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00:00De retour dans ce nouveau numéro de C'est-à-dire, toujours en compagnie d'Axel Emmanuel Gbaou, artisan chocolatier.
00:07Alors, on a toutes ces tablettes sur notre plateau aujourd'hui. Quel est le prix ?
00:12La tablette que nous vendons, elle est à 2500 francs, la tablette de 100 grammes.
00:19Mais le prix du cacao a vraiment augmenté. Il est passé à 2200 bords champs.
00:24Probablement, on aura quand même une petite augmentation de 10 à 15 % dans les mois à venir.
00:30Sinon, elle coûte présentement 2500 francs.
00:32Il est temps d'aller faire son stock.
00:35Oui, oui, oui. Mais alors, pour revenir à ça, je suis en train de travailler sur une tablette de chocolat qui va coûter vraiment beaucoup moins cher.
00:45Pour voir aussi ce que ça va donner pour les consommateurs.
00:48Pour avoir un grand public de consommation, voilà, c'est une tablette. Ce sera la tablette la plus moins chère de toute l'histoire de la Côte d'Ivoire.
00:56On vous donne rendez-vous sur ce plateau pour la goûter ?
00:58Ah oui, pour la goûter.
00:58Très bien, c'est noté. Vous n'aurez pas n'y échappé.
01:01Est-ce que vous observez une évolution chez les jeunes générations ou les enfants concernant le goût ou l'intérêt pour le chocolat ?
01:08Alors, pour le goût, oui. Pour l'intérêt pour le chocolat, oui.
01:10Parce que depuis toujours, je fais des ateliers chocolat dans les écoles, que ce soit en zone rurale, les enfants de cacao-culteurs, pour les familiariser à l'idée, au goût du chocolat.
01:20Parce que les enfants de planteurs, les enfants d'un pêcheur mangent du poisson, mais les enfants de planteurs de cacao ne mangent pas du chocolat.
01:26Donc, j'essaie de déjà leur donner ce goût-là.
01:28Et puis, pour l'avenir, ce sera vraiment la génération qui va prendre la relève pour changer les choses au niveau de la consommation.
01:37– Mais est-ce que les Ivoiriens connaissent vraiment la diversité des produits chocolatés ?
01:43On parle de tablettes comme on a ici, des œufs, des ganaches, des pralinés, des pâtes à tartiner et j'en passe.
01:50– Oui, la pâte à tartiner, un peu plus, c'est un peu plus un produit démocratique.
01:55Partout dans les villages et tout ça, vous allez à Saïwa, Divo, vous allez voir une pâte à tartiner là, oui.
02:01Donc ça, oui, mais pour les autres chocolats comme les ganaches et autres, beaucoup d'Ivoiriens, une grande partie ne savent même pas ce que c'est.
02:07– Et les pralinés ?
02:08– Les pralinés, voilà, pralinés, noisettes, amandes, encore ça, encore, c'est des produits qui ne poussent pas en Côte d'Ivoire.
02:14Voilà, donc, il faut l'adapter avec des pralinés, cajou, ce genre de choses-là, ça peut donner un anacad, quoi.
02:19Ça donnera encore quelque chose de spécial.
02:23– Quelles actions vous menez ou vous imaginez pour démocratiser et éduquer au goût du chocolat ?
02:30Vous m'avez parlé d'ateliers, mais autres, ces événements-là ?
02:33– Alors, aussi, on fait des team building pour les entreprises.
02:37Team building chocolat, on apprend à faire un atelier chocolat dans les entreprises où ils passent au laboratoire pour leur montrer le processus de fabrication de la fève à la tablette.
02:46– Parce que les entreprises aussi, ils ont quand même un pouvoir d'achat pour divertir, faire un atelier en pratiquant le chocolat avec les amis au bureau, ça peut donner quelque chose de spécial.
02:59– Ouais, on fait ça aussi.
03:01– Et qu'est-ce que vous imaginez si on vous donnait tous les moyens possibles et imaginables pour éduquer au goût du chocolat ?
03:08– Ce serait de faire déjà de la communication à la télé, partout.
03:14De la même manière, de la même manière, voilà.
03:16Ou par exemple, sur chaque écran, on écrit « année de la jeunesse », ça devrait être, ça pourrait être aussi « année de chocolat » ou « consommer le chocolat », ça peut juste inciter.
03:24– Mais moi, j'attends personne, ni l'État et personne d'autre. Moi, je commence moi-même parce que c'est ça. Nous, ceux qui vont beaucoup profiter de la manne financière qui va donner la vente du chocolat, ce sont nous les artisans et nous les promoteurs.
03:40Donc, moi-même, je fais des dégustations toutes spéciales, par exemple, dans des maisons, à l'aéroport, comme ça, pour montrer aux gens.
03:49Et puis, donc, on se donne beaucoup de moyens. Si on a beaucoup de moyens, c'est beaucoup accentué sur la communication et la sensibilisation.
03:56Ça pourrait faire quelque chose, mais le plus important, ce serait de toucher le porte-monnaie économique.
04:02Si les gens ont un pouvoir d'achat plus élevé, ça va changer la donne.
04:06– Alors, justement, dans ce contexte de cherté de la vie, on ne pense pas nécessairement à manger du chocolat.
04:11– Pas du tout.
04:12– Comment on peut manger du chocolat à petit prix ?
04:16– C'est possible de manger du chocolat à petit prix, mais ce ne serait pas un chocolat de bonne facture.
04:22Ce sera un aliment à base de cacao. Avec le Média Brut, on a fait un tchep cacao.
04:28– Un quoi ?
04:29– Le cacao, il n'est pas que sucré, il peut se mettre dans du salé.
04:33Vous avez des ethnies en Côte d'Ivoire qui transforment le cacao.
04:36Pas en chocolat, mais qui consomment le cacao.
04:39– Oui.
04:39– Ça existe. Les premiers, c'est les Dida qui font une sauce avec les cabos de cacao.
04:47Les Cro-Mains font des petits produits aussi avec le cacao.
04:51Donc, ils transforment le cacao, mais pas en chocolat.
04:53Donc, à ce niveau-là, on peut voir, ça c'est des choses qui peuvent déjà être…
05:00Si on les accentue, qu'on essaie de les vulgariser, il y a le jus de cacao qui est très bon.
05:05Ouh là là ! Parce que le cacao, c'est un agrume.
05:07Si vous buvez ce jus-là…
05:08– Comment ?
05:09– Le cacao, c'est un agrume.
05:10– Au même titre que les oranges, les flémentules ?
05:12– Ah oui, c'est un agrume.
05:13Mais si vous buvez ce jus frais-là, il est tellement désaltérant.
05:17Mais on a plus de 100 000 maquis en Côte d'Ivoire, personne ne le fait.
05:20Qui le fera ?
05:21Ça, c'est une autre manière.
05:23En 2000… Il y a 2-3 ans, j'ai brassé en Islande une bière au cacao.
05:27– C'est ce que j'allais vous demander.
05:28– À Paris aussi, on a fait une bière au cacao.
05:30Notre bière qui est brassée dans le Loiret, elle est vendue à Paris, en Espagne.
05:34On fait des bières au cacao.
05:36Donc, il faut orienter la consommation du cacao sur beaucoup d'autres choses que le chocolat
05:40de la manière que le cacao devient juste un ingrédient dans une recette quelconque
05:46qui n'est pas forcément la tablette de chocolat.
05:48Parce que pour qu'une tablette… Je prends un exemple.
05:51Si on arrive à manger la boule d'atiquet qui coûte 500 francs, c'est environ 1 kg.
05:56La boule d'atiquet qui est vendue sur le marché.
05:59C'est parce que le manioc borschant, il coûte 50 francs ou 75 francs.
06:05Donc, quand vous le multipliez par 10, vous pouvez avoir un produit atiquet.
06:08– Oui.
06:09– Le prix du cacao est 2200 francs borschant.
06:13Donc, vous voyez qu'il n'est pas 10 fois supérieur au manioc, il n'est pas 20 fois supérieur au manioc
06:20parce qu'il est quasiment 40 fois supérieur au manioc.
06:25Donc, le prix du cacao borschant est supérieur 40 fois au prix du manioc borschant.
06:30Donc, il ne peut pas être vulgarisé comme l'atiquet.
06:33– Oui.
06:33– C'est une raison… c'est toute simple.
06:35– Ça revient à ce que vous disiez plus tôt, c'est une raison économique.
06:38– Voilà. C'est une raison économique.
06:39– Mais à vous entendre quand même, on vous sent optimiste.
06:43Est-ce que vous pensez qu'un jour, le chocolat typiquement ivoirien au saveur local
06:47pourra se faire une place dans les habitudes alimentaires ?
06:50– Oui. Ça viendra avec le temps. Ça viendra avec le temps parce que le PIB par habitant de Côte d'Ivoire
06:54a quasiment doublé. Bon, plus que doublé même.
06:58Aujourd'hui, on a 2500 dollars par habitant.
07:01Donc, si la richesse est démocratisée et est dans tous les portefeuilles des Ivoiriens,
07:08ça va donner un pouvoir d'achat tout spécial et ils pourront s'acheter du chocolat de bonne facture.
07:13Mais en attendant, moi, je suggère beaucoup des gens de consommer soit de la poudre de cacao,
07:17mais les produits dérivés du cacao, parce que franchement, ça pourrait être très bénéfique
07:23et ça, c'est possible que ça rentre dans les habitudes alimentaires des Ivoiriens.
07:29– Monsieur Gbaou, je vais vous demander de répondre en toute honnêteté à ma prochaine question.
07:32– OK.
07:32– Si vous devriez faire un pourcentage de votre production destinée à l'export
07:38et celle de consommation locale, quelle ratio vous pourrez faire ?
07:43– Nous, on est au plus de 70% de notre production est consommée localement.
07:48– OK.
07:48– Oui, mais on a 25 pour 70, entre 25 et un peu plus qui partent à l'étranger.
07:54Donc, même 30, souvent, il y a des années, on est arrivé à 30% de notre production
07:58qui partient à l'étranger.
07:59– C'est un parti pris ?
08:01Faire consommer localement plutôt qu'à l'export, parce que vous n'auriez plus quand même exporté ?
08:07– Oui, on exporte, mais il y a quand même une clientèle locale.
08:11Moi, je suis attisant, ce n'est pas une unité industrielle,
08:15donc on a 10 000 tablettes au mois, par exemple.
08:18Donc, on pourrait faire 120 000 tablettes à l'année.
08:22Localement, les gens peuvent acheter.
08:23On est 25 millions à 30 millions d'habitants.
08:26– On est plus en 30 ans.
08:26– Voilà, 30 millions d'habitants.
08:28Donc, il y a quand même des personnes qui peuvent l'acheter.
08:30Il faut une communication, il faut toucher les bons réseaux et tout.
08:33Avant le Covid, par exemple, on était dans 12 vols aériens.
08:38Avant le Covid, notre chocolat était dans 12 vols aériens par semaine.
08:41Donc, il y a de la matière, il faut toucher la bonne cible, tout simplement.
08:46Mais, comme je le dis, dans peu de temps, vous aurez le chocolat le plus moins cher
08:50de toute l'histoire de la Côte d'Ivoire.
08:52– Que je pourrais écouter sur ce plateau.
08:53– Oui, en plus, ce sera un chocolat vraiment de bonne facture.
08:56Vous allez voir, on va le voir.
08:57– J'espère bien, j'espère bien.
08:58– Il sera disponible dans peu de temps.
08:59– Qu'est-ce qu'il faudrait, selon vous, pour que le chocolat devienne un produit culturellement ancré en Côte d'Ivoire ?
09:07– Il faut la sensibilisation.
09:09Ça, c'est le premier point.
09:10C'est la sensibilisation, le marketing et tout.
09:12Mais, il faut que le pouvoir d'achat des Ivoiriens change.
09:17C'est vraiment ça.
09:18Donc, marketing, publicité, mais le pouvoir d'achat.
09:22– Un pouvoir d'achat plus puissant.
09:24– Oui.
09:24La sensibilisation va mettre en…
09:26Parce que le chocolat, c'est l'un des aliments les plus riches en fer et en magnésium.
09:30– Oui, ça peut convenir à des personnes qui sont ennemies.
09:32– Après une simple crise de palud, par exemple, on est en manque de fer.
09:37Et le fer, ça aide à la mémorisation.
09:39On dit que ça rend intelligent.
09:41Et ça, c'est là, déjà.
09:41Le magnésium, voilà, des médicaments comme le MAC-2, derrière,
09:45c'est écrit, dans les ingrédients, c'est écrit « extrait de fèvre de cacao ».
09:49Dans la liste des ingrédients, on a eu énormément des…
09:54Comment on appelle ça ?
09:55Des témoignages de gens qui ont pris notre peau de cacao,
09:58qui avaient des problèmes cardiaques, problèmes de cœur,
10:00qui ont été guéris instantanément.
10:02Et c'est un médicament.
10:04De l'arbre du cacao jusqu'aux fruits, il est bourré de vertu.
10:09– Un super aliment, oui.
10:10– Un super aliment.
10:11Il faut que les gens soient informés.
10:13Il est anti-stress, anti-anxiété, anti-dépresseur.
10:16Si vous le rajoutez avec quelques ingrédients,
10:18il a même des… il a beaucoup plus de caféine même que le café.
10:20Donc, il est vraiment aussi aphrodisiaque dans certains domaines.
10:24Ah oui, parce qu'il a théobromine à l'intérieur.
10:27Donc, beaucoup des éléments…
10:28Il peut servir dans la vie de tous les jours.
10:29– Dans la vie de tous les jours.
10:30Donc, c'est Dieu qui a donné ça à la Côte d'Ivoire, c'est le cadeau.
10:34Il faudrait vraiment en profiter.
10:36Mais vraiment, c'est…
10:38Il y a des endroits sur cette terre où on vend même les feuilles de cacao à prix d'or.
10:43– Pour essayer de les vendre ici ?
10:45– Ben oui, ce serait bien.
10:47Parce que, voilà, il y a des gens qui arrivent à vendre rien que les feuilles de cacao à 50 000 francs le kilo.
10:52– C'est sur ces mots qu'on va terminer cette interview.
10:57Le temps est écoulé.
10:59Merci, M. Gbaou, d'avoir répondu à mes questions.
11:02– Merci, ça fait plaisir.
11:04Je suis très heureux et on incite les Ivoiriens à s'approprier la consommation du chocolat.
11:10Et puis, c'est une richesse qui mérite d'être partagée.
11:15Donc, j'incite tout le monde à pouvoir s'approprier le chocolat,
11:19mais surtout les cacao culteurs de Côte d'Ivoire.
11:22Ils sont 1 million.
11:23J'aimerais vraiment bien que leur vie change à travers un prix rénumérateur.
11:28Je pense que le gouvernement a déjà emboîté le pas avec une assurance vie.
11:31Il y a encore beaucoup de choses à faire, mais on remercie le gouvernement.
11:33Et on espère bien que ça va donner beaucoup d'espoir,
11:37parce que beaucoup d'espères s'accordent à dire,
11:39si la situation ne change pas avec le réchauffement climatique,
11:43avec le prix du cacao culteur qui n'est pas rénumérateur,
11:48en 2050, le chocolat risque de disparaître.
11:51Donc, prenons garde.
11:53Sinon, ça sera dramatique.
11:54On va faire attention.
11:56J'espère que le message sera entendu.
11:57Mais d'ici là, j'ai des tablettes à aller manger.
11:59À déguster.
11:59Merci, chers téléspectateurs, d'avoir suivi ce nouveau numéro 2.
12:04C'est-à-dire, l'actualité se poursuit sur cette info et sur cette info.ci.
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