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00:00On s'engage à 16 ans, on commence à cumuler pour notre retraite.
00:05Ceux qui vivent sont ceux qui se battent.
00:07On est payé pour être ici, à étudier.
00:11Sur les deux premières années, on est aux avant-t-il 300 euros,
00:13et là, on est entre 1500 et 1600.
00:18N'importe quel état civil, on n'aurait jamais mis ça.
00:22Et l'innocence, en quelque sorte, des 30 dernières années
00:24depuis la chute du mur de Berlin, est désormais révolue.
00:28Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:31C'est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement.
00:34Dans cette école militaire de Bourges, les élèves ont quitté la vie civile
00:37pour s'engager dès 16 ans.
00:40Ils suivent une formation sur 3 ans, à partir de la classe de première,
00:43pour devenir, entre autres, technicien de maintenance
00:45sur les hélicoptères de l'armée de terre.
00:48Michael et ses camarades, eux, ont passé leur bac en juin
00:50et se concentrent désormais sur le concours d'entrée à l'école des sous-officiers.
00:54J'ai vraiment un pied qui est vraiment à plat.
00:57Et là, c'est mes pieds qui bloquent.
00:59Ma main, elles me tiennent juste pour tenir contre la corde.
01:07Les séances, elles sont vraiment en focus
01:09pour leur test d'entrée à Saint-Mexan.
01:11La semaine prochaine, ils sont évalués sur le grimpé de cordes,
01:14les pompes et l'endurance fondamentale,
01:16donc le 2400 mètres sur piste.
01:18C'est des disciplines que les civils ne font pas.
01:20Le grimpé de cordes dans un lycée extérieur,
01:23dans un lycée public, ça ne se fait pas.
01:27Vous vous entraînez aussi à être soldat.
01:32Est-ce que si on a besoin de vous,
01:34on peut vous rétentionner en tant que soldat-cure ?
01:39Bien sûr, effectivement.
01:41On est avant tout soldat.
01:42On apprend aussi à manipuler les armes.
01:44Le premier tir, il est toujours assez impressionnant,
01:47mais après, on est guidé par les cadres.
01:48C'est quand même une bonne ambiance, les cours.
01:53Oui, on essaye quand même.
01:55Pour la bonne ambiance, pour motiver, on met un peu de musique.
01:59En première année, quand on arrive,
02:01on nous apprend les deux premières semaines à nous présenter
02:03pour rentrer dans un bureau d'un cadre supérieur.
02:06On met un béret.
02:07Notre béret est de notre arme.
02:10Comme je suis de la latte,
02:12j'ai un béret bleu avec mon signe de la latte.
02:16Engagé volontaire, qui est à nous ?
02:19Permisson d'entrée ?
02:20Oui.
02:23En entrant à l'école en classe de première,
02:25les jeunes signent un premier contrat de deux ans.
02:28Puis, en troisième année, ils s'engagent pour neuf ans.
02:31Vous n'avez pas hésité, vous, à vous engager sur neuf ans ?
02:33Non, non, pas du tout.
02:34Là, on va aller manger.
02:35Et pour aller manger, on est obligé de se déplacer en Ouest,
02:38en ordre serré, jusque là-bas.
02:40On marche, on ne peut pas cadresser en direction du Metz.
02:42En avant.
02:43Marche.
02:46Quand vous voyez un peu les déclarations de l'Angèle Macron,
02:51sur l'envoi éventuellement de troupes européennes,
02:53d'un crème, dans les mois, années qui viennent,
02:56est-ce que ça vous fait réfléchir aussi sur votre choix d'orientation ?
03:00Ce sont vraiment basés sur la technicité,
03:02sur la maintenance, sur le corps soi et le corps.
03:04Alors, au menu, aujourd'hui, on a du poisson,
03:06on a des cuisses de poulet,
03:08on a des pommes de terre,
03:09on a de la semoule, on a des brocolis.
03:10Aussi, ce qu'il faut prendre en compte,
03:14c'est qu'en première année, on a un emprobatoire.
03:17Donc, si ça ne nous plaît pas, on a juste à partir,
03:19on n'a pas besoin de rembourser.
03:20Et du coup, on peut se faire une idée de ce que c'est que l'école
03:22et que l'armée aussi, parce qu'il y a une formation militaire.
03:25Ça, c'est bien.
03:26Ça permet aux jeunes d'avoir le courage de faire le pas.
03:28Et ça a été le cas dans votre classe,
03:30en première année, des jeunes qui ne s'étaient pas à la voie ?
03:33Oui, il y en a eu, il y en a eu pas mal.
03:36Je vous présente le bâtiment, c'est un atelier
03:38où on réalise des TP mécaniques et avioniques.
03:42On travaille sur Puyon en école,
03:44mais il est remplacé par le NH90, le Cayman.
03:47Ça, c'est l'ancienne génération.
03:49C'est du transport de troupes.
03:50Ici, on est dans la soute.
03:52On va pouvoir mettre du matériel,
03:54le sangler sur les anneaux, ici.
03:56Je peux intervenir, mettons, ici,
03:59le pilote automatique.
04:01On peut intervenir aussi ici.
04:04C'est ce qui tient l'ensemble des pales qui tournent autour.
04:07Ici, on a un générateur de gaz.
04:10Donc ça, c'est notre moteur.
04:11Mettons, lui va pouvoir être électrique
04:12plus tard, dans les nouvelles générations.
04:15Et en fait, on est obligé d'apprendre
04:16toutes les parties du moteur.
04:18C'est notre spécialité.
04:26Je viens vous voir pour l'interview.
04:37On ne va pas sur l'actualité
04:38avec les jeunes au quotidien.
04:40Si je ne parle pas d'Ukraine avec eux,
04:43parce que notamment, il y a un volet politique,
04:45et ce n'est pas ma mission.
04:47Ça ne m'empêche pas de travailler
04:49sur la spécificité du soldat
04:51qui peut aller jusqu'à donner sa vie.
04:54Et donc ça, oui, bien sûr,
04:55leur faire percevoir l'engagement.
04:58Les jeunes qui passent la porte de l'EMPT,
05:01ils ont envie de s'engager.
05:03Ils ont envie des valeurs de l'armée de terre,
05:05de la fraternité d'armes, de la cohésion.
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