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Droits de douane, Jerome Powell, Elon Musk, pour son choix du 20h, Elsa Vidal est revenue sur 3 points pour expliquer la volte-face de Donald Trump

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Transcription
00:00Votre choix du 20h Elsa, mardi 22 avril, c'était donc hier.
00:05Les trois responsables de la politique économique aux Etats-Unis et dans le monde d'ailleurs
00:10ont pris la parole tour à tour pour éteindre l'incendie qui s'est emparé de l'économie américaine
00:16depuis évidemment le lancement de la guerre commerciale.
00:18Oui, et les marchés ont apprécié hier ce retour à une forme d'orthodoxie économique
00:23et d'un peu peut-être de prévision.
00:24Non, les Etats-Unis comme l'Europe ont vu les cours boursiers repartir à la hausse.
00:31Alors qui était le premier à s'exprimer ? Donald Trump.
00:33Évidemment, à tout seigneur, tout honneur, c'est le premier dans notre valse de la reculade.
00:38Il a finalement annoncé qu'il n'allait pas licencier le président de ce qui est l'équivalent de la banque centrale américaine,
00:45J. Powell, Jérôme Powell, qu'il avait lui-même nommé, qu'il a choisi parmi des républicains modérés
00:52mais qu'il aimait tout de même appeler M. Trottard.
00:55Il l'a dit hier, donc, mardi 22, il renonce à le licencier.
01:01J'aimerais le voir se montrer un peu plus actif dans la mise en œuvre de son projet de baisse des taux d'intérêt.
01:08C'est le moment idéal pour baisser les taux d'intérêt.
01:11S'il ne le fait pas, est-ce la fin ?
01:13Non, ce n'est pas la fin.
01:14Et pourtant, lors de sa conférence de presse conjointe avec Georgia Meloni, le 17 avril à la Maison-Blanche,
01:22il employait un tout autre ton contre le président du conseil des gouverneurs de la Banque centrale.
01:29Je ne suis pas satisfait de lui, Jérôme Powell, et si je veux qu'il parte, il partira très rapidement.
01:37Il avait en effet raison de se raviser parce que non seulement la Banque centrale fait l'unanimité chez les républicains et chez les démocrates,
01:46c'est-à-dire son indépendance est considérée comme intouchable,
01:50mais en plus, s'il l'avait licenciée, la Banque elle-même, son conseil des gouverneurs, aurait pu le réinstaller dans le fauteuil.
01:55Et le même jour, c'est Elon Musk qui a fait un monde honorable.
01:59Oui, et donc c'est le deuxième temps de notre valse de la reculade.
02:03C'était lors de la présentation des résultats trimestriels de Tesla, donc l'entreprise automobile.
02:08Résultat en recul de 20% par rapport à l'année 2024, une catastrophe économique.
02:14Elon Musk, alors encore responsable du département pour l'efficacité du gouvernement,
02:21cette espèce de tronçonneuse qui doit servir à dégraisser le mammouth de l'État américain,
02:26a annoncé qu'il allait partir le mois prochain.
02:28Il consacrera tout son temps à Tesla, cessera de s'occuper de couper dans les effectifs du gouvernement américain.
02:36Et là aussi, là aussi, retour de l'embellie sur Tesla, puisque l'action bondit aujourd'hui à 7%.
02:464% en début d'après-midi, on en parlait tout à l'heure.
02:49Et elle est aujourd'hui, enfin en fin de journée, à 7%.
02:52À 7%, donc le chiffre a encore grimpé.
02:54Enfin, le ministre des Finances, c'est Scott Besant, qui le même jour est venu lui aussi porter une parole d'apaisement.
03:03Absolument. C'est le troisième temps de la reculade.
03:06Et Scott Besant, donc secrétaire au Trésor, sur une chaîne spécialisée dans l'analyse financière,
03:13a laissé entendre que le temps de la désescalade était venu dans la guerre commerciale qu'opposent Chine et États-Unis,
03:19qui s'appliquent respectivement 125 et 145% de droits de douane, autant dire un embargo.
03:25Et puis, il a fait savoir dans un entretien un peu plus confidentiel avec la banque la plus importante des États-Unis
03:31qu'honnêtement, ces taux-là n'étaient pas tenables pour les deux capitales, Pékin et Washington.
03:38C'est donc le retour à une forme de normal dictée par la volonté peut-être d'offrir une respiration au système international.
03:47Il me semble un peu prématuré de penser que nous sommes revenus à une politique classique,
03:53avec une véritable orthodoxie. Ce qui est vrai, c'est que les sondages plongent pour Donald Trump.
03:57Première fois que sa politique économique est jugée négativement par les Américains.
04:02Très intéressant, cette valse en trois temps, donc des revirements de la politique de Donald Trump.
04:07Ce chiffre est impressionnant, Amélie Rosic.
04:09À partir du moment où Elon Musk dit « je vais consacrer plus de temps à mon entreprise Tesla »,
04:14ça monte, ça grimpe, l'action repart en hausse de 7%.
04:17Oui, mais d'ailleurs, il lui a été…
04:19Ça raconte quand même la fébrilité en ce moment du marché financier.
04:22On a essayé à quantifier, mais ça fait des mois que l'indice Tesla chute, que les ventes de Tesla chutent.
04:29On sait que les modèles Tesla sont un peu vieillissants, il y a des nouveaux modèles qui ont dû sortir en mars,
04:34mais très vite on a dit, et d'ailleurs on a sondé, les Français mais aussi tous les automobilistes,
04:39sur le rapprochement et l'engagement d'Elon Musk auprès de Donald Trump.
04:43Est-ce que ça lui a coûté économiquement ?
04:46500 milliards.
04:47Voilà, la preuve aujourd'hui, oui ça lui a coûté, oui ça a un impact, et c'en est, me semble-t-il, la preuve aujourd'hui.
04:55Juste une toute petite pointe du moins, mais parce que quand je regardais et que j'écoutais Scott Bessent,
05:01souvenez-vous que ce même Scott Bessent, qui est l'équivalent du ministre de l'économie, on va dire ça comme ça…
05:06Notre Éric Lombard à nous.
05:08Voilà, notre Éric Lombard à nous, qui disait au moment où Donald Trump a lancé sa guerre commerciale,
05:13je ne sais pas si vous vous en souvenez,
05:14écoutez, chers pays, encaissez le coup, détendez-vous, soyez relax, ne répliquez pas, et ça va bien se passer.
05:23Donc finalement, il avait raison quand tu disais ça.
05:26S'il y avait un plan, il avait raison.
05:27Ça finira par bien se passer.

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