, c'est retrait, puisqu'Emmanuel Macron, encore lui,
05:42mais refuse de retirer la Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy.
05:45Oui, l'ancien président définitivement condamné désormais dans l'affaire des écoutes.
05:48Il purge sa peine sous bracelet électronique en attendant de connaître la décision du tribunal
05:51dans une autre affaire, celle du financement supposément libyen de la campagne présidentielle de 2007.
05:56Pour certains, sa condamnation en appel confirmée en cassation devrait remettre en cause sa Légion d'honneur.
06:01Mais en tout cas, ce n'est pas l'actuel grand maître de l'ordre qui va lui retirer.
06:04Emmanuel Macron vient de le dire depuis Madagascar.
06:06Il y a des décisions de justice et le président de la République que je suis n'a pas à les commenter
06:11parce que je suis à la fois le garant de nos institutions et aussi d'une autorité judiciaire
06:16qui doit pouvoir agir de manière sereine.
06:19Moi, je pense que c'est très important que les présidents, évidemment, et les anciens présidents soient respectés
06:25et donc que le président de la République que je suis en tant que grand maître ne prendra aucune décision de ce type.
06:29Et Emmanuel Macron qui, au passage, le réaffirme.
06:32Si jamais vous doutiez du tweet de l'Elysée hier qui démentait une info d'une agence de presse américaine,
06:37non, redit-il, cette fois de vive voix, il n'a pas de plan de dissolution de l'Assemblée nationale pour l'automne prochain.
06:42J'ai vu qu'un de vos confrères avait écrit n'importe quoi.
06:46Ce n'est pas sérieux de la part de Bloomberg d'avoir écrit ça en répétant ce que des gens qui,
06:50je ne sais pas où ils avaient cette information, ont dit,
06:52je n'ai jamais dit une telle chose ni envisagé une telle chose.
06:54J'ai fait des choses qui, parfois, n'étaient pas comprises.
06:56C'est sans doute le cas de la dissolution.
06:57Je pensais qu'elle était nécessaire parce que je voyais les gens se diviser, la colère monter.
07:01Ça n'a pas été compris, mais j'espère réussir à la réunifier autour de cela
07:05et de ces voix plurielles qui, quand même, sont là et doivent travailler ensemble.
07:08Le président à Madagascar pour la fin de sa tournée dans l'océan Indien.
07:11Merci Félix.