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00:00Mais nous sommes avec Charles. Bonjour Charles.
00:03Bonjour Pascal.
00:04Et vous êtes vous-même enseignant.
00:06Tout à fait, oui.
00:08Je crois que vous êtes à Montpellier, vous nous appelez régulièrement, c'est bien cela ?
00:11Oui, oui, oui, c'est ça, c'est exactement ça.
00:13Bon, on a été effectivement un peu choqué de l'absence de réaction du ministre.
00:18Quelle est, vous, votre position ?
00:20Ma position, elle est sème, c'est que c'est des déclarations de circonstances
00:24et pour moi, ce ne sont que des coquilles vides.
00:27Voilà. La vérité, c'est que les enseignants ne sont pas protégés.
00:32Voilà. Il n'y a aucune sécurité au sein des établissements scolaires,
00:36que ce soit donc les lycées ou les universités.
00:39Tout simplement parce que rien n'est prévu pour ça.
00:43Voilà. Ensuite, moi, ce que ça m'inspire, c'est que c'est simplement l'éducation nationale
00:48est gangrénée par le laxisme.
00:50On a tout laissé faire, on a laissé rentrer les parents, on a laissé rentrer...
00:56Enfin, moi, je trouve que... Voyez ce militantisme et cette coloration politique
01:00quasiment unilatérale dans les universités.
01:03Moi, je suis choqué, par exemple, de voir l'entreprise, en fait, de LFI, par exemple.
01:10Moi, je vois régulièrement des interventions de LFI dans des amphis.
01:15Justement, par rapport à la cause palestinienne,
01:17est-ce que vous croyez que c'est vraiment la place ?
01:19Est-ce que vous le voyez, vous ? Vous êtes professeur d'université ?
01:23Non, du tout. Mais bon, je vis avec mon temps, je regarde ce qui se passe par ailleurs.
01:28Je ne suis pas focalisé uniquement sur les lycées.
01:31Mais quand je vois ces interventions, plus que politiques, en fait, militantes,
01:38dans des amphis d'université, et après, d'un autre côté, on va nous bassiner avec la laïcité,
01:44mais c'est quoi cette blague ?
01:45Et comment vous expliquez ça ?
01:48J'explique ça simplement parce que je pense qu'il y a une idéologie, quand même, qui est dominante.
01:54C'est une idéologie de gauche, qu'on pêche chère à l'éducation nationale.
01:59Et maintenant, on la prend dans la figure.
02:01C'est-à-dire que, pour moi, ce qui a été fait par la gauche,
02:04à commencer par la massification, à commencer par toutes ces choses-là,
02:09de toute façon, on marche sur la tête, comme dans d'autres domaines en France, dans la société.
02:13On marche sur la tête.
02:15Parce qu'en définitive, vous savez, quand il y a eu Samuel Paty, etc.,
02:19tous les enseignants ont reçu, de la part de leur inspecteur,
02:23des mails de soutien en disant, on est avec vous, on est à vos côtés.
02:26Mais c'est des coquilles vides.
02:28Ça n'a aucun sens parce que l'enseignant est seul.
02:31Il est seul.
02:32Il est seul et tout repose, en fait, sur son courage
02:35et sur sa capacité à gérer les étudiants qu'il a en face de lui.
02:39Voilà.
02:41Et je vous dis, l'institution ne se serre pas les coudes vis-à-vis des enseignants.
02:49Vous savez, elle ne les accompagne pas vraiment.
02:53Vous savez, quand vous avez des remontées de la part de certains parents
02:55qui se plaignent d'un prof ou de choses comme ça,
02:59elles ne modèrent pas.
03:01Vous voyez ce que je veux dire ?
03:02L'improviseur, il se contente la plupart du temps
03:06de vous transmettre le mail que lui-même a reçu
03:08sans forcément modérer et sans forcément faire front
03:13lorsqu'il s'agit de parents qui se plaignent,
03:16vous voyez, ou qui, entre guillemets, menacent.
03:19Vous voyez ?
03:20Donc, c'est une fois de plus pour vous prouver
03:23à quel point les enseignants se débrouillent tout seuls.
03:27Voilà.
03:27Et je pense que c'est la même chose à l'université.