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Transcription
00:00Bonjour Madame, j'ai appris la conclusion navrante de vos années de dévouement au service de la Galerie La Source.
00:16J'imagine votre amertume, il faut que vous sachiez que cet espace restera habité par votre âme pour tous ceux qui l'ont fréquenté pendant votre direction.
00:24On n'oublie pas les émotions vécues, on devait beaucoup à une scénographie si raffinée qu'elle se faisait oublier mais qui faisait mouche.
00:32Ce travail était le fruit de connaissances et d'un savoir-faire de talent capable d'offrir le meilleur pour aider l'âme du public en douceur et sans tapage.
00:42Cette qualité rare liée à une belle intériorité, personne ne pourra vous l'enlever et vous devez être assuré de l'estime certaine que beaucoup vous portent
00:50et qui vous sont reconnaissants pour toutes les émotions qu'ils ont pu vivre grâce à vous dans cette Galerie qui tue la vôtre.
00:57Quoi qu'on en ait pensé, ce n'est qu'en s'appropriant personnellement un espace qu'on peut le faire vibrer
01:02mais les esprits sont insensibles à cette nécessité, indispensables à la création car dans votre domaine, vous êtes une créatrice et parmi les plus douées.
01:11Rien ne vous consolera de ce que vous vivez sans doute comme un arrachement
01:14mais croyez que ce que vous nous avez permis de vivre restera pour beaucoup une lumière ineffaçable.
01:21Depuis la nuit des temps, l'homme entretient une relation fusionnelle avec l'arbre et la forêt.
01:29L'homme est dépendant de la vie des arbres.
01:33En menaçant l'existence de nos forêts, il court à sa propre destruction.
01:38Je suis absolument ravie de découvrir son travail et j'ai un peu mieux compris l'herbe crie.
01:47Naturellement, elle m'a expliqué mais ce que je vais vous livrer c'est surtout mon ressenti.
01:52Parce que l'herbe crie, ça m'a fait penser à un autre cri, d'un autre cataclysme.
02:02C'est dans la planète des singes.
02:06Quand l'astronaute revient, après des années de voyages interstellaires,
02:13il revient sur Terre et il découvre la statue de la liberté à moitié enfouie dans le sable.
02:20Et là son cri c'est « ils ont osé ».
02:22Gérard a intitulé son exposition, plus à un je pense que vous en sauriez douter.
02:29Alors, architecte de formation, il ne veut pas qu'on le dise, mais je le dirai quand même.
02:36Gérard fait du bâti urbain l'élément central de sa production.
02:43Il s'intéresse à l'architecture en tant que telle, mais aussi à sa représentation graphique.
02:50On prend déjà à nos regards ces merveilleux dessins à l'encre de Chine que nous connaissons déjà
02:58et un travail plus récent, toujours sur le thème de la féminité, réalisé en peinture traditionnelle japonaise.
03:08Des corps de femmes et des paysages traités de façon plus rigoureuse
03:15où le geste semble avoir perdu de sa spontanéité pour atteindre une nouvelle maturité esthétique.
03:24L'œuvre de Tristan aux Hôtes est un hymne à la nature.
03:28Les bronzes d'Arlette Renauda sont un hommage à la femme.
03:33De cette exposition commune, nous retiendrons la liberté, le mouvement,
03:38le frémissement du vent sur les vagues et sur les corps.
03:42Tous les deux nous offrent des instants de vie et de rêve.
03:46Dans sa peinture, Tristan va à l'essentiel.
03:52Composer un tableau, c'est organiser les formes, les couleurs, la lumière,
03:57afin de provoquer une sensation et mettre le monde en vibration.
04:02On ne demande pas si on n'a pas perdu notre temps, puisque le temps est le thème de votre travail.
04:09Jean Matraud nous invite à prendre le temps de vivre, de respirer,
04:16d'observer le monde qui nous entoure.
04:19Prenons-le ce temps, dit-il, et regardons passer le quotidien avec bienveillance.
04:26Utilisons un peu de couleurs pour mettre en lumière ces riches instants du quotidien.
04:32Il est sans cesse à la recherche d'une harmonie parfaite
04:35entre les couleurs, les formes, la matière, l'ombre et la lumière.
04:41Sa façon de traiter l'image, les formes, les couleurs et l'agencement de l'espace
04:47m'ont automatiquement fait penser au codex méso-américain.
04:53Karine a été bercée par les histoires de voyage de sa mère.
04:57Elle a grandi en présence d'objets et de statuettes d'Amérique du Sud.
05:01Son héritage, c'est cette civilisation fascinante et mystérieuse
05:07dont elle n'avait nullement conscience,
05:12mais dont la psychanalyse en a permis la résurgence.
05:15Donc, cette diversité des médiums, des supports et des outils
05:19trouve sa cohérence dans le thème abordé,
05:22à savoir le visage humain.
05:24Alors, l'exercice du portrait a investi le champ pictural
05:29de toutes les époques,
05:31emprunté tous les styles et pris toutes les formes.
05:37Il a exploré la négation du temps
05:39par la représentation idéalisée,
05:42la confrontation au fantasme du double,
05:45à la hantise de la disparition et de la mort.
05:48De toute façon, je trouve que ces photos
05:51sont tellement empreintes de sensibilité, d'évidence
05:54qu'à la limite, on n'a pas besoin de les expliquer.
05:59Tout est dit dans ces photos.
06:01Elles se projettent vraiment, je trouve, corps et âme.
06:14Le point de départ de toutes ces techniques,
06:18c'est le dessin à la plume.
06:21L'encre et la plume ont depuis toujours été
06:24les médiums de prédilection d'Odile.
06:27Ils ont accompagné les premiers pas
06:29de son expérience artistique.
06:31Aujourd'hui encore, elle leur reste fidèle.
06:35C'est pourquoi le blanc et le noir
06:37ont une présence si importante dans son univers chromatique.
06:41Odile, c'est et M, dessiné.
06:49Alors que la mouvance contemporaine
06:50ne parle que de peinture libérée de la forme,
06:54d'installation ou autre concept,
06:56bien souvent vidée de toute émotion.
06:58Alors, Sylvie a beaucoup voyagé.
07:02Ses voyages ont nourri son imaginaire,
07:05l'Asie, l'Afrique, d'après ce que j'ai compris.
07:08Et bien sûr, son thème de prédilection est la mer,
07:12car la mer relie les continents,
07:15relie les hommes et nous relie à nous-mêmes.
07:18Vous avez eu le temps un petit peu
07:29de jeter un oeil sur son travail.
07:32J'ai eu des échos.
07:33Je crois que vous avez beaucoup apprécié
07:35cette nouvelle façon de sculpter
07:40des matériaux très différents.
07:44Et il y a quand même un point commun.
07:47Je vais quand même lui demander
07:48d'en dire trois mots.
07:50C'est tout ce qui est du domaine du vivant,
07:52de l'organique, de la gestation,
07:55de la mouvance, de la transformation,
07:58que ce soit les fonds sous-marins
07:59ou les jardins extraordinaires.
08:02Donc on a toujours cette impression
08:03effectivement d'accouchement.
08:06Elle est diplômée de l'université de Taïwan.
08:09Jusque-là, pas de mensonge.
08:11Département des beaux-arts.
08:14Elle est peintre, graphiste.
08:17Elle est restauratrice d'œuvres d'art.
08:35Yiling est restée fidèle à ses racines
08:38tout en intégrant la picturalité européenne.
08:43Elle insuffle à la peinture de son pays
08:46une nouvelle forme plus abstraite
08:48et radicalement moderne.
08:52L'œuvre de Yiling est transculturelle
08:55entre Orient et Occident.

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